Cercle des Alliances > Manifeste du Pentaclion Nihileria

Auteur : Vindilis-ror
07/12/06 20h03 | 6 Aquan 3725

Les Hommes...

D'où viennent-ils ? Comment se sont-ils formés, développés ?

Peu importe, ce qui compte, c'est qu'ils font désormais partie du monde, pour le meilleur et pour le pire.

Lorsque la première génération d'êtres humains intelligents, et donc différents des autres animaux peuplant Galactica, se fût levée sur ses jambes, regardant le soleil se lever sur les vastes plaines de cette planète encore vierge, un immense espoir les envahit. L'espoir ! Ce n'est rien d'autre que le désir d'une chose, en sachant qu'il est possible de l'obtenir. Si ce n'était pas le cas, le sentiment serait alors du désespoir, justement, qui rend les coeurs sombres et fait couler des larmes de sang.

Quel espoir ? Celui de l'Humanité, probablement, bien que seules de douteuses suppositions peuvent nous renseigner. Cependant, en faisant le postulat de ce désir d'Humanité, on peut arriver à le prouver par la suite...

Les hommes et les femmes se regardèrent entre eux, virent les peaux de bêtes qui les couvraient, virent les conditions précaires de leur existence, virent le monde qui les entouraient. Le lapin dans son terrier, bien au chaud et à l'abri du renard... Les loups dans leur tannière, les ours dans des grottes, et ainsi de suite. Ils remarquèrent quelque chose d'intéressant, que leur intelligence toute nouvelle sût interpréter : chaque animal est parfaitement adapté à son milieu. Chaque animal est la forme la plus parfaite possible à l'instant présent de ce qui peut être fait dans son milieu : les lapins sont faits de telle manière à ce qu'ils puissent tirer le plus de profit possible des prairies où ils vivent, par exemple.

Ils se posèrent ensuite la question : à quoi la race humaine est-elle adaptée ? Quel est son milieu ? Si ils pouvaient l'atteindre, ils vivraient eux aussi en paix et tranquillement. Mais... Ils eurent beau réfléchir, voyager et découvrir autant qu'ils le pûrent, tout les habitats leur semblèrent plus ou moins hostiles. Oh, ils arrivent à y survivre, mais rien n'est aussi facile que pour les autres animaux.

Comment résoudre ce problème inhérent à leur propre nature ? Les hommes s'apperçurent qu'il leur est impossible de changer leur corps pour l'adapter au milieu désiré. La solution serait donc d'adapter le milieu désiré à leur corps...

C'est ainsi que naquît un sentiment universel inhérent à l'Humanité : le désir, relié à l'ambition, relié à la Révolte ! Car c'est bien de ça qu'il s'agit : les hommes, voyant que la Nature ne leur offrait pas directement tout ce dont ils ont besoin, se révoltèrent contre elle et décidèrent de la modifier conformément à leur volonté, conformément à leurs besoins. Rien ne leur est offert d'avance ? Très bien, envers et contre tout, ils construiraient l'Humanité sans aide extérieure, et ne pourraient ensuite que s'en glorifier encore plus !

Ils détruisirent les oeuvres de la Nature pour en refaire d'autres, selon leurs désirs : des arbres étaient abattus puis transformés en maisons, en armes, en feu dévorant l'air mais repoussant les morsures du froid...

Le Temps passe. Les générations aussi... Les humains, dont l'environnement construit par leurs propres mains est de plus en plus performant, de plus en plus source de confort, perdent certaines capacités physiques prodigieuses dont ils disposaient plusieurs éons auparavent. Ils n'en ont plus besoin, tout simplement ! À quoi peut bien servir une fourrure lorsque l'on dispose d'une villa en pierre isolante, avec une belle cheminée par dessus le marché ! non, le physique des Hommes devient faible, mais son mental se développe d'une manière dangereuse. L'Homme découvre qu'en réalité, le monde ne se limite pas à ce qu'il voit... Qu'il est extrêmement vaste. De nombreux humains pensent alors que seul un Être suprême peut avoir été le maitre d'oeuvre d'une telle création : c'est la naissance des religions. D'autres, plus perspicaces, réfléchissent encore plus et devinent que, Dieux ou pas, les Hommes peuvent devenir leurs propres divinités, car ils ont le pouvoir incommensurable de modifier ce qui les entourent. Ils ont un univers à leur disposition, et la capacité d'en faire ce qu'ils en désirent ! Pour cela, il faut des scientifiques, des nouvelles technologies, de nouveaux sortilèges...

La Technologie, fort intéressante car intrinsèquement « scientifique », n'est rien de plus que l'art et la manière d'utiliser les ressources du monde pour en modifier l'apparence, voire même la nature profonde, pour la chimie, la gastronomie, et bien d'autres disciplines... La Magie, de tout temps « ressentie » par les humains, n'a été comprise qu'à partir d'un certain niveau de facultés intellectuelles : seul un vrai philosophe peut prétendre être un Archimage digne de ce nom. La Magie... Comment la définir, elle qui est si coulante, métamorphique, et en même temps transcendentale ? Les plus sages arrivent aux mêmes conclusions, mais aucun n'est en mesure d'affirmer qu'il s'agit de la pure vérité des choses : l'énergie magique serait en réalité l'« Essence » du monde matériel, chacun de ses composants ayant son essence propre. La Magie, ce srait alors la faculté d'influer directement sur ces Essences, de manière à agir directement sur le monde concret par ce biais. Modifier l'Essence d'un lapin pour la transformer en celle d'une pierre provoquerait dans le monde matériel la disparition d'un lapin mais l'apparition d'une statue parfaitement identique à ce pauvre animal...

Fort de ces puissants instruments, l'Homme s'est donné la part du lion, la main mise sur son univers, agissant à sa guise et selon ses besoins. la seule barrière à ses pouvoirs est sa propre stupidité, disons plutôt un manque d'intelligence, qui l'empêche de comprendre - et donc d'utiliser - au maximum ses capacités.

Certains hommes, pas forcément plus intelligents mais au contraire, bien souvent, plus « instinctifs » et animaux que les autres, s'en sont servis presque à chaque fois pour manipuler ses propres congénères : des « chefs », puis des despotes, dont le seul but est de rester au dessus du niveau des autres, et qui y parviennent en infériorisant le peuple qui en réalité est la source même de son pouvoir, par son assentiment, tacite ou volontaire.

Dès ce moment, deux courants commencèrent à s'affronter : ce que l'on pourrait qualifier « d'humanisme », dans le sens où il cherche une gestion responsable et raisonnée du monde par les humains, et les autres, cherchant à imposer les hommes au monde, leur propre personne aux autres.

Au jour d'aujourd'hui, la lutte continue, bien qu'inconsciemment la plupart du temps. Le Système Galacticain est totalement colonisé, les 5 planétes habitables se sont peu à peu séparées les unes des autres, devenant indépendantes. Puis, des sociétés différentes surgirent sur ces terrains encore vierges : la naissance du système d'organisation étatique que nous connaissons actuellement. Certains, beaucoup même, se regroupent en agglomérats : alliances ou factions fleurissent, périssent, dominent, détruisent, opressent... Bien peu construisent. Même ceux qui veulent de tout coeur un plus grand respect mutuel envers ses congénères, qui ne veulent que le bien de tous et de tout, sont obligés par la force des choses à employer les mêmes méthodes. Ainsi, l'Evintizia, alliance aux buts les plus respectables qu'il soit, s'est tout de suite heurtée au développement militaire de ses ennemis : elle a été forcée de devenir elle aussi une puissance destructrice. Elle a essayé de rentrer dans le jeu de ses adversaires, devenant un simple regroupement d'états aux buts différents. S'intégrer au système pour essayer de l'orienter différemment.

L'alliance evintizienne n'est pas morte... Sa tâche n'est peut-être tout simplement pas encore atteinte. Oui, peut-être que ça peut marcher...

Mais plusieurs personnes ont commencé à douter : non pas du bienfondé de l'entreprise de l'Evintizia, mais de sa manière d'agir. Selon l'opinion extérieure, les dirigeants evintiziens sont des radicaux, fanatiques de l'écologie... En réalité, le terme de fanatique s'applique plus à eux-même, fous qu'ils sont de vouloir controler le monde sans en avoir les moyens, ce qui conduirait inéluctablement à une destruction. Le problème étant que la plupart d'entre eux ne sont pas conscients de cela, et se considèrent comme des personnes tout à fait respectables, aux idées modérées et raisonnables...

Ces personnes dont le doute s'est éveillé se sont réunies, plusieurs fois, et bien vite leur apparut une AUTRE solution. Un autre chemin à suivre, encore vierge... Ou plutôt encore inexistant. Oui, ils ne voyaient pour l'instant que la « possibilité » d'un autre chemin !

Pour l'expliquer clairement, le vocabulaire manque, car les mots adéquats n'ont pas encore été inventés : mais par le jeu des allégories et des analogies, on peut au moins comprendre le sens, sans parvenir à nommer précisemment ce phénomène.

Imaginons une forêt... Immense, inextricable, inamovible, surpuissante. Rien n'y vit, à part les arbres eux-même, car ceux-ci sont trop emmêlés, trop serrés, pour laisser d'autres êtres entrer dans leur espace vital. Et pourtant... Derrière cette forêt, on devine un magnifique jardin d'Eden. On sait qu'il se trouve là bas, car c'est le seul endroit du monde que l'on n'a pas encore visité... Deviendra-t-on arbres nous aussi pour passer à travers la forêt ? Deviendrons nous oiseaux pour voler de branche en branche ? C'est ce qu'a tenté l'Evintizia.

Les personnes qui, quelques semaines plus tard, fonderaient le Pentaclion, se proposent de couper toute la forêt pour éliminer une bonne fois pour toute le problème. Sans arbres, le chemin est libre et vaste.

Sans les sociétés actuelles qui corrompent les hommes, le chemin est libre et vaste. Sans capitalisme, sans libéralisme, sans communisme, sans richesses, sans pauvretés, sans domination, sans gouvernement, sans gouverneurs, sans gouvernés, il ne reste plus rien que nous-même, et notre capacité de reconstruire un monde meilleur.

FAISONS TABLE RASE, détruisons les destructeurs, tuons les tueurs, voici la pensée qui motive le Pentaclion Nihileria.

Aujourd'hui rassemblés unitairement pour la même cause, nous, les Nihileriens, déclarons que la pensée Nihiliste est la seule qui permettra aux Humains de s'éveiller et d'accomplir leur Humanité.

Aujourd'hui, nous, Nihileriens, déclarons que nous ferons table rase avec tout ce qui s'oppose à notre volonté.

Aujourd'hui, nous, Nihileriens, déclarons au monde notre volonté d'éradiquer toutes les sociétés existantes, mais non pas les personnes les composant, mises à part celles qui défendront leur système oppresseur, de maniére consciente ou non.

Aujourd'hui, nous, Nihileriens, déclarons que l'Humanité entière est majoritairement constituée d'êtres aveugles et peu lucides, et que notre tâche est donc de leur apporter le Feu de la Liberté, l'Eau, la Terre et l'Air de la Vie.

Prenez conscience, ou périssez pour laisser la place à une nouvelle génération. Votre mort est tout autant utile que votre vie, ne craignez donc ni l'une ni l'autre, contentez-vous d'infliger notre sentence aux autres et à vous-même si le besoin s'en fait sentir.

Au Siège de la Corporation, nous adressons un avertissement : nous n'avons rien contre lui en tant que tel, car nous le considérons comme le simple instrument de la volonté des sociétés réunies sous son égide, il est donc trop vaste pour pouvoir agir concrètement, et, puisqu'inutile, nous nous désintéressons de lui. Cependant, si jamais il venait à changer, et à vouloir s'interposer à notre volonté, il ne deviendrait rien de plus ni de moins qu'un ennemi à abattre, un de plus.

Nous profitons de ce manifeste pour vous déclarer que nous n'avons pas, contrairement aux autres regroupements étatiques vermoulus et intrinsèquement pourris, de charte : notre conviction à toute épreuve est la seule règle qui guidera nos pas, il est supperflu d'apporter d'autres limites à notre liberté déjà menacée.

Sachez juste que... Certains États, plus ou moins nombreux, rejoignent d'une manière ou d'une autre nos idées. Bien qu'ils ne les partagent pas complètement, leur sympathie les met à l'abri de nos actions violentes : même si un jour ou l'autre ils devront, comme tous, passer par de profondes modifications, il existe, pour des questions de réalisibilité, des priorités. C'est ce qui s'approche le plus de vos ineptes pactes de non-agression ou d'alliance.

Rejoignez nos rangs ! Signez ce Manifeste à notre suite ! Le Pentaclion jugera arbitrairement de votre admission ou non.

Manifeste signé par :

Archidruide Vindilis-ror du Vindilis,
Empereur Pacifica de l'empire homonyme,
Archimage Melekith du Soporifik,
L'Elfe Suprême du Narnia,
Elrin VonZarkan des Bois Ardents du Tarania,
Lucius Lucain des Pôles de Luculus,
Le peuple d'Anarlandiste,
Le haut-dirigeant d'Aldébaran,
Visari de l'Helgan,
La Communauté du Scramland,
La Communauté d'Azathoth
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