Divers > Lointain tête-à-tête

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h12 | 28 Volcan 3724

Cela se passe dans une autre dimension. Les planètes sont les mêmes, les personnes différentes, le reste aussi. Cela se déroule à une époque non déterminée, sûrement dans le futur. L'histoire consiste en une succession de « mails » qu'envoient deux personnes...



« Regarde le ciel ! »
Ces mots se répètetaient sans cesse dans sa tête. Les vaisseaux qui décollaient en direction des bases orbitales, laissant de magnifiques traces blanches dans les airs. Nauji se rappelait à longueur de temps le dernier moment qu'elle avait passé en la compagnie de son ami. Leur relation n'avait été qu'amicale, mais le temps aurait pu améliorer la situation.
Le temps, Nauji n'en avait plus. L'Armée Gouvernementale Vertaniennes l'avait engagée pour une maudique pension. Nauji n'était pas très grande, pas très corpulente, très bonne en sciences, et avait d'autres capacités attirant l'AGV. Elle était bonne pour la désoudure disaient les militaires chargés du recrutement. En effet son gabaris s'adaptait parfaitement au pilotage d'artilleries, ce sale boulot que personne voulait faire, obligeant l'AGV à y poster les femmes.

Nauji était maintenant sur l'orbite de transfert. Les vaisseaux étaient en partance pour une planète dont seuls les dirigeants pantouflards de l'AGV connaissaient son nom. Pour quelle raison les envoyait-on ? Eux seuls savaient.

La poussée allait être effectuée. Tout le monde devait se mettre dans sa coquille de protection antigravitationnelle, pour ne pas subir les effets ne l'accélération.

Nauji profita du cours instant précédant la poussé pour envoyer un message à son compagnon.



Mon cher ami,
Je n'ai pas beaucoup de temps. Le vaisseau va bientôt partir pour sa destination accompagné d'une flotille d'autres vaisseaux. Peut-être des hypernefs ?
Je ne sais pas quand je reviendrais, mais mes supérieures nous ont dit que nous n'en aurions pas pour longtemps. D'ici un mois je serais de retour. Nous pourrions ainsi nous revoir et aller au Zimago Café boire un verre ou aller au jardins de plantes pour flâner.
Je suis désolé, le vaisseau est entré dans la phase finale de sa poussée. Je dois abréger mon message.

Nauji qui t'adore

Auteur : archane
18/05/06 10h14 | 28 Volcan 3724

Icyl vit son mini-ordi clignoté. Le petit engin pas plus grand qu'un protefeuille lui servait à tout. Il l'avait trouvé dans une décharge et l'avait réparé. Sans doute un de ces plein de fric qui l'avait laissé tombé et penssait l'avoir cassé. Il ouvrit le mail qui venait apparemment d'arriver. L'ayant lu il y répondit tout de suite. il savait bien que Nauji ne l'aurait pas tout de suite mais si il ne le faisait pas il se sentirait mal.

Ma douce amie,
J'espère te revoir bientôt et en bonne santé. Les histoires qu'on raconte sur les guerres sont toujours plus plaisantes que les guerres elles même. Je ne sais quoi te dire, la vie fait son chemin et c'est toujours le plus inattendu que l'on prend. Qui aurait pu imaginer que tu t'engagerais ?
Te souviens tu de notre jeunesse, celle ou l'on voulait changer le monde ? Ou est il passé ce paradis qu'on pensait créer ?
Tiens j'y pense ! Te souviens tu de Thomas. Tu sais Thomas Salith ? Il vient d'avoir une fille, un petit bout de chou. Elle se nomme Sarah.
J'espère qu'elle pourra te rencontrer. Ce serait merveilleux n'est ce pas ?

Icyl, Qui t'attend.

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h15 | 28 Volcan 3724

L'écran de son portable s'alluma, Nauji sentit une vibration dans sa poche.
Elle le prit et regarda. C'était un message d'Icyl.

Elle lui répondit de suite.



Icyl,
Tes nouvelles me font le plus grand bien.
Ici, la vie est assez dure. Il y a eu une erreur de calcul de la part de la logistique, et nous nous retrouvons avec un manque de nourriture. Donc ils nous ont rationnés. Heureusement que nous arrivons bientôt à destination. Là-bas, nous auront la possibilité de manger de la nourriture fraîche.
A l'instant où je reçois ton message. Recevoir un message de toi au réveil est un bonheur.
Il s'est déroulé normalement 1 mois. Sarah devra donc en avoir 2 quand tu recevras ce mail.
A propos, de distance. L'Etat Major a décidé de prolonger notre séjour dans l'espace. Les bêtes, c'est ainsi qu'ils les appellent, sont partis de la planète. Nous devons les poursuivre dans l'espace. Et malheureusement, les bêtes vont dans le sens opposé à Vertana.
Je m'excuse pour l'attente entre chaque message.
Tu me manque terriblement. J'aimerais tant pouvoir être à tes côtés. J'aimerais tant ne pas avoir ce gabarit, j'aimerais tant que l'armée ne m'est pas forcé à les rejoindre.

Dis bonjour aux Salith de ma part.
Nauji.

Auteur : archane
18/05/06 10h16 | 28 Volcan 3724

Au moment où son ordi clignota Icyl était en train de se raser. La mousse coulait un peu car il n'avait pas bien essuyé son menton quand il prit connaissance du messsage.

Merde putain ! J'espere que ca va pas l'abimer !

Il finit de lire le mail et se mit de l'eau sur le visage. Il attrapa la serviette qui l'attendait tranquillement pendouillant de tout son poids. Il partit s'habiller, la tenue d'aujourd'hui serait un pantalon noir avec une veste noire. C'était un grand jour pour lui puisqu'il venait de decrocher un rendez vous d'affaires qu'il espérait depuis longtemps. Il regarda sa montre.

Puff, j'ai le temps. Allez ! Arrête de stressser tout est bon. Tu as un dossier béton et tu es beau comme un coeur.

Il regarda alors son ordi et songea à ce qu'il allait répondre.

Ma chère Nauji,
Je commence à haïr de plus en plus cette vie qui m'éloigne sans cesse de toi. Je pense que j'aurais du t'accompagner, c'est certain. Mais bon nous sommes loin mais tu restes au plus près de moi, dans mon coeur.
Aujoud'hui je compte monter mon affaire. J'ai peut être réussi à trouver un associé. Si tout ce passe bien je te ferais des petits plats tous les jours. Ses relations sont bonnes et on dit que c'est une personne de confiance. Je t'en dirais plus quand tout sera finit.
Par contre j'ai vu les homéojournaux, ils disent que vous allez peut être resté plus longtemps car il ont repéré quelque chose. Donc ils seraient possible que sur la trajectoire de retour vous fassiez un petit détour. Mais tu sais ce que sont les homéo, ils disent des âneries tout le temps et j'espere que c'est le cas.
Quand tu reviendras les choses auront beaucoup changé y compris l'album de photo ! Tu verras je suis sûre que ca te fera plaisir depuis le temps que tu me demandais de le faire.

Icyl, Qui espère que ce message se perde dans l'infinité de tes yeux

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h17 | 28 Volcan 3724

Assise sur son lit, Nauji écrivit un message à Icyl.

Bonjour,
Je n'ai pas eu de nouvelle depuis un mois. Peut-être un de tes messages est il en cours d'envoi ?
Ici, l'atmosphère est détendue. Nous avons tous eu droit a des permanences. Malheureusement ça se résume à faire des promenade sur la planète ou dans notre vaisseau amiral. La nourriture est bonne. On trouve sur cette planète de nombreuses variétés de fruits tous plus bon les uns que les autres. Un vrai régale.
Les grands espace me font du bien. J'ai de plus en plus de mal à supporter l'étroite cabine de mon engin.

Mes camarades sont très sympathiques. La permanence nous a permis de mieux nous connaître. Aucune des filles ne viennent de mon école. Dommage, j'aurais bien aimé avoir une connaissance à bord du vaisseau, du moins pour un soutien psychologique permanent.


Bip bip bip....
Un nouveau message.
Nauji le lut.
Puis elle continua son message.


Quel hasard, je viens de recevoir ton message. Cela me fait énormément plaisir.
J'espère que ton affaire va marcher. Tu me feras de bons petits plats quand je reviendrais. Je vais ramener (si on me l'autorise) des fruits d'ici.

Les homéo ne se trompent pas. Les filles disent que la perm nous a été donnée pour mieux nous amadouer. Bien que je ne porte pas attention à se genre d'élucubration, je pense qu'elles ont raisons.
A mon avis nous repartirons à la fin de la semaine.

Nauji.

Auteur : archane
18/05/06 10h18 | 28 Volcan 3724

La nuit avait assombri le ciel, les nuages empêchaient les rayons de la lune d'éclairer les pas des promeneurs tardifs. Icyl était assis sur un des banc du parc public. Il regardait les étoiles et pensait à tout ce qu'il ne verrait sûrement jamais et qui pourtant était accessible.
Un rofond malaise s'empara de lui. Il songea à Nauji. Son image était claire et pourtant il prit son portefeuille et sortit une photo qu'il avait d'elle. Il essaya de déchirer ce voile que la nuit avait installé pour mieux l'apercevoir mais le néon le plus proche était trop faible.
Il soupira. La journée avait été épuisante. Le restaurant marchait bien mais cela ne suffisait pas en ce moment à lui remonter le moral. Il se leva et retirant les mains de ses poches attrapa son mini-ordi.
Trois mois, cela faisait trois mois qu'il n'avait pas de nouvelles. Il rentra chez lui.

Deux semaines plus tard...

Hartis, un lapin rose et deux kanarr sauvage à la huit !

Très bien Icyl !!!

Madame, vous avez choisi ?

Pour ce sera un vhiscy et pour mes deux petits un burk coca light.


Le burk coca light avait fait fureur c'est dernier temps. Il avait amusé les papilles des grands comme des petits. Icyl trouvait ça infect mais bon ça faisait tourner les ventes. Même leur pub était nulle : le burk coca light, le coca que quand tu le bois tot le monde te voit.
Ridicule, pensa t'il. Il prit la commande et la donna à une serveuse. Soudain son mini ordi clignota. Il lacha son plateau et lut ce qu'il y avait d'écrit.
Autour de lui tout le monde était étonné par sa rapidité à le prendre mais aussi par la brusquerie de sa réaction. Certains devaient se dire qu'on lui annoncé la meilleure nouvelle de sa vie... ou la plus mauvaise. Il commença à rédiger une réponse.

Chère Nauji,
je suis si heureux d'avoir de tes nouvelles. Je ne sais pas pourquoi mais je m'étais imaginer le pire. J'ai angoissé comme tu ne peux même pas l'imaginer. Des choses horribles me sont passées par la tête. Ta nouvelle me ravit plus que tu ne peux l'imaginer.
J'ai finalement ouvert le restaurant. Je l'ai appelé le Naujicyl, je suis sûre que tu adoreras. J'ai pu me passer aussi de mon investisseur. J'ai gagné à la loterie une somme rondelette que j'ai fait fructifier.
Thomas m'a dit te dire bonjour ou bonne nuit. Sarah marche et dit quelques mots. Rien de compréhensible mais elle est douée ça se sent. Je te joins une photo d'elle.
Je ne sais pas où tu es mais j'espère que c'est à l'abri. D'après les homéo vous êtes dans le secteur le plus calme si tu es resté au même endroit. La bataille ferait apparemment rage du coin du cadran nord est de la nébuleuse près de votre position. Ces guerre s n'en finiront jamais. Je soubhaite te revoir bientôt.

Icyl à sa douce amie.

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h19 | 28 Volcan 3724

Icyl bonjour.
Ce que tu me dit me fait chaud au cœur. Nous sommes repartit depuis deux semaines à la poursuite des « Bêtes », peut-être dans le secteur de la Fossia, comme tu le dit. Mais en réalité, je n'en sais rien, personne n'en sait rien. Pourquoi agissent-ils ainsi ? Pourquoi nous cacher la réalité ?
Peut-être parce que cette guerre est injustifiée. Peut-être est-ce nous, les humains, les vertaniens, qui sommes machiavéliques et non les Bêtes comme disent les homéos.
Tant de questions et aucune réponse. Cela me met très mal à l'aise et me demande s'il ne serait pas possible d'arrêté tout d'un coup. Mais biensûr cela est impensable. L'AGV ne tolère pas que ses soldats arrêtent de les servir. Ils les font disparaître. Peut-être alors déserter ? Non cela est impossible. Où irais-je ? Avec les Bêtes ? Non. Sur cette planète où les fruits sont un délice ? Trop loin maintenant.
La seul réponse qui me convienne est au près de toi.
Être dans tes bras, faire des promenades ensemble, badiner de toute et de rien, manger ensemble.

Normalement la distance va encore s'accroître. Donc les messages mettront plus de temps. Je n'ai pas calculer mais deux mois de transport me semble bien, enfin... Plutôt trop long.

Aurevoir.
Nauji

Auteur : archane
18/05/06 10h21 | 28 Volcan 3724

Quatre mois avaient passé depuis son dernier message. Icyl ne supportait plus cette attente interminable. Le restaurant marchait bien en ce moment et il avait engagé un nouveau serveur, un jeune vertanien qui s'amusait à faire de la magie pour amuser les clients.
Ce matin il était passé au spatioport pour voir les vaisseaux qui rentrait. Bien entendu il n'y avait là que ceux et celles qui étaient tombés au combat. L'AVG était une armée dont on sortait les deux pieds devant, enfin c'est ce qu'on disait dans les bars d'anciens combattants qiu n'avait survécu que parce que la paix avait été signée.
Icyl angoissait. Il savait que la distance était en cause mais cela ne le rassurait pas. Il passa dans une boutique High tech en matière de vid-com. Les prix astronomiques ne le découragèrent pas. Il observa minutieusement chaque appareil notant leurs points forts et leurs défauts. Il était certain que jamais il ne pourrait s'en payer un seul mais avec de la chance et quelques détours par la casse il espérait améliorer son propre appareil. Au moins si il ne pouvait accélérer les messages qu'elle lui envoyait il accélererait les siens.

S'il vous plait pourrait je voir ce modèle s'il vous plaît ?

Le vendeur qui pour l'instant l'avait snobé à cause de sa tenue lui offra un large sourire et lui présenta l'appareil. Icyl tenta par tous les moyens de l'ouvrir mais rien à faire. Le vendeur qui n'était pas dupe lui signala alors:

Cher monsieur, sachez que ce modèle ainsi que tous ceux qui sont en vitrine sont des copies exacts de ce que nous vendons. Il n'y a donc aucune raison de vous inquiéter du fait qu'il peut y manquer une pièce. De plus chaque appareil que nous vendons est garantie à vie.

Merci de cette information. Dans ce cas au revoir.

Tout ça pour en arriver à ressortir les mains vides. Icyl était un peu découragé. Il eut quad même un éclair. Que faisait il des pièces défectueuses et des modèles irréparables. Il fit le tour du magasin et vit leur poubelle. Malheuresement celle ci était renforcée et équipée d'un système antivol.
Il part donc pour la casse voir un ami.

Salut Oris, comment vas tu ?

Icyl quand tu viens me voir c'est soit pour une faveur soit pour me piquer un truc. Accouche !


Le ton d'Oris même si il était sec n'était ni insultant ni véhémant. Simplement qu'après avoir fait 18 ans d'études et ne trouver que gardien de casse pour job est assez déprimant.

J'aimerais savoir qui dessert la boutique.... Il chuchota alors le nom de celle ci pour qu'on ne l'entende pas.

Attends, je vais regarder.

Quelques minutes plus tard Icyl farfouillait dans le secteur de la casse qiu l'intéressait. Il en ressortit un des modèles qu'il avait vu en exposition et se demanda en le ramenant chez lui ce qu'il avait.
Les soirées se succédaient et les réparations avançaient. Au cours d'une nuit il reçut un message de Nauji.

Je crois que je vais t'essayer tout de suite.

Il prit l'appareil le mit en marche et tenta de s'envoyer un message. Malheuresement il le reçut deux heures plus tard malgré les dix centimètrs qui séparaient les deux appareils.
D'autrs nuits succédèrent à d'autres nuits et une semaine et demi plus tard et de longues heures d'attente Icyl répara le vid-com grâce à son voisin qui s'avéraient être un as de la robotique. Il envoya tout de suite après un message.... en image.

Nauji ! Regarde ! C'est moi !
D'accord je sais que je ne devrais pas mais je me suis dit que ça te remonterai le moral de me voir. Tu vois je suis en pleine forme et vachement bien habillé. Tu as vu ce complet. Je dis ça parce que le restaurant marche bien et ...
TU me manques. Tu vois je ne supporte plus la distance. Ca fait trois semaines que je travaille sur l'engin qui t'enverra ce message parce que je voulais que ca aille plus vite. Je desespère de plus en plus. Je t'aime et je veux te voir donc j'ai décidé quelque chose. Je pars pour le secteur de Fossia. Apparemment il paraît que ça s'est calmé et que vous êtes en permission là bas pour haut fait d'armes. J'ai eu un M-Jet dans la remise d'un de mes clients et il me l'a donné. Je en saios pas pourquoi mais il est à moi. Je le retape pour les voyages subluminique et je décolles. Je compte te voir bientôt.

Ton Icyl qui sera bientôt près de toi.

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h23 | 28 Volcan 3724


Il était deux heures du matin. La flotte de l'AGV venait de retrouver celle des Bêtes Elle s'était arrêtée sur un petit satellite d'une grosse planète gazeuse dans le secteur nord du Cadran. Les Bêtes campaient au bord d'un lac d'une superficie moyenne pour ce genre de satellite L'AGV engagea la bataille.
Le vaisseau amiral déposa une centaine d'artilleries au sol et décolla, les laissant s'entre-tuer.
Nauji était dans cette boucherie. Les Bêtes utilisaient des armes organiques. Les projectiles fusionnaient avec le métal ou avec la peau et faisait imploser la structure ou les tissus internes, le tout dans une explosion de sang. L'AGV utilisait des armes standards. En fait il y avait qu'un seul type d'arme dans le Système père, celui de l'AGV, les autres armes, c'étaient celles des Bêtes.

Nauji faufila son artillerie en haut d'une colline, entre deux bosquets.


" Prépare une ogive de 100, un régiment se pointe droit devant nous, demanda elle à son artilleur.
- OK, met toute la pattée."

Nauji fit feu.
Et au moment où la détonation se fut entendre derrière les boulequies (atténuant théoriquement trois cent décibels), la visière s'illumina.
Pendant les combats, Nauji branchait son portable à son casque, au cas où Icyl la contactait.

Elle vit, sur le coin supérieur de sa visière une image floue et brouillée.
Icyl, elle voyait Icyl. Elle se remplit de joie et d'espoir.


" Jouna, ne met plus d'ogive s'il t plaît, un message d'Icyl "
Nauji avait demandé à Jouna, son artilleur, que si elle recevait un message de son ami, tout devait être silencieux autour d'elle, plus aucun bruit n'était permis, même pendant une attaque de cette envergure.

L'artillerie s'immobilisa.

Icyl parlait. Elle ne voyait rien, elle n'entendait rien. Le film s'était fait parasiter. Peut-être par une supernova, peut-être par la distance. Elle ne savait pas, elle n'en avait que faire. Elle le voyait.

Elle répondit par écrit, en parlant dans son micro.


Icyl, si le bonheur existe, si la plénitude existe, c'est ce que je ressens. Ici c'est l'horreur, annihilisemment total de la vie. Mais ton message est une lumière dans cette vie. Je te laisse, il faut que j'y retourne.
Je te fais de longs et de langoureux baisers.

Nauji.



Elle envoya le message.
Et puis elle repartit combattre, mais cette fois avec une hargne, avec une envie de gagner, de rester vivante.

Auteur : archane
18/05/06 10h23 | 28 Volcan 3724

Le cargo de plaisance avançait bon train. Depuis deux mois qu'il voyageait à bord Icyl n'avait toujours pas réussi à trouver l'occasion de voler un des appareils défense de l'engin ni même une nacelle de secours. Son restaurant était resté entre les mains de Thomas, son vieil ami, et il le tenait d'une main de maître.
Icyl s'était payé un billet NL (non limité) à bord de ce transporteur. Il avait entendu parler de société public transportant des vaisseaux de combat pour l'armée et après mainte recherches était tombé sur l'un d'eux. Mais pour l'instant il était trop bien gardé et seul les vaisseaux du transporteur même était accessible.
Il écoutait au coin des couloirs à chaque fois qu'il se baladait dans les coursives pour entendre ce que se disait les gardes et l'équpage du navire. Il parlait sans cesse de filles et denuits torrides qu'ils avaient vécu mais jamais de ce qu'il l'intéressait.
au bout de deux mois la chance lui souriait enfin. Un congrés non officiel devait avoir lieu et la présentation d'engin de types nouveaux se feraient. Bien entendu la sécurité serait renforcé et donc Icyl avait pris ses précautions.
Sous un prétexte d'argent il avait réussi à se faire engager comme mécanicien. Le peu qu'il y connaissait suffisait, il apprendrait le reste avec le chef de section lui avait dit le capitaine. Et sur ce il s'occupait de la maintenance des appareils de survie et des circuits d'aération, un boulot simple qui lui laissait pas mal de temps libre.
Une semaine plus tard arriva la présentation du nouvel appareil. Icyl avait saboté les circuits d'un des hangars pour pouvoir se retrouver sur les lieux. La sécurité légère mais présente était très discrète. Le hangar avait reçu des mesures de sécurité supplémentaire. Une impression bizarre le tirrailla alors qu'il réparait le répartiteur d'air : pourquoi l'avait on laissé réparé cela maintenant alors que c'était un projet top secret. La réponse fut rapide : la présentation ne montrait qu'une maquette et des plans inutiles.
La chance avait tourné et Icyl devait continuer de travailler. Les escales aux ports furent nombreuses. Au cours de son périple il reçut un message de Nauji. La journée qu'il avait passé avait été noire et il n'avait pas envie de répondre vu son humeur.
Le lendemain il répondit, la tête reposée et l'humeur plus calme:

Nauji,
Ce que tu voit là est la cabine de l'élan triste, un cargo de marchandise qui sert aussi au transport de l'armée. Vois tu je cherche à te rejoindre par tous les moyens mais personne n'a le droit de se diriger vers ce secteur. Je dois dire que les mois qui ont passé ont été dur et cela fait plus de deux ans que cette guerre dure, deux ans que je ne t'ai pas vu. Pense tu qu'elle finira un jour ?
Chaue nuit je pense à toi, à nous. Je me demande ce que tu ressens en ce moment, ce qui t'arrives.
J'avais pensé m'engager dans l'AGV mais réflexion faite qui me dit que je serai avec toi. J'ai décidé de voler un chasseur de l'armée. Avec ça je pourrais venir te récupérer et on quittera tout ça. Qu'en penses tu ? Je veux être avec toi, même si c'est dans la gueule des bêtes. Peut être pas si bêtes que ça après tout, ils font autant de mal que l'AGV, que nous. Les homéos disent que les négociations ont échoué, mais je doute qu'il y en ai eu. Ce que j'ai pu voir de l'armée dans ce cargo en étonnerait plus d'un. Peut être même toi ?
Je ne sais pas ce que je dois faire. Enfin si, mais je ne sais pas comment le faire. Normalement si mes calculs sont exacts tu devrais recevoir ce message deux semaines après son envoi. Si j'arrive à mes fins nous n'aurons jamais été aussi près de nous voir.


Nauji...
Icyl embrassa l'objectif du vid-com et soupira. Il éteignit le tout et espéra qu'elle pourrait l'avoir, le voir,....lui répondre.

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h24 | 28 Volcan 3724

L'AGV avait décidée de détruire le vaisseau mère des Bêtes. Celui-ci était immobilisé au bord d'une falaise d'un autre petit astéroïde.
L'AGV voulait frapper fort. Elle envoya dix escouades terrestres appuyer par quelques chasseurs légers. Deux bombardiers auraient suffit mais les Bêtes avaient installé des tourelles de fortunes autour de leur vaisseau. L'armée gouvernementale était suicidaire mais pas à ce point là.

Nauji se retrouva donc dans son artillerie avec sa coéquipière Jouna.
C'était le nuit. Une myriade d'étoiles parsemaient la voûte céleste. On pouvait voir une étoile plus lumineuse que les autres : C'était le soleil de Vertana. Près de lui se trouvait Icyl.

L'escouade de Nauji était postée en premier rang. Elle était chargée de surveiller les faits et gestes des Bêtes. Chaque coéquipière faisait son quart, puis quand la demi-heure s'était écoulée, elle changeait de rôle.

Là, Jouna dormait. Nauji était installée dans un fauteuil sous la bulle d'observation. Elle regardait à travers ses jumelles infrarouges les vas et viens des Bêtes qui transféraient du fret des tourelles au vaisseau.
L'escouade était bien camouflé, à l'abri derrière un gros absorbeur. Invisible aux radars, elle ne risquait rien, si ce n'est le sommeil.

Une lumière se mit à clignoter à l'intérieur de l'artillerie. Nauji prit son portable le plus diligemment possible.
Elle pianota différentes touches.
Un message d'Icyl. Elle le lut.

Venir ici. Etait-il possible qu'il soit devenu fou à lier ? Venir dans un lieu de désolation,là où la mort et le sang règne, là où la haine et la xénophobie remplace l'amour de son prochain. C'était inconcevable.
Voler un chasseur. Ça l'était encore plus.
Celui qui volait un chasseur de l'AGV encourait la peine capital. Les raisons affichées : entrave à la sécurité et à l'ordre public, aide au développement de l'anarchie, et encore plein d'autres prétextes plus ou moins irréalistes.

Elle essaya de raisonner Icyl en lui répondant.


Icyl, mon amour.
Ne vient pas s'il te plaît. Je t'en pris. Ce serait signer ton acte de mort.
Non pas que je ne veuille pas te voir, tu me manques bien plus que tu ne pourrais le croire, mais nous sommes en plein conflit. Si tout ce passe comme prévu, cela devrait stopper dans un mois ou deux.
Ne viens pas, je te le conjure. Je ne veux pas que tu me vois dans l'état dans lequel je suis.
Chaque Bête que je tue ou fais tuer, me fait penser que je ne suis qu'un assassin. Les Bêtes ou plutôt des mutants. Je ne sais exactement ce que c'est, mais là je les vois dans mes jumelles. Elles sont humaines. Elles ont des bras, des jambes, un tête.
Je deviens inhumaine. Je suis une meurtrière.


(Elle s'effondra en sanglots, réveillant Jouna. Mais cette dernière n'était pas loin de ressentir les mêmes sentiments. Elle aussi avait remarqué ce que n'était pas les Bêtes : des « grosses merde sanguinaires », comme le disait si bien l'AGV. Au contraire, elles étaient l'antonymie de leur définition officielle.)


La présence de ma coéquipière ne remplace pas la tienne. Ta douceur me manque.
Icyl, Icyl, Icyl.


Elle envoya le message.
Jouna se leva et posa sa main sur le genoux de Nauji.

Auteur : archane
18/05/06 10h25 | 28 Volcan 3724

Icyl se baladait dans une coursive quand il reçut le message de Nauji. Il accéléra le pas et s'enferma dans son compartiment privé. Il s'installa du mieux qu'il put et lut ces mots qui lui disaient "elle est vivante". Il lacha une larme touché par ses mots qui réchauffaient son coeur mais malheuresement il était trop tard pour ça. Icyl avait commis l'irréparable et plus rien ne pourrait le faire revenir en arrière maintenant.
Soudain la porte s'ouvrit.

Chef..

Ne m'appelle pas comme ça Barney tu le sais bien!
,répondit Icyl

On a besoin de vous sur le pont dans cinq minutes. L'attaque est prête à être lancer. Ils ont rassemblés tout le monde.

Je m'habille et j'arrive!
, lança t'il à moitié furieux de devoir abréger son message. Il en enverrai peut être un autre plus tard si il avait le temps. Il commença à filmer sa réponse.

Nauji, je suis désolé, vraiment désolé. Le cargo qui m'emmenait t'en souviens tu ? Et bien j'ai commis l'irréparable et maintenant plus rien ne nous empêchera de nous voir. Je sais ce que tu me répondras. Je suis fou oui, mais fou de toi et de toute façon cela n'a plus d'importance aujourd'hui vois tu. La distance qui nous sépare est toute petite à présent. Si petite que j'ai l'impression que je peux te toucher à travers le champ de force qui me sert de hublot. Tu vois regardes. Ce coffret contient l'étoile d'émeraude! Tu comprends l'étoile d'émeraude! La distiction de l'AGV pour mérite au combat. Ca doit te paraître bizarre mais je vais tout t'expliquer.
Après mon dernier message, enfin deux jours après, notre cargo s'est vu transporter une centaine de chasseurs dans ses cales. Les bêtes ont apparemment des alliés au sein des vertaniens car certain d'entre eux qui faisaient partie d'une escadrille de pirates nous ont attaqué. Le cargo sans défense pour ne pas éveiller les soupçons a déployé quelques chasseurs des cales et je faisait partie des pilotes. Tu me diras on peut bien sacrifier un laveur de coursive et réparateur en tous genres. Sur le coup trois d'entre nous ont survécu et pour nous remercier de cela ils nous ont engager de force dans l'armée en réquisitionnant le cargo qui ne servait plus à rien puisque sa couverture était grillé. Me voilà donc à bord du Chêne sage, le croiseur diplomatique de l'AGV. Je n'ai pas encore vu les bêtes mais les pertes sont lourdes de leur côté aussi bien que dans le nôtre. J'espère juste te revoir en pleine forme. Je ne suis qu'un lieutenant ici et apparemment il nous envoie en mission de reconnaissance dans le cadran Ouest près de l'astéroïde d'Isber. Il pense que les bêtes utilise la ceinture pour camoufler quelque chose. Après, notre plan de vol m'amène vers toi. Alors résiste, et laisse la mort loin de toi je t'en conjure, ne prends pas de risques.

Icyl qui te sent de plus en plus proche.

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h25 | 28 Volcan 3724

Une semaine s'écoula. Nauji et Jouna n'avait pas bougé de leur cache. Elles restaient là, à surveiller. Rien ne se passait d'inhabituel. Les Bêtes allaient et venaient.

Et puis un jour où le ciel n'était pas clément, où la pluie tombait à flot, un commandant donna l'ordre de tirer simultanément des ogives que le vaisseau.
Ce fut fait sous un hurlement insupportable. Un nuage de particule radioactives dissimulait les restes du vaisseau.
Quand celui-ci fut estompé, la scène se releva macabre et chaotiques. On pouvait voir çà et là des cadavres de Bête jonchant sur des tôles froissées et déchiquetées du vaisseau mère.

Le silence revînt. Nauji répondit au message d'Icyl.


Icyl,
Je me suis fait à l'idée de ton arrivée. Plus rien me choque à présent. Viens.
Viens mais ne meurt pas.
Je ferais mon possible de mon côté. De toute façon, on vient de détruire le vaisseau mère. On va être tranquille pour un moment. Enfin... J'espère. C'est horrible ce qu'on leur fait.
Quand nos commandants arrivent, ils ordonnent de dépecer les Bêtes, ils tirent des balles dans leur tête pour voir leur sang gicler. Je te passe les détails.
Nous sommes restées une semaine à la même position, observant jour et nuit le vaisseau. C'est très fatiguant.
Bref, je suis très contente de savoir que tu est prêt de moi, mais fait attention.
Je vais de cette ligne me coucher.

A bientôt, mon tendre Icyl.

Auteur : archane
18/05/06 10h27 | 28 Volcan 3724

Le vidcom d'Icyl clignota. Le technicien qui était en train de préparer son vaiseau le regarda puis d'un oeil lui montra que l'officier supérieur n'était pas loin. Les appareils de communication était prohibés à bord du croiseur afin que toutes informations ne soient pas révélées. Sa mission était d'escorter un des diplomates de l'AVG. Celle ci ne leur avait été que partiellement communiquée. La phrase habituelle du "vous en saurez suffisamment en temps voulu" n'avait pas été pour le rassurer, surtout sortant de la bouche de son supérieur qui prenait un malin plaisir à les voir partir. Qu'est ce qui pourrais bien se passer ? Seuls les hauts gradés savaient.
Il cacha son appareil et l'éteignit. Il ne s'agirai pas qu'on le découvre grâce aux détecteurs de com qui venait d'être installer il y a peu. Il avait quand même réussi à berner celui qui était dans sa chambre en monnayant certain de ces services. Il avait d'ailleurs reçu des nouvelles de son restaurant qui ne désemplissait pas depuis que son jeune serveur aux doigts remplit de magie avait fait pousser un petit jardin enchanté dedans.
Les images qu'il avait reçu étaient cocasses, il y en avait même une avec sarah en train d'enlever pétale par pétale à une fleur qui semblait être une rose blanche.
Le technicien lui fit signe qu'il avait finit et enclencha un bouton rouge qui signifiait qu'il avait tout vérifié. Une lumière rouge s'alluma au plafond, juste au dessus de son vaisseau. Deux minutes plus tard toutes les lumières rouges du hangar était allumées et les vaisseaux commencèrent à partir un à un escortant la frégate du diplomate.
Icyl dans son cockpit régla sa vitesse sur ce dernier et regarda le message qui était arrivé.

Trois jours !!! Ce message a mis trois jours !!! Elle ne doit pâs être loin...

Il regarda à travers le hublot de son cockpit. L'espace paraissait si serain à cet instant, si petit et si beau. Il commença à filmer.

Nauji,
Trois jours !!! Trois jours nous séparent !!!
Je ne t'ai jamais senti aussi près depuis longtemps. Je suis ......


Merde c'est quoi ça! Putain, ils ont mis des brouilleurs même dans les vaisseaux cette bande de tarés! J'y crois pas! Hé attends mon radar ausi est brouillé!

Alpha 3 à Alpha 1 tu me reçois ?
Alpha 3 à Alpha 1 tu me reçois ?
Hé merde! Les communications aussi ca sent le pourri a plein nez.


Icyl commença à pianoter rapidement sur son tableau de bord, activant les systèmes de visée et les missiles, puis les systèmes défensifs.

Bon préparons nous!

Les chasseurs avaient tous commencé à faire chauffer les réacteurs ce qui montraient bien qu'il savait tous ce qui allait se passer. Bizarrement la frégate elle n'avait pris aucune mesure. Ces tourelles n'étaient pas activées et sa poussée diminuait peu à peu avait remarqué Icyl.

Ca sent le coup fourré à plein nez!

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h29 | 28 Volcan 3724

Trois jours à attendre, trois jours à espérer. Espérer qu'il reste vivant, qu'il ne se fasse pas tuer.
Nauji attendait sur son lit comme à son habitude après un combat.

Rattraper ce que fut la vie, aller au devant de ça. Ce n'était pas le message que diffusait la chaîne officielle de l'AGV. Enfin, toutes les chaînes étaient financées de près ou de loin par le comité de soutien à l'Armée Galactique.
La guerre fera un tabac sur Vertana. Les gens ne demandent que du sang dans leur poste d'holovision. Croire qu'ils courent des risquent alors que ces eux dont Nauji qui les prennent.
Mais pour le moment, ce n'était que de petites batailles pour jauger son adversaire. Détruire un vaisseau pour ralentir la progression de l'adversaire, supprimer un ravitaillement pour priver les soldats d'un repas fait de condiments frais.


Nauji s'ennuyait. Elle regardait un feuilleton pour adolescent. C'était assez mal joué mais il fallait bien faire passer le temps. Les autres filles jouaient une partie de carte à trois. Elles s'emballaient un peu par le jeu et laissaient échapper des cris aiguës quand elles gagnaient la mise.
En fait, la guerre, c'était la même chose. Ce n'est rien qu'un jeu dans lequel les joueurs misent des territoires en ayant pour cartes des soldats, êtres humains qui ne demandent qu'à faire le boulot. Pour la plupart, c'était vrai. Mais il y avait des personnes comme Nauji qui avait été obligée de renforcer les rangs. Les joueurs, c'étaient les politiciens. Ils n'y connaissaient rien. Ils ne savaient pas ce qu'est l'effet d'enlever une vie... Eux ils veulent juste gagner de l'argent, profiter de l misère des gens. Bref des politiciens.

Nauji était mélancolique. Elle repensait au très court message d'Icyl.
Elle ne put résister à la tentation de son portable. Elle lui envoya un message.


Allez viens qu'on s'emmêle.
On prendra la coursive qui mène à la salle panoramique, celle qui offre une vue sur notre soleil. Puis on débarquera sur la planète sur laquelle nous orbitons.
S'il te plaît laisse moi te dire de venir, rattrape moi. Allez, viens me cueillir comme tu le ferais pour une rose au Paradis.
Ne porte pas Vertana pour me rejoindre, mais fais ce que tu peux.
Icyl... Ne perd pas ma flamme qui est en toi...
S'il en faut peu pour être heureux, il en faut peu pour être heureux. Et je ne serais jamais deux sans toi.

Nauji, qui ne pense qu'à toi.

Auteur : archane
18/05/06 10h29 | 28 Volcan 3724

Icyl sentait la goutte lui caresser le visage. Glissant doucement, prenant soin de longer chaque relief de sa joue la goutte avançait inlassablement jusqu'au menton où elle se fit absorber par la mousse qui rendait hermétique le casque des pilotes.
Icyl scrutait les alentours cherchant des yeux toute trace de réacteur ou autres traces suspectes. Soudain des éclairs déchirèrent l'espace et en quelques secondes apparut devant lui une flotte d'un milliers de croiseur et bien plus de chasseurs encore.
Il avait déjà vu des portails de téléportaion mais jamais ce que cela donnait dans l'espace. Icyl était figé dans son cockpit. N'importe quel débutant aurait pu abattre son appareil. La flotte qui se dressait devant eux était immense. Il n'en avait jamais vu de telle.
Une lumière rouge le sortit de sa torpeur. Il pianota sur son ordinateur et un message apparut sur son écran.

Dirigez vous vers la flotte en suivant le vaisseau diplomatique. Commencez l'appontage dès que celui l'aura fait.

Le message venait apparemment de la frégate. Mais qu'est ce qui se tramait ?
Dix minutes et un appontage plus tard leur protégé leur expliqua ce qui se passait puisque leur supérieur ne l'avait pas fait vraisemblablement par 'négligence'.

Un seigneur d'Aquablue vient nous proposer son aide. Il a envoyé un escadron de sa flotte afin de voir ce que nous avions à lui proposer en échange de son aide. Nous pensons que quelques traités de ce genre nous permmettrait de prendre le pas sur les bêtes et ainsi de régler ce conflit au plus vite. Sur ce je vous demande d'attendre ici mon retour le temps des négociations.

Le diplomate qui n'avait même pas daigné se présenter fut suivi par le pilote de la frégate et le plus haut gradé de la mission.
Cela ne prit pas plus de huit heures. Le diplomate revint et n'eut qu'un seul mot à dire "Décollage". Le sourire qu'il arborhait en disait long sur de qui venait de se passer et Icyl fut content de quitter le croiseur qui les avaient accueilli.
Ils reprirent leur formation une fois s'être éloigné de la flotte, qui désormais faisait route pour rejoindre le gros des troupes de l'AGV. Les communications avaient été rétablies et ces compagnons se lançaiet des pics pour savoir lequel allait payer la tounée en arrivant.
La même lumière rouge se remit à clignoter mais cette fois ci le message était différent.

Changement de Cap. Direction Galactica, Siège de la corporation.

Hé merde! C'est pas possible! Ils vont pas me faire ça!

Icyl était désespéré. Il était à trois jours de celle qu'il tentait de rejoindre depuis si longtemps et si près il devait désormais s'éloigner. Si il tentait de fuir il serait pris pour déserteur et immédiatement abattu grâce à la charge dans son chasseur qui permettait d'éviter les passages à l'ennemi.
Il prit son vidcom et commença l'enregistrement.

Douce Nauji,
Je dois m'éloigner, je ne peux faire autrement, je suis désolé. Les choses ne tournent jamais comme on le souhaite. Les larmes aimeraient couler mais je les en empêche et pourtant....
Je voulais être au près de toi et voilà que je le serai encore plus que je ne l'avais imaginé. L'espace est si froid et les hommes si mauvais.
Putain de guerre ! C'est à cause d'elle tout ça, à cause d'elle que tu es loin de moi, trop loin depuis si longtemps.
Nauji, je... je... tu sais déjà tout ce que j'ai à te dire. Je te rejoindrai. quoiqu'il arrive nous serons ensemble même si je dois faire ma propre guerre. C'est une promesse Nauji.
A jamais dans mon coeur, à jamais dans ma vie mon amour.

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h30 | 28 Volcan 3724

Je peux pleurer en voyant les horreurs de la guerre.
Avant nous n'avions que la surface, de la terre et des mers.
Maintenant nous avons les abîmes et le sous-sol.
Je voudrais être dans tes bras pour que tu me consoles.
L'ironie du sort m'attriste.
Pour lutter contre le désarroi, je m'imagine dansant avec toi sur une immense piste.
Ô Icyl. Que dois-je faire ?
Dois-je me protéger de la Vie, aller sous terre,
Voir les vers qui valent mieux que tous ces lurons.
Pourquoi tant de dérision ?



Nauji se mit à larmoyer pendant que Jouna écrivait le rapport de la journée.
Tuer, elles n'avaient rien fait d'autre que tuer. Un vrai massacre. Trois mille Bêtes étaient à leurs effectifs. Ce n'était pas le meilleur score. Deux autre femmes en avaient plus du triple. Neuf mille. Cette journée fut une véritable boucherie.
L'amiral en chef avait donnée l'ordre de faire un carnage. Il ne devait plus y rester une Bête.
Le lieu de la bataille qui fut choisit était encore un petit astéroïde pour ne pas abîmer la planète mère, mais surtout pour que le rendu télévisuel soit spectaculaire, grandiose. Les cameramen connaissaient bien leur boulot. Ils filmaient les scènes qui choquaient les plus petits enfants mais qui réjouissaient les adultes. Ceux-là adulaient le sang qui giclait. Parfois il y en avait sur l'objectif de la caméra. Sûrement certains couple profitaient de ces programmes pour accomplir leurs ébats sexuels.
L'amiral avait pour l'occasion fait sortir toute l'artillerie lourde. Nauji était au premier plan, mais derrière des centaines de milliers de chars à plasma ( débarqués par un essaim de gros porteurs), des milliers de chasseur et enfin des centaines de croiseurs se préparaient à lâcher leurs missiles, à tirer des dizaines de laser à la seconde.
Tout ceci pour des Bêtes qui se repliaient. Elles avaient enfin compris que l'avenir de l'humanité ne pouvait être que la chaos total. Les Hommes y participaient activement. Elles avaient voulu les sauver mais en vain.

Les larmes recouvraient l'écran de son portable. Elle l'essuya d'un geste vif de sa main enfouie dans sa manche.
Elle reprit son message.


Je sais. Je sais ce que je vais faire.
Je vais m'infiltrer dans la caserne, voler un astrotraceur. Je décollerais avec et taperais les coordonnées de Vertana. La vitesse du traceur est assez importante pour franchir les tourelles qui protégent le Siège vertanien, celui dirigé par l'AGV. Et là, enfin, je vivrais.

Auteur : archane
18/05/06 10h32 | 28 Volcan 3724

Merdum cacatum est!!! Mais qu'est qu'elle va me faire là!

Nauji était afféré parce qu'il venait de lire. La bouche bailloné par sa main tétanisée par les quelques lignes affichées sur son Vidcom. Sa main commencant à se crisper sur sa machoire, il s'ouvrit la lèvre gauche de sa canine trop acérée.

Un astrotraceur! Mais à quoi penses tu ? Les renifleurs les as tu oublié ?! Ils vont te tuer! Oh Nauji! Nauji! Tu es folle!

Le désespoir le gagnait. Il sentit ses jambes devenir molles. Que serait le monde sans Nauji ? Si elle échouait il le saurait bien vite...malheuresement.
Il prit le siège qui se trouvait à côté de lui pour ne pas tomber. Ses quatres collègues le regardèrent.

Qu'est ce qui ne va pas Icyl ? C'est l'air de galactica qu'est trop vicié ?

Baptiste le regardait en se moquant un peu. Il connaissait une partie de l'histoire de Icyl hormis le but de ce voyage fantastique, Nauji. Roni, la chef du groupe et Alfred qui tentait de la draguer à longueur de journée s'en fichait et continuait leur poker déshabilleur. Alfred gagnait mais Roni refusait d'enlever quoique ce soit ce qui rallongeait considérablement la partie. Icyl se remettait un peu. il commenca à taper comme un fou sur son Vidcom.

Nauji,
Ne fais pas ça! Ne fais pas ça! La guerre devrait vite se finir. Nous avons normalement un nouvel allié qui a rallié sa flotte à l'AVG. Les bêtes quelle qu'elle soit ne devrait plus tenir longtemps. Attends! Attends moi !!! Fais toi passer malade, ca devrait te faire gagner une semaine ou deux avec une bonne intoxication. S'il te plait Nauji evites de te mettre dans une situation sans retour possible. Je t'aime.. je ne veux pas te perdre... Tu me manques cruellement mais je preferes te savoir loin de moi que morte... Je t'aime alors pour moi reste en vie!!!


Roni qui avait passé la tête au dessus de son épaule pour lire se mit à pouffer. Son rire tournait quasiment à l'hystérie.

Alors on est sentimental ?! Pauvre fou, elle va crever et c'est tout comme tout le monde au front dans cette saloperie de guerre! J'ai déjà perdu trop de personnes dans les combats alors je vais rester au chaud bien pénard et je te conseille d'en faire autant!

La porte s'ouvrit deux secondes plus tard sur le diplomate qu'ils escortaient. Son visage était mauribond et Icyl comprit ce qui venait de se passer. L'alliance n'avait pas eu lieu. il voulut savoir.

Alors va t'on bientôt rentrer chez nous ?

Ce chacal demande une prime de 800000 crédits pour nous aider ainsi que la prise en charge de la totalité du carburant. Mais vous avez vu sa flotte ? On en aura au moins pour... pour... On va vider les reserves oui! On a fait une proposition donc maintenant il faut attendre.

Icyl s'affala encore plus sur sa chaise. il allait rester sur Galactica plus longtemps qu'il ne l'imagnait. C'est sur il est beau le Siège de la Corporation mais ca ne valait en rien son amour pour sa douce et tendre Nauji.

Pourvu qu'elle ne fasse rien d'idiot...

Auteur : Namaj Vüenthal
18/05/06 10h35 | 28 Volcan 3724

« Ne fais pas ça ! » Nauji répétait ces mots à voix haute.

Elle était dans sa chambre avec sa coéquipière qui méditait sur des cartes galactiques.
Elle ne voulait pas abandonner Nauji seule dans l'espace aux commandes d'un astrotraceur.
Nauji n'en avait jamais piloté, pas plus que Jouna qui, lors de l'embarquement dans le vaisseau mère de l'AGV, avait mis pour la première ses pieds dans un astronef.
Néanmoins, Nauji était persuadée que piloter un astrotraceur était aussi facile qu'une artillerie.

Il fallait éviter tous les avant postes vertaniens ainsi que les stations douanières. Les temps étaient rudes, les contrebandiers se faisaient une joie de profiter des pertes des ressources, dues aux attaques des Bêtes. Nauji devait prendre une trajectoire qui passait entre deux stations à une vitesse suffisante pour ne pas figurer sur les radars. L'astrotraceur était prévu pour filer à la moitié de la vitesse la lumière, mais il devait freiner en conséquence, sur plusieurs parsecs.



« Nauji, crois-tu que l'atmosphère suffira pour nous freiner ? Parce que je veux rentrer, mais en vie. Je veux aller sur la tombe de mon ami, lui posé des fleurs, comme il n'en pousse que sur Vertana.
- Ne fais pas ça ! Ne fais pas ça. » Nauji se balançait, assise sur une chaise, repliée sur elle même.
« Nauji !
- Hum ! Oui, quoi !
- Le plan, la carte, l'astrotraceur.
- Ah oui, excuse moi, j'étais en train de repenser au message d'Icyl.
- Si tu pouvais un peu plus penser à ça. » Elle pointa doigt la carte.
« C'est bon, fais moi confiance. On a tracé la route à suivre. Il suffira de la rentrer dans le pilote automatique. Il suffit juste d'emprunter un astrotraceur.
- Ok, ok. Mais pour ça, je te laisse faire. »

Nauji pris son portable et l'alluma pour y taper un mail.


Icyl,
tu me dis que la guerre va bientôt se finir. Mais cela m'importe peu. Je reviendrais sur Vertana coûte que coûte.
Si mon plan s'avère correct, je serais de retour dans trois jours. Encore faut-il que tu trouves sur notre Belle Verte.



Icyl, je dois te dire une chose, une chose très importante.
Je ne sais réellement si je vais m'en sortir. Je compte sur l'amour que j'ai pour toi et pour Vertana pour me sauver. Il adviendra ce qu'il adviendra. Le pire qui pourrait m'arriver serait de rejoindre les Bêtes. Je les retrouverais en compagnie des millions d'âmes errantes des hommes morts pour l'AVG.
L'armée est fallacieuse. Elle nous dit que les Bêtes sont nos pires ennemies, mais ce n'est pas vrai. Nos pires démons se situent à l'intérieur de notre cerveau. Les politiques se sont laissés posséder par leur démon.
Nous allons indubitablement tous mourir. Que les motifs soient nobles. Je mourrais pour Vertana, et sauver ainsi les générations futures de la vilenie humaine.
Icyl, j'ai peur, très peur. Mais pas de la mort, de mourir seule.

Je me battrais.
Icyl.....

Auteur : archane
19/05/06 09h15 | 29 Volcan 3724

Les tentatives pour negocier avec cet alliès mystérieux rendait de plus en plus irritante la présence du diplomate. Ce dernier par ses manoeuvres détourné avait réussi à faire doubler les exigences de ce vampire!!!
Icyl lui tournait en rond chargé de garder le vaisseau en compagnie de ses quatres camarades. Il attendait et attendait toujours ne cessant de marcher usant le plastique dont étaient faites les semelles de ses bottes. Les mains dans le dos, courbé vers ses pensées il ne disait mot mais tout le monde savait ce qu'il pensait. Le dernier message de Nauji était alarmant et il était désemparé à l'idée de ne rien pouvoir faire.
Au cours des semaines qui avait passé la relation avec ses compagnons d'infortune s'était développé et un soir de beuverie ou l'alcool était le seul moyen d'oublier ses malheurs, Icyl avait laissé sa langue pendre plus qu'il ne fallait. Au début Rony, sa chef apparemment jalouse, lui avait filé les pries corvées. Depuis elle s'était calmée et il parlait souvent de sa relation avec Nauji. Mais pour l'instant il attendait le retour de leur diplomate aussi habile qu'un chimpanzé en affaire. Ce dernier tardait et Icyl n'en pouvait plus.
Soudain il vit un véhicule arrivé: un aéroglisseur. Il s'arrêta de tourner en même temps que l'engin s'immobilisait devant leurs appareils. Le diplomate en sortit. Il était plus pale que la bure qu'il arborhait. Ce dernier se précipita dans le cockpit de la frégate qui lui servait de transport diplomatique.

Appel de toutes urgences au QG du secteur de la Nébuleuse. Passez moi la personne la plus gradée!!!

Un léger grésillement précéda la voie tonitruante d'un général en chef qui n'aimait apparemment pas être dérangé.

Ici le général Rican du Lys. Quelles sont les nouvelles ?

Grave, je le crains. Notre allié vient de se retourner vers une offre des bêtes. Il nous donne un ultimatum pour abandonner nos positions. Après il détruira toute résistance sur son passage!

C'est ce qu'on verra!!! griich griiich griiiich

Le grésillement fut des plus explicites le général se préparait à recevoir leur nouvel ennemi. L'AGV pouvait aisément rivalisé avec ce dernier mais faire front aux bêtes en même temps poserait certaines difficultés. Icyl qui était derrière avait tout entendu. La guerre continuait et il serait vite rappeler au front. Il sortit de la frégate. Son cerveau avait cessé de réfléchir. Il s'était bloqué sur une pensée: il devait rejoindre Nauji sur Vertana. Il scruta l'esatroport à la recherche d'un véhicule.
Non loin de là se trouvait un astronef de commercant qu'il connaissait bien pour les avoir cotoyer souvent depuis son arrivée sur Galactica. Il avait visité leur engin et connaissait ses capacités mais surtout il connaissait ses occupants: quatre vulcains contrebandiers de surcroit qui passait leur temps à réussir des coups foireux que personne n'aurait tenter. Il rentra dans la frégate et ressortit avec un fusil d'assaut dans les mains se dirigeant directement vers le navire mercantile. Il arriva à hauteur de celui qui gardait la nef de l'espace et l'assoma d'un coup de crosse bien placé.
Au loin ses frères d'arme regardait la scène ébahis ne sachant que faire. Le diplomate et son escorte qui le réconfortait de son échec n'avait rien vu. Les moteurs chauffèrent en quelques secondes et Icyl programma le cap vers la planète verte. Il saisit son vidcom qu'il avait à la ceinture.

Nauji, j'arrive!

L'engin se trouvait déjà hors de l'atmosphère galacticaine quand le diplomate se trouva à faire des excuses officielles au nom de l'AGV aux marchands lésés de bien plus qu'ils n'avaient déclarés. Icyl au commande réalisa soudain ce qu'il venait de faire: il venait de déserter l'armée, il venait de signer un contrat à vie sur sa tête. Mais cette pensée s'effaca très vite contre le souvenir de Nauji.

J'arrive! Et cette fois ci rien ne nous séparera!

Auteur : Namaj Vüenthal
19/05/06 09h16 | 29 Volcan 3724

« C'est bon, personne en vue. On peut y aller. »

Nauji se faufila derrière Jouna. Cette dernière, adossée au mur, surveillait le hangar du traceur.
Nauji se précipita sous l'astronef. Puis elle chercha de son regard, une petite trappe. Elle l'effleura de sa main droite et un petit bruit se fit entendre. La trappe sortit d'un centimètre ou deux puis se décala vers le nez de l'engin. Nauji y glissa sa main et appuya sur un bouton qui fit sortir les échelons qui menaient au poste de pilotage.

Elle fit signe à Jouna qui accourut en silence.
Elles grimpèrent en regardant aux alentours si un garde ne venait pas dans leur direction.


« Bon, c'est l'heure fatidique ! lança Jouna, le sourire aux lèvres.
- Oui. Allume les réacteurs secondaires et met en stand by les primaires. Une fois sortit de la zone de la flotte, on pousse au maximum les primaires et les seconds, tu les mettras en stand by. Normalement, avec les secondaires en mode inversé et l'atmosphère, on sera stoppé juste au dessus du siège de l'AGV. »

Les réacteurs se mirent à rugir, ce qui eu pour effet de déclencher l’alarme. Les gardes entrèrent à toute vitesse et se tirèrent sur le vaisseau.

Nauji tapa sur un clavier et une petite mitrailleuse laser sortit d’un caisson sous l’appareil. Les gardes tombèrent comme des mouches.


« Ouverture des trappes, volets anti-radiations opérationnels. On peut y aller.
- Attend, avant j’envoi un mail à Icyl.
- D’accord, mais dépêche toi, la garde va prendre les chasseurs. »


Icyl, c’est le jour fatidique. Je n’ai pas vraiment compris ce que tu voulais dire dans ton dernier message.
Enfin, une chose. Je ne sais pas où tu es. La dernière fois, le message avait mis un seul et unique jour à me parvenir. Tu étais proche. Mais l’univers est grand. Te retrouver serait chercher l’aiguille dans une botte de foin.
Vertana, note belle et très chère patrie. Rejoint moi là-bas. Je ne sais pas où. Peut-être à la prison, peut-être au cimetière, peut-être chez Thomas Salith.

J’entend les chasseurs sur mes radars, il faut que j’y aille.
Au revoir, adieu, à bientôt.


« Nauji, s’écria Jouna. On décolle, les chasseurs arrivent. »

Nauji, posa ses mains dans un endroit qui avait l’exacte forme des siennes. Et puis le traceur disparu, il ne restait plus que les vaisseaux de l’AGV et les étoiles. Nauji faisait corps avec l’engin. Il suffisait qu’elle pense droite pour que l’engin aille vers la droite.
Elle voyait très bien où étaient les chasseurs. Elle anticipait tous leurs mouvements.
Ils allaient les prendre à revers, elle le voyait très bien. Sa vue n'était plus limitée comme celle d'un humain normal. Elle voyait à 360 degré.

Nauji ne voulait pas tuer les pilotes. Elle avaitpartager des repas avec eux, ils les avaient couvertes lors de l'attaque du vaisseau mère, c'étaient des amis, maintenant des énemis.
Il fallait fuir, éviter le combat rapproché.


« Et c’est partit. »
Réacteurs grands ouverts, le traceur se mis en direction de Vertana.

Auteur : archane
19/05/06 09h18 | 29 Volcan 3724

Le vaisseau venait de sortir de l'atmosphère galacticaine. Icyl était à bord de l'appareil qui l'avait volé préparant la préchauffe des moteurs post combustion, réglant les dernières coordonnées et examinant ce qu'il y avait en soute. Les vulcains étaient apparemment de bons commerçants dans les marchés paralléles à ce qu'ils voyaient. Leur marchandise illicite représentait au moins un quart du poids de l'appareil. On y comptait les derniers missiles V-180X32 qu'ils avaient déja vu à bord du vaisseau amiral de l'AGV, plusieurs charges de plasma trafiqués aux pierres de mana pour des attentats, une cache d'arme en tous genres allant du simple pistolet à la mitrailleuse M61 des technoguerriers nouvelle génération. Mais le plus spectaculaire était les pièces détachés d'un GS26 avec les plans détaillés. Il prenait à lui seul les trois quart du stock.

Que pouvait bien faire les vulcains avec un tel missile ?D'ailleurs...

Il n'eut pas le temps d'achever sa pensée que les bips sonores qui provenaient du cockpit l'alertaient.

Trois appareils en formation serrée. Je lance l'analyse!

Il espérait ce que lui confirma l'ordinateur : trois chasseurs vertaniens de l'AGV. Cet analyseur de fréquence des moteurs était une merveille, et grâce à ses schémas préenregistrés il avait lever les doutes d'Icyl. Ainsi donc il était suivi par ses anciens compagnons d'armes. Il prit le poste de communication et régla les ondes afin de leur parler.

Salut les gars! Vous pourriez pas me laisser filer ?

Icyl, arrête tes conneries et rentre avec nous! L'autre a dit qu'il n'y aurait pas de suite si tu tenais bien jusqu'à l'arrivée au vaisseau mère.

Parce que tu le crois?! Il me fera fusiller oui!

Icyl, arrête! On a ordre de t'abattre si tu ne reviens pas. Je ne veux pas le faire... en plus tu as toujours ta copine. Tu as pensé à elle? Si tu crêves qu'est qu'elle fera?

Justement c'est pour elle que je fais ça! Elle s'est mise dans la merde tout comme moi alors je risque le tout pour le tout! Je la reverrai, je lui dirai.... mais pourquoi je te racontes ça puisque tu vas m'abattre.

Icyl rallongeait la discussion afin de se préparer à l'affrontement. Les panneaux des contres mesures étaient ouverts, les tourelles prêtes à l'action. Mais les vulcains si crapule soit il n'avaient pas lésiné sur la défense de leur vaisseau. Ils avaient trafiqué la coque afin d'y rajouter deux tourelles laser et canon à plasma. Leur engin deux fois moins gros qu'un croiseur rivalisait largement avec eux. Soudain un bip inhabituel se fit entendre. Icyl scruta les consoles de navigation et d'armement mais rien ne clignotait. Le bruit venait de la soute. Il s'y précipita alors que son ex-capitaine s'charnait toujours à le ramener à la raison, parlant dans le vide.
Icyl examina les secteurs des marchandises. Il avait déjà une idée d'où provenait le bruit. Il arriva devant le GS26 en morceau. L'autodestruction avait été déclenché à distance.

Les vulcains ont eu peur que l'AGV découvre leur trafic! Putain la bombe est assez puissante pour souffler le vaisseau!

Il regarda la minuterie. Dix minutes! C'est ce qu'il lui restait environ. Sa tête commença à tergiverser. Il pensait à Nauji qu'il ne reverrait plus, à sa bétise de tenter de la rejoindre depuis le début mais ces sentiments reprenaient le dessus et lui montraient que jamais il n'avait eu tort et que la seule voie est seule du coeur. Soudain le déclic! Il se précipita sur les consoles dans le cockpit.

Préchauffe des moteurs dans trois minutes vingt! C'est suffisant je crois.

Il piannota tel un virtuose l'unique symphonie de la vie sur les milliers de touche de ce piano spatial. Les lumières aux couleurs changeantes se succédaient à mesure qu'ils mettaient son plan en ouevre.

Espérons que ça marche...

Il leva la main et, d'un index décidé, appuya sur la dernière note de son oeuvre aussi brêce soit elle. Aussitôt la soute largua toutes ces marchandises. Les vulcains avaient aménagés un vide "ordure" au cas où ils se feraient interpelés par les autorités compétentes. Les marchandises flottaient dans l'espace tandis que le vaisseau amorçaient une phase de décélération.
Les pilotes des trois chasseurs perplexes s'interrogèrent.

Faîtes attention! Il va peut être s'en servir de bouclier pour prendre le dessus.

Les tactiques de guerre étaient bien connues de Roni mais celle là elle ne l'avait jamais vu. Pour elle c'était un bouclier à première vue.

Passez le et prenez le en sandwich! Puis désarmez le! Je le veux vivant!

Les trois chasseurs se séparèrent afin de prendre position. Alors qu'il s'approchait du vaisseau vulcain les moteurs post combustion s'alumèrent.

Tirez!!! Empêchez le de se tirer!!!

Les trois pilotes augmentèrent la poussée de leur moteur et commencèrent à tirer des salves de laser. Le bouclier de l'engin les absorbés sans broncher. Soudain le détonateur du GS26 explosa emportant avec lui l'un des trois chasseurs et mettant hors d'usage les deux autres.

Le fou! Il vient de signer avec le diable et plus rien ne le sauvera!

la balise de détresse des deux appareils s'enclencha automatiquement. Roni regarda le vaisseau s'en aller pousser par la folie de quelqu'un qu'elle respectait.
Icyl, dans son cockpit, se réjouissait d'avoir échappé à ses poursuivants ignorant la mort de l'un d'eux. Il se dirigeait maintenant vers Vertana à toute allure.

J'y serais dans deux jours! Nauji!

Il prit son Vidcom et commenca la transmission.

Nauji je suis à bord d'un vaisseau qui me ramènre vers toi. Dans deux jours, deux jours!!! Je serais bientôt à tes cotés. Retrouvons chez Thomas. Je te présenterai sa fille puis je trouverai un coin tranquille pour que plus rien ne nous sépare.
Nauji je t'aime et c'est cet amour qui me permet de résister aux coups du sort. Résiste toi aussi. J'arrive!

Auteur : Namaj Vüenthal
19/05/06 09h20 | 29 Volcan 3724

Deux heures. Ce fut le temps que mis l'astrotraceur pour arriver devant le point vert que représentait Vertana.
La partie allait maintenant se corser. Il fallait passer les avant postes, ralentir au dernier moment et puis, ce qui allait être le plus dur, attendre Icyl. Patienter pendant deux jours sans se faire remarquer et sans se faire prendre.

Le vaisseau passa comme une trombe à à peine cent mètres d'un poste armé. Leurs radars ne détectèrent qu'un moucheron passant sur la toile verte du panneau de contrôle. Les tourelles automatisées tirèrent en vain dans le vide, l'appareil de Nauji n'eut pas la moindre égratignures.
Il ne restait donc plus que l'atmosphère vertanienne qui présentait un obstacle mortel.

« Jouna, éteint les réacteurs et injecte l'hélium liquide, lança Nauji qui stressait légèrement en voyant la planète grossir de plus en plus.
- C'est fait. J'allume les secondaires en rétro-poussée.
- Bien. Dans vingt secondes exactement, tu mets les primaires en rétro et plein gaz. »

Jouna exécuta les ordres comme prévu. Le vaisseau tremblait de plus en plus. Les premières vibrations étaient normales, mais elles avaient vite pris une autre dimension.

Les étoiles étaient maintenant cachées. La lumière du soleil se diffusait doucement à travers l'azote et l'oxygène. Le sol se détaillait, le vaisseau ralentissait petit à petit.

Les deux femmes tirèrent sur le manche à balai quand elles furent à mille pieds du sol. La carlingue rugit, les vibrations venaient d'entrer en résonance avec. Nauji hurla de tout son ventre, le son indiquait que la vaisseau allait bientôt exploser.

Mais ce ne fut pas le cas. Elles réussirent à prendre une trajectoire horizontale à temps.

Et puis ce fut la fin d'un court et fastidieux périple. Un terrain vague et large se tenait sous elles.
Elles y posèrent l'astrotraceur et le camoufla sous la voûte forestière.

Jouna s'allongea par terre et Nauji te tarda pas à faire de même.
Leur entrée avait du faire du grabuge, et l'AGV avait sans aucun doute envoyé des troupes pour les arrêter et les molester.

Nauji sortit son portable et écrit un petit mot pour son compagnon.

Icyl, J'y suis. Vertana est vraiment belle vu l'extérieur.
Ma coéquipière est à côté de moi, elle s'est endormie. Après sa sieste, elle partira voir son défunt mari. Moi, j'irais au café et chez Thomas. Je veux revoir ses lieus, les sentir, respirer les aromates du café, ...
J'espère ne pas me faire pincer.

Je t'adore mon Icyl.

A très très très bientôt.
Nauji.


Elle s'endormit, le portable sur le ventre, les yeux fermés mais admirant encore et toujours le ciel bleu vert de sa planète natale.

Auteur : archane
19/05/06 09h21 | 29 Volcan 3724

Vertana s'offrait enfin à la vue d'Icyl. Le vaisseau venait t'entamer la phase de décélération et se placait en orbite géostationnaire au dessus d'une partie très boisée de la planète. Icyl dans son cockpit calculait la trajectoire qu'il lui fallait emprunter pour entrer dans l'atmosphère. Dans sa tête deux solutions se disputait sa raison : une arrivée normale sur l'un des astroport réguliers ou.... un crash ! Si la mission diplomatique était rentrée et avait signalé sa traitrise il ne fallait pas douter qu'il serait abattu à vue. Son visage serait un des plus recherchés parmi la foule de voyageur qui débarquait tous les jours sur la planète fleurie.
Mais si il choississait le crash il y avait l'inconvénient de l'équipe de sauvetage. Si il tombait dans les pommes trop longtemps, elle aurait vite fait de le ramener dans leurs blocs de soin et son sort ne serait guère plus enviable. En tant que traitre il le viderait de ces organes sans craindre aucune poursuite.
Les deux choix ne cessait de le tourmenter. Aucune autre alternative ne s'offrait à lui. La raison menée par son amour de revoir Nauji au plus vite guida ses doigts sur le tableau des commandes. Il mit en route les rétro-moteurs et ouvrit les aérofreins. Le crash était le moins risqué car cela ne faisait aucun doute que le diplomate et son équipage l'avait dénoncé. L'atmosphère commença à réchauffer le vaisseau et bientôt la cime des grandes forêts de Vertana vint frotter la carcasse de l'appareil.
Soudain un éclair mauve frappa son engin. Le moteur explosa, les signaux d'avarie envahirent le cockpit.

Mais qu'est ce que c'était !, s'écria Icyl qui s'attachait à la vite au siège de pilotage.
Le vaisseau heurtait les branches les plus hautes, les fracassant mais ne ralentissant peu à peu, et commencait à pénétrer plus profondément à l'ombre de la forêt épaisse. Bientôt le vaisseau s'immobolisa en heurtant un tronc épais de quelques mètres de diamètre. Le choc fut bien amorti par les dispositifs hydrauliques d'atterrissage forcé qui n'avait pas encore laché.
Icyl se détacha de son siège, titubant un peu du à une arrivée plus que mouvementée, et se dirigea vers les soutes. Se préparant à abandonner la nef, Icyl prit les provisions qui restaient plus le matériel de survie.

Dommage d'avoir largué tous les armes! J'aurais du en garder une.

Il n'y avait rien d'autre qu'une trousse de survie, une tenue au même usage et les provisions qu'il avait ammassé. Bien piètre butin mais Icyl ne se découragea pas. Il repartit une dernière fois au cockpit pour connaître sa position. Il se trouvait à 2600km de la ville laplus proche!!! Il lui faudrait au moins un mois et demi pour retrouver la civilsation. Il descendit de l'appareil à la va vite après avoir déclenché l'autodestruction. il commenca alors son périple dans la forêt ne sachant guère où il allait.
Il marcha dix heures quand il décida de bivouaquer. Il sortit ce qu'il avait récupéré et remarqua qu'il n'avait rien pour se guider! Même si il tournait en rond il ne le saurait pas.
La nuit tomba et Icyl tenta de repérer les étoiles pour s'orienter. Quelle ne fut pas déception quand il vit que le trafic spatial beaucoup trop important l'empêchait de fixer les étoiels fixes qui s'éclipsaient face à la densité lumineuse des moteurs des vaisseaux. Il se laissa aller sur le matelas dans sa tente. Le matériel de survie comprenait aussi une trousse de soin, un fusil hypodermique, un couteau laser mais pas un seul instrument de repérage.
Au petit matin, enfin si c'était bien le matin, Icyl fut réveillé par les gazouillis des oiseaux perchés très haut au dessus de lui et par les rugissements de créatures qui devaient avoir vraiment faim pour hurler avec une telle rage. Il continua son avancée à travers la faune et la flore plus ou moins alléchées par sa présence.
Soudain un éclair bleu le figea. Il tomba sur un tas de mousse qui amortit sa chute et roula sur la légère pente. Il s'immobilisa aux pieds d'un homme habillé d'une robe noire nouée à la taille par une corde tressée en écorce. Le visage de l'inconnu aux cicatrices significatives lui sourit.

Hé bien que fais tu là toi ? Il était à toi le vaisseau ?

Icyl qui ne pouvait toujours pas faire un mouvement se retrouva sur le dos d'un cent-pied de 5 mètres de long obéissant à celui qui le menait apparemment à sa demeure.
Vingt minutes plus tard se fut un village qui se dévoila et le trio arriva bientôt à la demeure de leur hôte. L'inconnu installa Icyl sur l'un de ses lits mais le laissa sous l'emprise de sa magie. Le magicien examina alors l'équipement de son prisonnier. Il tomba sur le vidcom. Le tripotant il déclencha l'envoi d'un message.

...ais déja vu mais je n'avais jamais pu en avoir un. Trop cher. Allez fait un sourire! Hahahahahaha........

L'inconnu éteignit l'appareil et le rangea. Il quitta alors la pièce et Icyl attendit son retour.

Auteur : Namaj Vüenthal
20/05/06 10h26 | 30 Volcan 3724

Le dernier message restait un incompréhensible pou Nauji. Avoir quoi ? Qu'est ce qui est trop cher ? Pourquoi rigole-t-il ? Etait ce bien sa voix ? Peut-être était-il en danger ?


Nauji n'arrivait plus à rester allongée, les interrgations devenaient de plus en plus insuportables.


"Jouna, tu rentres chez toi maintenant ?
- Non, je vais d'abord au cimetière, voir si ce qui doit y être y est, répondit-elle d'une voix galaciale.
- Nos chemins vont donc se séparer ici, ma grande.
- Pourquoi, tu ne rentres pas. Icyl doit t'attendre dans son café.
- Non, je suis sûre qu'il n'y ai pas. Mon instinct me le dit.
- Ton instinct ...
- Oui son dernier message reste plus qu'obscur pour moi.
- Et tu vas le chercher où ? Même s'il est sur Vertana, la planète est grande.
- Je pensais aller au niveau de la zone marécageuse que nous avons survolé en arrivant. C'est assez repoussant, l'AGV n'agit pas de façon intelliegente, elle manipule tout.
- Bien, bien. Je ferais un détour par le café, une fois en ville. Je te promet de t'envoye un message s'il est là, et je te promet de faire attention. (Elles se rapprochèrent et se serrèrent foretement entre leurs bras)
- Merci, Merci pout tout, Jouna, dit Nauji en sanglotant (La tension avait été trop omniprésente, les nerfs craquaient.)
- Merci aussi, ma puce. Fait gaffe, hun ! (Jouna aussi larmoyait) "

Les deux femmes se séparèrent par un salut de la main.

La forêt était très dense. Des lianes pendaient à droite, à gauche. Des oiseaux criaient pour se faire entendre. Le feuille, la terre faisaient elles aussi du bruit. La forêt était rès équatoriale, et pourtant Nauji se trouvait dans une zone tempérée.

La marche fut longue avant de trouver une zone dont les arbres étaient plus épareses. Les marais devaient s'approcher.

Mais d'un coup, plus rien, le noir total. Il y avait bien eu un bruit, un sifflement presque imperceptible, mais le silence, l'obscurité avait pris le dessus.

Des draps pensa Nauji éberluée de se trouver allonger dans un lit douillé.
Dans la pièce, elle entendait une personne respirée, mais ses paupières étaient encore lourdes, son corps trop raide.



A toi Archane, finit tout :-p