Annonces officielles > L'apparition d'un dieu...

Auteur : scipion
27/08/06 22h07 | 54 Desertan 3724

La mine 18 fut, au désespoir de Scipoin, le seul gisement de Thorium en Arabiah et même dans toute la Nomad Corporation. Bien qu’elle ne s’en serve pas, elle léguait beaucoup aux autres et à la Confrérie. Mais ce gisement s’épuisait…

La Guerre Ultime contre L’Union du même nom l’avait affaiblie, bien qu’il ne soit rien arrivé à ses infrastructures, la perte de nombreux soldats le perdait !
La Nomad Corporatoin bien qu’en pleine expansion, stoppait sa croissance exceptionnelle, le crédit ne renflouant plus les caisses, élargissant les nombreux remboursements et dépenses.

Scipion descendit les marches de marbre, derrière le magnifique palais d’Islahamind. Là, les hauts palmiers vieux de 150 lunes s’élevaient dans les allées, protégeant es bancs du soleil brutal muni d’une arme brûlante tel l’éruption d’un volcan, que lui seul peut contrôler ; entourant les fontaines limpides et fraîches embellies du Thorium, cette relique récemment trouvée. Des jacinthes chatouillaient de leur tige les trocs épais des quelques Boulots ramenés de Vertana, et lâchait leur pollen agressif. En levant ses yeux jaunes, Scipion voyait le grand bleu de la baie Arabiahne, entourée de falaises. Les jardins avançaient jusque là, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus planter, embellir la nature aride et stérile de la planète jaune…
Scipion traversa ces jardins, dévisageant d’une impression différente ses conseillers, ses généraux, ses amis. Non, Scipion n’avait pas réussi. Il n’était pas marié, bien que follement amoureux d’Aliéna, il n’avait pas d’enfants. Plus de familles, plus de descendance, plus d’argent, plus de raisons de vivre ! Que du désespoir….

Alinéa, habillée dans un immense foulard translucide, fixait de son balcon son amant et laissa glisser sur sa peau fine et matte une goutte d’eau pure et luisante, digne d’une fille de la Reine de Saba….Elle savait !….

A l’approche de la falaise, le vent se raffermissait sa position de leader naturel, emportant dans sa route les odeurs mélangées de se let de vase…Scipion aimait ce cocktail, mais n’avait pas prit le temps de s’y habituer, et se sentit mal. Pour la sécurité de chacun, un muret, plus préventif que sécuritaire, était sensé annoncer la falaise.
Scipion, souple comme le serpent l’enjamba facilement….
L’atmosphère était complètement différente : la nature avait pris le dessus sur l’Homme. Quelques chardons poussaient ici ou là dans des bottes de sable. On ne sentait plus le parfum délicats des mirabelles, ni celui des pêches dorées par le soleil. Il avança vers le gouffre de pierre et y découvrit en baissant la tête des rochers qui sortaient ou s’enfonçaient dans la paroi verticale ; et d’immenses vagues tout en bas qui s’assommaient sur cette muraille de pierre, indestructible…

Puis il repensa à Fusion. Il l’avait accepté comme il était, et lui avait même fait confiance en le nommant directement ministre de la Diplomatie. Scipion pensait avoir remplis son contrat. Ce poste l’avait tenu à cœur, et il s’était donné à fond dans tous les projets qu’il débutait. Il partirait le cœur libre ! Puis Fusion laissa la place à Seïdu Torké…Cet homme l’avait plus qu’aidé, ce n’était plus son chef ni son ami, c’était presque devenu son frère ! Oui, car malgré les erreurs passées maintenant remboursées et oubliées, Seïdu l’avait aidé dans l’extension militaire de la Nomad Corporation, prenant même sur lui pour débloquer des fonds économiques. Ainsi, Scipion fut prêt à affronter L’Ultime Union. Il ne pouvait pas partir sans avoir aidé ses Confrères dans ce combat. Non il ne partirait pas une deuxième fois comme un voleur. Et sa participation, bien que minime, était la dernière dette que payait Scipion. Mais maintenant, il les regretterait. Lui et tous les autres. Bien qu’il ne soit pas en accord avec tous, ils formaient un groupe, un groupe joyeux et toujours partant, tolérant et solidaire.
Mais Scipion oublierait. Aujourd’hui, il a décidé de mourir… Il s’avança vers la falaise, puis regarda le ciel….jaune !

Auteur : scipion
31/08/06 13h44 | 58 Desertan 3724

Scipion tombait !
La chute était interminable, mais pourtant il n’y avait qu’une centaine de mètres entre le haut de la falaise et les vagues lacérés. Il tombait si vite que le vent lui sifflait dans les oreilles et la pression se faisait sentir dans son âme même, si bien qu’il se demanda s’il réussirait à survivre jusqu’à la chute dans l’eau pure de Désertica ! En quelques secondes, il e remémora tous ses souvenirs passés…Affolé, il voulait remonter et vivre ! Oui vivre ! Il eut peur de trouver après la mort un monde chaotique formé par le Shadowsong dans sa destruction ou par une autre entité maléfique. Comme si les fractions de secondes que peut représenter son passage sur l’échelle de la vie n’étaient pas assez dures à exploiter. Mais non, Scipion se dit qu’il valait mieux ainsi, et que la question ne se posait même plus, envie ou non, il tombait, attendant le moment où sa nuque se briserait sur l’eau…. !


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Scipion…
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Une parole rauque et grave, inspirant le respect le réveilla de sa torpeur. Il regarda, intrigué, si quelqu’un tombait à ses côtés… Mais non ! Personne...D’ailleurs cette pensée était des plus stupides !

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Scipion ! L’Oracle Maudit a été réveillé !
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Ce nom ne lui disait absolument rien. Il connaissait l’Oracle, mais L’Oracle Maudit ? ! ?

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--Qui êtes-vous ?
--Mon nom est Thorgrin, Thorgrin Le Nomade.
--Mais je ne vous vois pas ! Et je ne vous connais même pas !
--C’est normal Scipion : je ne suis pas un être humain !
--Mais alors, qui êtes-vous…ou qu’êtes-vous !
--Je suis un Dieu !
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Un dieu ! Scipion en avait entendu parler, mais delà à y croire… Pire : à ce qu’on lui parle, lui, un vulgaire chef d’état !

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--Oui Scipion, un dieu ! Théran…Théran Azhar est revenu, et m’a réveillé ! Aujourd’hui, il m’a appelé et je lui réponds. Mais j’ai besoin de toi.
--Je vais mourir, Ô Dieu !
--Non laisse ton esprit vide pour que je puisse m’y infiltrer, et tu seras sauvé de la mort. Certes je ne connais pas la mort, seulement l’exil, un ultime sommeil que j’aurais du éterniser jusqu’à ce que mon esprit ne puisse plus supporter les attaques de la folie ! Mais si l’exil terrible, n’imagine pas la mort, Scipion. Je sais comment sauver ton pays, ta femme, et les enfants que tu auras ! Laisse toi dominer par la puissance d’un dieu Maudit qui s’est relevé après des millénaires de sommeil !
Laisse toi dominer par un dieu.

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Scipion se réveilla. Il sentait un liquide froid tout autour de lui. Les yeux ouverts, il remarqua la couleur bleue pâle… Ca y est, il était au paradis. Ce n’était finalement pas si désagréable. Il aurait pu rester des heures ici, dans ce lieu à l’ambiance magique, mais une force bien supérieure à la volonté des Hommes le poussa vers le haut. Scipion comprit enfin quand une vague extrêmement violente vint le percuter et le projeter sur le sable fin…Ce sable qu’il connaissait si bien !

Aliéna reconnut son amant qui revenait laissant derrière lui des flaques d’eau salée. Elle s’empressa de se blottir contre lui, bien que ses vêtements étaient encore mouillés. Elle leva la tête vers lui, laissa tomber la capuche de Scipion, posa délicatement ses mains frêles sur ses os saillants et le regarda d’un air triste.
Scipion avait changé, il le voyait dans la prunelle brune des yeux de sa chère et tendre : les siens étaient devenus émeraude alors qu’ils étaient jaune et ses cheveux étaient blancs ! Mais Aliéna sourit. Il n’avait finalement pas changé de visage, mais il dégageait une intelligence supérieure, et son regard imposer le respect.


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Aliéna…Beaucoup de choses vont changer. Les Seigneurs Maudits ont été appelés. Notre pays va renaître, et nous aussi. Désormais on ne m’appellera plus Scipion Le Jeun, mais Scipion Thorgrin. Il a dormi trop longtemps pour ne pas mériter que l’on porte son nom !
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