Annonces officielles > Disparition d'un empire

Auteur : Zanelli
23/06/06 13h38 | 64 Volcan 3724

Le soleil déclinait sur les terres de Gallipolis. Le vent caressait le sable de son étreinte invisible le portant contre les murailles du grand palais. A l'intérieur, l'empereur Zanelli finissait ses bagages pour un voyage sans retour loins de Galactica.

Il venait de finir son enregistrement qui serait transmis à la corporation pour être diffusé à tous. Ce serait son ultime allocution. Ses amis et ses ennemis méritaient de savoir pourquoi il s'en allait alors même que la compagnie était au plus haut de sa puissance et qu'elle menait actuellement des opérations militaires.

Il donna la casette à son fidèle serviteur avant d'embarquer dans l'Arche, vaisseau que lui avait offert Sheptal pour parcourir l'univers avec son peuple. L'infini offrait de bien plus belles merveilles que les couloirs sordides de la corporation...

Les dernières âmes avaient quitté Gallipolis. La planète qui fut un temps la première puissance déserticaine pouvaient à présent retourner dans le néant de l'anonymat. Il ne faudrait que quelques années au désert pour recouvrir les derniers vestiges humains.

Pour sa part, l'Arche tracait son sillon sur les routes de l'aventure. L'ancien peuple de Gallipolis fêtant leur libération des contraintes de la politique et des guerres. Zanelli, simple citoyen de cet singulière démocratie sirotait une coupe de béri champagne admirant une derniere fois l'éclat rosé de sa planète...

Pendant ce temps, l'enregistrement était parvenu au siège. Après avoir été visionné une première fois par les grands conseillers pour en vérifier le contenu, il fut diffuser dans une des grandes salles après convocation des empereurs.

Le noir se faisait dans la salle. Sur l'écran apparaissait Zanelli avec une chemise en poil de lapin rose et des lunettes noires. A première vue il semblait décontracté. Avant de commencer son allocution dans l'enregistrement vidéo, il enleva ses lunette et semblait regarder fixement l'objectif de la caméra.

Les hauts parleurs crachèrent les premiers sons:


"Ami et ennemis, Impératrices Empereurs,

Derrière cet écran vous me voyez pour la dernière fois. A l'heure qu'il est je dois être sur l'Arche en train de festoyer avec mon peuple.

Je quitte ma planète de Gallipolis ainsi que toutes mes fonction d'empereur et de dirigeants. J'ai été fier de trouver en Galactica un endroit où me reposer avec mon peuple et j'ai été aussi très heureux de rencontrer de nouveaux compagnons qui m'ont rejoins dans le culte de Sheptal.

Mon peuple et moi même avons acquis des technologies qui nous serviront dans nos prochaines aventures. Nous n'oublierons pas la gentilesse et le travail de certains.

De même, et celà a influencé le plus mon départ vers de nouveaux horizons, nous n'oublierons jamais la lâcheté ou le manque d'honneteté de la plupart des empereurs.

Je pense en premier lieu à ces dirigeants prétendant partir de peur de se faire raser et revenant toujours, fier et condescendant.

Je pense aussi à l'actuel dirigeant de l'état Asshiah qui fit partie un temps de la compagnie avant de la quitter pour plus de pouvoir... Et non content d'être un lâche, il pilla ses anciens compagnons.

Mais d'entre tous les pires, sont ces hypocrites tellement pleutres qu'ils n'osent jamais déclarer de vraies guerres, mais comme les pires charognards viennent se méler de combats qui sont pas les leurs pour affaiblir ce qui pourrait être un ennemi. C'est pour celà que je ne puis rester plus longtemps ici. Les compagnons sont peut être parfois un peu saouls ou ridicule, mais au moins ils sont honnêtes et vaillants. Pas comme vous Tewen ou autre dirigeant de Galinéas ou d'Amalthée. Vous me dégoutez...

Afin de fêter dignement mon départ, juste après la difusion de cette casette un pot vous sera offert à la taverne de Sheptal si vous la trouvez...

Bon vent..."


L'obscurité regagna la salle. Le discours de Zanelli résonnait encore dans l'esprit de certains avant que la lumière repprenne le dessus et qu'un guide montre aux invité là où se déroulerait le pot d'adieu de Zanelli sans Zanelli...

Auteur : Lord Thayll
23/06/06 14h31 | 64 Volcan 3724

Lord Thayll, comme la plupart de ses Compagnons, avait été averti quelque peu en avance du départ du Tyrannus Alcoolicus Zanellius.
Après avoir constaté, la veille, que le Galinéas avait été victime d'une escroquerie par des constructeurs malveillants, il s'était dirigé, comme la plupart de ses compagnons d'armes et amis, vers le plus be*u lieu de culte de Sheptal de tout l'univers : le petit bar du coin. En l'occurence, ce fut un petit bar du coin du Sépu qui fut chIosis, car c'est la que Lord Thayll avait décidé de passer sa nuit.

Ce genre d'activité était, pour les disciples du grand Sheptal, le meilleur moyen d'éroder les petits comme les grands malheurs... et le départ de Zanelli entrait dans la seconde catégorie, celle qui demandait triple dose pour supporter le choc.

Il faisait nuit dans les rues du Sépu. Lord Thayll et quelques Compagnons commencaient à s'imbiber sévèrement, comme le chauve², qui n'arrétait pas de se lustrer le crane.

Après le 327ème jeu de mIot fIoreux du dirigeant local, après que la belle Lullaby eu terminé d'éteindre son regard au bérichamp, Lord Thayll, malgré son age légèrement avancé, monta maladroitement sur sa chaise.

Comme il était petit, il préféra enchainer sur la table.

Après avoir écrasé les restes de quelques assiettes et fait tomber un bon litre de bérichamp par terre, il commenca à hurler...


MééééééééédDDDDAMMMmmmessssss zzééééé Mééésssieuuuurs


Ce souaar, ce soir est un triste soir
[...]
Ce soir, celui qui dirigea de main de maitre le Gallipolis, celui qui dirigea de main de tyran un peu naase notre Compagnie nous laisse aux mains d'une erreur de la nature!

C'est atroce!
Le Lord émeché hurlait au ciel...
Zanelli, ordure, comment as tu pu nous faire ca?

le chauve², qui sentait qu'il commencait a comprendre qu'il se passait quelque chose dans lequel il était impliqué, tendit une oreille floue.

heuuuhehuuuu pardonnez moi je m'égare

MES AMIS TRINQUONS

Il arracha une bouteille de bérichamp qui se promenais entre ses pieds, et il se la vida intégralement dans la bouche.

AU GRAND ZANELLI
et je jure sur cette bouteille que nous viendrons à bout de ces indignes dirigeant, que nous nettoierons la galaxie des impies et du chaos, quel la justice sera rétablie!


Il lanca la bouteille à travers une fenêtre. On entendit un bref couinement, mais personne ne s'interessa au lapin rose qui venait de périr écrasé... En même temps, quelle plus belle fin que celle ci?
Personne ne s'interessa au triste sort du petit animal pour la bonne raison que le Lord venait tout bonnement de s'écrouler sur la table, alors que pas un de ses amis n'était en état de le relever.

Les Sépuziens qui durent le porter pour le descendre de la table, entendirent un chuchotement un peu triste. Le Lord avait déjà dépassé le stade du coma profond, mais ses lèvres remuaient doucement : zaza, tu vas nous manquer, ici...

Auteur : Lullaby
23/06/06 15h19 | 64 Volcan 3724

Lullaby sentait bien les effets de bérichampagne commencer à faire vaciller ses yeux, même son corps semblait ne plus lui appartenir.

Que faisait-elle ici ?
Quelle folles raisons l'avaient poussées en ces lieux ?
Comment elle, l'indépendante, la fière, la solitaire pouvait en être arrivée là ?

Là, dans cet endroit - pas tout à fait sordide, mais où elle n'aurait jamais mis les pieds auparavant.
Mais elle était là, elle venait de participer à sa première vraie bataille et elle était parmi des hommes qu'elle ne connaissait pas quelques jours auparavant.

Comment l'expliquer ?
Se serait-elle fourvoyée depuis tant de temps ?

Son esprit n'était que doute.
Depuis toujours, elle avait douté des hommes de leur amitié, de leur loyauté, de leur foi et là, depuis quelques jours elle était confronté à son ignorance.
Elle avait rencontré des hommes - des compagnons - qui avait su trouver les bons mots, en qui elle avait eu confiance tout de suite - quel plaisir de ne jamais avoir le moindre doute sur quelqu'un.
Ils l'avaient soutenu, ils l'avaient aidée, ils l'avaient entraînée - ce n'était même pas la reconnaissance qui l'animait, c'était l'amitié, la fraternité - tous ces mots qu'elle croyait vains et dénués de sens.

Et si elle était là ce soir, c'est parce que l'homme qui était presque à la base de tout, l'homme dont ses compagnons parlait presque comme d'une légende avait décidé de partir, dégoûté par la bassesse de tant d'autres.
Oui, elle était là ce soir pour dire, à cet homme qu'elle n'avait jamais connu, à quel point son départ lui faisait du mal, à quel point sa future absence lui pesait déjà.

Elle savait qu'elle n'oserait même pas lui parler, comment faire comprendre à quelqu'un que l'on ne connait pas que son absence serait un poids trop lourd à supporter.
Elle préférait rester là, à écouter ses compagnons parler du passé, s'étourdir de mots et d'alcool pour eux aussi arriver à oublier la perte de leur compagnon.

Alors, oui, ses yeux s'éteignaient, ses pensées s'envolaient et demain elle se réveillerait peut-être en ayant cru avoir révé - et la guerre reprendrait, et le soir à la veillée on parlerait de Zanelli, le grand Zanelli, l'unique dont l'absence était insupportable à tout le monde.