Archives du Conseil > Un jour, une âme en Aegir

Auteur : hestios
09/11/07 21h35 | 43 Galan 3726

Donc j'entre.
Un hall immense est devant moi.
Le même que chaque matin. C'est celui de la banque nationale d'Aegir. Celle de la capitale. Comment la décrire ?
Un bâtiment démesuré, comme tout le centre ville d'ailleurs. Je dirais que c'est un mix entre les temples grec et l'architecture de début du quatrième millénaire. Les colonnes et les marches des temples, mais du verre entre chaque colonne, beaucoup de vitres. D'ailleurs c'est ce qui rendait le bâtiment plus qu'agréable, la sensation de ne pas être tout le temps entre 4 mur.

Je disais donc, j'entre passant à travers le détecteur de métaux, devant l'œil de deux gardes, d'un cyborg et d'une multitude de caméras derrière les quelles d'autres agents surveillent les entrées, et encore plus derrière une petit partie surement de l'IA maitresse d'Aegir surveille ce coin, comme chaque coin d'Aegir derrière son infinité de yeux.

L'IA ? Ten'Batsu, arrivée au pouvoir il y'a quelques mois, cela avait transformé le pays. Pourtant cela m'a peu concernée, je suis cadre supérieur, honnête qui plus est.
A vrai dire je me sens plus en sécurité maintenant que avant. Fini les racailles, les gens agressifs, les mendiants et tout ça. Économiquement également ça va mieux, 7% d'augmentation de salaire pour moi, les prix n'augmentent plus. De quoi me combler.
Certes se dire qu'on est filmé partout dans la rue peut déranger, mais on s'y fait et on oublie vite, car au final si on n'a rien à se reprocher, peut importe qu'une IA ou qu'un agent de surveillance (tenu par le secret professionnel d'ailleurs) vous voit vous promener ou tromper votre mari. Tant que c'est légal, qui s'en soucie ? Il est vrai que des associations se sont crées contre l'IA, mais elles ont vite était censurées, prohibées puis suffisamment intimidées pour se disperser.

Bien sûr certain rentrèrent dans la résistance... qu'ils sont bêtes, pourquoi lutter contre des lois faites pour notre bonheur, le bonheur du plus grand nombre, le bonheur des gens honnêtes ?
Pourquoi des attentats contre des gens innocents ? Pourquoi ? Peut être qu'eux même ne le savent pas...

Ah. Mon bureau, Catherine Zelm était écrit sur une belle plaque en dorée devant mon bureau. C'est moi ! Le numéro 158455AH7 du système. J'ouvre la porte, rentre et comme chaque jour pose ma veste de tailleur sur le porte manteau, allume l'ordinateur et m'affale dans mon confortable fauteuil de bureau.

C'est parti, une journée de boulot ordinaire débute. Je pense déjà à ce soir, dîner romantique avec mon amoureux. Vivement ce soir !
Mais en attendant, au boulot !


Fin du JPP. (Journal des Pensées Personnels => enregistre directement nos pensée via une petite oreillette).

Auteur : hestios
11/11/07 16h37 | 45 Galan 3726

Le soleil se couche tôt, normal nous sommes en hiver.
Il est 17h30, je dépointe en vitesse, prend ma veste et sort de mon bureau, traverse les couloir encore rempli d'employés et de clients. Salut au passages quelques collègues, mais pas le temps discuter, je fonce.
Je me dirige vers la sortie nord. Celle la plus près du parking employé.
Je suis pressée de rentrer me faire belle pour ce soir.

Hmm, du monde au portail de sécurité de sortie... Pourvu qu'il n'y pas de problème aujourd'hui avec quelqu'un qui bloque tout le monde.

Je patiente, 7 personnes devant moi...
C'est looooong !
3 personnes devant moi... dépêchez vous !!
Enfin ! Je passe sous soucis, souri aux gardes et sort enfin du bâtiment.

Je me dépêche d'atteindre mon véhicule, j'ai perdu 4 minutes avec cette procédure de sortie ! J'ouvre la portière en posant mon pouce à l'endroit prévu pour, m'assoie, attache ma ceinture, et règle le pilotage automatique pour me ramener chez moi. Le moteur ronronne.
Puis VLAAAN ! C'est parti, le véhicule part à une vitesse vertigineuse flottant à quelques dizaines de centimètres du sol.

Les rues défilent à grande vitesse, j'observe le peu que je peux voir à cette vitesse: des grattes ciels de 100, 200 étages, des employés des services des rues des fois mais sans réussir à voir le visage et souvent même sans voir s'il s'agit d'un homme ou d'une femme (normal à cette vitesse), mais jamais de passant, l'accès au sol dans les villes est réservée au véhicules, les piéton passent par un réseau de "route" suspendues en hauteur. Le véhicule tourne, puis tourne à nouveau quelques mètres plus loin. Il rentre dans un parking souterrain, celui juste sous mon immeuble, se gare et la voix cybernétiques comme à chaque fois me chuchote :

"Vous êtes arrivé à destination" .

Je sors laissant le soin à l'ia de ma beauté flottante de se garer seule pendant que je monte les escaliers, rentre la clé dans ma serrure et pénètre chez moi. Cet appartement, c'est mon cocon , le seul endroit qui me ressemble, le seul où je suis vraiment bien. Un mélange des années disco de "2560" et des années "grand art" de 3440. Très stylé, coloré et vraiment agréable. J'adore, forcément et tout le monde adore mon "goût".

Bon ! Pas le temps de rêver, il faut me préparer.
Galère , je n'ai que 2h avant qu'il sonne !
Stress ! Vite, je dois choisir une tenue avant tout. Direction mon armoire, sur l'écran implanté dans sa porte je fait défiler les tenues disponibles à l'intérieur. Laquelle choisir ? [...]

Finalement après 35 minutes à faire défiler la liste et les aperçus de mes vêtements je choisi un ensemble cuir/laine avec quelques tendances cyber. Très à la mode en Aegir en ce moment. Avant de l'enfiler, je dois me doucher. Je me dirige vers la salle de bain, me déshabille et m'inspecte regarde dans la glace. Parfait ! Rien à signaler.
Je rentre dans ma douche. Je retire l'oreillette du JPP pour me laver correctement. Ensuite il faudra me faire les ongles, chose longue et pénible surtout lorsqu'on pense que je n'ai jamais vu un homme s'extasier devant mes beaux ongles. Ils n'y connaissent vraiment rien.
Ensuite le maquillage, et vérifier que tout va bien. Il reste 1h23 avant qu'il n'arrive, à peine le temps de me préparer.
Bon, je penserai ma soirée demain pour toi, mon journal. Mais là il faut vraiment que je t'ôte.


Fin du JPP.