Divers > Et les destinées se créent...

Auteur : Kalyso
13/05/06 18h24 | 23 Volcan 3724

Desertica, planète « morte » en apparence, interminable désert parsemé ça et là d’états plus ou moins puissants, balayé par des tempêtes de sable dévastatrices, portant en son air les complaintes des âmes un jour perdues en son infinité.

Au cœur d’un de ces déserts gît une carcasse de métal. Un champ magnétique en empêche encore l’approche, mais cela ne durera pas. On devine qu’il s’agit des restes d’une civilisation disparue, sûrement emportée par la colère des dieux, la volonté du destin.
En s’approchant de plus près, on pourrait tenter d’apercevoir ce qui se trouve à l’intérieur du squelette métallique. En s’approchant de plus près on remarque aussi l’importance de sa taille.

C’est un satellite.

Alors on repense à ce qui bientôt, dans quelques âges à peine, sera devenue une légende colportée par les anciens. Assianta.
Assianta est tombée, sous les tirs ennemis. Elle est tombée, et avec elle ses dirigeants, et son peuple. Elle est tombée exactement là d’où elle s’était envolée, sur un état à présent fantôme.

Assianta.

Des cœurs battent encore en elle, les derniers survivants, victimes ou bras de l’infâme machination qui naquit un jour en ce pays. Des râles mourants. Des souffles brefs.
Bientôt, ces souffles s’éteindront, un à un. Bientôt des pirates viendront piller le trésor qui fut celui d’Assianta. Bientôt l’admiration et la peur cèderont au mépris, puis à l’oubli.

Trois nuis ont passées. Cent vies se sont éteintes. Cent cœurs ont cessé de battre.
Celui de la cité flottante tente de résister à la force du Destin, du Temps, et de la Nature.
Il continue de battre, à l’unisson avec un cœur, faible pour l’instant, mais qui s’éveillera bientôt si l’on l’y aide.

Au milieu des décombres, couverte de sang, abandonnée par son âme, gît la dernière survivante d’un peuple vaincu mais glorieux et fier. Son esprit n’habite plus son corps, celui-ci s’accroche, de toutes ses forces, par l’un de ces miracles que permet l’existence physique.

C’est une fille. Pas très jolie. Couverte de sang, le sien, celui des siens…
Elle tient, serrée contre son cœur, une pierre. Comme si elle symbolisait cette vie pour laquelle elle lutte. De son autre bras, elle tient la dépouille sans vie d’un petit garçon qui lui ressemble, et qui lui-même tient une poupée faite de ces matériaux employés par les peuples de Desertica pour se vêtir. Si l’on souhaite briser cette chaîne, il faudra employer une force considérable. Le garçonnet ne lâchera pas le jouet, la fille ne lâchera pas le garçonnet. Car la force qui les unit est au-delà du matériel.

Mais laissons les là quelques instants. Et attendons de voir si une tierce personne pourra, d’une action charitable, ramener la fragile enfant à la vie, et lui redonner un esprit.
Voyons se tracer sous nos yeux, de nouvelles destinées qui, si elles se rencontrent, se croiseront en une pièce éternelle dont l’univers de Galactica sera le théâtre.

Auteur : Eldarion
13/05/06 18h47 | 23 Volcan 3724

Puissant Seigneur, nous allons arriver.

Le jeune et fringuant capitaine venait d'annoncer la nouvelle avec une voix calme, mais dans laquelle on pouvait percevoir un certain trouble. Il n'est en effet jamais simple d'être au service du Prime Seigneur Eldarion, Dirigeant à la légitimité douteuse, mais au pouvoir assuré, de l'Etat Altaïr.

Bien, mon mignon, continuez à faire votre travail, et cessez de me détanger avec vos remarques d'un intérêt discutable, je vous prie.


Le jeune et séduisant seigneur laissa un instant son regard de braise dériver le long de la croupe ferme et dodue de l'officier, avant de se replonger dans sa lecture :"Les apocryphes du Tantrisme", vautré, nu, dans son divan, recouvert de soiries et de bijoux. Grand, mince et élancé, le jeune seigneur avait un coprs fort plaisant. Mais c'était surtout ses long cheveux fins et blonds, ses pomettes hautes, et son regard d'acier dans lequel brillait l'invitation à des plaisirs aussi compliqués que délicieux qui retenait l'attention, et provoquait le trouble.

Finallement, le vaisseau seigneurial, acheva son approche vers une mesa, perdue au milieu de Desertica. A peine l'appareil aux lignes élégantes fut il posé que sa trappe d'accès s'ouvrit, et qu'une vingtaine de soldats se rua à l'extérieur, établissant un périmètre de sécurité.

Puis, avec une pompe correspondant à son rang, le puissant Eldarion, seigneur sorcier de son Etat, sortit, vêtu seulement de chaînes d'or fin. Une esclave fort dénudée lui tenait une ombrelle, afin de protéger sa peau délicate des rayons mordants du soleil implacable.

Ah, c'est donc ici!

Oui, Puissant Seigneur! Voyez, le crash a eu lieu à 10 miles, par ici!


L'officier désigna un reflet métallique dans le désert, en contrebas. Puis, il tendit ses jumelles à son seigneur, qui observa.

Bien, allons voir de plus près, en ce cas! Sot, pourquoi m'avoir fait me poser si loin?

Mais, par mesure de sécurité, je pensais que ...

Silence, grossier personnage! Vous irez vous faire fouetter chez le bourreau, à notre retour. Et amenez nous donc là bas!


Une heure plus tard, le Haut Seigneur, et son escorte de soldats, esclaves, musiciens, scientifiques et chroniqueurs arpentaient les ruines du satellite. C'est alors qu'il tomba sur la survivante. Le jeune seigneur promena son regard hautain sur le visage sans grâce de la jeune femme évanouie, puis sur le cadavre de l'enfant. Un de ses sourcil ce crispa, tandis que son visage exprima un dégoût aussi intense que violent.

Mon Dieu! Mais qu'elle horreur!

Puis, il parut réfléchir.

Tuez moi ce laideron. Vite.

Alors qu'un des soldats armait son fusil, un scientifique l'arrêta, puis se tourna vers Eldarion.

Pardon, puissant seigneur, mais elle a peut être des informations utiles! Ne vaudrait il pas mieux l'interroger?

Le Haut Seigneur dévisagea son suivant, puis, d'une voix à la fois méprisante et résignée, répondit.

Soit. Mais je déteste que mes subordonnés de moindre importance me contredisent. Surtout s'ils sont aussi contrefaits que vous. Vous irez vous faire fouetter, à notre retour.
Oh, et embarquez donc cette petite mocheté, si vous y tenez vraiment.

Auteur : Aurel
13/05/06 19h31 | 23 Volcan 3724

Sineria jeta un coup d’œil par-dessus le morceau de tôle froissée derrière lequel elle s’était cachée lors de l’approche des hommes d’Altaïr. Le soleil tapait si fort qu’elle ressentait une sourde douleur entre les tempes.

Quelle idée ils ont eu de m’envoyer, moi, sur Desertica, pensa-t-elle. Novae aurait très bien pu s’en charger…

Elle était arrivée à peine une demi-heure plus tôt à proximité de la carcasse du Solar. Celui-ci avait été abattu en plein vol et s’était écrasé, faisant trembler toute la planète. Un miracle que Desertica n’ait pas été détruite. C’était tellement inattendu que Shingaz avait tout de suite soupçonné un problème. Après tout, personne ne savait ce qu’était devenu le Shadowsong. Avait-il péri dans le crash ? Sineria en doutait.

Apparemment, leurs soupçons étaient justifiés : certes, le Solar était en partie détruit, mais rien de comparable avec ce qu’il aurait dû être après avoir percuté le sol à la vitesse de quelques centaines de kilomètres par seconde. Un étrange champ de force avait été généré, et avait apparemment réduit les dommages subits.

Sineria cherchait un moyen de pénétrer ce champ lorsque son ouïe surdéveloppée lui avait permis d’entendre arriver un groupe de vaisseaux. Ne sachant pas à quoi s’en tenir, elle s’était cachée pour observer la scène sans être vue.

Au premier abord, elle n’avait pas reconnu les arrivants. Ce n’est qu’en déchiffrant les marques d’identifications de leurs aéronefs qu’elle avait appris qu’il s’agissait de membres de l’État Altaïr. Un d’eux était apparemment haut placé. Que venait-il faire ici ? Probablement rien d’anodin. Mais elle aurait dû s’en douter… Le Solar allait attirer bien des convoitises.

Lorsque les hommes d’Altaïr trouvèrent une survivante, elle se maudit intérieurement. Sa chaleur corporelle avait été masquée par celle qui régnait aux alentours. Sineria hésita quelques secondes, puis sortit de sa cachette et se dirigea vers le vaisseau dans lequel les arrivants retournaient déjà. Deux soldats regardèrent dans sa direction, elle créa donc aussitôt une illusion pour masquer sa présence. Tout d’abord, elle crut que cela n’avait pas fonctionné : la chaleur et la lumière ambiantes diminuaient de beaucoup son efficacité. Cependant, les soldats ne remarquèrent pas le léger miroitement de l’air à l’endroit où elle se trouvait, et s’engouffrèrent à leur tour dans l’appareil.

Sineria leur emboîta le pas et pénétra dans le vaisseau juste avant que ses portes ne se referment. La fraîcheur du lieu lui fit pousser un soupir de soulagement. Ici, elle se sentait beaucoup plus à son aise. Discrètement, elle se mit en quête de la survivante du crash du Solar. Elle avait quelques questions à lui poser…

Auteur : Kalyso
13/05/06 20h06 | 23 Volcan 3724

Des cris, des images devant, des sensation. Brutaux. Violents.

La jeune fille ouvrit les yeux. Les images ne disparurent pas pour autant, elles se multiplièrent même. Les sons ne quittèrent que partiellement son esprit, les sensations n’abandonnèrent pas son corps.
Laissant le temps estompés les violentes scènes qui l’habitaient, elle tenta de se lever. Son corps ne suivit pas. Elle eut froid, puis chaud, se sentit fievreuse, nauséeuse, se mit à trembler, geindre, et finit par fondre en larmes. Tout cela sans n’avoir rien décidé. Consciente dans un corps qui ne l’était pas.

Sa crise passa vite. Lorsqu’elle eut reprit un total contrôle de sa personne, elle voulut se relever mais fut prise de vertiges. Alors elle s’assit simplement sur le bord de … sur quoi était elle allongée ? Il s’agissait vraisemblablement d’un lit de fortune dressé là en catastrophe.

La captive regarda autour d’elle, cherchant à se rappeler de quelque chose. Hélas la vie lui avait fermé toutes les portes de son passé, lui laissant juste entrevoir par flash des images de batailles, de panique. Un nom, un seul, résonnait dans sa tête : Bagina.

La pièce qui l’abritait était petite, mais contenait assez d’objet pour survivre confortablement. Et malgré son absence de souvenirs concrets, la jeune femme connaissait chacun de ces objets.

Lorsque sa tête s’arrêta enfin de tourner, elle se risqua à se lever et à marcher jusqu’à un lavabo surmonté d’une glace.
Le contact froid du sol lui fit baisser les yeux et constater sa nudité. Elle n’en éprouva aucune honte, aucune pudeur.
Elle tituba jusqu’à la glace.

Le reflet lui renvoya un visage qu’elle découvrit : Elle était jeune, une quinzaine d’année, peut être plus. Sa peau dorée contrastait avec la blondeur de ses longs cheveux ondulés. Ses yeux étaient d’un gris délavé par le soleil de Desertica. Elle baissa le regard sur son corps. Ses mains étaient dures, sûrement habituées au travail. Elle avait des formes généreuses en dépit du piteux état de son organisme : la fin tiraillait douloureusement son estomac. Elle était maculée de sang séché, de boue.

Bagina - répéta la voix à l’intérieur de sa tête.

Elle leva les yeux vers son reflet et tendit une main abimée vers la surface lisse du miroir. Ses lèvres sèches murmurèrent le prénom.
Ce n’était pas le sien. Elle le sur en ressentant le frisson qui parcourut sa colonne au moment où elle l’avait prononcé.

Quelqu’un entra brusquement. Sa « crise » n’était pas passée inaperçue.

Auteur : Aurel
13/05/06 22h52 | 23 Volcan 3724

Face à la jeune fille se tenait une femme dont le visage blafard contrastait fortement avec sa longue robe noire. Son corps paraissait jeune, mais son regard portait le poids des années.

Sineria détailla la survivante du regard. Son corps nu portait la marque de nombreux coups. Son front, notamment, était couverte d’ecchymoses. Son bras gauche était légèrement entaillé, et du sang s’en écoulait lentement. Sineria fixa le liquide chaud. Elle était épuisée. Affamée. Assoiffée. Mais elle ne devait pas toucher à cette enfant. Peut-être avait-elle vu quelque chose d’intéressant. Ou peut-être pas… Dans ce cas, on verrait bien ce qu’il adviendrait, cela dépendrait de son humeur.

Pour atteindre la jeune fille, elle avait dû éviter de nombreux soldats. Elle avait recouru le moins possible à ses talents, et avait préféré se cacher dans les recoins sombres de ce grand vaisseau. En effet, elle savait qu’en cas de combat, la situation ne tournerait pas à son avantage. Ils avaient beau être de faibles humains, leur nombre suffirait probablement à la détruire : elle n’avait actuellement pas assez d’énergie pour les vaincre, ni même pour fuir. C’était à cause de cette situation… Elle avait dû beaucoup se battre contre les forces du Shadowsong, puiser jusque dans ses dernières ressources. Elle n’aurait pas dû accepter cette mission, ce serait peut-être celle de trop. Pourquoi Shingaz n’avait-il pas envoyé un membre du trio ? Dans la situation actuelle, elle aurait du mal à s’en sortir. Sauf si elle pouvait utiliser la rescapée… Mais elle n’en était pas encore là.

Sineria posa une main apaisante sur l’épaule de la jeune fille. Elle la fit se rasseoir sur le lit et s’installa à ses côtés.

- Bonjour à toi, lui dit-elle d’une voix douce. Je m’appelle Sineria. Je ne te veux aucun mal. Je voudrais simplement savoir ce qui t’est arrivé.

Comme son interlocutrice ne répondait pas, Sinria ajouta :

- Raconte-moi ton histoire, s’il te plait.

Auteur : Kalyso
14/05/06 15h37 | 24 Volcan 3724

"Raconte moi ton histoire s'il te plait"

Raconter. Il fallait posséder une histoire pour pouvoir la partager.

La jeune fille voulut parler, mais rien ne sortit. Elle n'avait plus de force, était fatiguée et intimidée par tout ce qui l'entourait.
Elle ressentait un étrange besoin, celui de trouver une source de chaleur et de s'y abandonner, y retrouber des forces.
Elle voulait s'échapper des solides murs de métal qui l'entouraient et surtout, fuir cet oppressant regard posé sur elle. Et protéger la pierre. Elle s'était réveillée avec cette pierre que son corps inanimé n’avait pu se résigner à abandonner et que les hommes d’Eldarion n’avaient eu la force de lui arracher. Cette pierre avait, sans qu’elle le sache, une importance non négligeable.

Mais revenons en arrière.
Plus précisément au moment où la petite compagnie s’engage dans le vaisseau d’Eldarion.
Le contexte ne pousse personne à garder la porte. Et personne ne remarque la silhouette aux longs cheveux sombres qui s’engouffre à l’intérieur.
Depuis le temps qu’elle la cherche, elle est à deux doigts de l’obtenir.
Il a fallu qu’une guerre éclate, qu’une civilisation disparaisse, qu’un état s’éteigne.
Mais bientôt, elle l’obtiendra. Et alors, tout changera.

Toujours dans la cabine, la jeune fille et son interlocutrice étaient assises, se fixant, attendant qu’enfin le silence soit brisé, l’une sûre que bientôt elle fuirait avec la pierre et partirait en quête de son passé, l’autre persuadée de découvrir un inestimable trésor au cœur de la survivante.

Mais aucune n’avait remarqué la présence d’une tierce personne dans la salle.

Auteur : Eldarion
14/05/06 21h20 | 24 Volcan 3724

Le Haut Seigneur Eldarion, vautré sur son divan, tâchait de meubler au mieux les interminables heures de voyages qui le séparaient de son palais. Aussi, tandis qu'une esclave épépinait et pelait les grins de raisins qu'elle lui déposait ensuite dans la bouche, Eldarion observait tranquillement l'écran du système de surveillance, qui lui présentait la cellule de la survivante (dieu, que sa mine était épouvantable!).

Son empathie magique lui avait permis de sentir le sort d'invisibilité de sa passagère clandestine, et, afin de ne pas s'ennuyer lors du trajet, il l'avait laisser monter à bord. Il avait beaucoup ri en la voyant se dissimuler fort mal dans le vaisseau, et avait du donner de nombreux ordres télépathiques à ses soldats pour qu'ils fassent semblant de ne pas la voir. Tordant, non?

A présent, tout en se faisant oindre d'huiles sacrées par deux jeunes hommes fort peu vêtus, le Sorcier d'Altair réfléchissait à ce qu'il allait faire à ses deux passagère. Pour comprendre ses pensées, il convient de s'atarder un peu sur ses talents magiques, ou plus exactement, sur l'usage qu'il en fait. En effet, bien que son pouvoir soit tout à fait honorable, voire même assez puissant, la véritable force de la magie d'Eldarion, c'est la façon dont il l'utilise: avec finesse. Là ou la plupart des mages, pour disposer d'un rival, concentrerons une boule de gaz incandescent de 20 mètres de diamètres à 8000°C avant de la lancer, il préférait se contenter de matérialiser une simple petite lame contre leur carotide, ou de déconnecter leur moelle épinière de leur cerveau. Moins fatiguant, et tout aussi efficace.
Ctte finesse, donc, alliée à une grande connaissance anatomique du corps humain avait, il fut un temps, assuré une certaine renommé dans les cercles magiques underground de Galactica au jeune seigneur.

Mais, à présent, il se demandait comment disposer des deux jeunes femmes. La brune lui semblait bizarre. C'est d'ailleur la seule chose qui lui avait éviter de finir avec le cerveau réduit en purée façon guaquamol, et lui coulant par les narines. Mais il s'ennuyait ferme. Finallement, il prit une décision.

Se levant avec une grâce nonchalante et désabusée, il remit un peu d'ordre dans les multiples chaînettes d'or qui lui tenait lieu de parure, et se dirigea vers la cellule, malgré les regards affolés de ses officiers. Arrivé devant la porte, il renforça ses défenses magiques, et rentra dans la pièce, lancant, d'une voix douce et sensuelle un

Bonjour mesdemoiselles...


Du meilleur effet...

Auteur : Kalyso
14/05/06 21h46 | 24 Volcan 3724

Il est temps à présent de tourner quelques instants l'attention vers la troisème personne présente dans la salle avant l'arrivée du Sieur Eldarion.
C'était une jeune femme de taille moyenne, vêtue en tout et pour tout d'un court short sombre et d'une fine chemise blanche, tenue conséquente de la chaleur de Désertica. Ses longs cheveux bruns étaient strictement retenus par une cordelette de cuir. Son visage était marqué par deux yeux d'un gris froid et cassant. Les même que ceux de la Survivante. Les mêmes que ceux des rescapés...

Elle s'apprétaît à sortir de sa cachette pour accomplir son funeste devoir - à savoir tuer les deux femmes, mais Eldarion était brusquement entré, la forçant à se plaquer rapidement contre un mur. Il manqua de peu de briser son nez avec la porte.

"Bonsoir Mesdemoiselles"

Prétentieux connard...

La jeune femme appliqua la politique de l'autruche, fermant les yeux et cessant de respirer. La porte se referma, la dévoilant aux yeux des deux autres femmes. Celles ci parurent surprisent mais ne la vendirent pas.

C'est déjà ça de gagné...

Voyant que ses solutions de replis étaient inaccessibles, l'étrangère sortit doucement un couteau de sa ceinture et le porta à sa bouche. Hélas, elle ne réussit pas à coordiner ses mouvements et laissa tomber l'arme. Pour éviter de faire du bruit, elle leva la jambe et la lame s'enfonça dans sa cuisse. Elle se retint de hurler mais pas de gesticuler d'une grotesque manière. Retirant l'arme ensanglantée de son corps, les larmes aux yeux, elle s'avança aussi discretement qu'elle le put vers le dos de l'homme, se contorsionnant pour ne pas marcher sur les clous parsemant mystérieusement le sol.

Elle leva le bras, prête à frapper, mais ressentit une sensation étrange dans les hanches. Son ennemi utilisait ses pouvoirs magiques pour....la chatouiller...
Elle se tordit de rire et s'effondra sur le sol, ne pouvant plus résister à la tentation.

Auteur : Aurel
15/05/06 18h59 | 25 Volcan 3724

Lorsque Sineria vit entrer le dirigeant d'Altaïr, ce ne fut pas son arrivée qui la surprit, mais la présence d'une troisième personne dans la pièce. Ses facultés étaient-elles à ce point altérées qu'elle ne puisse pas même ressentir la chaleur d'un corps humain à quelques mètres d'elle ? Elle se maudit intérieurement. Elle aurait dû reprendre des forces avant de se lancer dans cette mission sous la chaleur de l'aride Desertica. Maintenant, ses chances de réussite étaient compromises. Elle allait devoir demander de l'aide.

Aussitôt, elle tenta de contacter Shingaz en pensée. Pas de réponse.

Etrange, se dit-elle. Lui qui est d'habitude toujours disponible...

Elle tenta de parler successivement à plusieurs autres de ses alliés, mais sans plus de succès.

Ils bloquent les transmissions magiques d'une manière ou d'une autre, comprit-elle. Je suis donc livrée à moi-même. Il va falloir jouer serré. Et d'abord, ne rien révéler sur mon identité, et encore moins sur ma nature.

A cet instant, la jeune femme qui était jusque là restée cachée s'approcha du dirigeant d'Altaïr, une arme à la main. Lorsqu'elle se blessa, Sineria faillit défaillir à la vue du sang qui s'échappait de sa blessure.

Contrôle-toi, se répéta-t-elle. Contrôle-toi.

Mais elle vit tout de suite, à un léger froncement des sourcils d'Eldarion, que celui-ci avait senti la présence de la jeune femme.

Il est plus doué que moi en ce moment... Je dois à tout prix reprendre des forces.

Ce fut sans surprise qu'elle vit le dirigeant d'Altaïr maîtriser son aggresseuse. Sineria se leva et se dressa devant Eldarion.

- Vous devriez arrêter cela, lui dit-elle doucement. Elle est déjà blessée, il est inutile d'en rajouter.

Auteur : Eldarion
16/05/06 21h43 | 26 Volcan 3724

Ce fut sans surprise qu'elle vit le dirigeant d'Altaïr maîtriser son aggresseuse. Sineria se leva et se dressa devant Eldarion.

- Vous devriez arrêter cela, lui dit-elle doucement. Elle est déjà blessée, il est inutile d'en rajouter.

Eldarion haussa un sourcil. Comment cette petite garce osait elle lui parler sur ce ton? Il faillit lui lancer une répartie bien cinglante, mais ce retint. Comment la troisième jeune femme avait elle pu éviter ses talents magiques, les scanners, les gardes? Intéressant. Et pourquoi la jeune impudente avait elle une aura aussi mystérieuse? Et quel était cet artefact que portait la jeune rescapée, dont Eldarion sentait palpitait le pouvoir, avec la légereté d'un coeur à l'agonie, certes, mais avec insistance?

Toutes ces interrogations forcèrent le jeune seigneur à réviser la façon dont il envisager le voyage. Pas de sauts à l'élastique forcés depuis un astronef lancé à mach2. Pas cette fois, en tout cas. Il devait en apprendre plus, et, après tout, deviser avec cet étrange trio pourrait lui rendre le voyage agréable.

Reculant de deux pas, le Haut Seigneur se placa dans l'encadrement de la porte, afin d'embrasser les trois jeunes femmes du regard.

Bien, j'avoue avoir manquer à tous mes devoirs, mesdemoiselles. Un médecin va venir soigner les blessées, on va aussi vous laver et vous vêtir convenablement. Puis, vous pourriez me rejoindre au petit salon, afin de vous restaurer, et, ainsi, nous pourrions parler. A tout de suite.

Le ton de la voix du jeune homme était sans équivoque: plus qu'une invitation, c'était une menace à peine voilée. Puis, Eldarion sortit de la pièce, exposant longuement son dos, afin de bien faire ressentir aux trois jeunes femmes qu'il ne les craignait pas du tout. Puis, il s'en alla, laissant la porte ouverte derrière lui. Sa voix raisonna dans le couloir, tandis qu'il lançait ses ordres.

Auteur : Aurel
17/05/06 21h13 | 27 Volcan 3724

Une fois que leur étrange hôte eut quitté la pièce, Sineria se tourna vers la jeune fille s'étant blessée avec son couteau, et l'aida à se relever. Celle-ci la remercia d'un hochement de tête.

Sineria était troublée. Rien ne se passait comme elle s'y attendait. Elle était bloquée dans le vaisseau d'un homme maîtrisant la magie mieux que la majorité, sans énergie, sans moyen d'appeler à l'aide, et sans même savoir ce qu'elle devait faire exactement. En plus de cela, une fille de même pas vingt ans avait réussi à se dissimuler à ses perceptions pendant plusieurs minutes.

Son instinct lui disait que Shingaz ou Neilerua seraient plus aptes qu'elle à déterminer ce qu'il s'était passé. Elle devait leur ammener les deux jeunes filles. Mais pour cela, il allait falloir tromper la vigilance de leur hôte. Sans avoir bu depuis plusieurs jours, et après avoir dû régénérer de nombreuses blessures, ce n'était pas gagné...

Sineria jeta un nouveau regard avide à la jambe sanguinolente. Elle savait qu'elle ne devait pas y toucher, mais cela ne rendait pas la chose plus facile...

La jeune femme jeta un coup d'oeil sur la caméra de surveillance. Je ne peux rien faire, comprit-elle. Si j'utilise une partie de mes maigres réserves pour créer une illusion pendant que je les interroge, je ne pourrai même plus me déplacer autrement que sur mes jambes. Mais si je laisse la caméra, je ne puis rien faire d'autre qu'attendre leurs médecins...

C'est alors qu'une des rescapées prit la parole.