Divers > [ La dernière fois ]

Auteur : Kalyso
17/01/07 17h13 | 47 Aquan 3725

Je crois que c’est la dernière fois…

Oui. Oui, tout m’a l’air bel et bien achevé.
Plus que quelques coups de balais à donner par ci et par là, et je pourrais clore la porte. Il ne faudra pas me promettre d’en perdre la clef, cette fois ci. Je crois que c’est la première fois que je parle, que je me détache des fils qui me retiennent et me font avancer. Est-ce que je reste une marionnette malgré cela ?
Moi, tout ce que je voulais, c’est qu’un regard fasse de moi une chanson.
Une belle chanson. Douce, avec une histoire à vous faire monter les larmes aux yeux, et vous sentir tout con d’être ému.

Tout le contraire de ce que je suis, en fait.

[ Elle Ri. ]

Quand j’étais petite, j’avais des rêves. Plein les yeux, plein le cœur.
Je devais faire mille choses, et surtout, rendre les gens heureux.
Ai-je su porter le bonheur ? Je ne le sais. En tous les cas, je n’ai pas accompli mille choses. Et pourtant, j’ai l’impression de tout connaître.
J’ai l’impression que tout s’achève, enfin.
Moi, heureuse, je l’ai été. Surtout grâce à… tout ça…

[ Elle tend les bras et tourne sur elle-même.
La petite pièce s’efface. On dirait qu’elle flotte dans l’air. Autour d’elle, on voit se dessiner comme sous le coup de crayon d’un peintre des corps, pour le moment immobiles, le menton sur la poitrine, les bras le long du corps.
Le brouillard qui les entoure se dissipe. Ils sont dans une plaine aride. Il fait nuit. Le vent souffle, mais ils n’en semblent pas affectés. ]


Vous réveillerez vous pour me dire adieu ?

[ Quelques paires d’yeux s’ouvrent. ]

Oh non ! Pas un adieu définitif. Non. Pas encore. Jamais, en réalité.
Non, un adieu qui sera comme le début de la fin. L’avancée vers une sortie à laquelle nul n’assistera.

Une femme à la peau bleue, tenant deux petites filles par la main murmure « pourquoi ? »

Parce que j’ai pris conscience, grâce à lui - qu’il se réveille s’il le souhaite, ce serait le plus grand honneur qu’il puisse me faire - que j’étais finie ici.

[ Elle pointe son doigt vers un jeune homme, les bras ballants, les yeux toujours fermés. ]

Mon temps ici est révolu. Je n’ai que trop parcouru ces terres. Je ne suis qu’un vestige d’un temps passé, qui s’est trop battu pour que le vent ne lisse pas trop vite sa surface.
Et maintenant, une fois de plus, je m’endors, rendant hommage et disant merci, à tous.
Et plus particulièrement à ceux qui le ressentiront, que je guiderai humblement en ce lieu.


Elle se promène entre les corps, semblables à des statuts. Beaucoup sont emprunts d’une beauté qui leur fut offerte par d’autres, bien éveillés, ceux-ci, et ne leur sera jamais reprise.
Elle leur souri à tous, comme si c’était la dernière fois.

Au loin, un jeune homme tient une jeune fille dans ses bras. Tous deux sont mortellement blessés et portent une lourde arme en bandoulière. Et tous deux lui sourient, lui adressant des signes.


Je laisse une part de moi ici. J’ai porté tant de masques en ce lieu. Et j’en porterai sûrement encore, pour l’amour du jeu.

[ Son sourire s’élargit et elle s’élance, s’enfonçant dans la brume que nul n’a vu réapparaître. Lorsque celle-ci s’efface de nouveau, il ne reste qu’une pierre, d’un vert sombre. Et ceux là savent que cette pierre est pour eux. Et qu’elle porte les fragments d’un cœur qui ne cessera de battre pour ce lieu.

Ils sont nombreux et peu à la fois. Un enfant, un vieillard, des hommes, deux femmes.

Et elle est toujours parmi eux. Elle s’efface, rieuse. ]

Auteur : archane
24/01/07 09h23 | 54 Aquan 3725

Il avait répondu à son appel, il avait entendu sa voix.

Par de là ce qui les séparait elle avait su le trouver. Il s'était dépéché mais arriverait il à temps ?

Loin dans sa propre brume il la regardait maintenant partir. Elle bougeait divinement mais sa danse ressemblait à celle des cygnes. Dernière parade d'une déesse qui laisse son oeuvre s'épanouir en la regardant de loin, ses protégés toujours sous son aile.

Ses bénédictions partirait avec elle et seuls des écrits parleront encore d'elle, de ses merveilles, de nos joies et de ces moments perdus dans les mémoires des rares survivants.

Il ramassa un fragment de la pierre et la porta au front puis au coeur. Il ferma les yeux doucement puis enferma le joyau dans la nacre de son pendentif. En refermant le bijou il tournait une page pleine de couleur, autant d'éclats que recelait la pierre, autants de choses qui se perdaient dans sa mémoire.

Reviens nous que je puisse me fendre moi aussi. Qu'un peu de mon bonheur soit le tien comme tu nous a fait don de toi.

Il repartit dans sa brume comme il était venu. Un fantôme, il n'était plus qu'un fantôme qui hantait les lieux sans but ni conviction.
Il espérait revoir cet âge qui l'avait vu naître, revoir ces gens avec qui ils avaient maniés le verbe autant que la guerre. La portée des mots recelait tant de puissance et elle partait armée comme nul autre. Ils s'étaient vu grandir peu à peu mais jamais il ne l'avait dépassé et pourtant il avait tenté.

Autant d'échecs que de victoires là où un mot pouvait faire basculer une époque, là où une phrase pouvait détruire un monde pour ne laisser que le néant d'un silence pesant.

Des rêves ils en avaient partagé, de leurs yeux ils les avaient imaginé mais son coeur paraissait vide en cet instant où elle partait. De toute façon il le savait. Tout a un début et une fin si tôt soit elle, si rapide fut elle.

Il en avait vu partir mais là c'était différent. Ce n'était pas une personne, pas un symbole ou une légende : c'était elle et rien d'autre. Il espérait que rien ne changerait mais l'imtemporel avait perdu face aux aiguilles du temps et le sable commencait déjà son travail, ensevelissant tant de nous.

Le fragment emprisonné se mit à résonner. Tranquillement ses vibrations vinrent à ces tympans qui traduirent le message. Comme une douce mélodie il crut entendre sa voix.

Tu veux que je chante ?

Comment l' entendait il ?

Il n'avait pas envie de le savoir. C'était son souhait et il l'exaucerait. Il s'assit et prit le temps de chercher les mots, les intonations.

Finalement rien ne vint.

Comment chanter ses louanges quand on sait qu'il n'y faudrait guère plus qu'un brin d'éternité pour entamer ce morceau ?

Il prit le pendentif dans ses deux mains et approchant sa bouche il murmura :

Une autre fois si tu veux...

Auteur : Thorin
27/01/07 01h02 | 57 Aquan 3725

Il y a deux de souvenirs.
Les Souvenirs, et les souvenirs.
Les uns, on s'en Souvient ; ils vous arrachent les tripes quand ils passent, et repassent, et qu'on arrive pas à s'en débarrasser, et qu'on sent un boule au fond de la gorge qui empêche de respirer, et qu'on sent venir quelques larmes minables - comme si elles pouvaient changer quelque chose. Ces Souvenirs, il n'y a pas un jour sans qu'ils ne soient là, sans qu'une parole entendue ne vienne les faire remonter. Puis un jour, on se croit guérit...délivrance, se dit-on, aurait-on enfin pu passer à autre chose, serait-on enfin exorcisé de notre propre passé ? Puis lorsque tout va bien, c'est un coup de massue dans le crâne...ils reviennent en force. Tout est à recommencer. A nouveau, on est submergés ; à nouveau, on ne peut plus lutter, et à nouveau, on veut se fracasser la tête contre un mur - pas vraiment pour crever, non, juste pour que ça s'arrête, parce que ce serait tellement plus simple.
Et puis, il y a les autres souvenirs. Les souvenirs de bonheur, ou du moins de bien être. Et alors que l'on voudrait tant se raccrocher à ces pensées là, elles font pâle figure et cèdent vite la place à ce dont on ne voudrait pas penser. Comme si d'une manière ou d'une autre, on était condamné à ne voir que le verre à moitié vide ; comme si l'on ne méritait pas de pouvoir le garder à moitié plein...

Kalyso, cette fille - non, cette dame, depuis le temps... - qui avait semblé tout du long si nostalgique, par quel miracle avait-elle l'air heureuse d'annoncer son départ ? Quand il pensait à elle, trois mots résonnaient dans sa tête. Ils étaient martelés, credo sacré et inaltérable...
Le bien, le bien, le bien....puis le mal, le mal, le mal, le mal....et l'amour, l'amour, l'amour...
Il n'y a d'amour éternel que celui qui ne naît pas, lui avait-on dit...encore une de ces prases qui semblaient tout droit sorties du dernier recueil de Merderies pour Eternel dragueur et Pseudo Romantique ; mais qui en fait, non, n'étaient peut être pas aussi sottes qu'on pourrait le croire, lorsque l'on se donne la peine d'y penser...lorsque l'on...

Comme le pensées divaguent, lorsque l'on regarde le ciel. On pense à tout, on pense à rien. On est seul. Ou enfin, non. On est avec soi même, la plus riche des compagnies...celle à qui on a le plus de choses à dire... Ce ciel est magnifique. Il y avait des milliers d'années, les hommes voyaient en la voûte étoilée une sorte de toît cosmique qui protégeait la Terre...Puis, on avait cru que brillaient dans les étoiles les esprits de ceux qui nous avaient quittées, et qu'à une étoile brillante était attelée une âme éteinte...
Et maintenant ? maintenant que l'on estime que les étoiles sont de gigantesques boules de feu séparées par une distance si grande que même la lumière met des millénaires pour y parvenir, et bien, maintenant, bizarrement, Thorin estimait que c'était la plus romantique des explications...Ces étoiles nous donnent une idée de l'infini, et de ce que nous représentons par rapport à elles...une poussière, bercée par l'océan d'Aquablue...

Et d'aucuns se posaient la question...mais par qui fut créé ce monde, si organisé ? On affirmait, on osait affirmer que seul le hasard pourrait en être à l'origine....quelle lubie attendrissante ! C'était pourtant si évident...chaque jour, nous créon des aquariums, et nous n'arrivons même pas à imaginer que nous en sommes nous même un...Imaginez-vousun poisson se dire que c'est le hasard qui a construit son bel aquarium...?
Mais un poisson a de la chance, il n'a pas de mémoire, sitôt qu'il se pose une question, il ne se souvient même plus se l'être posée...
Il a de la chance de ne pas se Souvenir...

et l'on en revient aux souvenirs...
Et tout émerge de la mémoire de Thorin, tout son passé se redéroule sous ses yeux, défilant à une vitesse inimaginable, mais il revoit tout, du coup de poignard de sa mère blessant son père à sa tentative de suicide, lui, si inébranlable, toujours en pleine maîtrise de soi...
Son passé qu'il avaitgardé secret, malgré tout ce qu'il disait de lui même...avec insouciance, il ne parlait pourtant de que de tout, et finalement de rien...

Et Kalyso allait partir.
Pourtant, elle avait tant fait pour ce monde. Etait-il possible qu'elle s'imaginât qu'elle n'avait plus rien à y apporter ? Depuis le premier jour, Thorin l'avait remarqué ; depuis sa première visite dans la Corporation, il s'en était souvenu. Marque ineffaçable, qui ne s'effrite pas au temps, qui ne succombe pas aux caprices de l'âge, qui déborde à craquer de nostalgie...Croyait-elle réellement qu'il pouvait y avoir une fin ? Il n'y a pas de fin, juste encore un jour, après la veille, et encore un lendemain, après ce jour, et la seule manière d'y mettre fin était de ...

Et puis, ce ciel...on voyait mille et unes étoiles, ce soir. Elles resplendissaient dans un ciel couleur encre, et notre imagination s'amusait à toutes les relier, et à s'imaginer d'où elles venaient, et juste à les admirer, éclairant le ciel.

Et Kalyso allait partir, doucement. Un de ces d"parts qu'on ne remarque pas vraiment sur le moment. Il est progressif. Peu à peu, elle disparait. Et un jour, on se rend compte, en sueur, le matin, qu'elle n'est plus là. Ca y est, c'est fini. Et on sanglotte. Et un nouveau Souvenir nous hante. Souvenir de ce que l'on aurait pu faire pour l'éviter.

Et les étoiles brillaient dans le firmament, dans toutes les directions. Sur cette planète sans lumière, perdu au milieu d'un océan, Thorin les voyait s'étaler sans fin dans le ciel, et réfléchie sur la mer, et absorbées par la noire profondeur des océans.


Et Kalyso ne serait un jour plus ici...
Yesterday, all my troubles semmed so far away...

Et l'Etoile du Soir guide notre route...
You may say I'm a dreamer...

Et Kalyso ne mourra réellement lorsqu'il ne vivra plus personne pour s'en souvenir...
Why she had to go I don't know she woldn't say....

Et les étoiles sont éternelles...
But I'm not the only one...

Et Kalyso est une étoile...
Elen sila lùmenni, omentielvo, une étoile brille sur l'heure de notre rencontre...

Auteur : Slayer
27/01/07 15h58 | 57 Aquan 3725

Maintenant que j'y repense, ce souvenir est l'un des plus précieux que j'ai en mémoire...

Il faut dire que le nombre de moments que j'ai passés avec Kalyso est assez réduit...

L'ayant abandonnée sur Svetlaïa alors qu'elle n'avait que 13 ans, je ne l'ai revue qu'en de rares occasions - dont une fois lors de mon retour sur ma planète natale.

A plusieurs reprises, elle avait totalement disparu, et je l'avais cherchée en vain.

En y réflechissant bien, je n'ai jamais joué mon rôle de grande soeur. Après la mort de maman, j'aurais du agir, la protéger, échafauder un plan plus élaboré pour nous enfuir toutes les deux, mais ... je n'ai rien fait. J'étais partie sans elle, par pur égoïsme,- ce qu'à l'époque je n'arrivais pas à admettre - , en la laissant aux mains de ces tueurs, ces violeurs, ces hommes rongés par la soif de pouvoir...

Et maintenant, qu'est ce que je m'en veux ! Maintenant... (une larme perle au coin de mon oeil) ... Maintenant, elle n'est plus là. Et alors que ma vie n'a jamais tourné autour des valeurs familiales malgré mon grand amour pour ma soeur, je sens un indéniable vide dans ma vie.

Car Kalyso est partie, et je me retrouve maintenant sans aucune famille. Seule, coincée au fin fond de cette misérable planète qu'est Galactica, n'ayant que mes regrets comme compagnons, et ressassant en boucle les maigres souvenirs de ma vie où j'ai pu profiter de ma famille.

C'est ainsi qu'en cette chaude soirée passée dans mon apartement du secteur 8, je me retrouve en larmes, une bouteille de vin devant moi, avachie devant la télévision. Il faaut dire que je traverse en ce moment une période de crise. Peut être la sortie de l'adolescence, qui sait, pensais-je intérieurement en riant.

Ma vie en ce moment est un gouffre. Mon travail me prend moins de temps depuis quelques mois, et c'est ainsi que je me suis rendue compte que ma vie sociale est réduite au néant. Pas d'amis, ni de petit ami, ni même de vagues connaissances qui prendraient des nouvelles de moi.

Moi, Lo-Hi, 19 ans, redoutée en tant eu Slayer, vient de me rendre compte que je suis totalement seule au monde.

C'est ainsi que j'ai commencé à sortir, dans tous les endroits connus de Galactica, faisant connaissance avec la plupart des "grands" de cet univers.

Et alors que j'avais presque atteind la plénitude, ça arriva.

Je rencontrai Kalyso un soir au Siège de la Corporation. Cela faisait maintenant un an que je l'avais pas vue.
Un an. J'en avais honte. A vrai dire, je n'avais pas du tout cherché à prendre contact avec ma soeur. Lors de ma denière rencontre avec elle, nous nous étions battues, non pas par haine l'une envers l'autre, ni par un quelconque conflit d'intérêts, mais parce que j'avais retrouvé ce jour là Une Kalyso dévastée, et habitée par un démon intérieur.
Je n'ai jamais pu savoir quoi que ce soit de plus sur l'histoire. J'ai juste appris quelque semaines plus tard qu'elle allait bien, qu'elle était sur Vertana où elle y exerçait sa magie.

J'aurais dû à l'époque aller la voir, mais mon égoïsme reprenant le dessus, j'avais préféré rester sur Galactica, tranquilement installé dans ma petite vie monotone.

Ce soir donc à la Corporation, je la vis. il me fallut quelques secondes pour comprendre que c'était ma soeur qui se tenait en face de moi. Non seulement elle avait grandit - me dépassant presque - mais son visage était à présent totalement différent. Autrefois plutôt timide, réservée, même après son départ de Svetlaïa alors qu'elle menait
la résistance, elle paraissait maintenant totalement sûre d'elle. Avec sa posture droite, sa tête relevée, elle avait une apparence assez froide que je ne lui connaissais pas du tout. Malgré tout, une pointe de tristesse perçait dans son regard, et je me rendis compte qu'elle avait beaucoup maigri.

Je pris une attitude étonnée, espérant qu'elle allait engager la conversation. Au lieu de ça, elle sembla perdre toute sa froideur et se rua dans mes bras, débitant un flot de paroles tellement vite que je ne pus en comprendre un traitre mot. Je souris, et la serrai en retour. Puis, la repoussant doucement, je la regardai d'un air interrogateur. Semblant tout d'un coup comprendre, Kalyso sourit, m'adressa un clin d'oeil, et parla enfin :


- Je suis là pour te voir soeurette. J'ai quelques amis qui m'ont dit que je te trouverai sûrement ici dans la semaine. Je vois que tu n'as toujours pa changée, dit elle en riant. Toujours resplendissante Lo-Hi.
- Je pourrais te retourner le compliment,
dis - je, lui adressant un clin d'oeil. Toi, tu as changé, c'est hallucinant.

C'est ainsi que nous passâmes plusieurs jours ensemble, ressassant des vieux souvenirs de notre enfance, moi la questionnant sur sa vie actuelle, et elle sur la mienne.

Et le soir du quatrième jour, je reçus la lettre. M'annonçant qu'elle partait, que je ne la reverrais pas, qu'elle partait définitivement, mais qu'elle ne pouvait pas me donner de raison. Qu'elle était venue sur Galactica
dans le but de me le dire en face, mais q'il lui avait semblé, après nos
joyeuses retrouvailles, qu'il ne valait miux pas tout gacher. Et sans une explication de plus, ma soeur disparut.

Il me fallut plusieurs jours pour m'annoncer vaincue et admettre que, même après avoir mis tous mes informateurs à sa recherche, je ne la trouverait pas. Tous ceux qui la connaissaient ne purent pas m'en dire plus. Personne ne savait où elle se trouvait. Après deux semaines de recherche intensive, je me résignai.

C'est ainsi que je me retrouve ce soir, assise dans ce fauteuil qui semble ne plus vouloir que je me relève, vidant d'un trait la moitié d'une bouteille d'un grand cru, et pleurant toutes les larmes de mon corps.

Je suis seule à présent. Je n'ai plus de famille. Jeune femme si fragile au milieu d'une jungle.

Kalyso...

Auteur : Doxman
31/01/07 12h24 | 61 Aquan 3725

Et si Galactica n'était qu'un océan géant... Si l'océan n'était pas l'eau, mais simplement le secret, immense et conservé sous cette enveloppe, ce lin bleutée, comme un linceul comme un tissu qui par l'abus de la surface vous promet un autre monde, de la même manière qu'un linceul traduit la mort. Il existe cet océan, ils existent ses habitants, nous sommes parmi eux, car nous les sommes. Ces chiffres qui sont nos vagues, ces évènement qui sont nos siphons... Ses idées qui sont nos algues qui doucement montent à la surface avant de s'échouer. Il existe tout un monde, ce monde est le nôtre. Il existe un univers, cet univers existe en notre nom... Que ferions nous si cette immense mer n'était qu'une idée, un point de vue, pire encore un passe-temps. Alors nous trouverions le moyen de la quitter... Aujourd'hui l'une de nous l'a trouvé.

En effet, la sirène a retrouvé ses jambes, elles les a troqué pour pouvoir nous échapper, nous quitter avec ses milles regrets... Enfin regrets, image qui nous a été offerte afin de sécher nos larmes... Si pleure il y a alors l'océan meurt : un océan reste vivant lorsque ses habitants oeuvres pour le faire vivre, que deviendrait-il si nos noms ne venaient pas embellir son univers, son image... Malheureusement pour nous à partir d'aujourd'hui il manquera un visage, des algues, et quelques siphons envoûtants... La dame aux milles nostalgies s'en va, et notre Univers, nous et cette mer, en demeureront dépourvus.


Ô dame Kalyso... Moi requin, aux idées tantôt rebelles, tantôt dominatrices... Ces idées, qui exagérés par ma faim et mes tendances carnivores, ont maladroitement finies par oeuvrer contre les vôtres. Alors que vous, vous en prôniez des similaires, mais avec cette grâce qui vous rendait exclusivement légitime et bonne... Par nature.
Je m'excuse de la maladroite copie d'un requin sur une sirène. J'ai peur que mes déchets, que je prétends oeuvres, aient par un je ne sais quel moyen favorisés la disparition de votre nageoire... Madame, de vos larmes jusque vos désirs de vos rêves jusque vos rires, vous avez donné à ma mer de quoi me faire vivre. J'espère que vous vous rappelez les instants où, jeune poisson rouge, je me cachais derrière les coraux, sous quelques galets, ou dans votre ombre, seulement pour vous regarder, vous lire. J'espère que vous êtes consciente du savoir, que seules vos pratiques, m'ont apportées.

Quoi qu'il advienne de notre futur... Je veux que les bulles que je dessine aujourd'hui avec mes mots, je veux que ma prose jongle parmi les vagues pour s'ouvrir à votre monde, votre surface... Je veux que vous entendiez mon pardon. Quelques vers seront sûrement restés au fond, mais comprenez, vous étiez seule capable de calmer nos courants. Et sans vous, notre mer mère, se bat seule.

Auteur : Kalyso
13/05/07 23h15 | 13 Volcan 3725

Ce sera court, mais suffisant.

Et voilà, c'est terminé.

C'est drôle, je pensais que ce serait plus triste.
Ce qui m'affligée le plus est en réalité la réaction égoïste que j'ai de ne pas avoir vu s'éveiller tous ceux que j'ai appelés. Mais qu'importe. Cela m'aide à partir sans avoir à me retourner.

J'avais raison. Je suis devenue rien de plus qu'un nom que l'on croise parfois, entre quelques mots.

Ces mots... Qu'ils puissent en bercer d'autres comme ils m'ont bercée. Qu'ils puissent marquer les esprits, encore et encore ! Qu'ils puissent faire s'envoler les rêves, qu'ils dansent pour toujours ! Et entraînent avec eux mille lueurs.

J'aurais aimé danser, une fois encore. Une toute petite !
Mais je ne le ferai pas. Maintenant, j'observe. Je prie. Je m'envole.
Mes pieds auront foulé un sol qui restera en ma mémoire pour quelques temps encore. Jusqu'à la fin ? C'est possible. Comme un agréable souvenirs. Qui fera mes lèvres s'étirer en un doux sourire, et mes yeux se perdre quelques minutes dans une enfantine nostalgie.

Des noms, des lieux, des images. Rien n'est regretté. Tout était sincère.
Je ne puis que m'incliner et dire merci à ce qui m'a faite rêver. Ce qui m'a vue grandir.
Cela peut paraître ... étrange ... mais c'est si vrai.

Oh Galactica, reflet des mes heures extrêmes.
Que je me passionne encore un peu dans mon existence, que les années ne pèsent pas trop vite sur mon esprit.

Et que tous ceux qui ont ne serait ce qu'effleuré mon monde ressentent cet accomplissement qui m'habite en ce jour.
Oui, accomplie, c'est le mot qu'il me fallait. Apaisée, je me tourne vers d'autres horizons où tout ne fut pas vécu.

Adieu, oh monde qui vit naître une partie de moi.

Ne laisse pas mon souvenir filer trop vite. Non. Laisse planer encore un peu, et se couvrir d'un drap de plénitude.

Auteur : Melman
14/05/07 04h02 | 14 Volcan 3725

Elle est partie...

Kalyso est partie...

C’est tellement drôle à dire... Cette personne si aimée de tous part dans un autre monde, un monde étranger à la compréhension humaine. Un monde autre que celui dans lequel je suis présent. Je ne l’ai rencontrée qu’une seule fois, mais j’en ai gardé un excellent souvenir. Elle m’a aidé à m’agrandir plus et à m’ouvrir plus à ce qui m’entoure. Notre discussion a été très enrichissante sur ces points, j’en ai beaucoup retenu.

Non... Il ne faut pas que je me souvienne d’elle, car sinon cela veut dire qu’elle est morte, n'est-ce pas? D’une certaine façon, elle n’est plus de ce monde, mais elle est toujours présente dans nos cœurs, même si loin de nous. Il ne faut pas parlé de tristesse à cause de son départ, il faut parlé de tout ce qu’elle a apporté à chacun de nous, pour qu’elle reste dans nos cœur, à jamais. Il faut transmettre les valeurs qu’elle nous a données aux prochaines générations, pour que ceux qui suivront nos pas voient qu’elle a été bonne pour cet univers, pour Galactica.

Elle a laissé sa marque dans cet univers, en apportant l’espoir et la bonté. Elle est un symbole pour tous, un symbole d’amour, un symbole d’espoir. Et c’est ainsi qu’elle restera dans les souvenirs de tous...

Je ne crois pas que ces phrases écrites sur ce bout de papier servent à grand-chose, mais cela aide à faire le deuil, sans vraiment en être un. Je crois que ces quelques phrases lui fera comprendre comment elle a été bonne, car elles résumes tout ce que je voudrait lui dire, en plus simple...

Espérons qu’elle lira mon message...

[Il plia le bout de papier, et le lança dans les airs, pendant cette nuit étoilée. Le bout de papier s’envola et il ne le reverra plus. Il regarda la lune si bienveillante et il fit son dernier adieu à Kalyso.]

Auteur : Aurel
14/05/07 15h04 | 14 Volcan 3725

Kalyso...

Kaly...

Alors tu pars. C'est étrange, mais aujourd'hui je te crois. Ce n'est plus cette détresse si courante que l'on sent dans ton coeur. Plutôt une calme résolution. Que cache-t-elle ? Je ne le sais pas, nous ne le savons pas, mais à quoi bon demander ? Certaines questions doivent rester sans réponses.

Les années ont passé, et tout a changé. Kaly... Des épreuves que nous avons endurées, aucune n'a été oubliée. Tout, tout, tout depuis ce sombre cimetière nous a marqué. Aujourd'hui où tous ont disparu, où tous nous avons disparu, aujourd'hui où le temps nous a engloutis, ne laissant rien dépasser de sa lisse surface, je ne peux m'empêcher de me souvenir.

Les pleurs, les rires, les colères vite arrivées et vite oubliées, tout est toujours là, juste sous la surface. Et pourtant, si lointain. As-tu trouvé ta fontaine de pureté ? Je te le souhaite.

Nous tous, nous les guerriers blessés, nous les pièces du grand échiquier, nous nous souvenons du passage de notre Dame. Si une chose est immuable, c'est bien ta présence parmi nous. Nous avons été liés, et toujours nous le resterons. Même dans l'oubli, nous serons ensemble.

Au revoir, Kaly. Adieu. J'ai aimé tous ces instants partagés. Mais toutes choses ont une fin.


Ce soir-là, à l'ombre de la vieille église, nos pensées se sont mêlées. Ce soir, une fois de plus, elles se séparent.

Peut-être pour toujours.


Peut-être...


Adieu, Kaly. Et... excuse-moi.

Auteur : endymion
14/05/07 23h31 | 14 Volcan 3725

Larme, souffrance d'un temps que je n'ai pas connu, le temps de la grande Kaly, le temps où ses paroles fleurissaient les couloirs mornes, où ses chants réchauffaient les salles glacées et où sa seule présence illuminait la corporation quand bien même le soleil tapait les carreaux de toute sa vigueur.

Ce fut un temps que je n'ai pas connu. Ce fut un temps que j'aurai aimé connaitre.

Aujourd'hui, la corporation se vide, c'est l'arrivée d'une ère nouvelle, la destruction de tout ce que l'on connait. Kaly, je pense à toi maintenant que tu t'en va. J'espère que tu entendra ce que mon coeur te dit...si seulement j'avais sut te le dire plutôt...nous ne nous connaissons que très peu finalement...quelques rencontres sur le comlink, quelques paroles échangeaient à la va-vite...mais j'aurai tellement voulu que nos voix se mêlent dans le chaos de la foule, que nous nous disputions ou que nous soyons d'accord, tout m'est égal, je voulais seulement que nous échangiâme quelques paroles...

Peut-être que nos routes se recroiserons un jour, sur un autre monde, dans un autre univers...ne pars pas trop loin Kalyso au nom si proche de nos muses...inspire notre renaissance dans la joie de tes paroles encore une fois!

Auteur : Lord Yu
20/05/07 14h49 | 20 Volcan 3725

Une fois de plus elle s'en allait, partant à l'aventure ou bien se reposer dans un coin paisible d'une autre galaxie, nous n'en savons rien. Reviendra-t-elle? Là non plus, aucune réponse à donner, chaque question apporte une nouvelle question sans réponse. A quoi bon se questionner à son sujet? Des dizaines, que dis-je, des centaines de personnes ont déjà enquétée sur cette personne et ce qui avait pour résultat de lever une nouvelle interrogation.

Elle est si mystérieuse, si que nul ne peut la connaitre, même elle se connait surement très peu. Nous connaissons biensur tous quelques brides de son histoire mais ses parties ne sont que des microbes que l'on comparerait à un humain.

Elle faisait un jour couler des larmes, un autre jour poussait les gens à sourrir mais c'était avant tous une personne meurtrit, ne sachant vraiment que faire de sa vie et très influençable par son passé... C'est en tous cas ainsi que je la vois. Elle nous a donné ces exemples en coopérant avec le Shadowsong, en tentant de dominer Galactica avec son solar, et en défendant tant bien que mal les siens à l'aide de son costume de Grande Conseillère.

Aujourd'hui nous ne savons pas vraiment quelle attitude adopter, doit-on rire ou pleurer de son départ? Peut être devrions-nous faire le deux en même temps, le départ d'une personne comme elle est toujours triste, mais elle nous a habitué à tant de départs, peut-on penser qu'elle va revenir et trouver amusant ce nouveau départ? Une chose est sûr, nous devons nous réjouir pour elle, elle va de nouveau faire parler d'elle, faire couler des litres d'encres afin de relater son histoire dans de nouvelles contrer mais aussi de lui dire aurevoir. Beaucoup ont dû répondre à son appelle, grandes têtes de Galactica comme inconnus car elle ne laissait pas indifférent, nul ne pouvait la détester. Son visage donnait envie d'avoir confiance en elle malgré le mal qu'elle a pu engendrer parfois... Je suis d'ailleur triste, triste de ne pas avoir répondu à son premier appel, je ne saurais dire pourquoi je n'ai pas réagit à temps et attendu le dernier moment, celui de son départ, celui à partir duquel elle ne pourra plus lire ces lignes que je publierais sur le réseau de Galactica. Cependant, aujourd'hui je tiens à me rattrapper et à montrer, comme tant d'autres, que nous ne l'avons pas oublié et que nous ne l'oublierons jamais. Nous lui rappelons ainsi qu'à son retour, s'il a lieu et si elle a la possibilité de lire ces quelques mots, elle sera la bienvenue, ravissant la majorité, le reste n'étant que des anti-révolutionnaire ne voulant pas se faire clouer le bec une fois de plus à la corporation.

Une chose est sûr, elle allait marquer l'histoire de Galactica. C'était l'une des seules à avoir fait ça souvent seule, sans l'aide de son alliance, et c'est bien son nom qui figurera en tête des listes si un jour on me demande de résumer ce qu'est le grand conseil, la corporation, ou même le mot aventure. On peut dire que nous en avons vécu beaucoup avec elle, et qu'elle nous a aider à nous évader dans d'autres mondes lorsqu'elle racontait ses traversés du voile et ses quètes sur Galactica.


Lord Yu s'arréta, et publia cette lettre à Kalyso espérant que bon nombre de personnes pourrait la lire et suivre le même chemin qu'elle, même si cela débouche sur un départ un jour. Puis il continua une partie qu'il ne publiera jamais, une partie pour lui, pour se consoler et s'encourager après ce départ.

Nous perdons ici un grand allier, doué d'une grande expérience et d'une qualité oratoire exceptionnelle, dans la guerre contre le voile, j'espère que son départ ne nous sera pas fatal pour nos futurs épreuve. Kalyso, il est maintenant temps pour moi de te dire aurevoir.