Divers > [ Défi ] Etrange Appel Nocturne

Auteur : Seal
29/05/07 13h47 | 29 Volcan 3725

La nuit est si belle lorsque naît l’été. Aussi belle que lorsque l’or de l’automne reflète ses étoiles, que le froid hiémal cristallise ses fleurs. Aussi belle que lorsque son ombre recouvre d’un voile protecteur les yeux d’un chérubin. Que lorsque ses doigts délicats allument des flammes dans les plaines endormies. Elle est emplie de tant de choses. Des effluves, des mélodies. Les derniers chants des oiseaux diurnes, la parfum des blés encore chauds caressant avec douceur la peau découverte du voyageur égaré, sous la poussée d’un vent porteur d’émois. Les phantasmes du dormeur.

La fille danse. Ses pieds nus frappent le sol, sa voix se joint à la bise qui souffle. Sa litanie est emprunte de tristesse. Requiem à une vie qui méritait de s’ouvrir encore. Sa mère lui chantait ces paroles lorsqu‘elle était petite, elle s’en rappelle avec nostalgie.
Elle est seule, loin de tout. Loin du groupe qui bientôt se mettra en chasse, par une nuit comme celle-ci ; loin de la ville si allègre et pourtant si pleine de vide ; loin du feu qui brûle encore dans leurs âmes à tous. La chasse… Funeste tradition dont elle aimerait partager cette année encore la joie. Elle aimerait oui, mais elle ne peut. Car son esprit est contraint à se tourner ailleurs. Elle lutte, elle se débat, pour retrouver l’origine, le point zéro. Comprendre pourquoi. Comprendre comment. Comprendre ce qu’elle ressent.

Galactica n’était qu’un mythe, elle en était partie bien loin. En ses songes elle rêvait d’effleurer enfin sa terre. Cette terre même où l’on dit qu’elle fut conçue. Elle se voyait déjà, courant le monde, chassant avec ses frères. Laissant l’histoire s’imprégner en elle, comme à chaque fois qu’elle respire l’air d’un endroit nouveau. Certains verraient cela comme une malédiction, de ressentir les choses d’une façon si intense. D’une goulée inspirée connaître la peur ou la joie ou la tristesse de l’autre. Elle prend cela comme un don. Elle court le monde, et elle l’apprend.
Et pourtant, pourtant c’est différent des autres fois. Rien ne lui vient. Rien d’autre qu‘un doute et une peur qui sont siens. Comme si sa terre promise n’était que stérile chimère. Comme si son rêve parfait s’était évaporé. Comme si l’utopie s’effondrait, une fois atteinte.

Elle s’arrête de danser et s’agenouille sur l’herbe fraîche. Ses mains se saisissent d’une petite masse tiède qu’elle porte à ses lèvres, et dans laquelle elle plante ses dents. Du sang coule le long de son menton, qu’elle essuie d’un coup de bras rageur. Elle n’a presque pas ressenti de plaisir lorsqu’elle est partie en chasse, lorsqu’elle a mordu la gorge décharnée et tremblante de sa petite proie. C’était une enfant. C’est si bon d’habitude… Alors pourquoi est elle là ? Pourquoi a-t-elle senti le besoin de s’éloigner du camp, des flammes et de la musique ? Comme si cela l’appelait loin de tout. Comme si elle avait quelque chose à réaliser cette nuit.

Un chien hurle à la mort. Le froid de son corps nourri de soleil tressaille. Les flammes d’une âme sont en approche. Que ne les a-t-elle ressenties plus tôt ?! Vite, très vite, de ses ongles elle gratte le sol, elle retourne la terre. Et elle enfouie au plus profond de Gaïa les petits os brisés, les derniers lambeaux de chair. Elle voulait en laisser pour Zerk, mais les règles sont les règles. Si elle est prise elle deviendra proie.

L’étranger arrive. Il est…sombre. Elle ne le ressent pas, lui non plus. Un doute s’empare d’elle. Aurait elle perdu le don ? Non… Elle a senti la foule. Elle les a tous croqués. C’est lui. C’est cette planète. Tout est lié. Tant et si bien qu’il n’est pas aussi aisé que d’habitude de dépasser l’illusion, voilà tout. Tant mieux, l’aise la lasse. C’est une joueuse, le défi l’excite.
Il approche encore, son ténébreux cavalier. Elle voit sa silhouette au loin. Elle ressent son feu.
Il est…indifférent, simplement. Solitaire, et indifférent. Il ne craint l’obscurité, ni ne se réjouit de la mélopée nocturne. Il va, guidé comme elle le fut, par une voix inconnue mais persuasive.

D’un pas leste elle se lève et marche vers lui. Sa voix profonde entonne un chant. Ses lèvres dessinent un sourire goguenard sur son visage. Et tel un serpent, elle s’enroule autour de lui. Il sera son nouveau jouet, sa nouvelle proie. Elle veut le comprendre, le croquer, dépasser son illusion.

Et la chasse commence pour elle. Que la saison lui soit belle. Aussi belle que la nuit de l’été qui naît.

Auteur : Soul Of Alastor
29/05/07 17h29 | 29 Volcan 3725

Soul quelque peu habitué à arpenter les Hautes Terres de Galactica connaissait le coin comme sa poche. Bien que sa longue cape en était dépourvue tout du moins. C'est avec aisance qu'il se baladait sur ces Terres Sombres, ces terres qu'il n'avait foulé depuis maintenant trop longtemps.

Ce n'était pas l'envie qui l'en manquait, mais faute de temps, faute d'envie, la frénésie chevaleresque qui l'avait conduit jusque par delà les sentier de l'Exploria qui le couronnait d'ennui. Mais, cette nuit là, par une brise fraichement tombée, par un vent léger venant du sud ouest son esprit taillé et exacerbé il se décida à refranchir le pas qu'il n'osait plus faire.

Pourquoi rester cantonné au passé, parfois si étrange, puisqu'il est si bien caractérisé de par sa définition même? Pourquoi rester sur des évènements passés alors que l'on peux interrompre son futur? Agir selon le daté n'a autre effet que la régression perpétuelle et ininterrompue de l'être humain. Bien qu'il ne sache pas s'il était encore véritablement humain, Soul fonctionnait tout comme eux. Il n'avais rien de différent de l'Homme, sauf de par sa constitution et du souffle glacial qu'il laissait échapper à chaque exhalation. Bref le passé était bel et bien derrière lui, il fallait évoluer, avancer, remonter sur son piédestal qu'il s'était confectionné pour se protéger du monde .

Depuis le temps, ces terres c'étaient assombris et de nombreuses créatures avaient refait leurs apparition. Des créatures toutes plus farfelues les unes que les autres, et pourtant malgré cela, Soul n'avait pas l'impression que cet endroit ai changé pour deux sous. En jetant des rapides coups d'oeil il pu remarqué les légères gouttelettes d'eau cristallisées sur les pétales des fleurs à moitié fanées. Il pu en déduire la fin du printemps. Il faisait encore trop froid pour affirmer que le printemps était terminé. Mais la température s'adoucissait visiblement au gré de la végétation.

Cette noirceur dans l'air et cette douceur de la flore ne faisait pas bon ménage et pourtant. Soul aimait cette ambiance morbide, en décalage total de la réalité illusoire que les humains avaient l'habitude de décrire sur leur bonne et vieille planète Bleue. Cet ère était elle aussi révolue, et ce depuis que la Conquête de l'espace avait commencé. Depuis que Galactica existait en somme.

Cet ancien monde, pas illusoire mais totalement irrévérencieux dans son mode de fonctionnement, ne faisait qu'accroitre le bilan toujours négatif que l'on faisait maintenant de Galactica. Les Galacticains se sabordaient eux-mêmes en contrariant tout ce qu'avait pu construire le Grand Conseiller. Tout ce qu'avait pu élaborer Shingaz, tout ce à quoi avait participé les anciens fondateurs de cette galaxie. Et tout ça pour quoi? Pour arriver, de par un raisonnement fourbe et discontinue, à juger de la noblesse de certains hôtes Galacticains et de leurs coutumes ainsi que du Grand Conseil lui-même.

Galactica était devenu terre de mendiant où de pauvreté? Soul n'était visiblement pas de cet avis, car il continuait a croire en son utopie, rendre un monde meilleur. Tel avait été sa mission en tant que Wizard, tel fut son maitre mot en tant que chef des Sombres Croisades, et surtout tel fut son enseignement affligé par ses anciens Tyran de la Compagnie de Sheptal. Jamais, au grand jamais il n'avais cessé de croire que le monde était bon. Ce n'est pas lui qu'il faut blâmer, mais l'Homme, l'Homme est un être assoiffé de pouvoir qui ne cherche que gloire et honneur. Cet honneur qu'il crois bon d'associer au pouvoir, l'Honneur n'a jamais été qu'une simple preuve de courage dans ses opinions et dans le combat.

Soul avait recommencé maintes fois à zéro, il s'était évadé afin de faire le point sur ses propres convictions. Et à chaque fois la conclusion était la même. L'Homme ne mérite pas de vivre, l'Homme n'est bon que pour nourrir sa Terre nourricière. Au lieu de ça il la détruit par pure cruauté et mongolisme.
Lors d'un combat de l'Homme contre sa propre terre, il n'est jamais arrivé que la même issu. Aucun échappatoire humain, ils prient, ils attendent que Mère Terre se calme pour leur laisser la vie sauve.

C'est pourquoi cette vue, vue plutôt cauchemardesque pour beaucoup plaisait a Soul. En effet, les créatures, sortes d'enfants de la Planète grouillait à nouveau en ces terres ancestrales. La nature avait enfin repris le pas sur le démon humain.


Soul respira un grand coup, une inhalation glaciale. Une grande bouffée d'air pur, air non pollué par les multitudes de vaisseaux qui arpentaient les grandes contrées planétaires. Tout était frais, beau, naturel, vivant... Rien n'était illusion....

Enfin, cela faisait maintenant longtemps qu'un tel spectacle de désolation naturelle n'avait pas eu lieu devant les yeux, admiratifs, de Soul.

Cette grande bouffée d'air fut pour lui un signe de départ, un nouveau départ, encore une fois. Mais que faire de plus que ce qu'il fait maintenant?
Il y réfléchirait plus tard.

Il fallait avancer, s'imprégner de cette nature environnante. Et comme pour être en harmonie avec le reste, Soul ne pris qu'un cheval pour moyen de locomotion!

"A Nature environnante, Déplacement écologique!"

Pensa-t-il furtivement.
Il murmura à l'oreille de son cheval, et si tôt fait sa monture se mit au galop. La cavalerie n'avait jamais été un problème pour Soul puisque durant son passage dans le royaume du non-retour il avait eu tout le loisir de s'entrainer à cheval.

Plus il s'enfonçait dans la plaine plus le brouillard tombait. Comme si la nature, par moyen de défense essayait de brouiller l'Homme pour ne plus qu'il y mette les pieds. C'est alors qu'au loin, il sentit une présence. Une odeur différente des autres, la chaleur émanant de son corps était différente des autres, et au premier abord elle avait l'air plus chaleureuse.

A peine eu-t-il le temps de se mettre a sa "poursuite" afin de découvrir l'identité de cet être, qu'elle disparue, l'odeur fut immergée totalement et remplacé par un léger souffle chaud. Un courant d'air chaud?

Soul se serait-il trompé à ce point?
Il frissonna, le souffle venait de lui passer la nuque. Quelle ironie, lui qui sentait si bien ici, frissonnait à cause d'un simple souffle....
Il était venu là s'immerger dans ce milieu plaisant, il remonta sur son fidèle destrier et reparti au pas en direction des profondeurs. En directions du brouillard, comme s'il le suivait.

C'est alors qu'il ressentit l'odeur encore. Cette fois il savait qu'il ne s'était pas trompé. La créature s'était joué de lui, elle s'était cachée. Mais Où?
Avec ce brouillard il ne distinguait rien, et la légère brise ne faisait que diluer l'effluve qui arrivait à ses "narines".
Il se retourna, il fallait qu'il y retourne. Laissant son cheval sur place, il se décida d'y aller à pied. C'est alors qu'il aperçu une ombre, entendit une ombre chanter. Il entendit le son rauque de sa voix et la dureté des mots.
Plus elle s'approchait plus il la distinguait, la créature semblait sourire, elle paraissait heureuse.

Comment ne pas l'être dans cet environnement sauvage et pourtant si mystérieux. Fustigé de par l'intérêt que cette créature lui portait, Soul ne bougea pas, attendant de voir sa réaction. Savoir jusqu'où était-elle prêt à aller pour jouir de sa curiosité?
Après quelques minutes d'attente, elle était là, devant lui. Cette créature qu'il pensait n'être qu'un animal habitant ces contrées n'était autre qu'un semblant d'humain. Du sang sur le menton, les doigts et les mains pleines de terre argileuse. Il aurait pensé à une femme, mais vu l'état dans lequel elle était il ne put croire qu'elle faisait partie de cette haute bourgeoisie Galacticaine actuelle. Elle vivait ici, cela ne faisait aucun doute.

Aucun humain normalement constitué ne pouvait vivre dans pareil endroit. Elle devait posséder quelque chose de mystérieux. Ce qui paraissait intéresser Soul puisqu'il eu un rictus de malice. Chose qu'il n'avait pas eu non plus depuis longtemps.

Après quelques hésitations, après un long regard pour le dévisager, la créature ceintura Soul, comme un serpent le faisait avec sa proie. Voulait-elle jouer? Simplement sentir l'odeur froide de Soul?
Le plus simple était de lui demander. Mais en quelle langue? Parlait-elle le Galacticain?

Testons donc :


"Dis-moi petite créature, je ne sais comment te qualifier autrement. Que me veux-tu? Tu me parais intriguée mais au vu de ton visage et du reste, tu ne m'a pas l'air d'être quelqu'un, ou quelque chose qui agit avec calme et sérénité. Si tu cherches à m'impressionner, tu n'a pas besoin, ta seule présence ici m'étonne!"

Apparemment aucune réponse. Soul avait-il parlé dans le vent?
Il attendit encore un peu alors que l'étreinte se resserrait doucement et que la chaleur de cette "femme" lui parcourait tout le corps.

Auteur : Seal
29/05/07 19h15 | 29 Volcan 3725

Créature… Elle n’était pour lui rien de plus qu’un petit animal…
Lentement, avec grâce, elle se recula pour toiser l’homme de ses yeux émeraudes. Il était plus grand qu’elle. Plus richement vêtu. Ni l’un ni l’autre n’étant compliqué, elle sourit en considérant son sens de l’observation. Puis elle passa ses mains sur sa robe froissée et glissa sa langue sur une lèvre ensanglantée, songeant à une répartie. N’en trouvant pas, elle se pencha pour cueillir une fleur qu’elle mit dans ses épais cheveux de jais et se plongea de nouveau dans l’observation de l’homme.
Enfin, elle parla. Sa voix n’était que murmure amusé, mais il était suffisant à Soul Of Alastor.


Moi ? Je ne suis rien de plus qu’une voyageuse solitaire, comme vous, ô Cavalier. Je vais de monde en monde, et je n’ai de chez moi. Je vis de rires et de danses. De la joie que je porte, et des sourires que je dessine. Mes pieds sont nus, mon vêtement déchiré, et je n’ai rien à offrir que mes récits et mes chants.
Qui suis-je ? Une enfant du voyage, sans toit et sans prétention. Je ne veux vous impressionner, mais vous comprendre.

Elle l’avait donc étonné. C’était ça de pris. L’indifférence ne l’habitait donc pas complètement. Ou bien le dissimulait il. Quoi qu’il en soit, elle s’en fichait. Il serait son compagnon d’un instant. Peut être le laisserait elle aller, après tout. Ou pas.
Agile, elle exécuta une pirouette et courut, riant, auprès de la monture de l’homme.


Oh monsieur, emmenez moi…quelque part ! En ballade. Tranchons la nuit, courons la vie. Je vous en prie, mes jambes sont engourdies quand on m’emprisonne. J’ai besoin d’air. J’ai besoin de renouveau !

Lui faisait elle l’impression d’une impétueuse enfant ? Peut être la prenait il pour une femme aux mœurs légères. Pour lui comme pour les autres, ne serait elle rien de plus qu’une errante ? Elle fronça les sourcils devant son silence et se mordit la lèvre avant de sautiller jusqu’à lui, feignant un sourire.
Non, décidément, il n’était pas ce qu’elle avait cru. Le jeu serait trop court s’il se taisait !


Puis je voir votre main ?

Il s’exécuta, lui tendant un poing serré qu’elle déplia en riant.

Seriez vous si fermé que ça ? Allons allons, n’ayez crainte.
Hum… Vous n’êtes plus jeune je pense. Bien que votre enveloppe charnelle n’en porte pas toutes les traces, votre sagesse a grandi au contact de plusieurs mondes. Est-ce ce qui fait votre lassitude ? Votre fataliste vision des choses ? Vous avez connu de grandes âmes. Combattu en valeureux soldat. Vous êtes plié à des hommes. Sûrement avez-vous tué. Dans un jardin, une nuit, vous avez parlé de la valeur humaine. Et vous idées, bien qu’en désaccord avec les miennes, sont louables.
Mais que je n’aime cette satisfaction dissimulée qui vous rend confiant en un passé que vous connûtes et vous ferme à un présent pourtant riche… Que ne donnez vous sa chance à l’éveil d’un monde, le réduisant à la médiocrité alors qu’il n’a quitté sa frêle coquille ?
…hmmm…intéressant…

Quoi donc ?

C’est un appel qui vous a mené ici, n’Est-ce pas ? Votre errance n’est pas dénuée de but, vous êtes comme moi, au fond. Ma promenade a dévié, j’ai été enchantée, j’en suis certaine, de ma route. Croyez vous au destin ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre.

Moi j’y crois. J’ai grandi dans un conte monsieur. On m’apprend depuis toujours à avancer en ne faisant qu’un avec ce qui m’entoure. Je crois aux esprits. A ceux qui nous guident. A ceux qui nous voient. Je crois que le passé que vous pleurez n’est pas si loin. Qu’il flottera pour toujours au dessus de nos tête. Ombre silencieuse. Je reste persuadée que ce n’est un hasard qui permit notre rencontre. Que ce n’est un hasard qui vous fit invisible à des sens en lesquels je ne doute pas. Allons monsieur, allons avant l’aube. La nuit a bien des secrets à dévoiler. Je veux les partager avec vous !

Elle serra sa main quelques secondes puis se détourna et s’en fut, toujours rieuse, à travers champs.
Les herbes folles fouettaient ses jambes, la vitesse portait sa robe sanguine et la lune pâle et cerclée éclairait son visage enjoué.
Elle avait senti quelque chose. Il n’était pas totalement fermé. Il n’était pas dénué d’intérêt.

Il avait un fond qu’elle voulait percer, avant de percer son âme et de voler sa vie.

Auteur : Soul Of Alastor
30/05/07 00h02 | 29 Volcan 3725

Soul fut étonné, non pas par la verve de son interlocutrice mais par la froideur mêlée au côté chaleureux de la personne.
Tout d'abord ce qui le frappa fut le fait que ce qu'il avait qualifié de créature n'était autre qu'une véritable femme. Sous l'aspect délavé, sanginolant et de ce qu'on pourrait qualifier de crasseux de par les multiples traces de boue, sable et autre manifeste naturel de ce genre. Finalement elle n'était rien d'autre qu'une véritable femme qui ne prenait soin de son apparence.

Plutôt curieux pour une femme de nos jours. Habituellement maculée de maquillage et autres artifices plus farfelus les uns que les autres, la gente féminine se complaisait à paraitre plus belle qu'elle ne l'était. Pour des raisons plutôt obscures l'Homme cherchait a masquer sa véritable personne, peut-être pour ressembler aux idoles locales. Ils étaient prêt à souffrir physiquement, changer leurs coutumes pour avoir le droit d'un regard en coin.

Faire en sorte qu'on le regarde déambuler dans les couloirs de la corporation, de se faire repérer aux diners frugales qu'organisaient les Seigneurs d'Etat entre autre....

Comment faire pour changer cette mentalité désobligeante et tordante de l'âme manipulatrice et déraisonnée de l'Homme? Comment arriver a changer les mouvements culturels si personne n'osait garder sa propre personnalité? Une sorte de moule se formait autour des autres, le banal commençait à être le symbole de la classe et de la richesse personnelle...
Foutaise, "être ou ne pas être telle est la question"; cette phrase d'un Homme connu de l'ancien temps résumait toute la question. Etre soi-même vallait bien plus que tout artifice connu et encore inconnu.

Cette femme, là, devant lui, offrait spectacle de sincérité. Elle était nue, ouverte à elle même. Naturelle. Elle faisait harmonie avec la nature environnante. Bien que cette même faune paraissait austère, elle s'accordait en tout point avec son environnement, tout en étant beaucoup plus chaleureuse. C'est cette ambigüité qui fit que Soul eu un temps de latence.
Il contemplait le spectacle sans broncher mot, admirant cette femme si extravertie. Cependant elle paraissait plutôt bien dans ce monde. La tête encore pleine d'étoile, elle s'amusait, elle vivait en somme.

Lorsqu'elle se lécha les lèvres, elle se transforma presque. Son visage si sale, sa prestance si dérisoire auparavant n'appartenait plus qu'au passé. Elle semblait véritablement normale d'un coup.
D'après ce qu'elle disait, elle vivait bon gré malgré ses envies, elle contait fleurette avec ses rêves. Comme si elle n'avait besoin de rien pour subvenir a ses besoins. Elle vivait de nature et d'eau fraiche....

Elle disait vouloir comprendre Soul, mais personne ne le pouvais. Il était seul, il vivait seul depuis trop longtemps et réfléchissait trop depuis la mort de sa chère et tendre Sarouna. Il n'avait plus véritablement de logique dans son comportement, il faisait ce que bon lui semblait. Il agissait à l'instinct. Personne n'avait encore réussi a comprendre ce que pouvait ressentir cette âme en peine qu'il était devenu. De par le passé il avait été quelqu'un de prompt, de droit. Maintenant il faisait cavalier seul, pour servir ses interêt et garantir une descendance il avais pris sous son aile des empereurs qui avaient besoin d'aide à l'époque. Mais même eux, n'avaient plus besoin de lui maintenant.

Soul était un personnage qui enseignait ce qu'il pouvait aux autres le plus vite possible afin qu'ils n'aient plus besoin de lui et qu'ils ne s'attachent pas. Le haïssait l'attachement depuis qu'elle était morte. Il haïssais la galaxie actuelle, et sa mentalité avant-gardiste voudrait qu'il revienne il y a 35 ans, le jour où elle a quitté ce monde et qu'il n'a pu la suivre.

A peine venait-elle de le rencontrer, a peine elle lui demandait une longue cavalcade en sa compagnie. Qu'avait-elle en tête? Avait-elle un plan en tête? Avait-elle envie de quelque chose en particulier où ce n'étais que simple envie d'aventure? Rien ne paraissait anodin avec elle. Pourtant malgré la méfiance, Soul avait l'air tenté par cette proposition aléchante. Il cherchait une aventure. Peut-être l'avait-il trouvé sans s'en rendre compte, par chance, ou par destin comme elle disait si bien.

Elle s'était visiblement trompé sur le sort de Soul, en effet il avait très souvent combattu, mais il n'en avais jamais tiré gloire et honneur. Il ne le faisait que pour son peuple libre. Le goût du sang et la vu de membres s'arracher ne lui apportait même plus satisfaction. La seule chose qu'il voulait s'était écraser ce qu'il restait aux autre afin de faire souffrir ceux qui ne se rangeaient pas de son côté. Elle semblait en savoir plus qu'elle ne disait où bien alors elle visait juste, mais totalement au hasard.

Plutôt mystérieuse comme être elle était...
Visiblement elle attendait qu'il parle, elle devait le trouver froid et austère. Peu importe, Soul l'était. Il accordait difficilement sa confiance, la solitude était son maitre mot.

Mais visiblement elle voulait le faire parler. Alors il surmonta son envie de se taire et lança d'une voix froide, comme à l'accoutume :


-Dis-moi, je ne sais même pas ton prénom. Tu me proposes de partir a l'aventure avec moi, mais tu ne connais ni mon nom ni mon histoire, ni même qui je suis. Ne serait-ce pas un peu risqué? Qui te dit que je ne suis pas venus dans l'intention de t'enterrer?

Ceci dit, tu ne te trompe pas, je ne suis pas mesquin, je n'aime pas la traitrise, si j'avais voulu te faire du mal je l'aurais déjà fait. Quoi qu'il en soit, tu sembles dire être comme moi, mais en réalité tu ne l'es pas. Puisque je suis sans vie, ma propre existence est reniée. De par mon passé je ne vis plus, je survie. Cette enveloppe charnelle n'est que le reflet de mon âme....

Je n'ai pas envie d'en dire plus pour le moment, ma vie n'a jamais passionné qui que ce soit. Ceci dit, je crois que ce que tu appelle Destin n'est autre qu'une illusion. J'aurais tout aussi bien pu continuer mon chemin, ma balade en cette forêt obscure et famélique. Si nous nous sommes rencontrés, ce n'est ni le fruit du destin ni quoi que ce soit de tout puissant mais tout simplement parce que nous en avions envie.

Cependant j'accepte votre proposition, une possible balade, et pourquoi rencontrer quelqu'un qui m'enseignerais certaines nouvelles choses que je n'ai connus.



Elle serra la main de Soul et s'en fut en courant. Un jeu, tout ceci n'était donc qu'un jeu pour elle? L'harmonie avec la nature n'avait donc pas tant d'intérêt que ça? Le voyage s'annonçait intéressant.

Il pris son cheval, remonta dessus et parti rattraper cette femme dont l'ombre n'était déjà presque plus visible. Le brouillard s'était intensifier, et cela n'allait pas aller en s'arrangeant. Comme si la forêt servait de repère cette brume maudite afin d'égarer les voyageurs. La nature elle-même refuserait la perfidie des hommes? Enfin un endroit non saccagé?

Mais où était-elle? Il l'avais perdu de vue, a peine quelques secondes d'avance et pourtant elle parraissait si loin. Soul entendait son souffle pas loin, il sentait son odeur, il entendait le bruit de ses pas. Mais impossible de savoir avec précision ce qu'il en était. Satané brouillard....

Il allait lui faire perdre une personne qui finalement pouvait avoir de l'intérêt. Que lui réserve-t-elle. Pour une fois il avait envie de se laisser conduire au rythme de ses pas. Et voir où elle l'emmènerait.


Peut-être très loin, qui sait?

Auteur : Doxman
31/05/07 19h59 | 31 Volcan 3725

De ces douces fleur qui venaient égailler nos pensées les plus égarées... aucune ne vie ni ne fleurit dans ces marais oubliés.

Une épaisse nappe noirâtre se levait, et l'obscur devenait opaque, l'atmosphère devenait mystère. Un Mystère austère, un air de désert et un dioxygène qui se perd. Lentement l'Idyllique ambiance qui animait la scène était anihilée par un ténèbre paralysant. Un fin vent, doux, froid détruisait tout ce qui les avait collés. Une tendre odeur de poudre, une plaque de savoir et une semelle d'expérience vint se poser sur cette branche...

Lentement, le voile se levait et la chasse reprenait. Nulle aura n'était percevable, nul pouvoir ne pouvait être usé, nul savoir ne pourrai profiter : seule l'expérience et l'aptitude à tuer compte.
Le défi est simple, les récompenses n'existent pas et seule la volonté vous guide. Dans ce monde il n'y a pas de vertu, il n'y a pas non-plus de mensonge, tout est vrai : même les plus grandes fourberies influaient sur votre vie. C'est une guerre à basse échelle, un affrontement de titans de votre taille sûrement... Et si l'on perd, on perd tout : pas de pourcentage bidon sur de fausses forces, car toute votre vie, la plus immense des âmes se perd... pour le gain d'un autre. A la chasse le chasseur se fait chasser, soit il se nourrit, soit il enrichit autrui.
Il n'y a ni règle, ni somation. Il y a le plaisir de vivre et celui... de tuer. Cependant il y a un code, ils ont le style, et aujourd'hui classe et manières régneront sur efficacité et objectifs.

Voici un nouvel arrivant sur la scène. Enfin une nouvelle voix. Oui, c'est l'heure, et doucement, un par un ils arriveraient. Quoi que... Il me semble déjà avoir vu deux cents vivants trouvés le trépas en partant à la chasse de l'immense.


Imibi Sorcis ! Nom enjôleur, allure de malheur. Mesdames, messieurs ; demoiselles damoiseaux, je serai le sabre, la balle, voir les mots qui vous perdront.

Imibi s'était trompé, la féline et Soul Of Alastor avaient déguerpis il y a peu. Son allant, les traces sur le sol -enfin visibles- et son imperturbable sagesse le menaient à leur poursuite. Ils ne seront jamais trop de trois pour L'avoir. Nous sommes mi-volcan, et il sort tout juste d'hibernation. Ses réserves doivent avoir besoin d'être reboostées, enfin remplies. Il a tenu tout l'hiver et le début du printemps en attendant les plus gros herbivores. En attendant qu'assez de temps ai coulé, assez d'herbe ai poussé pour leur rendre leur goût de l'an dernier.

Le brouillard s'était levé, le grand Galactica nous ensevelissait encore de ses mystères. Une aurore matinale envahissait les jeunes terres, la blanche lumière de la nuit noire disparaissait sous l'assaut des vagues jaunâtres. Doucement déjà les rayons transperçaient la dense végétation. La lumière est encore jeune, les proies sont encore dehors à côtoyer la fraîche rosée.

Auteur : Seal
02/06/07 14h29 | 33 Volcan 3725

Courir…
Courir contre le vent qui fait voler sa robe, courir contre les branches qui fouettent le visage, courir contre ses propres forces…

Agile, elle allait contre la nature.
L’avait il suivie ? Oui. Un galop se faisait entendre la bas, derrière les arbres.
Sautant par-dessus une racine, elle bifurqua vers la source du bruit et continua sa course aveugle.
Ses pas la menèrent à une clairière.
De la lune pâle émanaient des rayons suffisant à son regard clair à dessiner les contours de l’obscurité.


Il y a longtemps maintenant, un combat eut lieu ici.

Soul of Alastor l’avait rejointe. Il sauta à bas de sa monture et vint se placer derrière elle pour entendre son murmure que le vent se plaisait à étouffer.

Un combat empli d’une passion telle qu’elle imprègne encore l’endroit.
Ce n’était pas une passion destructrice… non…
Je suis certaine qu’il avait l’air d’une danse. Et qu’il se jouait souvent.
Les protagonistes étaient un home, et une femme. Et la lune. Ils s’aimaient comme seuls peuvent s’aimer un maître et son élève.
Tous deux étaient emplis d’idées divergentes, mais leur espoir était commun.
Dieu que j’aurais aimé y être !

Après la pause rêveuse qu’elle s’était accordée, elle se retourna vivement, et rit de la surprise provoquée.

Monsieur !
Avez-vous connu ce temps ? Cette glorieuse époque dont l’évocation seule suscite soupirs envieux ou nostalgiques ?
Moi pas.
Mais du don que ma naissance me fit, je suis comme le miens.
Effleurer une terre, déposer un baiser, inspirer un souffle. Toutes ces petites choses me font. Cette clairvoyance m’éduque. Rien de concret, certes. Je ne suis pas aussi douée que je le voudrais. Mais on fait avec ce qu’on a !

Mademoiselle…

Pardon, pardon. Je m’égare.
Un nom dites vous ? Seala Argionn, pour vous servir !

Ce disant, elle s’inclina dans le froufrou de son pauvre vêtement qui valut en l’instant toute l’opulence des soirées mondaines de la Corporation.
Son ris se brisa tout à coup, et elle se retourna subitement, fixant les buissons qui les entouraient.
Quelques secondes, elle s’était sentie épiée. Il lui avait semblé ressentir la chaleur d’une autre flamme, mais la sensation s’était envolée.
Un autre chasseur ?
Décidemment, l’artifice de cette planète était tel qu’il la rendait trompeuse.


Qu’y a-t-il ?

J’ai cru entendre un bruit, sûrement un animal !

Elle se remit à rire.

Un risque dites vous ? Et qu’est-ce qui vous dit que je ne suis pas moi-même un danger ? Que je ne vous ai pas mené, riche seigneur, dans un traquenard ?
La vie nous offre multitude de chemins, suivre la grande route est d’un ennui !
Moi j’aime les petits détours oubliés, quitte à prendre des risques…
Marcher droit me grise !

Enjouée, elle se laissa choir sur le sol.
Elle frappa de sa paume sur le sol, et le nuage de poussière qui se dégagea fit tousser Soul of Alastor.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, quelle ne fut sa surprise de découvrir un feu déchirer le brouillard. Toutefois, il dissimula son étonnement.


Seriez vous sorcière, mademoiselle Seala ?

Seal !

Elle gloussa et sauta sur ses pieds.

Seuls mes parents m’appellent encore Seala !
Vous savez la réputation qu’on nous prête. Errants, voleurs, assassins, mages obscurs !

Elle lui adressa un clin d’œil et courut vers le coeur de la clairière, feignant s’y intéresser.
De nouveau, elle avait ressenti la présence. Ils n’étaient pas seuls.
Leur compagnon n’était pas infaillible. Il avait une force intéressante.


Vous êtes donc de la troupe qui s’est installée aux abords de la ville…

Oui !
Regardez… On dirait que nul n’est venu depuis leur ballet… Et vous qui ne croyez pas au Destin ! Et ces runes tracées là !! Des runes elfiques !

Les errants ne sont pas toujours bien vus, savez-vous ?

De nos jours, tout le monde s’en fiche.
Avez-vous déjà vu un elfe, monsieur ?

Vous auriez pu être une jeune fille du monde, malgré vos origines. Votre éloquence aurait suffit à vous faire monter. D’autres l’ont fait malgré….

J’aime cette vie, monsieur. Je n’ai pas honte de mes origines.
Monter ? N’y a-t-il que ce moyen de s’élever ? Parler, réduire les autres au silence, se battre ?
Je n’ai pas d’attaches, on ne m’écoute guère, mendiante, va nu pieds, simple divertissement. Pourtant je suis heureuse. Je suis libre.
Regardez vous, vous tous. Foule anonyme et pleine de colère. Nostalgiques d’un passé inconnu, haineux, envieux de s’élever toujours plus.

Je ne vous permets pas…

Je ne sais rien de vous. Rien de votre histoire. Mais vous suez la douleur, vous êtes usé. Vous vivez dans une cage. Vous haïssez un monde que vous ne pouvez vous résigner à quitter. Car vos souvenirs et vos espoirs vous tiennent en laisse…

Un bruit quasi imperceptible dans les fourrés arrêta sa tirade.

Les flammes orangées se reflétaient dans leurs regards. Se jouait un nouveau combat entre un homme, une femme, et la lune se régalait d’images qui la ramenaient en un temps éloigné où sa lumière avait égalé celles d’un autre monde.

Auteur : Soul Of Alastor
10/06/07 15h43 | 41 Volcan 3725

Après une petite course poursuite, plutôt téméraire la dame Seal au demeurant, ils arrivèrent dans une espèce de forêt. Le décor était un subtile mélange de passion, tranquillité, désarroi et en même temps le contraste avec le reste du terrain était sans nul doute pas le fruit du hasard.

Comme si on avait l'impression que cette forêt avait une âme, jamais personne ne pourrais la violer. Le sol était jonché de roses, de violettes et de jonquilles. Encore plus rare, et très étonnant d'ailleurs, on arrivait même a trouver ce que l'on nommait a juste titre habituel : Reine des Neiges. Des édelweiss, comment cela se pouvait-il? Ben il faut croire.

Cette forêt avait visiblement quelque chose de différent des autres endroits des environ. Ce côté mystique qui tournait autour la rendait encore plus attrayante.
Soul suivi sa camarade au gré du son de ses pas, des effluves qu'elle dégageait.
Visiblement elle faut prise d'un élan de réflexion qui pendant un instant la déconnecta de cet endroit. Que se passait-il?


Cette passade ne dura que quelques secondes puis Seal se remis à parler.
Les souvenirs visiblement la hantait, elle cherchait a se souvenir d'un temps, d'une époque. N'avait-elle pas appris que le passé était révolu et que pour s'y attacher il fallait être fou ou bien ne plus posséder aucune vie actuelle?
Quel était l'intérêt d'accorder au passé une importance capitale?
Seul le présent et l'avenir pouvait véritablement influer sur la vie, la personnalité et les intérêts soudains d'une personne....
Visiblement Seal, n'en était pas de cet avis, elle qui s'attachait absolument a savoir ce qu'il avait bien pu se passer auparavant.


-Vous tenez tant a savoir si j'ai connu le temps jadis de la Grande Corporation? Vous voulez savoir si j'ai connu la belle époque des folles aventures dans les contrées fleurissantes juxtaposées aux frontières même de la galaxie?

Soit, je ne peux que vous répondre.
Oui! J'ai connu cette époque effroyable ou le simple fait de se faire entendre de la Corporation était un miracle. A cette époque, où que notre besogne nous emmène l'on rencontrait des "Grands" non pas de Grandes gens, non, mais grands par leur éloquence, leur aptitude à se faire aimer de tous par un simple mot.

Oui! J'ai connu l'époque où la vie a Galactica était belle, les guerres, bien que plus nombreuses n'en avait pas moins plus d'intérêt et plus de beauté. Ce n'était plus une boucherie comme maintenant, mais bel et bien des combats stratégiques entrainant peu de morts, mais beaucoup de neurones grillés.

Cette époque formidable, où l'amour, la compassion, l'amitié et les relations humaines avaient plus d'importance que maintenant. Maintenant il ne s'agit que de simples intérêts, signer un pacte n'a plus les mêmes valeurs. Signer un traité n'a plus les même valeurs. Ne parlons des relations amis-amis....

Je comprends que l'on puisse être nostalgique de cette époque, car dans toute ma vie c'est celle qui m'a le plus marquée. Mais c'est également celle qui m'a le plus faire souffrir......


Et Alastor s'arrêta de parler. Sa main contre son torse, comme si un poignard le transperçait de part en part. Aucun souvenir du temps n'avait réussi a revenir dans cette carapace. Mais visiblement depuis quelques heures maintenant, des douleurs, des souvenirs, des émotions revenaient. Quel était cette étrange sensation?
Comment faisait-elle?

Alastor était persuadé que cela venait d'elle, mais comment s'en convaincre réellement? Il n'en saurait la réponse que plus tard. Il fallait qu'il passe plus de temps avec elle, qu'il arrive à cerner totalement ce personnage mystérieux.


- En réalité.....

Seal lui coupa la parole, un bruit se fit entendre a cet instant. Comme si quelqu'un les épiait. Peut-être un animal....
L'hypothèse fut lancée par sa compagne, en même temps. Quelle coïncidence.
Coïncidence? Peut-être pas tant que ça finalement, puisqu'à chaque intervention, ils pensaient tous les deux la même chose...
Après avoir repris leurs esprits, Seal avait déjà réenchainer sur un autre sujet.

Aucun risque? D'après sa façon fort détournée de faire passer le message, Alastor compris qu'il n'y avait aucun risque, puisque la force de Seal était dans les mots, la finesse et l'esprit. Alastor en avait également a disposition, donc il suffirait d'analyser chaque faits et gestes et ainsi il saurait.

Rien de plus simple? Mouais, à voir....

Soudain tout s'enchaina, elle tomba par terre, un nuage de poussière, un relan lui monta à la gorge, un bruit sourd, des pas s'éloignant, elle qui disparait de nouveau dans la clairière. Elle était montée sur pile, incroyable le "pep's" qu'elle pouvait avoir.

M'enfin on voyait des choses tellement étrange dans cette vie qu'au final tout ça n'était pas surprenant.

Et encore des questions fusaient, à un rythme incroyable.


Mon passé dites-vous? Vous ne savez rien de moi? Qui vous dit que mon passé possède un lien avec ce que je suis maintenant? Qui vous dit que j'en ai véritablement des souvenirs? Et justement le problème est là.
Je suis en quête de mon passé. Je ne sais pas tout que j'ai pu faire, j'ai des périodes de trou total.

Pour commencer...


Un nouveau bruit se fit entendre. Les deux se regardèrent droits dans les yeux. Comme pour communiquer sans bruit. En un regard il se firent comprendre l'un de l'autre.

Seal se baissa, et Alastor passa devant elle, écartant les bras, regardant à droite à gauche. Essayer de distinguer ce qui pouvait bien se cacher dans ce fourré. Seal pendant ce temps se concentrait pour arriver a distinguer quelque chose. Cette chose, ou cette créature possédait une odeur particulière. En effet, elle avait l'odeur d'un humain. Mais peut-être que ceci n'était qu'une illusion.

Cette forêt réservait tellement de surprises. Alastor jeta un coup d'oeil par dessus son épaule et vit le regard de Seal. Un regard de tueur....
Etonnant, il ne l'avais jamais encore vue de cette façon. serait-ce du à la lune? Serait-ce du à l'éclairage, ou bien l'angle de vue? Son visage avait changé du tout au tout. Et ce petit brin de femme qui semblait très affective, était maintenant beaucoup moins chaleureux. Comme si un instinct de guerrier l'habitait. La pupille de couleur jaune/orange......

Quelque chose tournait autour d'eux. Les buissons les entourant faisaient tous le même bruit. Un chant d'Ent? Non impossible, les effluves nasales ne seraient pas les mêmes. Qui était-ce alors?

Auteur : Doxman
11/06/07 20h43 | 42 Volcan 3725

Discours s'enchaînaient, réactions naissaient, mais silence régnait. Imibi jonglait entre écoutes et attention, savoir et passions. Les deux être l'amusaient, pire encore le révélait. Ce traître de bas fond, ce Général aux aptitudes plus que féroces, et au comportement trop enfantin. Aujourd'hui papa avait autorisé la chasse, et ce n'était plus sa Game Boy qui le guidait, mais bel et bien son nez.
Ses pas, doux comme ceux d'un loup, vif comme le vol des douces vapeurs et décidés comme toujours il l'était ; poursuivaient ses espérés futurs alliés. L'allure ralentie, le nez égayé, ces fleurs dont je faisais l'éloge, les voilà qui l'accueillaient.
Mais ses compagnons de voyage semblaient ne pas assez s'occuper de lui ; tout du moins à son humble avis. Il entama la ronde de l'amitié, petit jeu qu'il avait appris dans les maternelles du Nécrolia... - Non, jeux qu'il avait inventé, y'a pas d'maternelles là-bas ! Il courrait galopinait comme le galopin qu'il était parmis les branches les buissons qui les entouraient.

Les deux corps bouches estompées abandonnèrent leur marche pour se convertir à l'arrêt. Imibi, fier de lui continua de plus belle, diffusant encore tout plein de parfum. Il tenta d'accélérer le pas, mais il commençait à être essoufflé. C'était le moment d'entrer en scène ! Il prit appui sur une branche, d'une main ferme s'accrocha au tronc, dans la plus sourde, la plus limpide la plus déterminée des poussées il sauta devant les deux compères... Enfin c'était le but de la manip, mais il avait omit bon nombre de facteurs. Il sauta, comme convenu. Sa jambe gauche s'accrocha à une plante épineuse. Un réflexe lui posa la main sur la cheville, il s'en retrouva balancé en avant. Porté par le vent de ses exploits, il tourna, son pied heurta la branche d'un arbre, alors qu'il était la tête en bas. La force de pivot s'inversa, et il atterrit lamentablement à plat ventre, essoufflé devant les deux individus. Il se tordait de douleur, "ma jambe!!" s'égosillait-il... Lamentable, c'est aussi simple aussi rationnel que ce terme, il était lamentable.


- Toi ? Où tu as volé cette veste ?

- Quelle veste ? De quoi qu'tu parles toi le soulis ?

- De cet accoutrement nécrolien, péquin. Et puis qu'est-ce que tu fais par ici, un voleur sot et comme simpliste. Enfin simpliste, disons dérisoire.

- Et mon gros, tu vas t'relaxer okay ? Je sais qui tu es, j'ai travaillé sous les ordres de l'un de tes généraux pendant un temps ; simplement pour le former. J'suis Le Général Ophausore, responsable des interceptions militaires nécroliennes. En gros, j'choppe les vagabonds je les envoûte ou les détruis, selon leur renommée.

Tu saisis vieux schnock ?


Imibi se releva, fier, réajustant sa veste, il crispait ses lèvres à la manière d'une homme de marques. Il se caressa une bouche encrassée, et son regard pivota ;la tête haute comme d'un air supérieur, un air ironique, un salle gamin chimérique. Il marqua une pause devant la vue d'une admiratrice, ou plutôt critique d'art. En admettant un temps soit peu qu'Imibi soit de l'art... Son regard perçant, ses yeux flous et pourtant si intriguant ; Imibi ne put s'empêcher d'approcher la tête, comme un gros crétin... Crétin qu'il jouait, en espérant qu'il ne l'est pas, admirablement bien. Ses bras faisant un mouvement d'essuies-glace, il semblait comme vouloir mieux voir. Rendre la féline un peu moins flou, plus apparente... Sauf que sa scène était des plus ridicule.