Divers > Autarcie

Auteur : Tira
31/05/07 13h39 | 31 Volcan 3725

Chapitre I

Qui n’a jamais été tenté par cette expérience ? Quelqu’en soit les conditions, durant un long moment de solitude ou après une déception, beaucoup ont pensé à ce retirer pour vivre seul, ne jamais revoir personne et subvenir soit même à ses propres moyens, sans avoir besoin de quiconque pour trouver de l’aide. Moi j’y ai pensé, c’était il y a de ça quelques jours. Je me trouvais tranquillement à la tête de mon état et ais subit une trahison. L’un de mes plus importants conseillers, en voilà la cause. Me conseiller de foncer sur l’état ennemi les yeux fermés. « Toute son armée l’a quitté » disait-il. Et moi, qu’ais-je fais de tous ça ? Je l’ai cru, j’ai bêtement suivi ses conseils. A ce moment je me suis retrouvé avec une petite centaine de chasseurs face à des dizaines de milliers d’unités. J’ai alors compris, bien trop tard certes, mais compris la trahison dont j’avais été victime.

Je ne suis qu’un assassin à présent. Après avoir compris, j’ai tué, tué mes pilotes, afin de m’enfuir je leur ai ordonné d’aller à la mort. Je savais au fond de moi qu’il ne s’agissait pas d’une bonne décision, mais je pensais tous de même qu’il leur était possible de revenir ; au moins à une dizaine d’entre eux. Mais rien, je les attend toujours chaque jour et chaque nuit, les yeux rivés sur le ciel, ne le quittant que très rarement. Lorsque je voyais une ombre au seul je levais la tête, priant de toutes mes forces pour que ce soit l’un d’eux, mais rien.

Revenons en donc à ma fuite, ma traîtrise car moi aussi dans le cas présent je ne suis qu’un traître. Pas un traître comme on l’entendrait pour mon conseiller mais un assassin lâche, les envoyant tous dans la gueule de la mort. En revenant sur mon état seul, je pouvais lire la déception des personnes présente ici et là sur leur visage. Ils savaient déjà se qui était arrivé. A quoi dois-je m’attendre maintenant ? Guerre civile, révolte, autre chose ? Peu importe, avant d’être emprisonné je dois me venger et retrouver le traître.

Je m’avançais donc vers une petite maison de campagne qui me servait de quartier général. Je n’avas guère besoin de plus pour commander mon petit état, et j’aimais jusqu’à présent me sentir près du peuple. Seulement arrivé au bureau du conseiller je m’aperçu qu’il n’était plus là. Il était, semble-t-il, partit rapidement, toutes ses affaires étaient encore là comme elles l’étaient avant mon départ. Les médailles que je lui avais remises étaient aussi accrochées dans leur cadre contre le mur derrière le bureau. Il était donc partit sans elle ? Voilà donc la preuve qu’il n’en a que faire de nous, ce n’était qu’un espion au service de l’ennemi. Que vais-je faire à présent ? Je plus personne pour me défendre à part les paysans et quelques fourches. Que pourraient-ils faire contre une armada entière de vaisseaux. L’ennemi tentera certainement de m’écraser sous ses feux d’ici peu, il doit maintenant être au courant que je ne suis plus rien, je ne suis plus qu’un simple commerçant pouvant vendre le peu de biens que je possède et un état grenier, se laissant piller afin de ne pas être privé de mon état à jamais.

Egoïste ? Certainement, mais que puis-je faire d’autre ? Quoi que je fasse je me le reprocherais. Je n’ai aucune envie non plus de quitter la tête de mon état, j’avoue que cette position me réconforte un peu. Comment m’en sortir à présent ?

Il est l’heure de dormir, je ne pourchasserais pas ce traître pour le moment, il me reste bien des jours devant moi avant que les habitants repèrent l’endroit où je me trouve. Il parait que la nuit porte conseil, alors vérifions-le, je verrais à mon réveil comment m’y prendre pour me tirer de cette situation.

Auteur : Tira
04/06/07 19h58 | 35 Volcan 3725

Chapitre II

Comme chaque matin la nuit passait, laissant place au soleil et au chant des oiseaux le temps d’une journée. Je n’aimais pas voir le soleil exécuter ces tours continuelle et périodique, chacun d’eux révélait le temps qui passe, l’approche de la mort, l’évolution vers un monde nouveau et changeant qui ferait peut être de moi une personne pauvre sans aucun moyen de remonter hors du gouffre. Je me plaisais où j’étais maintenant, c’était chose sûr. Que demander de mieux que la richesse et un peuple qui vous aime…

Cette dernière phrase eut immédiatement l’effet d’un coup de massue sur qu’on se prendrait sans s’y attendre, sans même y avoir réfléchit.

Un peuple qui n’aime disais-je. N’est-ce pas là un privilège perdu ? Perdu suite aux évènements de la veille. J’ai fait mille rêve cette nuit, tous très différents les uns des autres, ayant chacun une issue positive ou négative. Un seul points commun à chacun d’entre eux : je devais faire un choix, un choix qui déterminait l’issue du rêve. Je prenais le chemin de gauche mon peuple m’aimait, dans un en prenant celle de droite je devenais une véritable idole pour tous. Celle du milieu m’apportait souvent au bord d’un ravin, le gouffre auquel je faisais allusion auparavant. Il était sûrement tiré de mes rêves. Au rêve suivant les mêmes possibilités, plus ou moins, s’offraient à moi, mais les chemins n’étaient pas dans le membre ordre. C’était un choix aléatoire. Devrais-je faire le même choix à présent ? Décider de m’aventurer sur un sentier inconnu afin de découvrir ce qui m’attend au bout ? Tous étaient un point de non retour, je n’avais pas le droit à l’erreur, je n’avais pas le droit au moindre indice.

Pourtant, un rêve m’a interloqué, il a su se tirer du lot par ses particularités, sa différence. Je m’en souviendrais comme si je l’avais vécu tellement il était beau et immersif. J’ai rêvé de la légendaire cité de Lievanta, cité vivant en paix avec l’extérieur, ne communiquant jamais l’autre : Cité en autarcie.

Ais-je rêvé d’elle par hasard ? J’en doute, comment cela pourrait-il être le cas au milieu de cette foule de pensés m’ayant traversées l’esprit ? Non, je pense que c’est la réponse à ma question, faire de mon état une mini-Lievanta, ou tous cas partir sur le modèle que conte les légendes et livres que j’ai pu entendre ou lire. Voilà le chemin que je dois prendre, mais est-ce le bon ? Encore une fois je dois me fier à mon instinct, et selon lui l’autarcie serait la clé de mon salut. Comment vais-je bien pouvoir annoncer ça, bon nombre d’habitants ne sont pas prêt pour ça et tiennent à leurs quelques communications extérieures. La route pour y arriver semble elle aussi semée d’embûches, je devrais encore faire une multitude de choix me portant à la mort ou à la prospérité. Mon peuple viendra avec moi, si je meurs, il meurt car pas un gueux parmi eux n’est capable de diriger un état quelqu’il soit.

Il est temps de mettre en place les choses, à commencer par l’annonce de la mort de mes pilotes, l’annonce du coupable de cet acte… Il sera beaucoup plus facile de les faire acquiescer après ça, et par conséquent de les manipuler. Avec un peu de chance je passerais même pour un héros. J’appellerais cet état de mon nom : Saralya. Nul ne pourra revendiquer le pouvoir de celui-ci tant que je serais en vie avec un nom comme celui-là.