Divers > Souvenirs de L'Horreur

Auteur : Sombrefeu
04/06/07 02h47 | 35 Volcan 3725

La pluie tombait sur Sardax, la capitale Valicienne.
Un homme se tenait sur les lieux de ce qui était, il y a peu de temps, une résidence luxueuse où avaient habités plus de 14 générations de familles règnantes...
Mais, maintenant, ce n'est plus qu'un tas de cendre... Ainsi, une simple insurrection avait détruit une oeuvre de beauté.

L'homme était d'une grandeur moyenne, mais possèdait une taille robuste bien qu'à l'allure artificielle. Des vêtements sombre mais luxueux lui donnaient une allure macabre tout en recouvrant chaque parcelel de son corps.
De plus, ce qui semble être un foulard dissimule un objet à l'allure d'un masque à gaz.

Autour du terrain carbonisé, on peut aperçevoir de nombreux gardes du corps en habits de combat. Ils semblent nerveux... comme si un danger rôdait autour d'eux...
Mais peu importe.

L'homme se met à genoux... Un murmure sort de ses lèvres carbonisés...
Un murmure doux, mais à la sonorité horrible et d'une cruauté omniprésente.


-Tout... Tout est... perdu. J'ais tout perdu. Seul me reste le souvenir de ce temps...


Oui. Le souvenir... Avant... quand il n'était pas un monstre... Quand l'horreur n'était pas un adjectif le décrivant à merveille. Quand les femmes ne le fuyaient pas comme la mort.

Ah... qu'il était jeune... Et beau. Si beau...Il était seigneur. C'est ce qu'il était. Et ensuite... Un fier diplomate!!!


Mais est venu le temps de la destruction. Une petite erreur... un hasard...
Et tout a disparu...


-Ah... si j'avais su. J'aurais eu des enfants... Mais ma ligné s'éteindra avec moi. Je n'ais plus que... plus que ma fortune...
Uniquement ceci.


L'homme se relève et se tourne vers un homme en retrait. D'un mouvement de la main, il lui fait signe de s'approcher d'un pas rapide.
Le deuxième homme s'approche et dit d'une voix dénué de tout accent...


-M.Sombrefeu, notre production des mines septentrionales a augmenté de 10%... Et nous avons un certain général... hum... Calmenrit qui désire acheter nos fournitures. Et un informateur nous a annoncé qu'il y avait un possibilité de guerre à l'est, ce qui augmenterais la vente de nos postes de...

-Bien, bien Solomon. C'est parfais. Retournons à la forteresse.

Il ne reste plus rien... Seulement de l'argent et un commerce d'uranium militaire.
Le prix est payé.
Le malheur ne peut être racheté, c'est ainsi.

Auteur : Sombrefeu
05/06/07 01h16 | 35 Volcan 3725

La Forteresse de Sardax
Construite il y a plus de cinq générations, elle fut édifié pour entreposé le trésor famillial et pour cacher les actions les plus clandestines du clan Sombrefeu.

En fait, elle est positionné sur ua plein coeur de la cité et toise avec son apparence dure et inhumaine tout ceux qui peuvent, sans un pincement de coeur, l'observer et l'admirer... Car elle est en fait le total contraire de ce que la famille Sombrefeu a toujours représenté: Alors qu'ils étaient raffinés et nobles, cette construction était froide et dénué de toute beauté... au point qu'elle en devenait unique. Car même le plus utilitaire des navires de guerre obtient, avec le temps, une certaine familliarité de la part de ceux qui y séjournent...
Pas cet endroit.

Mais une description s'impose: S'élevant à plus de 75 mêtres de hauteur et solidement accroché au sol gorgé de minerais d'une colline à forte pente, elle semble ne pas appartenir à la cité de Sardax. Un blindage équivalent à celui des solar militaires et une forte composition en gardes militaires en font, pour résultat final, une seconde résidence parfaite.

Mais l'important réside en fait dans les étages inférieurs. Effectivement, de nombreux sous-sols caractérise l'endroit : Une forte production d'uranium oblige effectivement le maître des lieux à se créer une... assurance.

Mais, plongé dans la terre de ses aïeux, tournons-nous vers l'étrange seigneur de l'endroit.
Il trone dans ce qui semble être une des rares pièces luxueuse de cet endroit. Un bureau où se cotoïent le bois véritable et une quantité si abobinable d'or qu'elle en ferait pâlir un libertain. Mais, toute personne qui en connaîtrait le prix aurait pitié... Car tout a un prix.
C'est un fait.

Alors, dans ce bureau, un homme travaille sur ce qui semble être un engin électronique. Devant lui, s'enchaînent colonnes, statistiques et d'étranges rapports sur ce qui semble être des rapports biologiques.

Entre ses mains, il fait tournoyer avec précision et nonchalance un tube sur lequel sont inscrite des lettres qui feraient peur à n'importe qui... des lettres qui introduiraient tout homme honnête en un état de terreur inégalé.


''TCDD''

Le produit le plus mortel jamais inventé. Au point que les atomiques semblent êtres des jouets... Un simple goutte suffirait à tuer plusieurs dizaines d'humains... Une... seule... goutte...
TCDD
2,3,7,8-tétrachloro-dizenbo-p-dioxine.
La mort incarné en un liquide.

La mort en sa main, l'homme réfléchit... les souvenirs s'entassent.
Ils sont douloureux...
Comme tout ce qui est important, dans la vie.


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C'était il y a quelques années.
Une vente tout à fait normale... si simple...
C'était très imaginatif. Unir une attaque aérienne de produits gazeux à... Ça.
Bien sûr, le prix était totalement démentiel...
Mais le programme avait été commençé par père il y a plus de 65 ans.
C'était parfais. Plus aucun défaut ne restait pour commercialiser ce chef-d'oeuvre...

La première dose fut vendue pour expérimenter à une fondation militaire de Désertica. Pour des raisons ''défensives''.
Vraiment?

Il y a une grande différence entre créer une arme et... la savoir être utilisé. Ce fut rapide: 8 millions de contaminés, dont 3 millions de morts.
C'était impossible.
C'était horrible.

Tout avait été abandonné... Tout. Car nul homme, même le plus cruel et le plus froid, ne pouvais accepter de garder ce genre de chose chez lui.
Les scientifiques avaient été éliminés, le projet oublié...
Sauf dans la mémoire du présent maître de la forteresse.

Tant de chose avaient été faite... mais c'était sa première erreur. Une grave erreur. Car cet accident était resté dans les mémoires de plusieurs...

Le résultat était ironique. Si ironique...
Il fallait être fou pour ne pas le voir...


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Continuant son travail, l'homme reste pourtant accroché à ces souvenirs.
Ces souvenirs du passé.
Le bruit du respirateur ronronne doucement...
La chair morte de l'homme tremble sous une dernière pensé...
Et si tout pouvait devenir encore plus... horrible?
Si il pouvait y avoir pire.
Un instant, l'homme s'arrête, puis recommence.
Non.
Il ne pouvait pas y avoir pire.
L'enfer était içi. Pas ailleurs.

Auteur : Sombrefeu
07/06/07 03h54 | 38 Volcan 3725

-Bip... Bip... Bip...-
-Bo-bom... Bo-bom...-

-Tout est normal... Pour vous, bien sûr. C'est normal dans votre état.
Comprenez-vous ce que je dis?


Le medecin regarde l'homme sur la table d'examination. Il tente de ne pas faire attention aux élément dérangeants du corps de son patient... Mais, bien sûr, c'est presque impossible.
Le mieux qu'il puisse faire est de le supporter... uniquement.

Les éléments robotisés de la pièce continuent l'enregistrement des paramêtres et inscrivent les résultats sur de nombreux écrans installés à divers endroit de la pièce.

Le patient regarde le medecin de son étrange regard injecté de sang... Ses lèvres sèches et carbonisés s'ouvrent et prononcent d'une voix âpre et presque malfaisante...


-Non. Qu'y a-t-il?

-Monsieur, vous... Vous voir vivant est un miracle, comprenez-vous? Vos chances de survie étaient nulle... Mais au dirais la chance vous a suivit.
Mais...


Le medecin choisit ses mots avec précision. Il sait qu'une erreur pourrait le mener à bien des ennuis.

-Écoutez... l'unique chose qui vous tient en vie, c'est votre dispositif... le prototype. Je n'avais jamais vu quelque chose comme ça, vosu pouvez le croire... On avait déjà parlé de ce concept... Il y a quelques centaines d'années, un gros projet avait été créé dans ce but, en fait. Mais... le mettre en pratique...

Si ce n'était pas de cela, vous agoniseriez sans aucune chance de survie. Pensez que, de tout temps, jamais personne n'as survécu à une dose aussi colossale... Aussi létale...
Alors... dire que vous allez bien serait faux.


-Je comprends. Laissez moi seul un moment. Mais ne vous inquiétez pas: Malgré le fait que l'opération soit impossible, vous serez payé.

-Oui, monsieur.

Le medecin part pendant que l'homme se perd dans ses pensées...
Dans ses souvenirs.

Le souvenir des flammes... Un feu qui était loin d'être naturel. Un endroit où le diable se serait sentit à son aise... L'odeur du napalm abondait, s'ajoutant à l'acre odeur de la fumé s'extirpant des livres.

Autour de lui, le bruit des déflagrations. L'odeur du sang qui s'extirpe de son épaule et des plaies de son visage... Le douleur sourde l'envahit.
Mais il faut oublier, ce n'est pas le temps.¸

Une odeur étrange lui parvient. Une odeur famillière...
Les premiers symptomes apparaissent...
Il s'effondre.

Les tremblements commençent... Puis vient la froide horreur.
Malgré des années de traitements durs et cruels, il ne peut résister...
L'odeur de sa peau carbonisé lui vient aux narines et...


-Non... Non... Non.

La rêverie s'estompe. Il faut revenir au présent.
Ne pas mourir.... Jamais...
Jamais.

Auteur : Sombrefeu
11/06/07 02h34 | 42 Volcan 3725

L'odeur de la destruction... du sang...
C'est l'odeur qui plane sur la ville de Sardax. Une invasion de plus... Un assaut caractérisé par une destruction tout à fait inutile...

Sur les remparts de l'ancestrale forteresse, le seigneur de la cité regarde les résultats de tant d'années de commerces et de diplomatie s'éteindrent et disparaîtres en fumé...

-Ou presque, dit Kraven

Effectivement... Restait l'uranium. Une fortune...
Le dernier héritage qui lui restait.

Mais cette odeur lui ramenait, non pas la douleur, mais les doux souvenirs du passé... Avant. Avant l'horreur... Avant la mort de père...

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L'odeur du sable l'entourait. La chaleur environnante était douloureuse et terriblement inconfortable... À travers le champs d'entrainement, seuls les râles de souffrances et les cris victorieux étaient perceptibles.

Bien sûr, aucune attention n'était présente pour ce qui est des violents fracas d'armes contre armes et des détonations étouffés par les silencieux de vigueurs.
Aucune attention...


-TAC-TAC-
-Plus vite. Plus fort. Arrête de sourire.
-TAC-TAC-
-Oui, commandant...
-TAC-TAC-TAC
-Alors fais le. Efface ton petit sourire d'imbécile.

Le jeune homme sourit de plus belle devant la verbe de son instructeur. Entre ses mains, une étrange épée d'un fer sombre et magnifique. Une véritable oeuvre d'art où apparaissaient d'étranges veines rouges sanguines...

Il était d'une belle taille... pour un adolescent. Bien sûr, il était visible qu'il n'atteindrait jamais une taille de colosse... À la différence de son père.
Mais il possèdait ce magnifique visage qui, par moment, donnait le désir de s'aggenouiller devant lui, de l'embrasser ou bien de lui torde le coup.

Car son sourire était celui d'un adolescent rieur qui, invaincu par la vie et par l'homme, avait toujours été supérieur de par son esprit, de par sa précocité et aussi de par sa rapidité.

Car la rapidité de l'adolescent était éxubérente. C'était tenter de suivre les mouvements d'un oiseau mouche, une véritable tornade offensive... Dans un combat sans merci avec son instructeur, parade, riposte et feintes s'enchaînaient en douceur... Sans oublier de nombreuses flèches et de vils coups bas...

Mais son adversaire restait dur et inflexible. Quelque soit l'attaque, quelque soit la feinte, il avançait, toujours et encore. Il parait sans difficulté, bien que la facilité perdait tout sens en l'aperçevant.
Il était dure
Il était froid...
Il était le Commandant Cold.


-Arrête.

Sous l'ordre sec et direct de son instructeur, l'adolescent s'arrête, intrigué. Il était rare que Cold arrête l'entrainement en avance...
En fait, c'était uniquement pour remplacer l'entrainement par un élément encore plus ardu.

L'adolescent remet son arme au fourreau et observe avec attention son instructeur. Celui parle d'une voix étrangement douce à son habitude... Lui qui est pourtant si dur et si absent d'émotion... Maintenant, il semblait... humain...


-Faites entrer le sujet.

Un homme est introduit dans le terrain de combat. Ce n'est pas étonnant, vu les centaines d'hommes s'entrainant au même moment... Mais celui-ci est étrange. Effectivement, ses habits orangés et son étrange tatouage le présentent comme un individu ne pouvant appartenir qu'à une seule catégorie.
Un infâme.
Un traitre...
Un déserteur.

L'adolescent regarde avec incompréhension son instructeur.


-C'est un déserteur. Tu dois exécuter la sentence.

L'adolescent devient subitement blême. Même son sourire narquois disparait sous les paroles de l'instructeur.

-Est-ce... une blague?

-Obéit. C'est un ordre de ton officier supérieur.

-Je... je...

Le jeune homme reprends son souffle et ferme les yeux. C'est d'une voix sourde qu'il répond...

-Oui, Commandant.

Quelques instants passent. L'adolescent s'approche du condamné et le regarde dans les yeux. Yeux sombres rencontrent yeux bleus. Le sang noble et le sang du couard.

-Je ne demande pas pardon, murmure le jeune homme.

Le jeune homme se retourne, sa besogne accomplit. Il marche quelques pas, tentant de rester debout grâce à sa pensée. Au moment où il comprends qu'il ne peut plus se dominer, un bras épais et solide se dépose sur son épaule et le serre contre un corps fait à la même image.

Une voix douce n'est alors entendu que du jeune adolescent.


-C'est dur. Je sais... La première fois est toujours dure... Tu n'es pas comme ton père. Tu n'es pas un monstre naturel. Tu n'as pas été créé titanesque et barbare... Tu es différent. Accepte-le, car c'est un fait. Mais profite des apprentissages de la barbarie. Sois fort.

-Oui... Oui. Je... comprends. Je comprends.

-Tu es presque un fils pour moi. Alors sois fort.

-Oui, Cold. Oui.


Les dernières larmes de toute l'existence du jeune homme coulèrent sur l'uniforme de combat de l'instructeur. Le serrant dans ses bras comme un enfant, celui-ci lui offrait sans aucune honte un amour paternaliste impossible. Il lui murmurait à l'oreille pour le réconforter et le laissait abandonner les dernières traces d'humanités qu'il avait bien pû garder du passé...

-Jamais je ne t'abandonnerais. Je serais toujours là, malgré la guerre ou le temps. Je serais ton boublier et ton épée fidèle, prince des Sombrefeu.
N'oublis pas ton nom, car je l'ais servis bien avant ton père ou son propre père.

N'oublis pas que mon âme et mon coeur t'appartient, Kraven, non pas par mon allégeance, mais parce que tu es le premier digne de ton sang depuis plus de générations que ne peux en compter.
Car tu est Kraven.
Car tu est le Dévoreur...