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Auteur : Zeross
14/07/07 02h53 | 75 Volcan 3725

L’agitation régnait dans une des nombreuses salles du siège de la corporation. L’annonce des résultats du grand concours d’écriture organisé par l’état Sword en était la cause. Ce concours avait débuté plusieurs semaines plus tôt alors que personne ne s’y attendait et avait réuni plusieurs personnes désirant tester leurs capacités d’invention et d’écriture ou intéressées par la récompense promise.

La salle était maintenant ouverte depuis plusieurs heures et l’impatience commençait à pointer le bout de son nez. De nombreuses personnes étaient présentes par rapport au peu de participants au concours, des curieux venus découvrir les créations des différents participants. Les spéculations sur les vainqueurs allaient bon train et plusieurs personnes avaient organisé des paris.
Soudain, des bruits de pas précipités se firent entendre et un jeune homme débraillé entra dans la pièce. Il portait un t-shirt trop court, enfilé à la va-vite et à l’envers. Sa coiffure donnait une bonne définition du chaos et de l’anarchie. Il n’avait visiblement pas dormi depuis plusieurs jours et de profonds cernes noirs étaient visibles. Son apparence n’était pas tout à fait ce que s’imaginaient la plupart des personnes présentes, mais son manque apparent de sommeil prouvait qu’il prenait son rôle d’organisateur au sérieux et qu’il se donnait à fond dans le concours. Il se dirigea directement vers l’estrade et prit la parole.


« Bonjours mesdames, messieurs. Je me présente, Zeross, chef de l’état Sword et organisateur du concours qui nous réuni aujourd’hui. Je tiens à m’excuser pour mon retard, mais j’étais en pleine quête…heu affaire et je n’ai pas pu me libérer plus tôt. »

Il prit un petit dossier et l’ouvrit devant les yeux ébahis des personnes présentes. Il les parcourut lentement du regard, prenant au maximum son temps pour faire monter la pression. Quand il reprit la parole, tout le monde écoutait attentivement.

« J’ai donc ici les résultats du concours et le classement des participants. Je ne vais pas vous les donner tout de suite cependant, c’est plus drôle comme ça. Je tiens tout d’abord à vous remercier d’avoir participé, ou d’être venu pour les observateurs. Cette idée est venue d’un ami à moi et comme elle m’a plus j’ai décidé d’organiser cet événement. Il appelle ça un concours d’écriture, mais c’est une sorte de concours de Role-Play comme sur les MMOs. Je participe souvent à ce genre de concours, car c’est intéressant et les récompenses permettent de se stuffer très vite ! »


Zeross s’arrêtât soudain de parler et mis son doigt sur son oreillette comme s’il écoutait des indications. Il reprit la parole, visiblement contrarié.

« On m’indique à l’instant que les gens ne sont pas forcément intéressés par mes histoires et que je devrais aller à l’essentiel. Je vais donc vous présenter les textes les uns après les autres dans l’ordre de leurs classements. Les jurés ont lu les textes de manière anonyme pour permettre une correction impartiale. Ils ont mis, une note à chaque texte et on en a tiré un classement. Je ne vous révélerais pas les notes de chacun publiquement, mais ceux qui sont intéressés pourront me les demander par message privé. Pour cela il vous suffit de contacter mon guerrier/moine du nom de SuperGodZerossDu95X sur Dalaran. »

Devant l’air de parfaite incompréhension de la plupart des personnes présentes, il ajouta.

« Ou alors de me laisser un message sur ma boîte mail, je la consulte entre deux instances…. Hum bon alors, commençons par le sujet A.».

Il prit alors la première feuille sur le pupitre et commença à la lire.

« Finit premier, Kemeth. Je vous laisse tout d’abord lire ce qu’il a écrit. »

Quelques cris de joie se firent entendre, alors que sur l’écran géant qui recouvrait le mur du fond de la pièce apparaissait le texte de Kemeth. Zeross sortit une console portable histoire de patienter pendant que les personnes présentes lisaient.

:

Les notes de la mélodie ricochent sur les murs de pierre comme autant de papillons sur les parois d’une prison d’arbres. La musique n’est envoûtante que pour celui qui la joue.

Je me noie dans ce son si léger. Emprunt de ma grâce et ma douleur, de mon amour et de mes larmes. Jamais je ne pourrai quitter cette vie pour retrouver celle qui me tenait le plus à cœur, pour celle qui m’apportait la paix dont j’ai tellement besoin aujourd’hui. Je n’oublie pas que ma tâche est essentielle mais elle est toute aussi ardue. C’est l’histoire de ce monde, peut-être même de tous les mondes, qui rend mon travail nécessaire. C’est le chaos qui gagne tant de cœurs qui me fait rester dans l’espoir d’apercevoir un jour un monde meilleur.

Alors je joue. Oui je joue pendant que je le peux encore. Je joue la musique qui sort de mon être et qui emplit mon ouï ensuite. Je joue pour oublier que très bientôt je vais devoir recommencer. Car quand je ne joue pas, j’accomplis ce qui se doit et tente de voir le droit chemin pour pouvoir y diriger les regards de ceux qui dépassent leurs droits d’hommes. J’ai confiance en l’Ipséité de mon âme dont la pureté brille puissamment pour mieux éclairer ceux qui s’égarent. Ne savent-ils plus qu’ils ne sont que des hommes ? Un homme devrait-il vraiment avoir du pouvoir sur la mort d’un autre ? Pourquoi veulent-ils tous croire qu’un dieu sommeil en eux et dicte leurs actes... Dans le fond, je sais que c’est simplement pour leur permettre de les justifier mais comment peut-on se perdre si loin, au point de ne plus distinguer la fragilité de l’existence.

Ainsi l’homme considère qu’il n’y a que sa vie qui est courte et dure.
Ainsi l’homme souhaite faire payer les autres pour ce qu’il endure.
Il n’y a de longévité que dans la souffrance, tandis que les plus belles choses passent si vite.
Pas assez pour nous enlever toutes leurs dépendances, trop pour les regrets d’une vie décrépite.

Ahh quand est-ce que cette mélancolie me rendra enfin le service de ne plus m’assaillir si souvent ? Elle ne doit pas avoir raison de mon courage car j’ai trop besoin de lui. Je perds même la force de ma musique. Elle correspond parfaitement à mon humeur alors qu’auparavant, c’est elle qui chassait ce que j’appellerais mon mal. Maintenant elle est devenue si tachetable que j’ai peur de la voir s’effriter au gré de mes plaintes frustrées par mon silence.


Il m’arrive parfois de m’endormir pendant que je joue. C’est à mon réveil alors que je me demande si les douces mélodies que j’ai pu entendre dans mes songes auraient pu venir de mes doigts, conduits par leur libre arbitre, inspirés par mon âme qui aurait vogué dans une nuée de sentiments indescriptibles.

Je suis dans l’une de ces fois là et je rêve d’un étrange endroit. Une salle immense faite de cristal opaque qui recèle d’innombrables instruments. Sur chacun d’eux, un animal se concentre pour offrir sa part à l’orchestre. Cette musique est belle mais si complexe que je ne peux en être l’auteur. Peut-être l’ai-je entendue quelque part mais suis-je en train de la jouer de façon plus basique sur mon piano qui est resté là bas dans le monde réel ?

La musique change en un chant qui devient froid, grave, rocailleux, à mesure que les animaux s’entre-tuent pour une raison qui m’échappe. Et ce dernier chant me fait penser aux pas d’une armée qui part en guerre tout en sachant qu’il n’y a aucune chance de gagner.

L’image d’une femme dont le regard est effroyable, elle tombe et tombe encore, aspirée par les flammes dans un cri démoniaque...

Je suis tiré de mon sommeil par un bruit violent et dérangeant. Un bruit qui se trouve être le son sourd et métallique de ma porte se faisant cogner pour avertir d’une présence. C’est un coursier qui m’apporte une missive. Je savais que cela arriverait car cela arrive toujours trop tôt. Enfin par honnêteté, j’avouerai qu’il n’y aura jamais de trop tard à mon goût.

« Cher ami des hauteurs,
Nous ferez-vous le plaisir de redescendre parmi nous ?
Nous avons d’urgence besoin de votre soutien. Notre chère connaissance n’a pu aller au bout de sa route. Sa perte meurtrit nos cœurs qui se complairont dans une future guérison. Pour l’heure nous et tous les autres vous demandons de nous rejoindre sur cette route qui n’aura de vraie fin que dans son effondrement. Maudit soit le 38ème soldat qui l’entretient.

Merci de nous faire parvenir votre réponse,

Signé : Le plus petit mais non moins grand de vos amis »


Ah ces missives codées. L’ordre auquel je fais partie me demande de finir le travail d’un agent qui a échoué, apparemment mort en essayant. J’hésite, même s’il s’agit de la 38ème cible de la liste, un homme pour qui la vie ne fait office que de profits multiples et perpétuels.

Le profit égoïste tels que les crédits... Une des nombreuses choses qui poignardent la raison...

Vais-je encore une fois délaisser mon rôle ?
Je traîne du pied pour accepter quand on me propose une tâche et je réponds favorablement de plus en plus rarement. Mais quand je me lance vraiment alors mon travail ne souffre jamais d’incurie. Je désire bien trop détruire le mal qui ronge diverses entités et aider à trancher net sa propagation. Seulement ma motivation semble prise d’assaut par mes émotions et c’est ma peine qui le plus souvent me freine...


Deux semaines plus tard.

J’ai finalement accepté, non sans me faire violence et sans réellement mettre le doigt sur ce qui m’a fait dire oui. C’est dommage car j’aurai pu user de cela pour la prochaine fois. Les préparatifs sont prêts, mais le suis-je moi ? Il le faudra bien. J’ai toujours aussi peur de devoir tuer et de me perdre dans les méandres du chaos. Heureusement, je sais que les choses ne pourront bien se dérouler que si je garde confiance. Y repenser me donne toujours un regain de force, chose qui ne sera jamais de trop.

Cela commence. Nous sommes parés et partis. Les hommes avancent rapidement tandis que je regarde le lieu où réside celui que je suis venu chercher. Comme toujours, je m’attendais à une maison glauque, à des murs noirs sur lesquels se dresseraient de sombres statues représentant des squelettes. Les restes des âmes qu’il aurait troquées contre sa place parmi les plus cruels. Mais comme toujours, c’est sur une maison parfaitement normale que je tombe. Si les apparences étaient plus clémentes envers nous alors nous aurions moins de mal à dénicher ce dernier. J’imagine que la facilité n’est pas une aide sur laquelle on peut compter.

L’attaque commence et je contourne le champ de bataille. Je m’engage dans une suite sans fin de petites rues étroites, un labyrinthe de couloirs extérieurs dans un monde qui transpire la déchéance, visible par la pourriture qui jonche n’importe lequel des endroits où je pose mon regard.
Je fais ma sortie dans une baignade de lumière. Merci au soleil de réchauffer ainsi mon visage pour me rassurer mais maintenant rends moi mes yeux éblouit car ils vont bientôt me servir.

Une patrouille passe près de là où je suis caché. Elle ne se dirige pas vers la bataille mais fait le tour de la maison pour détecter d’éventuels ennemis. Le temps qu’elle fasse le tour, j’ai tout juste de quoi profiter de la faille de leur système. Je m’accroche à ce que je peux pour me rendre sur la terrasse du premier étage dont les portes-fenêtres ne sont pas fermées. Un piège ? Peut-être bien mais je suis allé trop loin pour reculer maintenant, alors je pousse les deux battants et pénètre dans la pièce. Dehors j’entends le tumulte des combats. S’ils savaient seulement que ce n’est qu’une mise en scène, qu’il n’y a pas de réels agresseurs à part moi.

Je traverse la pièce vide et passe dans la suivante. Je me retrouve devant un homme qui observe l’extérieur par un trou bien placé dans un mur, certainement invisible de l’extérieur. Il se retourne et me voit, sans paraître surpris. Il me fait face, me regarde droit dans les yeux puis jette un coup d’œil à l’arme que je tiens dans ma main droite. Je ne la pointe pas sur lui par respect pour ce qui lui reste d’humain. Ses yeux à nouveau dans les miens, un sourire franc sans amertume s’affiche sur son visage. Il croise les bras tout en s’appuyant contre le mur vers lequel il était tourné quelques secondes plus tôt.

- Tu n’es pas du même calibre que le dernier. Toi au moins tu devrais pouvoir me tuer. Enfin ! Enfin quelqu’un qui sait comment éviter de se faire surprendre bêtement par une balle traversant son corps en m’attaquant de front.

Me dit-il sans détacher son regard. Il n’a pas l’air de chercher comment faire pour se tirer de ce mauvais pas. Peut-être le sait-il déjà ou bien y a-t-il une alarme camouflée qu’il aurait déclenchée. Cela expliquerait son calme si pesant, si dérangeant. Je ne me laisse pas impressionner mais son comportement n’est pas l’habituel instinct de survie qu’ont généralement ceux que je pourchasse.

- Je suis ici pour faire cesser cette folie, Eigone. Une folie qui, pourrait-on croire, est devenue ta religion.

- Nulle religion. Seulement ma nature, une prise de conscience qui date maintenant de plusieurs années. Mais pourquoi perdre ton temps à vouloir m’expliquer la raison de ta venue ? C’est un effort inutile car je le sais déjà. De plus je ne l’ai moi même pas accordé à mes victimes, ou bien à très peu. Fais ce que tu as à faire.

- Parles-tu de mourir ? Le désires-tu tant ? Je te trouve bien pressé de sentir les balles de ce pistolet passer de son chargeur à ta peau.

- Disons que j’accepte le sort que l’on me réserve, si tant est que l’on puisse m’en réserver un. Et jusqu’ici ce n’était pas le cas. D’ailleurs je commence à douter de ton acharnement, vas-tu aller au bout de ce que tu voulais accomplir ? Vas-tu me tuer ?

- Mes intentions ne te regardent pas. Montre-moi plutôt comment rejoindre le toit. Je surveille bien entendu chacun de tes mouvements alors à moins que tu veuilles en effet m’obliger à te tuer sur le champs, tu ne feras pas d’écart.

Eigone a un petit rire, tandis qu’il me montre le chemin du toit.

- Tes intentions me concernent directement alors ce doit être l’une des choses qui me regardent le plus en ce moment même.

Me dit-il pendant que nous montons.

- Je te l’accorde. Seulement comme elles sont miennes et que tu ne pourras rien faire d’autre que les subir, c’est donc à moi de décider si oui ou non elles te regardent.

- Je sens en toi une certaine hésitation dans ce que tu entreprends. Vais-je être jeté de mon propre toit ? Je me suis toujours demandé ce que l’on pouvait ressentir quand tous nos os se brisent d’une même voix, ou plutôt d’un même cri.

- Tu auras tout le loisir de crier. Je sens en toi une certaine inquiétude au sujet de ce qui va t’arriver, toi que je trouvais si calme.

Il sourit, tout comme moi. Nous sommes sur le toit et nous nous faisons face à nouveau. Il m’observe avec curiosité comme si je l’intriguais au point de ne pouvoir mourir dans la sérénité. Puis il regarde autour de nous, cherchant certainement des yeux les hommes que j’ai payés pour ne plus défendre précisément ce point. C’est en ce moment que ma volonté est mise à rude épreuve, car il est à ma merci. Si je le souhaite, je peux mettre fin à ses jours, mettre un terme une fois pour toutes à ses agissements de façon expéditive. J’entends presque son imagination défiler hors de lui pendant qu’il pense vivre ses dernières secondes. Ses paupières se ferment. Il respire profondément, de son être déferle une vague inspirant une paix longuement attendue.

- Je suis prêt.

Dit-il dans un souffle à peine audible.

Son regard se perd dans le ciel bleu, dégagé du moindre nuage. Un léger vent avec tout juste ce qu’il faut de fraîcheur apaise mon visage. Aujourd’hui encore, je ne vais pas faiblir. Mon plan va se dérouler comme je l’ai prévu.

- Moi non. Garde tes envies de mort pour toi ou ton prochain agresseur.

- C’est stupide. Tu serais venu seulement pour m’avertir de ne pas continuer ? Tu as l’occasion de me tuer et ceux qui t’envoient seraient certainement ravis que tu le fasses. Sache qu’il n’y a rien qui pourrait me faire arrêter, pas même tes menaces.

- Nous verrons bien. Tu devrais lever la tête, peut-être apercevras-tu ce qui vient vers nous.

Un chasseur est en approche et Eigone ne parait toujours pas surpris. Son absence de réaction semble si naturelle chez lui, je commence à douter qu’il reste réellement une once d’humanité en cette homme. Son cœur serait gris et froid que cela ne m’étonnerait pas.

Une fois à bord du vaisseau, je donne les instructions au pilote qui lance un regard noir à notre prisonnier. Il m’accorde le même pour me reprocher de ne pas l’avoir supprimé, mais il sait que je n’ai pas de compte à lui rendre alors il ne s’attarde pas et exécute ce que je lui ai demandé. Le voyage ne dure pas une éternité car notre destination se trouve à proximité de la planète. L’endroit sur lequel nous nous rendons est d’ailleurs déjà en vue, Eigone le remarque.

- Qu’est-ce que c’est exactement ? Cela ressemble à un assemblage d’épaves dont les minables capitaines n’auraient pu se défaire.

- C’est un bâtiment spatial pénitentiaire. Un complexe de plusieurs transports fusionnés et aménagés pour accueillir des prisonniers gouvernementaux, du moins officiellement.

- Et bien quoi ? Officieusement c’est un bal masqué ? Quelle étrange idée de m’emmener dans un lieu de torture sous couverture. Si c’est pour une exécution c’est encore plus ridicule alors que tu aurais déjà pu le faire sans mal.

- Tu n’y es pas. C’est ici que nous réduisons à l’esclavage les prisonniers les plus teigneux. Tu vas endurer ce que des milliers de personnes ont vécu à cause de toi, tu vas devenir esclave. C’est bien plus cruel que la mort et cela te fera changer.

- Quelle touchante attention. Mais je ne changerai pas.

- Tu ne sais pas encore ce qui t’attend. Tu vas pouvoir trouver une meilleure voie à suivre.

Eigone rit.

L’appareil atterrit. Nous descendons pendant que plusieurs gardiens viennent à notre rencontre pour « installer » Eigone et me remettre ce qu’il me faut. Le prisonnier est emmené en cellule avant d’être affecté à une zone de travail forcé.


Le jour suivant.

Je sors de ma chambre et me dirige vers la zone B. La chaleur qui y règne est difficilement soutenable. En plein milieu se trouve un puits de lave en fusion servant aux multiples forges qui l’entourent. On y confectionne des outils en acier pour les autres zones, telle que la zone F, là où on fait creuser des détenus dans de la roche cristallophyllienne afin de permettre à la zone A de s’adonner à la sculpture et la découverte d’autres métiers artistiques. Je parcours la zone B et m’arrête devant le prisonnier 38B456194 EIG, que je vais continuer à appeler Eigone pour ne pas avoir à retenir ce que je ne considère pas être une désignation.

- Est-ce que ton séjour est reposant ?

Il se retourne suite à ma question et me sourit. Résolu à ne pas me montrer de faiblesse.

- Merveilleusement. Il me fallait justement des vacances, je vais pouvoir m’aérer l’esprit.

- Tu acceptes la mort mais ne t’avoues pourtant pas vaincu... Demain nous te ferons creuser pour voir si tu apprécies.

- J’ai hâte. Pour combler mon bonheur il faudrait que juste avant, nous ayons au menu du flanchet aux herbes, mon plat préféré !

Il sourit. Me nargue-t-il ? Certainement. Puis il demande :

- Que fais-tu accoutré comme les gardiens ?

- Je serai gardien pendant toute la durée de ton incarcération. Histoire de t’avoir à l’œil.

- Je vois. Par hasard, ne serais-tu pas également adepte des sévices corporels dans le cadre du sadomasochisme ? Il faut être dérangé pour faire tout ce que tu fais. J’ai mal perçu ton calibre apparemment, tu n’es pas de taille, tu es juste aliéné.

Je ne réponds pas. Je reprends mon chemin en sifflotant l’air de mon dernier rêve.

Son moral n’est pas encore atteint mais j’ai bon espoir que cela change. Le stade de la remise en question pourra alors se déclencher, suivi par un virage spirituel. J’ai assisté au revirement de plusieurs monstres et c’est à chaque fois un pas toujours plus grand vers un monde meilleur. Celui-là n’est pas différent, il craquera comme les autres et deviendra un homme bon.

On dit de moi que je suis naïf, que mon idéalisme est comparable à celui que pourrait avoir un nouveau né en pensant arriver dans un univers peuplé de bonté, où le maître mot serait respect.

Evidemment, ceux qui m’ont envoyés auraient préféré un simple assassinat, mais atténuer le mal par le mal ? Je n’y crois pas. Je suis peut-être naïf mais je reste persuadé que l’homme n’est pas perdu. Ce que j’ai pu voir durant mes précédentes missions a renforcé cette conviction.


Voilà deux semaines que je suis ici.

Eigone n’a toujours pas l’air affecté par sa condition. Il ne doit pas penser que tout ceci est éprouvant. Comme tous les jours, je m’en vais lui rendre visite. Je vais lui accorder une petite pause pour que l’on discute plus longuement, pour voir s’il tient tant le coup que cela.

Nous marchons lentement dans un couloir éclairé par des halogènes fixés au plafond. Je regarde droit devant moi en réfléchissant à ce que je vais lui dire, il regarde à travers les hublots qui donnent sur l’espace.

- Les étoiles...

Dit-il en hochant la tête, l’air émerveillé. Il continue :

- Je suis comme elles. Quoi qu’il arrive, je ne changerai pas. Et même après ma mort je serai encore présent, de par mes actions qui ont touché bon nombre de peuples.

- Est-ce pour cette raison que tu as fait tout cela ? Tu souhaites laisser une trace dans le monde, dans l’histoire ?

Il rit. Ses bras se croisent dans son dos tandis que j’essaie de le cerner. Qui est cet homme qui ne semble jamais démuni contre ce qui l’entoure, contre ce qui paraît glisser sur lui sans pour autant le toucher... La folie destructrice dont il souffre n’a pas une fois été évidente. Comme si ce n’était pas celui qui est dans la liste des plus cruels. Je douterais de cela si son calme et son sourire confiant ne continuaient pas à scintiller sans perdre d’éclat un seul instant. Ce n’est pas une attitude normale pour un homme enfermé, soumis au travail forcé. Non vraiment, je n’arrive pas à le cerner.

Il me répond :

- Non. C’est une constatation de dernière minute qui m’a sauté aux yeux en même temps que toutes ces magnifiques boules de feu. Tu as vu comme elles sont reines dans l’espace ? Elles resplendissent dans un monde noir qui le serait totalement sans leur présence. Il les contient mais ce sont elles qui règnent. Lui ne permet pas la vie, la chaleur, la beauté autre que ce que nous fait ressentir ce vide sidéral dans lequel l’obscurité devrait faire sa loi. Mais les étoiles le défient, elles n’ont pas sa grandeur cependant leur nombre et leur beauté le surpassent.

- Je suis d’accord avec toi. Pourtant si l’on compare notre monde et celui-ci, tu es du côté de l’espace, pas des étoiles.

- Je suis entre les deux à vrai dire. Mais je n’ai pas à me justifier auprès de toi. Si tu veux me punir ce n’est pas comme cela que tu y arriveras, tu finiras perdant. Je ne faisais qu’admirer ce spectacle, ne ramène pas tout à ton monde. Je me demande vraiment quel est ton problème à toi.

- Tu ne me feras pas croire que ce n’était pas une comparaison, c’est seulement que tu ne veux pas me livrer ta pensée. Je ne sais pas ce qui te fait tenir mais je vais devoir resserrer la vis. Tu changeras Eigone, tu changeras tout comme le monde. Et vous serez bienveillants dans l’avenir.

- Pauvre fou. Tu veux changer le monde ? Tu me rappelles quelqu’un d’aussi dérangé qui combat pour une cause qui est juste à ses yeux. Sauf que lui au moins, il ose utiliser tous les moyens possibles pour atteindre son but. Ta façon de faire est trop longue et incertaine. D’ailleurs ce n’est ni aux autres, ni au monde que tu penses en agissant ainsi, c’est à toi seul. N’est-ce pas ? Tu penses être juste. Ëtre trop bon pour t’abaisser à ce qui pourrait te faire te sentir coupable. Tu as peur pour ton âme, comme si elle représentait quelque chose. C’est absurde, tu n’arriveras à rien si tu continues comme cela.

- Contrairement à ce que tu peux en dire, j’ai déjà eu des résultats de par le passé. Mais il semble que tu ne comprennes toujours pas, je vais donc alourdir ta peine.

Il me répond par un hochement de tête, comme si j’étais celui qui ne comprends pas.


Deux autres semaines sont passées.

Aucun signe de faiblesse chez Eigone alors qu’il cumule les tâches les plus lourdes. Il est temps que j’accentue ses maux. Je suis dans la salle de repos des gardiens et je réfléchis. Cette salle est apaisante, elle m’aide à penser. L’un de ses murs est couvert d’objets en tout genre, faits dans une matière à la limite du transparent, ce doit être du verre qui provient de la zone F. Mes yeux sont souvent attirer par l’un de ces objets, un piano étincelant qui me rappelle le miens. Il m'attend chez moi pour que je puisse encore jouer. Sur un autre mur, plusieurs écrans affichent diverses images vectorielles. Chacune d’entre elles est une part de la suivante, formant dans leur globalité un visage intriguant. Les deux autres murs sont occupés par des appareils électriques ainsi que des tableaux d’affichage colorés de mille tons. Une salle vraiment agréable qui jure avec l’ambiance des zones alentours.

Je me suis décidé sur ce que je vais faire. Je marche dans les couloirs, cherchant au sol la force d’aller au bout, car je le dois au monde. Est-ce que je fais fausse route ? Vais-je pouvoir agir ainsi en gardant intacte ma foi envers le bon ? J’imagine que parfois, il faut pousser les choses pour le bien de ce que l’on croit juste, pour la bonne cause. Mais c’est tellement difficile d’être un instrument exécutif.

Je suis dans la zone B et je viens de parler à deux prisonniers. Ceux là vont m’être utiles et s’il s’avère qu’ils travaillent proprement, efficacement, discrètement, je pourrai bien les prendre sous mon aile pour de futures tâches à leur sortie. J’aurai besoin d’assistants permanents.

Je me trouve à plusieurs dizaines de mettre de Eigone. Appuyé contre un mur, les mains dans les poches, je ressasse le passé pour ne pas oublier ce qui me fait courir après les démons. Mon démon à moi est peut-être justement cette responsabilité qui puise ma vie, me fatiguant physiquement, nerveusement, moralement... Quelle ironie...

Eigone est au bord du puits dont la lave qu’il contient chauffe l’atmosphere presque autant que mon cerveau. Eigone est en train de discuter avec l’un des nouveaux gardiens. Ce dernier semble en colère, ou bien a-t-il envie de montrer l’importance qu’il accorde à son nouveau poste ? Je ne sais pas vraiment mais cela m’arrange, tant que Eigone récolte les foudres, cela ne pourra que me servir. J’attends que le gardien s’en aille afin d’assister à ce qui va suivre, à ce que je lui ai réservé. Lui dont la dignité semble être taillée dans l’acier qu’il travaille, pareil à un roi d’un autre monde bien lointain, un de ces Mérovingiens que l’on conte sans en connaître la provenance étant donné que cela n’appartient pas à l’histoire du système Galacticain. Un roi qui serait déchu mais qui garderait sa fierté jusqu’à la mort. Nous allons voir s’il le pourra vraiment, s’il ne fondra pas.

Le gardien s’éloigne enfin. Quand il n’est plus en vue, je fais signe aux deux prisonniers que j’ai en quelque sorte loués pour m’aider à faire de cet homme, un bien meilleur. Ils s’approchent de lui avec toute la prudence que je leur ai conseillée, ne voulant pas éveiller le moindre soupçons sur mon implication dans ce qui va arriver. Les choses se passent rapidement, ils se jettent sur Eigone et le couvre de coups, même quand il est au sol, ne pouvant riposter aussi bien que sur ses pieds. Je ne peux m’empêcher de sentir une certaine satisfaction à le voir souffrir. Dois-je m’en vouloir pour cela ? Après tout, ce que je cherche à faire n’est pas des plus simples, puisque la possibilité de changer un homme n’est pas donnée à tout le monde.

Une jeune prisonnière court vers moi, l’air énervé, comme si j’avais tué ses enfants. Elle attrape mon bras gauche et commence à me tirer vers l’endroit où se déroule la correction.

- Pourquoi vous n’intervenez pas ? Il est en train de se faire battre à mort ! Sauvez-le !

Me dit cette petite naïve. Des larmes coulent sur ses joues alors qu’elle essaie de me convaincre.

- Pourquoi t’inquiètes-tu de ce qui peut lui arriver ? Tu ne le connais pas et pour le moment tu ferais mieux de ne pas chercher à le faire.

- C’est un ami ! Sauvez-le...

Je ris.

Les deux prisonniers me regardent. Je hoche la tête pour leur faire comprendre qu’ils ont accompli ce que j’attendais d’eux. Ai-je eu tord... Eigone est à terre, ses vêtements déchirés ici et là. Moi et la jeune femme le rejoignons. Elle l’aide à se relever. Son visage accuse des bleus qui le font grimacer, mais quand il me voit il s’efforce de sourire, et réussit mieux que je le voudrais. Certainement une façade devant moi.

Il se met à rire tout en s’asseyant, la jeune prisonnière l’aide du mieux qu’elle le peut.

- Ainsi donc tu m’envoies tes hommes parce que tu n’es pas content de me voir résister, toi le chef du gang des bacs à sable. Félicitations, tu peux considérer que tu sais à peu près ce que l’on ressent en tant qu’homme imposant ses intérêts sans écouter autre chose que ses propres mots. Réussis-tu à accepter le mal pour un soit disant bien au final ?

- Ce n’est pas tant un mal que cela, puisque les coups qui ne tuent pas nous rendent plus forts. Tu craqueras dans ce but Eigone, il le faudra bien car je ne peux me permettre de tuer.

- Je t’obligerai à le faire, ne serait-ce que pour te prouver la stupidité qui t’anime. Tu penses d’ailleurs pouvoir m’avoir simplement en me faisant ruer de coups ? Il va te falloir user de beaucoup plus d’ingéniosité que cela. Regarde mon sourire, toi dont je ne connais pas le nom et qui s’obstine à vouloir changer les hommes sans prendre en compte le fait que leur nature ne le permettra jamais.

- Pourquoi vous acharner ainsi sur lui ? C’est un homme tellement gentil.

Me dit la jeune femme. Je la regarde, incrédule.

- Tu as réussi à l’embobiner à ce que je vois Eigone. Pour ce qui est de mon nom, appelle moi Ikinaï, j’avais en effet oublier de me présenter. Il faut dire que cela a tellement peu d’importance.

Il sourit et regarde la prisonnière.

- Je te l’accorde, je n’en avais rien à faire en vérité. Pour ce qui est d’elle, il faut bien qu’un homme assouvisse ses pulsions.

Celle-ci ouvre de grands yeux en se tournant vers lui.

- Qu.. ? Qu’est-ce que tu oses dire ! Nous sommes amis ...

- Tais-toi donc. Tu offres ton corps à qui le veut ici non ? Eh bien je le veux.

La prisonnière se lève. Elle semble ne pas le croire, ou ne pas le vouloir. Son regard s’étend aux alentours et son visage prend la forme d’un masque de foire, celui dont la larme reste accrochée à l’un de ses yeux. Sa respiration s’accélère, comme si elle manquait d’air, donnant la forte impression qu’elle panique. Eigone se met à rire ce qui renforce la réaction de la prisonnière. Elle recule, jetant des coups d’œils un peu partout, avant de fixer son regard derrière Eigone. Soudain, comme si elle venait de perdre le restant de son goût pour la vie, elle se met à courir en direction du puits. Je réalise son geste et essaie de l’en empêcher, tendant le bras pour la rattraper, mais c’est trop tard, elle tombe dans le puits. C’est alors que le temps se fige. La prisonnière reste en l’air avec sur le visage une expression effroyable. Plus rien ne bouge sauf sa tenue qui se retrouve secouée de toutes parts. Le tissu ne se déchire pas, il ne fait qu’onduler sévèrement dans une fluidité qui ne s’accorde pas avec le reste. Qu’est-ce qui se passe ? Je me rends compte que je suis collé à Eigone qui est également penché vers le fond du puits, vers cette folle qui nous montre la capacité à rester coincer dans un espace vide. Plus rien ne se passe et je sens que la gravité compresse mon corps pour le rompre. Je n’arrive même pas à trembler alors que ma peur est à son paroxysme. C’est alors que la musique de mon rêve vient faire ralentir mon cœur. Sa beauté calme la panique qui m’avait à mon tour envahi. Je me concentre sur la mélodie... Tant et si bien que j’ai l’impression d’en voir les notes voler autour de moi.

Le temps revient enfin à la normal et j’assiste bien malgré moi à la mort de la prisonnière. Je tombe à genoux... Que s’est-il passé... Et qu’est-ce qui a pu lui prendre... Suis-je à ce point aveuglé par le mal que je n’arrive même plus à aider les autres ? Suis-je allé trop loin et devenu fou ? Je regarde Eigone qui paraît aussi soucieux que moi, pour une fois.

- Qu’est-ce que c’était bon sang ! Le temps qui s’arrête, c’est une chose impossible.

Eigone lève les yeux sur moi, enfin une réaction, il a l’air étonné.

- Tu as vraiment vu tout cela ? Le temps qui se fige et cette idiote qui reste en l’air sans tomber ?

Je lui réponds oui de la tête.

- Je ne comprends plus rien, tu n’aurais pas du également vivre cela. Et puis cette musique, c’est la première fois que je l’entends...

- Ce n’est pas la première fois pour moi, et c’était celle-ci précisément, dans l’un de mes rêves.

Eigone fronce les sourcils. Puis il se lève en me disant d’attendre ici. Je ne peux de toute façon pas bouger, une étrange fatigue s’est emparée de moi. Mais lui n’a pas l’air de la porter, il se dirige vers l’un des nouveaux gardiens et lui parle. S’il veut me dénoncer il n’a qu’à le faire, c’est sa parole contre la mienne.

Il revient et s’assoit à mes côtés. J’ai les yeux en l’air et j’essaie de retrouver la force de me relever.

- Je pensais que c’était ma part d’humanité qui me punissait à chaque fois que quelqu’un mourait devant moi par ma faute, mais il t’a suffit de me toucher à ce moment pour être plongé en plein dedans. C’est peut-être une malédiction...

Dit-il en se parlant à lui-même. Il est redevenu l’être intouchable qui me déstabilise.

- Tu vis cela à chaque fois que tu fais tuer quelqu’un ? Et pourtant tu as continué... Quel démon peut t’habiter.

- Je ne vais pas laisser quiconque ou quoi que ce soit me changer en ce que je ne veux pas être, je te l’ai déjà dit. Bien, je pense que maintenant les deux hommes que tu m’as envoyés sont morts. Et les affrontements entre les clans vont commencer. Relevez-le.

Ordonne-t-il en s’adressant à deux nouveaux gardiens qui sortent de je ne sais où.

- Je te présente quelques uns de mes hommes, Ikinaï. Les nouveaux gardiens le sont tous. Et petite surprise qui vaut largement leur paye : Ils ont réussi à monter tous les clans de cet endroit entre eux en peu de temps. C’est admirable, quel beau spectacle auquel tu vas assister.

Je le regarde, la bouche grande ouverte. Les deux gardiens me relèvent et m’agrippent, m’empêchant de marcher. La tension monte au sein de la zone et en effet, plusieurs gardiens se sauvent en voyant des groupes de prisonniers armés d’outils se former et commencer à se battre les uns contre les autres. Les deux hommes qui me tiennent m’enlèvent de force ma tenue de gardien et m’oblige à enfiler celle d’Eigone, me faisant ressembler à un prisonnier.

- Arrête Eigone, tu ne peux pas faire cela ! J’ai tout fait pour que tu deviennes un homme bien !

Il rit.

- Et que peut apporter le bien, positivement parlant ? Regarde toi, tu n’as cessé de vouloir changer les autres pour « Un monde meilleur ». Et qu’est-ce que cela t’a donné ? Tu vas te retrouver esclave, tu vas peut-être devoir tuer pour rester en vie, tu as fait tuer deux hommes qui n’auraient pas du mourir aujourd’hui, et tu vas bientôt les rejoindre... Est-ce que tu suis l’ironie de la vie ? Elle te souffle qu’elle est belle, te chuchote que ton âme et ton karma doivent rester « purs ». Et quand tu l’écoutes, je me joue de toi. Qui de nous deux sait le mieux quelle voie suivre en y repensant ?

- Tu veux dire entre une vie de droiture et une vie de mensonges, de meurtres et j’en passe ?

Plusieurs corps sont déjà au sol, inertes. Trois prisonniers entourent un homme et lui font goûter leurs armes avec sauvagerie. Du sang s’écoule comme une multitude de flaques qui se rejoignent et deviennent marre. Tout le monde marche dedans sans se soucier de ce que c’est. La folie a pris possession des lieux. Ma vue est étrange car je vois tout cela de façon très claire, comme si j’étais sous psychédélique. A moins tout simplement que ce soit là le résultat visible d’une poussée soudaine d’adrénaline.

Eigone sourit et me dit :

- Regarde tout cela. Si le monde est infesté par le mal c’est parce qu’il est lui même le mal. Il se ronge de l’intérieur pour chaque jour devenir davantage l’enfer. Ce monde nous déteste, je ne fais que lui rendre sa haine pour pouvoir l’abattre. Et pour cela je ne peux me permettre d’aimer mes semblables sous le simple prétexte qu’ils n’y peuvent rien.

- Allons donc qu’est-ce que tu racontes ? Ton ennemi c’est le monde et tu veux le combattre ? En tuant le plus de personnes possible ? Tu es plus atteint qu’eux encore...

- Ces morts me permettent d’étouffer les dernières parcelles d’humanité en moi car je n’ai pas de quoi le combattre dans mon état actuel. Si le monde ne peut être vaincu alors je perdrai, mais bien que tu te sois leurré et quelques soient nos différences, nous savons tous les deux qu’il faut tout de même essayer sous peine de ne pouvoir se le pardonner.

- Tu souhaites devenir un monstre pour combattre le mal. Si je ne saisis pas l’ironie de la vie, je saisis en tous cas la tienne. Tu ne comprends pas que les morts que tu engendres font partie de ce mal ? Tu veux le combattre mais tu l’alimentes. Le monde est ce que l’on en fait et rien d’autre. C’est l’homme qui penche vers le bon ou le mauvais, personne d’autre.

- Ah le bon et le mauvais, la mort et la vie, l’abandon et le combat. Tu te doutes bien que tout n’est pas soit blanc soit noir... Je suis gris pour entacher le noir. Ensuite je serai noir pour remplacer celui-ci.

- Tu divagues...

- Tu es lassant avec ton histoire de bien, tu l’exposes en avant comme si n’importe qui allait en être charmé et te suivre dans ta croisade contre ce que tu penses être le mal. Tu ne sais rien, tu ne sais pas ce qu’est réellement le monde. Et de toute manière tu ne seras plus là pour voir si j’avais raison ou non, donc cela ne sert à rien d’en discuter. Adieu Ikinaï, ce fut une expérience tout de même intéressante.

- Bien sûr que cela peut servir ! Il y a une part de toi qui sait tout ce que je te dis. Il y a ton bon côté qui te somme d’arrêter cette folie ! EIGONE TU DOIS REVENIR A TOI ET CESSER DE LAISSER TES PEURS TE DIRIGER....EIG...

Mais il n’écoute plus. Il s’éloigne avec ses hommes. J’aperçois un peu plus loin une unité de gardiens prête à donner l’assaut sur nous tous. J’aimerais pouvoir fuir pendant qu’il en est temps, mais je ne peux toujours pas bouger, je manque trop de force. J’espère qu’ils me croiront sur mon identité...

Cette nuit, seule la douleur de ma solitude m’accompagne. Cette nuit, seule sa compagnie me tient éveillé pour rester en vie. Je suis un trompé qui n'a d'autre personne à blâmer que lui même. Je suis le désespéré qui va devoir rétablir ce qui devrait déjà l’être. Et puisque jamais il ne changera, alors c’est moi qui vais changer...

Au détriment de mon âme.



Quand tout le monde eu fini de lire, Zeross éteignit sa console à contrecœur et reprit la parole.

« Nous n’avons pas grand-chose à reprocher à ce texte. L’auteur à une excellente maîtrise de la langue et il a fait un grand effort pour placer ses mots de manière convaincante. Certains jurés n’ont pas aimé sa longueur alors que d'autres ont tout particulièrement apprécié cet aspect-ci. Nous félicitons son auteur et l’encourageons à continuer de la sorte. »

Après une petite pause pour laisser les gens faire leurs commentaires à leurs voisins, il reprit sa lecture.

« Passons maintenant au second du classement, Kossnei. Comme pour Kemeth, je vous laisse le temps de lire. »

L’écran s’effaça et un nouveau texte apparut.

Auteur : Zeross
14/07/07 02h55 | 75 Volcan 3725

:

Galactica, 13 Galan 3032 :

Arrivée sur l’état allié. L’espionnage sera assez simple, accueil cordial, la confiance règne. Tout se passe comme prévu, mis à part ma tête qui me fait atrocement souffrir, migraines incessantes ponctuent mon intégration dans mes nouveaux locaux.

L’appartement est vraiment spacieux, mais l’ambiance ne me plaît guère, il y règne une atmosphère mortuaire, l’on se croirait dans un caveau. L’isolation est trop parfaite, les murs ne laissent filtrer ni bruit, ni chaleur. Difficile pour un habitué des milieux sauvages et hostiles comme moi. J’aurais aimé que ma première mission dans les espaces rocheux cristallophylliens ne soit pas écourtée mais il est déjà trop tard, à peine l’oiseau échappé de la cage qu’était la formation d’espion, on doit l’enfermer dans le bocal qu’est le milieu urbain dans lequel celui-ci est destiné à vivre pendant de longues semaines.

Demain j’occuperai mes fonctions officielles : garde de la citadelle de l’Empereur Fiera.



Galactica, 14 Galan 3032 :

Ce matin, j’ai été réveillé par mes maux de tête. Ils n’ont pas cessé, je n’en peux plus de souffrir ainsi.
Avant d’aller au boulot, je passe par la pharmacie. Fermée.
Journée monotone, celle du garde de base. On se place et ne bouge plus. Le temps passe et l’on en peut plus. La pause de midi se passe au réfectoire, obligatoire pour les gardiens de l’impérial territoire, on y mange de la merde, pour rester poli. Ce midi, flanchet cru.
Toujours cette migraine, je voudrais courir à la pharma, mais il nous est impossible de sortir de notre zone de garde, vivement le jour où je surveillerai ce bâtiment !

Fin de journée, je cours à la pharmacie. Fermée.



Galactica, 20 Galan 3032 :

Début de journée calamiteux, je suis tombé évanoui pendant la garde à cause de mes maux de tête, et un garde s’est payé ma tête. Ca a dégénéré, on s’est bastonné et nous avons été séparés. J’ai passé le reste du jour auprès du chef de la sécurité. Il a rempli mon dossier d’un écart de conduite. La violence n’est pas admissible ici, et j’ai donc déjà un casier…

J’ai été « prié » de passer le reste de la journée seul dans mes appartements. J’ai eu le temps de filer à la pharmacie. Elle était ouverte, et j’ai pu enfin fouler son sol. Peu de temps d’ailleurs puisque malgré mon insistance, on me refusa l’achat de cachets qui avaient un effet secondaire dopant. Or ici toute substance dopante est interdite aux personnes possédant un casier. Dommage.

Le soir, la nuit. Je reçois un message codé de mon chef de section, loin sur l’état sur lequel je suis né. Je ne puis le décrypter maintenant, je sens comme une lame forgée me traverser le cerveau chaque fois que mes yeux croisent un caractère.
Il va falloir que cela cesse rapidement.


Message crypté:

Avons reçu confirmation d’introduction. Situation délicate.
Gagnez la confiance du mérovingien puis passez-lui la lame. Informez régulièrement de la vectorielle.

Utilisez votre mémoire.




Galactica, 25 Galan 3032 :

J’ai réussi à déchiffrer le message codé. Ma mission est incroyable… Je ne croyais pas notre empereur capable d’agir ainsi. Il a ruiné en moi tout ce que je pensais de lui. Le traître…

Je ne vois vraiment pas pourquoi les hommes doivent toujours s’entre-tuer… Je n’ai même pas eu le temps d’annoncer à mon chef que notre allié était tout à fait satisfait de nous et qu’il n’y comptait rien changer. Je ne puis me résoudre à désobéir, ce serait un affront et le déshonneur sur ma famille. Je risquerai la mort également.

Notre empereur ne saura jamais qu’il a ordonné l’assassinat d’un innocent.


Message décrypté :

Nous avons été informés de votre intégration parmi les rangs de la garde. Nos alliés sont devenus une trop grande menace. Nous vous confions une mission : gagnez la confiance de l’empereur, puis abattez-le. Tenez-nous régulièrement au courant de vos plans.
Pour déchiffrer ce message, utilisez ce que l’on vous a appris lors de votre formation.



Galactica, 59 Galan 3032 :

Je suis exténué, aujourd’hui comme chaque jour précédant, j’ai cherché après mes interminables journées de travail comment gagner la confiance de l’empereur.

Cela me paraît difficile, néanmoins aujourd’hui, lors d’un vol qui a mal tourné, j’ai pris une balle en protégeant mon supérieur. Point positif. D’autant plus que mon écart de conduite de l’autre fois est oublié, même s’il reste sur le papier.



Galactica, 3 Aquan 3032 :

La pluie d’Aquan martèle les vitres de mon appartement comme la migraine martèle mon crâne, et les soucis mes pensées.

Je suis tout de même rétabli de ma blessure par balle, merci au docteur Aurélia Wont, que j’appelle déjà Lilia et avec laquelle j’ai noué de solides liens. Peut-être m’aidera-t-elle à tenir le coup, car il promet d’être terrible.

Jamais je n’ai tué un homme de mon plein gré.


Galactica, 12 Aquan 3032 :

Lilia m’aide beaucoup, elle me fournit des cachets contre mes migraines et mes récents malaises, cela me calme et m’aide à réfléchir, je pense que la voie est toute tracée, je vais pouvoir retrouver ma lucidité et réfléchir à mes actes. Non le pourquoi, mais le comment.


Galactica, 25 Aquan 3032 :

Bientôt viendra la cérémonie de l’an que l’empereur a passé au pouvoir de cet état. Le chef de la sécurité est venu me voir aujourd’hui, il a enfin décidé de me confier des responsabilités et ainsi de régler la dette qu’il avait envers moi : je serai responsable de la sécurisation de la pièce où l’empereur se préparera et du balcon où il fera son discours annuel.

C’est une parfaite occasion pour moi de mettre mon plan en œuvre. J’y réfléchis, ce soir sera le bon, je le sais.



Galactica, 26 Aquan 3032 :

J’ai pris un verre avec Lilia ce matin. Et la révélation est arrivée. Je sais ce que je vais faire, je vais utiliser de l’alcool, mieux, du carburant, bref un combustible ! Il sera impossible à détecter, j’allumerai le feu à distance à l’aide d’un dispositif provoquant des étincelles, et tout en m’assurant que l’empereur soit bien brûlé devant mes yeux pendant que je le surveillerai.

C’est un plan complexe mais qui peut marcher. Je vais me mettre au travail dès demain, pendant que je surveillerai la citadelle.



Galactica, 1 Vertan 3032 :

C’est fini. Je n’en ai pas eu le courage. Je ne me suis pas présenté à la convocation pour la surveillance de l’empereur. Je crois qu’ils savent désormais, ils t’ont lu, cher journal... J’ai trouvé certaines de tes pages manquantes, sûrement détachées par quelqu’un, quelqu’un qui aura averti l’empereur. Je tremble dans ma chambre ce soir, j’ai peur.

Le plan était pourtant parfait, malgré les complications de dernière minute – le mur était tachetable, le carburant y était visible à l’œil nu, mais j’avais plaqué par-dessus une fibre couleur marbre. Le dispositif était bien dissimulé. Pas d’incurie, tout était parfait.

Je t’ai trop fait confiance, journal.

Mais la faute à qui, au fond ? Aux chefs, à notre empereur. Le jour où il m’a fait tueur, j’ai perdu ma vraie nature. L’espionnage, c’était mon ipséité, pas l’assassinat.

Oh… voilà que j’entends des cris et des pas près de ma porte. Oui j’entends qu’on tente de la forcer.

Dans mon état psychédélique dû à mes trop nombreuses absorptions de cachet contre les maux de crâne, j’ai soudain un réflexe. Je prends mon arme de service, et je la colle à ma tempe.

Le fracas de la porte brisée retentit, non je ne veux pas vivre une vie de prisonnier, alors je te ferme pour ne plus jamais te rouvrir, journal.




Le soir du 1 Vertan 3032, l’homme qui allait être arrêté pour tentative d’assassinat sur la personne de l’empereur et haute trahison à la Nation, s’est suicidé dans ses appartements alors que nous y pénétrions, preuve de sa culpabilité.



« Ce texte a fait l’objet d’un long débat parmi les jurés. Certains lui ont reproché de mettre en scène un personnage décrit comme étant un « dur » et de le faire écrire un journal intime. Ils ont trouvé cela étrange. Le message codé a également été cité par les correcteurs. Il n’est justement pas très codé. Il aurait été intéressant d’essayer de trouver un codage plus évolué. Et pour finir, nous avons été plusieurs a trouver la fin un brin trop rapide. Détailler un petit peu plus le conflit qui se déroulait dans la tête du personnage et la manière dont il a failli en faisant un ou deux jours de rapport en plus aurait été bénéfique. Malgré cela ce texte est excellent et nous conseillons à l’auteur de continuer à s’entraîner. Vous avez bien compris l’esprit, il ne vous reste qu’à vous exercer. »

Zeross n’aimait pas être à la place de celui qui annonce les résultats, car ne voulait pas offenser les auteurs en jugeant leurs créations. Il espérait que ceux qui n’ont pas eu que des bons avis comprendraient que c’est la bonne occasion de s’améliorer en étudiant bien les avis et les conseils donnés. Il prit sa respiration et continua sa lecture.

« Ces deux textes ont gagné la récompense pour le sujet A. celle-ci sera détaillée ultérieurement. Nous vous présentons maintenant les textes qui n’ont malheureusement pas gagné le concours. Mais ne vous découragez pas et continuez à vous entraîner. Voici donc le troisième, Sombrefeu ! »

Encore une fois l’écran s’effaça pour laisser place au texte de Sombrefeu.

:

''... et toujours je vous serais reconnaissant de ceci. N'oubliez jamais que me reviennent toujours à mon souvenir ceux qui me sont agréables...

Votre cher ami,

M.''

L'homme laisse tomber la lettre. Il sent les pulsions de son coeur accélérer de manière brusque... Un soupire s'échappe de ses lèvres... Ne reste en lui que la rancoeur du passé. Le savoir que tout aurait pu être évité...

L'homme appuit sur un étrange appareil électronique positionné sur son oreille. Lors du contact, une lumière verte étincelle, rayonnant d'un éclat psychédélique et à la teinte malsaine...


-Narm. Donnez moi les rapports sur le groupement économique en E-386.

-O.K. patron... Hum... C'est la compagnie au nom étrange, c'est ça? Groupe Larg Ipséité Incorporé? Le GLII?

-Oui. Fais... Ah... donne moi tout simplement les chiffres...

Pourquoi? Pourquoi toutes ces infamies... Pourquoi une simple erreur de jeunesse doit-elle se transformer en une pareille incurie? Il n'était pas un homme malhonnête... il avait toujours fais ce qu'il fallait pour ne pas avoir de problème...
Mais faire le bien ne suffit pas.
C'est tout à fait le contraire...


-333.38 sur la côte galacticaine et 689,42 dans la cote galactique. C'est pas si mal... Vraiment.

-Ils font dans quel genre de produits?

-Heu... ils disent que c'est dans le matériel militaire industriel. De la haute technologie... Ça reprend peu à peu ce genre choses. Les dossiers parlent aussi de... c'est quoi ça? Du Belagrium 67...

Une sueur froide passe sur le front de l'homme...
Il parle soudainement d'une voix tremblotante sinon apeuré...


-C'est... c'est un matériel élémentaire pur... dans le type des cristallophylliens... C'est inutile, officiellement. Mais... pourquoi?

-Je sais pas... mais ils parlent de certains projet antérieurs, là. Des éléments sur la canalisation d'énergie et la rediffusion des atomes dans des... Whoa! C'est... vraiment spécial...

-Oui. C'est des constantes vectorielles... T'as étudié un peu, Narm?

-Heu... non.

-C'est des mathématiques de haut niveau... Il y a des principes un peu étranges qui courrent en physique mécano-quantique à révulsions atomiques... On dit que des résultats spéciaux arrivent avec ce genre de constantes...
Bien... je te dois un repas... Chez Kurl, ça te va?


-Si tu m'offre une bonne longe... Un peu de flanchet farci au roquefort de vertana... hum...

-Parfais. On se voit à six heure, ''salute''!

La lumière disparait. L'homme se replit sur lui-même avant de murmure...

-C'est... c'est juste un mauvais moment à passer... juste un mauvais moment...

L'homme sort un fichier d'un classeur à proximité. Il semble vieillit par le temps... de plus, une notice y est affiché...

''Oublis pas que tout est tachetable, mec. Alors sois pas un tâche et tachette.''

Posant sa main sur le dossier, l'homme touche son télétranscripteur et murmure...


-Code... Mérovingien.

-Bip... Bip... Klitzz...-

-Alors, monsieur? Quelle est votre réponse?

-Je... j'accepte.

Vendre son âme au diable...
Tout homme y arrive un jour.



« Ce texte a aussi été apprécié par le jury, bien qu'il ne s'agisse pas du meilleur qu'il a pu voir. En effet, le jury regrette quelques raccourcis trop faciles afin d'écrire les mots qu'il fallait impérativement placer. Les mots sont donc hors contexte, ce qui a alors pénalisé la note finale accordée au texte. Bien sur, nous n'avons pas que des reproches à lui faire, nous avons trouvé le niveau de langue très correct et ce texte agréable à lire. Essayez de placer mieux les mots la prochaine fois et votre note grimpera énormément, le reste étant très bon.»

On voyait Zeross s’impatienter, son PC commençait sûrement à lui manquer. Il continua néanmoins comme si de rien n’était, preuve qu’il apportait une grande importance a ce concours.

« Voici maintenant, pour finir avec le sujet A, le quatrième texte, celui de Yoshimino Katakuké. Bonne lecture ! »

:

Felix Lopez, fils de Garcia Lopez, un des plus grands généraux de l’Etat du Palastrite et créateur d’une formue vectorielle permettant de programmer le meilleur chemin pour aller d’un Etat à un autre, vagabondait dans les champs de l’Etat dirigé par Yoshimino Katakuké. Felix avait 13 ans. En cette journée nuageuse, il portait des chaussures à semelles compensées noires, des chaussettes de la même couleur, un pantalon rouge, une cape, tachetable par la pluie, bleue, un tee-shirt jaune et un bonnet vert. Felix était connu dans tout l’Etat du Palastrite par sa mauvaise odeur, en effet, il ne se lavait jamais ou très rarement, preuve d’une certaine incurie qui relevait désormais de l’inimaginable.
Cependant, il ne faut pas oublier que Felix eut un grave accident à ses 7 ans, en effet, une bataille, non loin de son Etat d’origine a provoqué de graves pertes au seins de cet Etat. Un chasseur avait explosé 30 mètres au-dessus de la tête de Felix, un morceau de ce chasseur avait percuté le haut de son crâne provoquant un grave traumas… Deux semaines à l’hôpital et Felix s’en sortait mais il était atteint d’une ipséité aiguë qui était à l’origine de son comportement quelque peu déphasé…
Felix vagabondait donc dans l’espace galacticain, jouait avec un drone qui n’était plus en état de marche, poussiéreux et plein d’huile d’entretien. Il avait acheté au fast food du Palastrite avant de partir en escapade, un sandwich flanchet, mayonnaise, moutarde avec un verre de bérichamp, en effet, les contrôles de l’alcool pour les mineurs n’étaient pas sévères et Felix raffolait de cette boisson qui, pour lui, avait quelque vertu psychédélique… Quelques gorgées de bérichamp plus tard, Felix ne se sentait plus trop bien et tomba sur une pierre avec un certain caractère chlorophyllien. Bien qu’elles étaient abondantes sur le Palastrite, Felix s’étonnait de sa composition, sûrement à cause de son état actuel…

-Oh !!! Quelle jolie Pierre !! Tu t’appelles comment ? Tu veux du sandwich ? T’es belle !!!

Et Felix posa sa joue contre la pierre en signe d’affection quand un messager express arriva avec une lettre.


-Un message pour vous !
dit le robot de sa voix linéaire.

-Merci gentil monsieur,
dit Pierre en se relevant et en prenant le message.


Felix lu la lettre à voix haute :


« Cher Félix,

C’est Filippine, je sais que tu ne me connais pas mais il y a quelque chose que je voudrais que tu fasses pour moi…
Il y a peu, mon père est décédé et je voudrais aller voir un copain qui est sur Aquablue mais pour ca il faut que je trouve un pilote de chasseur pour qu’on m’y emmène…


Rejoins-moi dans 2 heures avec le chasseur près de chez moi, s’il te plait je t’en serais très reconnaissant

Merci d’avance,
Filippine. »


Pierre était tout émoustillé de cette lettre et bondit de joie à l’idée de faire une nouvelle rencontre, depuis son accident, les filles ne se ramassaient pas à la pelle… Il était dans n état euphorique, il bu tout le reste de bérichamp cul sec mangea un morceau de sandwich et le jeta par terre. Il mis son drone dans son sac à dos puis il partit en direction du centre spatial. Il savait qu’il devait faire cela pour le jeune Philipinne.
Il arriva en courant au Centre Spatial, un écriteau lui indiquait le nom du centre : « Verre mérovingien ». Drôle de nom se disait-il… Mais il entra tout de même, en cachette, le centre spatial était tout de même bourré de technicien, et de quelques gardes, il ne fallait pas qu’il se fasse repérer. A l’entrée du centre, il vit un chasseur venant tout juste d’être construit. Il courut vers celui-ci. Avec sa petite taille, les gardes ne l’avaient pas vu tout de suite, mais en entendant ses lourds pas, un garde cria :


-Un intrus la bas, près du vaisseau ZDH933 !!

Les autres gardes accourrèrent vers le jeune garçon qui avait réussi à s’infiltrer dans la coque du vaisseau. Tout plein de boutons s’y trouvaient, les gardes se précipitèrent vers le vaisseau et Felix appuya sur un gros bouton bleu, par chance celui-ci le fit démarrer en trombe et à la sortie du centre, il se trouva dans les airs, agrippa les manettes du vaisseau et fit une figure aérienne extraordinaire !! C’est parti se dit Felix, il ramena les manettes vers lui et piqua du nez fortement vers le sol ! Felix ne savait que faire, il se dit que s’il se cachait les yeux en pensant à l’endroit où il voudrait être, il se téléporterait peut-être…Là, il pensa fort, très fort à la maison où il habitait et ouvrit les yeux : il était à deux mètres du sol.
On entendit un gros crash dans les environs de l’Etat.
Le lendemain, le journal du Palastrite : le soleil levant, annonçait la mort d’un jeune homme de 13 ans qui s’étaient crashés près du centre « Verre Mérovingien »…
C’est ainsi que Felix, fils de Garcia Lopez, mourut…



« Le rédacteur de ce texte a décidé, quand à lui, de se débarrasser le plus vite possible des mots impératifs. En effet, à part peut être quelques exceptions, tout ces mots ont été trouvés dans le premier paragraphe du texte, laissant ainsi plus aucune contrainte, à l'auteur, pour la suite. Je ne vous cache pas que le jury à moyennement apprécié cette « technique », si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi, et l'a donc sanctionnée.
Au sujet du sujet, »
Zeross eu un petit éclat de rire (*ndlr), « le jury n'a pas ressentit le fait que le protagoniste se sent obligé d'agir.
Quelques autres erreurs d'inattention ont été trouvées. Nous invitons donc l'auteur à ne pas oublier de se relire afin de les corriger. »


Zeross déposa la feuille qu’il tenait et en pris une autre. Il la parcouru des yeux et repris.

« Voila donc qui clôture le sujet A. passons maintenant au sujet B en commençant par le texte de Seal. Je vous laisse en apprécier sa lecture.

:

Jour 1.

Départ prévu à l’aube. Rien de particulier à signaler si ce n’est mon excitation presque enfantine. Après tout ce temps, les recherches réalisées, liées aux témoignages de ceux qui ont su aller au-delà du voile nous permettent enfin de localiser celui-ci.

L’aide apportée par le Chapelier Fou au Grand Conseil fut précieuse.

Seront de ce voyage
* Le groupe de chercheurs du Centre de Recherches Spécial de Galactica (CRSG)
* La Division Spéciale d‘Exploration du Voile (DSEV), menée par le Capitaine Mc Clusy
* Le mage Viliik, représentant du Grand Conseil.


[Hors Rapport]
Je tiens d’abord à te remercier de cette opportunité que tu m’as offerte en me laissant la direction de ces recherches. Je me sens comme une petite fille. Tous sont parfaits. Prêts et motivés. Chacun connaît le rapport des Conseillers sur le bout des doigts. Celui qui m’épate le plus est Viliik. Cet homme est un puit de sciences. Chaque mot échangé avec lui m’apporte connaissance nouvelle. Il est drôle. Sa tenue est celle des mages d’Axor. En dépit de leur air perpétuellement amusé, ils sont une élite du monde de la magie. Tu as dû en voir quelques uns. Leur symbole est une sorte de brouette pleine des fleurs de la connaissance, du pouvoir, de la maîtrise. Au départ, ça peut porter à rire, mais la découverte de leur puissance calme tout de suite.
Il a une allure étrange qui ne va pas sans me rappeler quelqu’un…
Enfin ! Départ ! Mon capitaine, je te le promets, tu ne seras pas déçu !


Jour 2.

Nous avons posé le pied sur Vertana en début d’après midi. Le temps n’est - assez paradoxalement au vu de la saison et des promesses de notre satellite météo - pas au beau fixe. Une pluie drue tombe, telle qu’elle nous empêcha presque de nous enfoncer dans la forêt d’Ior (point où nos satellites remarquent la plus faible énergie zarnelle (voir annexe 1 - a « Équilibre des Mondes ») reflétant l’équilibre fragilisé des forces de deux mondes, et par conséquent de la parcelle de voile qui les sépare).
Nous nous arrêtons pour la nuit, dans l’attente de la baisse de force, prévue pour demain.
Espérant que la traversée se fera sans encombres et que ni hommes ni machines n’auront à en souffrir.


[Hors Rapport]
Ton MP de ce matin m’a touchée. J’ai les jambes flageolantes, de peur, d‘émotion… Tu connais mon côté superstitieux. J’ai vraiment l’impression que la nature même s’oppose à notre escapade. Mais ton message me fait tenir le coup. Tu ne seras pas déçu, Capitaine, ça je te le promets ! Et lorsque nous reviendrons tu auras les réponses que tu attends. Oh si ce monde pouvait être réellement meilleur…
Viliik est soucieux… Mais je ne pense pas que ce soit fondé.
Ses yeux veyrons, un noir et un blanc, m’ont enfin rappelé qui il m’évoque : sa mère était mon professeur de langues à la CSG! Le monde est petit !
Je dois partir, l’installation du campement est difficile et les hommes mal organisés. Militaires … Je plaisante, mon beau soldat.


Jour 3.

La traversée s’est faite. Elle a été terrible.
Un éclair, et cette sensation de chaleur, puis de froid. Et l’odeur de la mort. L’impression que mon âme se sépare de mon corps. La dernière chose que j’ai vue était mon visage, figé comme une pierre.
Nous sommes arrivés dans une grande plaine. Aucun autochtone rencontré pour le moment.
Tout le matériel est détruit. Je me vois obligée d’écrire de façon manuscrite, et mon rapport à une allure de palimpseste.
Je suis la dernière survivante du côté des scientifiques. De la Division Spéciale il ne reste que quatre hommes et deux femmes. Le corps de Viliik n’a pas encore été retrouvé.
Je me rappelle du rapport de la Conseillère Kalyso. C’est comme si une sélection avait été faite. Comme si avaient survécus seuls ceux que le voile accepte. Je commence à croire que ses mises en garde étaient fondées…
Non. Je dois me reprendre. Soigner les blessés, nous reposer, et commencer les recherches. Nous n’avons que peu de temps avant le retour.


[Hors Rapport]
Capitaine, j’ai peur. Je n’aime l’admettre, mais je tremble aujourd’hui, pour de bon.
Dieu sait que j’ai côtoyé la mort, et pas qu’une fois. Mais là c’est différent. Je suis morte… Et si nous ne pouvions revenir ? Et Viliik qui a disparu…
Je repense aux paroles du Grand Conseil quand tout a commencé. La plupart étaient hostiles à cette expédition. Ce n’est pas pour rien s’ils sont conseillers, après tout.
Ô mon Capitaine, puissions nous être heureux et ne plus avoir à nous cacher un jour, en ce monde ou dans l’autre. Tu me manques, affectueusement, ta Linn.


Jour 4.
La nuit a été longue. J’ai du soigner les hommes. L’un souffre d’une pronation, et sans anesthésiant je ne puis opérer. J’ai du lui poser une atèle.
Le Capitaine Mc Clusy semble confiant. Il est parti découvrir les abords.
Sans mes instruments, je ne puis réellement chercher. Alors je reste ici, avec les blessés. Assumant un rôle de femme que j’abhorre.
L’air est respirable. La terre semble de la même matière que celle de Galactica, ou peut être certains lieux de Volcano. Qui sait. Ça me laisse une chance sur … pff je ne veux même plus réfléchir. Je ne veux plus rédiger ce fichu rapport.
Les hommes appellent.


A toi mon capitaine. J’ai laissé tombé le rapport. C’est inutile. Nous ne sortirons pas d’ici. Si un témoignage de ce voyage doit être lu, qu’il soit sincère, et non refroidi par les formules officielles. Tu sais, j’y ai cru, à cette expédition. J’ai placé tant d’espoirs en ces recherches. J’ai tant attendu, tant cru qu’un monde meilleur existe.
Ce n’est pas le cas.
Les blessés, ce paysage qui me semble si hostile. Heureusement que Mac Clusy est là. Il me réconforte tant qu’il peut, et je suis heureuse de pouvoir m’appuyer sur sa force, sa confiance.


Jour 10.
Voilà bien des jours que je n’ai écrit… Des semaines peut être. Est-ce que le temps passe de la même façon ici ? Le rapport de cet homme, Halad, dit qu’il est différent. Même entre les univers.
Des hommes se battent contre des créatures étranges. Les fameux écorchés cités dans le Rapport. Tu sais, ces hommes, ces fantômes, ces démons, qui lorsqu’ils perdent la dernière part de leur âme se perdent dans l’errance cherchant un cœur salvateur qui pourrait remplacer leur esprit perdu. Tout n’est qu’un cercle, la guerre est partout, la destruction est partout.
Nous avons été recueillis par une armée. Celle du Centre. Au moment où ils découvrirent notre origine, une sorte d’avidité malsaine s’est lue dans leur regard, qui m’a faite froid dans le dos.
Leurs armes sont comme inspirées de celles de notre monde, mais différentes à la fois. Ils portent tous un emblème assez étrange… une main qui tient enfermée une pierre à l’éclat…aveuglant. S’agirait il du légendaire cœur de la déesse Bagina ? Aucune corrélation n’a jamais été prouvée, mais imagine un peu l’ampleur de la découverte scientifique que ce serait !! Alors le premier chant des ombres pourrait être lié au clivage ! Mais je ne veux m’égarer dans des espoirs inutiles. Je me concentre sur la partie du Rapport qui n’a pas été détruite, et tâche de ne pas oublier les mises en garde principales.
P.S.
Un des chefs, je crois qu’il s’appelle Oméga, promet de nous amener à Inihlier.
Nous allons devoir marcher et participer à leur mission. Au moins, à mon retour j’aurais des choses à raconter. Un point de vue bien différent de ceux qui sont passés par là avant moi.

Jour 10 - nuit. Cette nuit, attaque des écorchés. J’ai enfin vu à quoi ils ressemblaient. Ce sont d’abjectes créatures qui vivent aux abords du Centre. Mon dieu, mon corps fustigé par la course et la crainte est brisé en mille endroits. On m’a expliqué qu’ils avaient été des hommes. Rien que d’y penser me donne des frissons. Je joins à mon pauvre manuscrit une petite peinture d’un écorché.
Je ne veux plus manger. Cette scène m’a coupé l’appétit.
Les soldats me forcent à avaler des Kitt. Une sorte de chips à la valeur énergétique si impressionnante que j’en appréhende la digestion.

Jour 12.
J’ai l’impression de perdre une part de moi ici. Il est difficile de me rappeler les traits de ton visage, mon Capitaine. Et le périple est d’autant plus douloureux que chacun de mes pas me rend plus insensible. J’ai peur. Non. En réalité la peur s’estompe.
Trois hommes sont morts. Mc Clusy a perdu un œil.
J’ai l’impression d’être un animal curieux.
D’un autre côté… Si quatre démons apparaissaient de nulle part chez nous, je crois que nous les enfermerions sans plus de cérémonie.
Quel que soit le monde, ses habitants me dégoûtent.

Jour 14.Nous sommes arrivés dans un village. C’est… morne. Oméga m’a expliqué que le centre s’était éloigné durant la nuit. Rien n’est rationnel ici.
Une enfant m’a raconté une histoire intéressante.
Une légende d’ici. Qui parle d’un temps éloigné où tous les mondes qui existent dans cette vie ne formaient qu’un. Il semblerait que l’écartèlement - c’est ainsi qu’ils appellent le moment où fut faite la séparation - soient une punition divine.
Il y avait l’histoire qui nous fut rapportée par les voyageurs du voile. Elle diffère de cette version.
Les protagonistes sont les mêmes. Un jeune homme, une jeune femme, un amour impossible. Non pas empêché, mais non désiré. L’homme, une sorte de parrain ou je ne sais quoi encore, était épris d’une jeune femme qu’il ne pouvait posséder. Elle souffrait d’une forme d’aphrophobie... Il l’enleva une nuit, pourtant, ne se souciant de sa santé et sa crainte. Les hommes sont ainsi. Voulant toujours ce qu’ils ne peuvent avoir. Et il la posséda. Tant et si fort que la pauvresse en perdit la raison. Facteurs magiques entrant en jeu elle lui lança un anathème. On dit que leurs âmes quittèrent leurs corps, que ceux-ci se firent statuts. Et qu’autour d’eux se construisit un monde. Le Centre. Qui est le cœur. Un cœur brisé en dix neuf parts. Les dix neuf mondes. Ma théorie concernant le cœur Hritien s’efface par la même occasion. Dommage. Ça reste assez intéressant, mais la fatigue l’emporte sur ma volonté de relater cela à la lueur d’une bougie.

Jour 18. Demain nous serons conduits au centre… Enfin.
Mais je ne sais ce qui m’attire la bas.
En relisant les lignes que j’ai écrites plus tôt, je m’évade dans des fantasmagories qui ne m’appartiennent plus. Capitaine, ô Capitaine. Qui es tu donc, pour que mon cœur se mette à battre lorsque je vois le dessin hésitant de mon écriture, s’adressant à toi ?

Jour 19. Derrière le sombre cache-œil de Mac Clusy se trouvent d’encore sombres pensées. Il s’est fait taciturne, et pessimiste. Il ne rie plus, n’a plus d’autre espoir que de partir au combat, pour « y mourir dignement ». Il aimait tant sa femme, Fintän, et leurs enfants. Dans chacune des fleurs que nos pas manquaient d’écraser il voyait la fraîcheur de leurs sentiment, dans chacun des reflets du soleil joueur il voyait l’éclat de leur éternelle jeunesse. Maintenant il ne tend plus qu’à la bataille. L’éclat de son regard borgne ne s’allume plus. Comme s’il …oubliait.
Nous marchons, nous arrêtant peu. Je parle aux hommes dont l’engouement à notre égard s’est amoindri. Ils me racontent leurs existences. De leur vie de l’autre côte - celui dont je viens- il n’y a rien. Juste un intérêt mêlé à leur inexplicable envie de traverser. En quête d’un monde meilleur. Cette envie est partagée avec ceux qui sont nés « démons ». Ce mot n’a rien de péjoratif ici. Pourtant j’ai du mal à le prononcer. Il est connoté pour moi à cette terrible expérience du Shadowsong, il y a quelques années…




Jour nouveau.
J’écris pour la dernière fois sur ces pages.
Je les avais oubliées.
Tout à l’heure, je marchais dans les jardins du maître. Et par delà la grille, j’ai vu un écorché. Il avait un œil blanc, et un œil noir. Étrange trait chez ces créatures.
Et je crois qu’il….pleurait… pourtant il est bien connu qu’ils n’ont pas d’âme.
Il m’a je ne sais pourquoi rappelé l’existence de mes affaires, rangées au fond de mon placard.
Je suis heureuse, maintenant. Mon encre n’est plus mêlée de larmes. Je vis avec le maître. Fratt est toujours proche de moi, indestructible souvenir de ma vie passée. Il veille sur moi de son œil unique. Son ambition porte enfin ses fruits : il va devenir capitaine de la garde. Et montera en grade. Je le sais. J’ai confiance.
Je m’en vais maintenant jeter ce cahier dans les puits.
Je ne sais en quel monde ils atterriront, mais que leur lecteur soit informé, qu’il n’existe de lieu plus merveilleux que le Centre. Et que lorsque le voile sera enfin déchiré, un bonheur total se déversera sur les terres des dix huit.

Tia.



Zeross relisait le texte en même temps que les autres et quand ils eurent tous fini il reprit la parole.

« Qu'est-ce que le jury pouvait-il dire à part parfait? Presque parfait! Un niveau de langue excellent, une orthographe parfaite, les mots placés parfaitement eux aussi et se fondant parfaitement au texte. Seul bémol, un petit hors sujet. Le jury n'attendait pas de connaître la vie privée du personnage principal, mais bien son rapport. Cependant, cet aspect la donne un réalisme au texte qui à beaucoup plus.»

Des félicitations se firent entendre dans la salle et il dû attendre le silence pour reprendre.

« Passons maintenant au texte qui nous a été rendu le plus vite. Le second du sujet B est Endymion. Il a rendu son texte le lendemain de l’ouverture du concours et j’ai tout particulièrement apprécié cette preuve d’intérêt. »

Les occupants de la salle se retournèrent une fois de plus vers l’écran géant pour lire le nouveau texte qui y apparaissait.

:

Le directeur s'avança

Alors Enée, qu'en est il du rapport que je vous avais demandé pour hier matin?

Je viens de le finir monsieur, il est en cours d'impression, je vous le remet de suite.

une DEL s'alluma, rouge et scintillante, la pâleur de l'atmosphère satinée de la salle contrastait vivement avec la petite lampe.

Tenez, le voici

Enée tendit une feuille de papier au directeur. A première vue, elle ne portait des inscriptions qu'à son recto, la qualité synthétique d'Enée avait toujours su épater le directeur qui commençait déjà la lecture

Oui, merci bien, je vais aller lire votre rapport dans mon bureau, je vous remercie pour votre travail mais il n'est plus temps de bavasser, allons tout deux retrouver nos chambres de travail.

Bien monsieur, j'y cours!

Enée s'affola soudain comme si elle se réveillait d'un violent cauchemar. Elle courut à vive allure rejoindre son poste et gratta un bout de papier qu'elle dissimula dans un tiroir du bureau qu'elle occupait.

De l'autre côté, le directeur arriva d'un pas nonchalant dans la grande pièce luxueusement décorée où il avait décidé de passer le plus clair de ses journées à travailler ou à se détendre. Il s'assit dans son sofa et alluma un cigare. Il entreprit de reprendre sa lecture là où il l'avait stoppé


...le voile se déchire donc à certains endroits bien précis de sa constitution ce qui créé de fortes perturbations dans tous l'écosystème et posent de grands problèmes de transit lors des téléportations de flottes trop importantes. Parfois, une flotte peut rester coincée plusieurs secondes dans le voile si elle le transperce au moment d'une déchirure spontanée comme ce fut le cas pour la flotte Test 54, flotte constituée de plusieurs centaines de milliers de leurres. Les pilotes disent ressentir une légère secousse au moment du transit dans le voile déchiré suite à la quelle une partie d'un paquet de patates crues découpées appelaient "chips" et constituées d'amidon pour 43%, d'e*u pour 17% et de parmesan et autres constituants pour 40% c'est retrouvé "téléporté à plusieurs mètres à l'intérieur même du vaisseau dans une courbe de type ln.

Un autre problème beaucoup plus grave au sujet de ces passages dans le voile: la flotte Test 88 est restée "bloquée" dans le voile plus de 6 secondes. Les membres d'équipage sont désormais sujet à l'aphrophobie. Les études après passage sur les membres de la Test 88 révèlent qu'ils ont une réelle peur de toute approche oeustrogènique dans leur rayon de perception. Certains des animaux embarqués dans Test 88 ont subi le même sort, une batterie d'examen fut lancé pour savoir ce qui avait provoqué le déclenchement de ce trouble psychologique. Toutes les constations furent vérifier mais aucune nous a paru logiquement liées à part la présence en quantité (86 % de l'effectif total) des caractères dont les membres sont dit "en pronation" mais certains éléments de l'effectif contaminé n'étant pas pronate et une partie de l'effectif non contaminé étant non-pronate nous empêche d'en conclure de manière fiable que ce caractère est le "lien".

D'un côté archéologique, plusieurs objets issus d'une époque sûrement très lointaine et peut-être même d'une planète inconnue ou ayant explosé ont été récemment retrouvés au cours de fouilles dans le secteur de désertica (78; 89; -65) et la datation à l'hypocartèse nous permet de les dater à plus de 5 milliards et demi d'années environ. L'institut de recherche Delta Elteronis basée sur cette planète et dont notre laboratoire est le parrain nous a confirmer que le manuscrit retrouvé dans ce secteur quelques jours plus tôt se situait exactement au même endroit que le cache-oeil rapatrié tôt ce matin le 37 Volcan 3725 à 5h38 AM. Le jour de la fouille où le manuscrit fut découvert, il est impossible que le cache oeil n'est pas été trouvé en même temps ce qui nous indique que des objets risquent de traverser le voile et de retomber au même endroit dans quelques temps (la période n'étant pas définie, nous pensons que ces évènements ne sont régies par aucune loi autre que le hasard pur et simple). Pour en finir avec ces troublants évènements, concernant le mystérieux manuscrit, les chercheurs du Delta Elteronis en ont percé le secret. En effet, il fut décrypter quelques inscriptions à 5h45 PM hier 36 Volcan 3725. Il y aurait écrit en haut: Codex Ephraemi Rescriptus. Vous y aurez reconnu du "latin". Le plus étonnant est que cette langue est morte depuis maintenant des milliards d'années. Elle indiquerait que ce manuscrit viendrait de la Terre, planète dont nous sommes issues et qui a explosé depuis des centaines de millénaires. Enfin, une erreur d'un des techniciens aurait endommagé l'encre mais cette erreur a permis de déceler des caractères inscrit en dessous de l'encre visible ce qui suppose que c'est un palimpseste. Des études menaient avec notre matériel beaucoup plus performant nous permettra de le confirmer plus tard.

Enfin, La nourriture que les hommes d'équipages ont utilisé pour le retour a créé de puissants troubles de la digestion à tous. Comme avariée, elle semblait pourtant comestible aux dires de ces derniers. Elle était de toute manière tout juste sortie des cuisines d'un grand restaurant. Le voile peut ainsi être cause de la péremption précoce et immédiate de la nourriture. Nous avons constaté que l'uranium était directement enrichi suite à un passage de quelques secondes dans le voile le rendant alors très instable.

Pour conclure sur les déchirures du voile, nous avons vu qu'un "blocage" dans le voile de plus de 5 secondes peut causer de nombreux désagréments dans tous les organismes vivants et même sur les minéraux. De plus, nous avons pu voir grâce aux fouilles sur desertica que le voile était directement relié à l'espace temps.


Le directeur posa le bout de papier et remarqua que la cendre de son cigare qu'il n'avait pas touché depuis le début de sa lecture s'était amassée sur son tapis en peau d'Ygut de Vertana. Il s'énerva contre lui même, éteint son cigare et ramassa les cendres froides. Il se rassit et remarqua qu'il n'avait pas vu le deuxième feuillet agrafé au premier. Il décida de le lire aussi pensant à des notes. Finalement, c'était bel et bien la suite des premières observations qui y était retranscrite.

...le voile est aussi, comme nous le savons depuis des années, relié aux mondes des morts. Les différents Shadowsongs nous l'ont prouvé plusieurs fois et la récente hégémonie a également réussi à maîtriser la puissance nécromancienne. Une armée de mort déchaînés et invincibles patiente en attente de leur libération. Il nous faudrait étudier ceci de beaucoup plus près car nous n'en savons presque rien. Seul les Shadowsongs maîtrisent la nécromancie et les arts de la magie noire jusqu'au point de savoir les contrôler mais nous ne pouvons pas les interroger puisqu'ils sont morts ou bien disparus.

Nos recherches indiquent aussi que le voile est l'élément qui permet à nos flottes de transiter en téléportation. De ce fait, nous nous demandons actuellement si le voile ne peut pas permettre une téléportation personnelle. Des modulateurs basés sur les téléporteurs nous permet d'effectuer des téléportations d'animaux sur une distance de 8 mètres maximum. Malheureusement, la téléportation n'est pas récompenser d'un succès à chaque fois. Nous ne contrôlons pas encore cette technologie et nous ne nous permettrons pas d'affirmer qu'elle sera un jour disponible pour les humains, nous ne sommes même pas sûrs d'assurer l'aboutissement de la technologie pour les animaux de faibles tailles.

Enfin, pour conclure sur cette étude incomplète du voile, nous avons put déterminer que le voile est constitué essentiellement d'anti matière, nous ne savons pas à quel taux et les composants alentours mais nous savons de manière certaine que l'anti-matière est présente. L'énergie noire est la plus puissante de toute. Nous pensons incliner nos ressources et nos recherches sur l'exploitation probable de cette énergie.

Il en sera tout sur cette étude, un prochain communiqué sera fait comme vous l'avez demandé dans 60 jours afin de vous informez des avancements des recherches sur les deux points traité sur le voile aujourd'hui.


le directeur salua le rapport bien ficelé et s'interdit d'aller féliciter Enée. Il n'aimait pas faire de compliment à ses chercheurs, après tout c'était leur métier.

Je ne vais pas non plus en faire des brouettes.

Il se leva puit remonta légèrement ses lunettes. Une heure avait passé et il ne s'en était même pas rendu compte. Le gouvernement lui avait confié la responsabilité de ce laboratoire lorsque celui ci était encore une petite station en dépendance du Grand Laboratoire Vertanien. Aujourd'hui, il avait fait de la petite station le plus grand laboratoire de recherche sur le voile de tout Vertana la belle. Il en était fière, si fière qu'il serait près à perdre la vie pour ce laboratoire et ses chercheurs.


« Bien que le texte fut rendu rapidement, son contenu n’est pas bâclé. L’auteur a pris au sérieux le concours et a fait un texte de qualité. Il y a toutefois quelques mots qui nous ont semblé particulièrement mal placés. Je pense au mot « chips », il n’était pas nécessaire de nous donner la description de cet aliment que tout le monde connaît. Mais également, et dans une plus grande mesure, le mot « brouette » qui n’ai vraiment pas du tout naturel dans la phrase. C’est dommage, mais les mots n’étaient pas faciles. Nous vous félicitons donc pour ce texte et vous encourageons à participer aux prochains concours. »

Zeross comptait bien organiser d’autres concours et espérait que la participation serait plus importante la prochaine fois.

« Le sujet B était vraiment si dur que cela pour qu’aussi peu de personnes le tentent ? Voici déjà le dernier texte de ce sujet-ci. Sim Ya en est l’auteur.

:

Rapport du 60 volcan 3725.
Scientifique code 17225 Classe 8-Bâtiment 227 => Etude du voile.

Adressé au Directeur des recherches.

Bonjour a vous, je vous envoi le rapport sur le voile que vous avez demandé. Les recherches ont été multiples mais les réponses peu abondantes. Je ne vous écrirais pas un palimpseste mais vous comprendrez vite ma déception.
Le voile, découvert par une équipe de chercheurs il y a bien longtemps a apporté un grand changement dans la galaxie mais malgré les nombreuses recherches sur celui-ci, peu de choses ont été apprises dessus. Il y a peu de temps, un groupe de guerriers puissants et redoutés dans la galaxie se sont servis du voile a des fins malsaines : en effet, ils parvenaient a créer une microfissure dans le voile. Une flotte peut y entrer et voyager dans ce voile, porte entre notre et les autres. La flotte se trouverait alors ni dans notre monde ni dans un autre, le temps n’existe plus alors la flotte ressort du voile instantanément à l’autre bout de la galaxie. Ils pouvaient alors téléporter leurs flottes et ce, a n’importe quel moment. Plus aucun déplacement pour eux. Et des attaques qui se faisaient par centaines en très peu de temps. Quel inconvénient a cela ? En multipliant les microfissures dans le voile, le voile risque de se déchirer à tout moment. Et la solidité du portail entre notre monde et les autres serait comparable a une chips. Je tiens à vous prévenir que le groupe de guerriers a été jugé et a été puni pour ses actes. Leurs flottes se déplacent désormais comme tout le monde, à l’allure d’une brouette.


Pour ce qui est du téléport, le vrai, il fonctionne de la même façon mais vous savez qu’il est autorisé à ne l’utiliser que 1 fois par jour afin que les microfissures ouvertes puissent se refermer.
Je n’ai pas réussi a trouver beaucoup plus d’informations sur le voile, il est lent pour gérer la digestion des microfissures, il peut se déchirer et probablement entraîner l’aspiration de notre monde dans un vide total sans temps, sans aucune notion existante aujourd’hui. Certains préfèrent ne regarder que le bon côté du voile, comme si ils utilisaient un cache-oeuil mais seulement pour cacher ce qu’ils craignent. Je pense qu’il ne faut pas éviter ce sujet et se méfier de ce voile. Le parrain du parrain de mon parrain est un guerrier, petit mais guerrier quand même. Il affirme être déjà passé par le voile et non comme une pronation, son corps flottait dans l’espace. Puis retombait sur l’endroit souhaitait. Il se passait quelques secondes entre les 2 mais dans notre monde, ces quelques secondes de voyage n’existent pas et la flotte apparaît directement sur l’endroit souhaité. On dit que certaines personnes ne supportent pas ces voyages, ils en deviennent fou. Certains sombrent dans l’Aophobie, l’Aphrophobie, … de tout a n’importe quoi.

Je n’ai pas plus d’informations sur le voile pour le moment mais je ferais mon possible pour en découvrir plus.


« Ce texte nous a donné beaucoup de fils à retordre. Certains se sont plaints d'avoir dû relire à plusieurs reprises certaines phrases à cause de mots manquants. Bien sur, vous vous doutez du conseil suivant: la relecture. Elle est indispensable dans de telles circonstances, je vous encourage donc à perdre ces cinq minutes qui pourraient faire gagner des milliers de ressources, ou simplement vous rendre plus crédible auprès des autres.
Un autre reproche vient du fait que vous parlez d'un sujet que vous ne connaissez apparemment pas ou très peu tout au moins. Vous deviez vous renseigner pour espérer gagner (je conviens cependant que vos adversaires étaient très bons), là aussi des pénalités ont été appliquées.
Ces deux éléments, combinés à d'autres éléments mineurs, ont poussé le jury à croire que vous aviez participé pour gagner, et non pour le plaisir de partager.
Cependant, nous ne pouvons que louer vos efforts et vous inviter à continuer pour vous améliorer.
Pour finir, faites attention au sens des mots, vous avez a priori pris le temps de vous renseigner sur ceux que vous ne connaissiez pas, mais même si l'idée est là, certains restent assez mal compris, notamment palimpseste. »


Un homme vient apporter une tasse de café à Zeross et il reprit après l’avoir vidée et prit un autre papier.

« Voici maintenant le dernier sujet du concours, le C. Ce sujet-ci à était remporté par Kossnei dont voici le texte »

Auteur : Zeross
14/07/07 02h56 | 75 Volcan 3725

:

Chapitre I : Nous.

Depuis des millénaires que la belle Verte existe, dans ses contrées les plus reculées, bien au-delà des yeux aveugles de l’habitant moyen de Vertana, s’opposent deux civilisations, deux peuples si l’on puit dire… Deux peuples qui ont leur mode de vie bien précis, chacun a sa propre idéologie.
Le premier est constitué d’hommes – si l’on peut encore appeler cela des hommes – aux poils et à la chevelure, qu’on confond souvent avec leur pilosité, tous deux très longs. Ces hommes sont voraces et sans cesse affamés, mais leur alimentation est peu diversifiée. Ils se nourrissent la plupart du temps de légumes tels les courgettes et les concombres, bien qu’ils les vénèrent et les prient quotidiennement par de longues litanies.

Si bien que leurs rivaux, qui en cultivent d’énormes champs, sont depuis le début sous une constante menace.

Le second peuple, c’est le mien. Je m’appelle Igor Thopédie, fils d’Hector, puissant briseur d’os et sûrement l’un de nos guerriers les plus important pour la défense de nos champs. A propos de ceux-ci, ils couvrent plus de dix hectares, et nous n’avons malheureusement pas de bois pour les protéger depuis la ratification du décret de l’anti-déforestation des forêts de la plaine de « plaine R. Jitmusic on lit ». Le problème venait du fait que les écureuils à queue blanche émigraient, favorisant ainsi la formation de noisettes parasites qui asséchaient la terre et empêchaient les vers de terre importés du col Ombie par un vieux fou au teint inquiétant d’y vivre.
Des attaques sont donc subies continuellement sur ces zones fertiles que tout le monde s’arrache (ceci n’est pas une injonction, NDLR*). Heureusement de fiers guerriers comme Hector répondront toujours présent pour défendre ces hectares qui nous permettent de nous nourrir…et plus.

Car nos cultures ne se limitent heureusement pas à l’unique fin alimentaire. Il en est certaines qui nous fournissent du textile, matière que nous prisons particulièrement en raison de la fraîcheur que nous apporte la banquise vertanienne, produit des vents du sud, qu’on appelle par ici « Shi-h du mat’».
Et puis il y a d’autres cultures… Mais l’on ignore à quoi elles servent. Seuls les grands pro-fêtes savent. De leurs huttes on entend parfois des battements, comme une sorte de musique, de la condensation aux vitres et de la fumée qui s’échappe des fenêtres.
Ici, tout le monde les respecte, car ils ont reçu un don, celui de produire du feu et surtout de la fumée. Ceux-là sont aisément reconnaissables par leurs yeux, continuellement rouges, ce qui doit être dû à leur continuelle relation avec le feu. Seuls eux ont le droit de pénétrer en zone de cultures inconnues.

Une fois, j’avais réussi à aller jusqu’à un de ces champs d’on-ne-sait-quoi, j’y avais trouvé un des pro-fêtes accroupis au milieu des plantes arrachées. Il avait l’air dépité. Je lui demandai ce qui n’allait pas, il me répondit qu’il avait perdu son ex, Stasie. Je n’avais pourtant jamais vu de sépultures en son nom, mais ceci n’est pas le sujet… Cela avait été ma première et dernière rencontre avec l’un d’eux. Peu après j’avais été ramené en des lieux où j’étais en droit de circuler.

Notre vie n’est pas très aisée, mais nous nous en accommodons bien, d’autant qu’en ce moment les victoires sont au rendez-vous, et la secte du concombre ne vient plus, trop occupée qu’elle est à revoir sa stratégie de guerre.
« Peu importe, puisqu’ils ne vaincront jamais Hector », disait toujours le père Ection.

Ce matin, je me lève comme à l’habitude, croise Jambon sur pattes, mon porc de compagnie, qui vient me lécher les petons pendant que nous nous apprêtons tous à débuter tous une dure journée de labeur, pour certains dans les champs, pour les autres à l’usine textile, ce vieux bâtiment en ocre ferraille rouillée que l’on aperçoit de l’autre côté de la rivière dans laquelle circule chaque jour des bancs entiers de poissons talibans qu’on ne pêchait pas en raison de leur goût trop…explosif.
(Ahem, veuillez nous excuser, il est minuit 21, NDLR*)

Pour moi, ce matin, ce sera nettoyage complet de l’usine, du sol au plafond parsemé de trous, dégâts causés par les projectiles que nous envoyaient les concombristes. Je suis sur le chemin, et voila que je reçois un coup derrière le genou. La douleur aiguë me renverse, je tombe tête la première sur le chemin humide. Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point la gadoue pouvait puer… Hé ! Mais voila qu’on m’attaque, je prends des coups !
"Oh pitié père Ection si c’est encore vous, sachez que ce n’est pas moi qui ai volé vos épinards au fromage que vous aviez ramené de la montagne du peton ! Arghhh !"






Pas de réponse.






Les coups continuent.






Je m’évanouis.



Chapitre II : La fierté de nous !

-Pssssssssssssssssssssssssst
-Mais qu’est-ce que tu glandes bordel ?
-Je fais pisser mon gosse…ça te gêne ?
-Oui ! Tu vas réveiller le convalescent avec tes conneries.
-Bah écoute c’était urgent, j’peux pas empêcher mon gamin de pisser quand même !
-Si c’était si urgent, pourquoi tu as besoin de faire « frsssshhhhhh »
(imitation particulière du pssssst tout en crachant ignoblement sur l’autre, NDLR*) pour qu’il pisse ?
-T’as jamais eu de gosses toi…
-Non, mais à ce que je sache y’a pas besoin de faire ça pour le …
-Vous allez la boucler tous les deux ? Le gamin se réveille.


Ils sont là, tous les trois. Mon père et mes deux oncles. Je suis allongé dans un lit crade, ça doit être un de ceux de l’hosto, y’a que là-bas que l’hygiène a oublié ses lois fondamentales. Je me redresse, j’enrage… J’ai entendu « gamin ». Je déteste qu’on dise que je suis un gamin, on dirait que mon père l’ignore toujours…

-Alors gamin tu vas bien ?
-Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi je suis ici… ?
-Mon pauvre fils… Il t’es arrivé malheur, ne te souviens-tu pas ?


Je fouille dans mes souvenirs. Pas moyen de retrouver ce qu’il s’est passé…ah si ! J’ai le souvenir de coups répétés... Le père Ection !! C’était lui qui m’avait envoyé à l’hosto !

-Tu t’es fait attaquer. Par…
-Mr Ection je me souviens !
-Quoi donc fils ? Tu t’es fait attaquer par des oies mercenaires de la contrée sud. On les reconnaît à leur couleur de plumes et à leur maigre consistance. On suppose qu’elles ont été payées en roseaux par la secte du concombre pour envahir la ville. Heureusement que j’étais là avec tes deux oncles Tudor et Médor.


Mon oncle Tudor intervint.

-Oui, mais tu ne lui dis pas tout, Hector.

Mon second oncle Médor se leva furieux, oubliant son gosse qui tomba dans la cuvette des toilettes.

-Oui ! Ces enfoirés de leur mère ont massacré nos hommes, je les brûlerai, un par un, jusqu’au dernier, brûlons leurs terres, leurs mères, leurs bières !

-Assis, Médor ! Fils, je vais t’expliquer ce qu’il s’est passé, plus sobrement que cet alcoolo de service – Médor ramasse ta chiure je te prie, elle est en train de couler dans sa pisse – en fait gamin, les concombristes ont pris d’assaut notre usine et y ont volé notre fierté.


La situation est telle que je ne peux réprimer un cri… Ils ont volé le T-shirt sacré, qui nous apporte prospérité dans nos plantations de textile en chassant les oiseaux, notre idole, celle qui motive la population à travailler et à fournir le tissu aux pro-fêtes. On ne sait ce qu’ils en font, mais certains disent qu’il est vendu, et que sans lui on ne saurait survivre et que la planète entière serait menacée, voire même l’univers ! Mon père continue à parler.

-Les pro-fêtes sont très contrariés, nous avons vu leur porte parole ce matin, il avait le teint cireux. Ils demandent qu’une équipe de sauvetage textile pour le bien de Vertana soit envoyée pour retrouver notre T-shirt, mais nos champs ne peuvent être laissés sans surveillance, et la plupart de notre personnel a été exterminé.
Tu es le seul à n’avoir pas pris tes fonctions dans l’usine ce matin, il a donc été décrété que ce serait toi qui réaliseras la mission suivante…



Chapitre III : On a parcouru le chemin

Et voilà, je suis parti sans sous, sans souliers, sans sourire, de mon village depuis près d’une demi heure maintenant. Je suis seul avec mes objectifs sur le dos, et ils ne sont pas légers.

Le premier était d’infiltrer le campement ennemi et d’y dénicher le T-shirt. Le second consiste à ramener un minimum de dix prisonniers que l’on tondrait et asservirait afin de relancer l’industrie textile souffrant de graves troubles de la main d’œuvre.

Et je marche dans la forêt, croisant des hommes étendus dans des champignons, certains se lèvent et me courent après en criant « à moi la forte thune ». Les kilomètres s’enchaînent, les kilogrammes se perdent, les champignophiles se déchaînent.

Pendant ce temps, les marmottes lépreuses sautent d’arbre en arbre, agrémentant la forêt d’un doux bruissement et le sol de jolis lambeaux de chair.

Tout mort que je suis, haletant, j’approche du camp rival. J’ai tout juste le temps de me jeter dans le fossé sur le côté du chemin pour éviter une de ces bestioles quand deux hommes poilus à l’air féroce déboulent sur le sentier. Coup de chance pour moi que d’avoir failli recevoir cet animal !

« C’est le moment », me dis-je. Ils sont désarmés.

Je prends un gros bout de bois qui traînait par-là, pour m’en servir comme gourdin. Les deux hommes ont avancé et me tournent désormais le dos. Je prends une bonne inspiration, m’inspirant des cow-boys du désert de bambi à l’est de Vertana, et je sors du fossé. Je me précipite vers les deux hommes, et pour la deuxième fois de la journée, échoue dans la gadoue.



Chapitre IV : Chez l’ennemi

-Que s’est-il passé ?
-Il nous a attaqué, mais il a trébuché sur une racine et est s’est écrasé la tête par terre.
-Comment ?
-Je vous le jure, chef. Il est toujours inconscient.
-Réveillez-le.


« Plouf », « splash » (bruit de flotte, NDLR*)

-AHHHHH !! Mais ça va pas ?!
-Tais-toi, gamin.


Oh mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ma parole… !

-Qui êtes-vous ?
-Je suis le chef du clan du plateau « Tourne, ailé moule inné ».
-Ah ! Vous êtes de la secte du concombre !
-Qu’on le fouette.
-Non, non pas le fouet, pitié !
-D’accord...


Ouf !

-Qu’on l’offre aux oies.
-NOOOOON !!!


“argh”, “splurch”, “sprotch”… (Cris d’oies, NDLR*)

Aïeuh, j’ai mal et je suis écorché de partout… Oh non voilà qu’on me prend par le col de ma chemise et qu’on me traîne hors de cet enclos… Mais pour m’emmener où?
Repensant aux aventures des héros qu’étaient mes ancêtres, je tente:


-Ecoutez, il est inutile de me torturer, je n’avouerai pas!
-Quoi donc ?
-Euh…
-Chef, il sait quelque chose !


J’ai peut-être dit une connerie, là.

-Qu’est-ce que tu faisais ici ?

Je suis rassuré.

-Monseigneur des cornichons, je suis venu chercher NOTRE relique, que vous nous avez dérobée !

« Ahah », « hihi », « mouhahah » (éclats de rire, NDLR*)

-Oui je sais c’est pas les cornichons, mais les concombres, enfin quoi que vous croyiez, c’était délibéré, de la provoc’ vous comprenez ?
-Gamin, tu t’es pas demandé comment on a fait pour massacrer vos mecs à l’usine et voler le T-shirt avec une simple diversion ?
-Si, ça c’est parce que les oies sont venues me manger ! Et mon père, c’est Hector, et il vous aurait mis une branlée s’il n’avait pas été occupé à me sauver !


Je m’attends à les voir effrayés, j’en suis sûr, ils vont me confier le T-shirt sans demander leur reste. Père sera fier de moi.

-Dis donc, gamin, tu veux savoir qui nous a confié le T-shirt ? C’est ton père et ses deux frères, après t’avoir rué de coups de bâtons et jeté dans la merde. Ils ont fait évacuer l’usine et nous ont confié les ouvriers, pendant qu’ils s’en allaient faire leur rapport aux pro-fêtes.

Je ne comprends plus… C’est impossible, il ment !

-C’est faux ! Je ne vous crois pas.
-Et tu fais quoi, tu nous raies ?


« Blam » (coup de poing du chef sur la tête du mec pas drôle, RLDN**)

Le chef continue :

-Tu sais gamin, vos pro-fêtes, ceux que vous prenez pour des dieux, et bien c’est rien d’autre que des pochtrons cuvant leur putain de vin avec un joint dans la bouche et une nana entre les cuisses ! Ouvre les yeux, comme l’ont fait tes parents. Ils se servent de votre vente de textile pour se payer l’extasie qui ne pousse pas sur Vertana et à laquelle ils sont accro. Alors nous allons libérer votre village de toute cette racaille, en l’échange de quoi nous vous prendrons la moitié de vos champs de concombres. En volant le T-shirt sacré, nous avons réalisé un coup de maître : la fausse idéologie que les pro-fêtes ont eux même inventée pour produire plus vont se retourner contre eux et les forcer à sortir de leurs cahutes bien protégées pour aller récupérer l’objet divin. Ainsi nous réussirons enfin à les toucher !

Je suis resté fixé sur la pauvre fille, sans écouter ce que me disait le gros yack…alors c’était donc elle, la fameuse Ex Stasie, celle que les prophètes achetaient…

-Mais la prostitution n’est pas autorisée sur Vertana, c’est un acte condamnable, et…
-Faites-le taire.


« Bloum » (c’est une onomatopée, pas un acteur, RDLN**)

Epilogue : Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, alors autant écourter celle-ci pour qu’elle ait un minimum de valeur :

Troisième réveil de la journée… Ca commence à faire beaucoup, surtout que j’aurais bientôt une tête de champignon avec tous les coups que je me prends, et vu les timbrés de la forêt, ça ne me tente pas trop.
Je me réveille donc dans une chambre d’hôpital à ce qu’il semblerait, je me lève, m’habille rapidement avec les vêtements posés sur une table, et sort.

Je suis de retour dans mon village, alors j’aurais rêvé ? Possible. Chacun a ses activités bien précises, personne n’a l’air de se soucier de ce que m’a raconté le bétail à poils.
Alors, troublé que je suis, je cours jusqu’à l’usine comme un dératé. Le T-shirt est là.

Je rentre chez moi, et mon père tout heureux me dit :


-Ah ! Igor, tu es enfin rétabli ! Tu t’es encore pris des coups de bâton par le père Ection… Je ne sais pas ce que tu avais fait, mais il a failli te tuer !

Je ne réponds pas, je suis intrigué. Je sors, et regarde du côté des huttes des pro-fêtes. J’ignore si c’est un signe, mais là-bas, plus une âme ne vit, plus un bruit ne se fait entendre, et plus une fumée ne se fait voir.


Le soleil se lève à peine sur Vertana, et cette fois on peut le dire, les oiseaux chantent, le soleil brille, et les écureuils à queue blanche prennent du bon temps avec les marmottes lépreuses dans nos bois redevenus sûrs!


*Note De La Rédaction
**La rédaction se réserve le droit de changer les initiales, car la rédaction est maîtresse de ce récit!



« Ce texte m’a particulièrement fait rire. Je l’ai lu en dernier parmi ceux du sujet C et c’est celui qui m’a le plus plu. Je le trouve bien au-dessus des autres et le reste des jurés a été majoritairement d’accord avec moi. Les jeux de mots sont marrants, mais portent un peu trop souvent sur les noms. Certaines blagues n’ont été comprises d’aucun des jurés et j’ai dû contacter l’auteur pour qu’il me les explique, mais nous ne l’avons pas pénaliser pour cela. Il aura le mérite d’avoir trouvé une origine du T-shirt intéressante. Au final, la fin vient trop vite et on aurait aimé plus de détails. Je tiens à féliciter son auteur, car écrire un texte comique qui plaît au maximum de personne est très difficile. »

Des éclats de rire avaient fusé au court de la lecture du texte, ce qui confirmait la légitimité de la première place qu’on lui avait attribuée.

« Voici maintenant le texte de Kemeth qui a fini second. Ces deux la se seront décidément fait belle concurrence dans ce concours. »

:

Ce jour était à entourer de façon insistante sur le calendrier comme ayant été la pire journée imaginable pour les habitants du royaume de Takatukitei.

Elle avait pourtant commencé comme toutes les autres pour ce paisible peuple nudiste :

La traditionnelle toilette matinale dans les fontaines publiques des marchés aux savons, la grande danse du Tounu accompagnée de sa non moins grande musique : "Et si tu mouvais ton boddi". Le petit déjeuner des champions, qui se caractérisait par l'absorption d'une cuisse de Via Gras pour les hommes et d'une soupe aux milles Afro-Disi-Aque pour les femmes. Puis la petite heure prékoquine de sport pendant laquelle tous s'adonnaient à un sport autre que le national en chambre, car celui-ci était prévu pour les deux heures suivantes, au minimum.

Seulement quand vint le moment où la pratique du fameux sport en chambre était de rigueur, un affreux cri brisa le silence qui d'habitude occupait cette période de la matinée...

- Aaah ...

Non, pas celui-là, celui qui suit.

- AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

Voilà, celui-là.

- Sir ! Sir ! Qu'avez-vous ? Dois-je vous faire apporter d'autres femmes expertes de notre si beau et plaisant sport national ?

Demanda Enanab Essorg, serviteur du roi Lucudeup. Enanab était lui-même en passe de voir sa pratique journalière gâchée, mais étant au service du roi, il ne pouvait faire acte de caprice. Il se trouvait donc devant la chambre du roi, dans son immense château.

- Que l'on convoque immédiatement le conseil du Kiki royal ! Une enquête doit être lancée de toute urgence ! Il en va de la survie du Culte Secte Suelle ! Puis de l'univers aussi mais ça ...

Lança le roi en panique, sauf dans sa dernière phrase.

Le Culte Secte Suelle était leur joyeuse religion qui prônait l'absence de complications et l'obtention obligatoire de ne jamais dire non. Les Takatukiteivites priaient ainsi la déesse Suelle, car elle était bienveillante en ce qui concernait leurs lits bido. De très jolis lits d'ailleurs. Mais l'existence même du Culte Secte Suelle reposait sur un rôle important, dans une tenue importante, le roi qui se devait de ne pas embrasser le nudisme comme ses sujets le faisaient si bien. Il devait également pratiquer couramment le sport en chambre avec la déesse Suelle afin de l'apaiser. Ainsi le roi avait reçu de la sainte déesse un vêtement divin qui lui octroyait des pouvoirs spéciaux, tels que le don de l'endurance infinie, une musculature axée sur une chose qui ne se nommera pas à cause de la censure, la compétence de lévitation qui accentuait grandement les sensations dans n'importe quelles positions, et la possibilité au royaume de ne pas pouvoir être localisé par d'autres peuples, leur laissant à tous le loisir de couler de longs et tranquilles jours paisibles.

Ce vêtement était ...

- ... Le T-shirt sacré !

- Pardon sir ?

- Euh oui excusez-moi aussi, vous disiez ?

Emirent quelques membres du Kiki royal. Ils étaient un peu à cran pour une raison qui les regardait et avaient donc omis l'idée simple d'écouter les paroles du roi.

- Je viens de dire que j'ai perdu Le T-shirt sacré ! ! Réunissez un groupe d'aventuriers afin de le retrouver ! Ce groupe sera composé des représentants de sept races différentes : Un Hobmite, un Nain Nain, un Zelfe, un nu main, un Cradock, un Volateur et un père de Fess. Nous l’appellerons : La Communauté du T-shirt sacré.

- Franchement sir, je ne vois pas de quoi vous parlez ...

- J'essaie d'inventer une histoire à raconter à notre déesse Suelle ! ! Le Volateur aurait été le coupable et il lui aurait fallu le retrouver ... Vous n'êtes pas sans vous rendre compte que la situation est grave !

La gravité de cette situation venait du fait qu'en vérité, la déesse Suelle était un ancien démon titan cracheur de feu et mangeur de ptis enfants. La création du Culte Secte Suelle lui avait permis de devenir un être nu main avec tous les sentiments qui en découlaient. Seulement la disparition du T-shirt sacré risquait de tout compromettre : Le Culte Secte Suelle.

Dans un deuxième temps, cela provoquerait aussi le réveil de la bête qui alors ferait exploser sa rage sur toutes les planètes qu'elle trouverait, chose plutôt fâcheuse il faut l’avouer.

- De cette perte dépend la stabilité de l'univers ! ! !

S'écria un serviteur aux côtés du roi qui réagit :

- Ouais bah tais-toi donc, tu me casses les oreilles. Pensons d'abord à notre bien cher Culte Secte Suelle avant de s'inquiéter pour l'univers. Qu'allez-vous faire pour nous tirer de là ?

- Je propose d'attacher notre déesse et de la couvrir de coups de bâtons sur la tête jusqu'à ce qu'elle oublie l'existence du T-shirt sacré !

- Mmm Moui. D'autres idées ? Ou plutôt, quelqu'un a une bonne idée ?

- Nous pourrions remplacer le T-shirt sacré par un T-shirt normal que l'on ferait ressembler à celui-ci !

- Tu pourrais aussi te souvenir que la déesse n'est pas une conne finie comme toi... Bon allez foutez-moi le camp bande de crétins ! Et demandez à Esohc Bigue de s'occuper de ce problème. Lui au moins ne me servira pas de stupidités en espérant être déchargé de la tâche.

Esohc Bigue était un aventurier reconnu, depuis qu’il était sorti hors des frontières du royaume pour aller se baigner dans la rivière Elegseliuq, avec son frère Siuoalg. C’est pourquoi, dès qu’une mission s’avérait délicate, on pensait instinctivement à lui pour l’accomplir. Sa dernière en date avait été de traquer puis tuer le seigneur des Morpions et toute son armée de fidèles.

- Il me les brise avec ses missions débiles l’autre traître.

- De qui tu parles Esohc ?

- De l’autre abruti avec son T-shirt tout pourri. Même pas capable de faire comme tout le monde sous prétexte qu’il est le roi.

- Ouais indigne du Culte Secte Suelle, heureusement notre humble nudisme ne s’en trouve pas affecté ... Enfin bref faudrait quand même retrouver son truc sacré sinon on va pas pouvoir vivre dans la tranquillité absolue.

- Cherche pas. C’est moi qui lui ai piqué.

- Ca simplifie l’enquête ! Tu es vraiment le plus fort mon frère.

- Ouais enfin pour ce qui est de lui rendre ça va être chaud vu que je l’ai cramé, son bout de tissu à la con.

- Et merde... C’est pour nous que ça va chauffer si on trouve pas une solution...

- Utilise pas ton cerveau tu vas le cuire ... Bon on fait quoi ? A part se barrer avant que ça se gâte, je vois pas.

- On pourrait aussi faire comme si on n’avait jamais entendu parler de cette mission.

- Ah ouais c’est encore mieux, en plus c’est ultra crédible : Pardon sir ? Oh je n’avais pas bien compris ce que vous attendiez de moi, veuillez m’excuser.

Tandis que Esohc et son frère faisaient donc comme si de rien n’était, imitant l’ignorance par d’habiles grimaces d’incompréhension, une flotte venant tout droit de l’état Espheme survolait le royaume afin de repérer les richesses et les piller. Quand un dôme suspect blindé en béton armé attira l’attention du Commandant de la flotte : Mya Espheme, cette dernière décida d’y envoyer une patrouille terrestre.

Une fois sur place, l’unité se prépara pour le combat, équipés qu’ils étaient de fusils dernier cri, de tenues d’assaut à l’épreuve des balles (ou presque), de paires de lunettes avec visée automatique et source de chaleur. Quelle ne fut pas leur surprise alors en tombant sur un groupe d’hommes tous nus qui leur jetèrent des regards pleins de dégoût avant de leur lancer :

- Pouark regardez-les ceux là avec leur peau toute couverte !

- C’est une honte... Et ils ont l’air à l’aise en plus ! Graine de délinquants sans gène que vous êtes !

Les soldats d’Espheme se regardèrent et ne surent pas comment réagir. Leur étonnement prit de l’importance quand ils entrèrent dans le dôme et qu’ils y découvrirent une fabrique de sommiers, de draps et de tout ce qui touche à la literie. Le Commandant en fut tout de suite informé.

- Très bonne tactique déstabilisante ! Nous devons nous méfier de ce peuple...

En conclut-elle quand elle alla voir ce qu’il en était, lorgnant les attributs de plusieurs Takatukiteivites masculins qui passaient à côté d’elle en faisant des messes basses.

Pendant ce temps, au château royal, le roi faisait tout son possible pour sauver les apparences auprès de la déesse Suelle qui à ce moment s’en fichait complètement. Elle était bien trop occupée à jouer à cache-cache avec plusieurs serviteurs. Le roi finit par s’en apercevoir et cessa d’insister. Par ailleurs, le Commandant de la flotte Esphemienne venait de lui demander un entretien diplomatique afin de cerner le génie de ce peuple si troublant. Il l’accueillit avec tout l’honneur qu’elle méritait et lui proposa de l’emmener dans son bureau personnel. Bien évidemment elle accepta jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans la chambre du roi, dont le lit prenait pratiquement l’intégralité de la pièce, qui était pourtant gigantesque. Mya se demanda ce qu’ils faisaient là. Elle observa le visage du roi et vit dans ses yeux une lueur qui présageait une intention malsaine. Elle en fut scandalisée et partie en promettant le massacre d’une population hideusement malade.

Le roi fut déçu et voulut se consoler auprès de la déesse Suelle, mais il décida au final qu’il ne pouvait faire autrement qu’essayer de calmer le jeu en lui avouant la vérité avant qu’elle ne l’apprenne d’elle-même.

- Chère déesse ... Je dois vous parler de l’horrible chose à laquelle nous sommes confrontés ... Le T-shirt sacré a disparu ! ! ! ! !

Lui dit-il.

Suelle entra dans une colère noire et faillit redevenir le démon qu’elle était auparavant. Mais le roi, grâce à de multiples courbettes et autre, réussit avec difficulté à lui faire entendre raison. La déesse lui offrit peu de temps après un nouveau T-shirt sacré et demanda son reste, chose promise et non expliquée dans ce récit. Peut-être dans une suite...

Quelle atroce journée que ce fut en tous cas pour le peuple de Takatukitei... Heureusement, elle se termina d’une bonne façon.

Ils vécurent dans le bonheur grâce à leur total abandon au Culte Secte Suelle.

Fin.


« Ce texte aura eu le mérite de nous faire sourire. Très bon point me direz-vous, l'auteur a atteins l'un des objectifs fixés par le sujet. Je dis ça, mais je devrais nuancer un peu le mot « sourire ». Ce fut drôle un temps, mais plus nous avancions dans le texte, plus ces blagues se répétaient et devenaient prévisibles. Nous n'allons pas le blâmer pour ça, l'auteur a fait un effort certain.
L'un des problèmes majeurs est la chute un peu trop rapide du récit. Celui-ci se termine de manière trop rapide à notre goût, il aurait été apprécier que cela soit développé un tout petit peu plus.
Le niveau de langue est quant à lui correct et nous ne pouvons qu'encourager l'auteur à continuer sur cette voix. »

« Voici maintenant les textes qui n’auront pas été retenu pour la récompense, à commencer par celui de Melman. »


:

Qui n’a pas déjà entrepris ou voulu entreprendre la Quête du T-shirt Sacré?

Dans l’histoire de l’humanité, plusieurs personnes ont entrepris cette pénible quête. Pendant plus de 5000 ans, le T-shirt Sacré apparaissait dans les mains d’une personne pour disparaître et réapparaître dans une autre paire de mains. Bref, il a changé de main comme l’argent, dans une fête foraine, qui passe d’un portefeuille à l’autre, mais sans tours de passe-passe bon marché...

Nous conférons plusieurs pouvoirs au T-shirt Sacré. Pour compiler tout ces pouvoirs, son histoire, son emplacement, et autre choses abracadabrantes à son sujet, un guide à été créé. Il se nomme le Guide du T-shirt Sacré, un nom original me direz-vous. Oui c’est assez original, et c’est pour que ce nom soit encore plus original qu’il fut appelé le GTSS, mais tous aiment mieux l’appelé le Guide. Personne ne sait vraiment comment a été créé ce guide, mais la raison qui a été retenue dans les options offertes dans les nombreux débats galacticains sur la question, c’est qu’un groupe d’historiens et de scientifiques mégalomanes se sont enfermés dans une petite pièce sombre dans les Sous-sol de la Corporation pour rédigé ce guide. Ensuite, pour une raison encore ignorée, il a été envoyé à une grande compagnie qui s’est empressée de le produire comme un guide pratique qui explique, avec une voix d’homme, ce qu’il faut savoir sur le T-shirt Sacré. Ce Guide fait aussi un peu de publicité pour la compagnie, comme de fait...


Ce fut les premiers mots du Guide de Cypher. Il avait acheté son guide comme plusieurs autres dans les ventes aux enchères, car le GTSS est maintenant une denrée rare que peu peuvent s’offrir.

Cypher est le dirigeant des flottes de l’État Melman. Il se faisait vieux et voulais entreprendre une dernière grande aventure avant sa retraite méritée. Il voulait entreprendre la plus grande quête de sa vie et il ne voulait pas la faire à moitié. Même avec son âge, il a encore une bonne poigne sur ses armées, et il compte bien les utiliser.


Il avait arrêté le Guide car il voulait un peu réfléchir sur le T-shirt... Non, en fait, il voulait plutôt faire un somme car il était fatigué, dû à sa journée de fou à marcher dans le Quartier des Commerçant, à trouver une vente aux enchères qui vendait un Guide. Il avait finalement trouvé ce qu’il était allé chercher. Il est maintenant chez sa maison personnelle, à l’État Melman.

-------Un peu plus tard...-------

Le vendeur lui avait averti que le Guide a une personnalité un peu spéciale. Cypher avait été étonné de savoir qu’un livre électronique pouvait avoir une personnalité. Il n’y avait pas trop cru, mais il aime mieux faire attention au livre, au cas où il fasse une crise de nerf...

Cypher était assis sur une chaise, dans sa chambre, avec le Guide dans les mains, à se demandé comment retiré l’information qu’il avait besoin du Guide.


Parle moi du T-shirt Sacré, cher Guide.

Il devait se détaillé au maximum sur le T-shirt Sacré pour pouvoir savoir ce qu’il l’attend.

Il faut toujours que vous sachiez tout, vous les humains. Vous demandez toujours sans donner. Mais vu que j’ai été créé pour vous informer...

Comme vous le savez sans doute, le T-shirt Sacré a été perdu. La raison pour laquelle il a été perdu, c’est que la ménagère était colère contre le dernier possesseur du T-shirt et pour se venger elle avait jeté tous les vêtements de ce dernier, avec le T-shirt Sacré qu’elle avait mis dans la pile, sans faire exprès. La pile fût jetée dans les poubelles et ramasser pour ensuite être envoyer directement dans la Décharge Galactique, une immense lune qui a été transformé en décharge. C’est aussi un endroit où de nombreux animaux vivent en liberté, dont nombreux sont dangereux. Même si aujourd’hui nous savons son emplacement, personne n’ose y aller.

Toujours est il que sans se T-shirt porté par une personne à l’âme pure, l’équilibre de l’univers est en péril.


Cypher ouvrit la bouche pour demander une question, mais le Guide l’interrompit.

Stop. Ne dites rien. Vous êtes tellement prévisible. Je sais pertinemment que vous posez toujours des questions dont la réponse est à venir. Donc votre question est sûrement quelque chose du genre : « Pourquoi est-ce que l’équilibre du monde dépend de la présence du T-shirt Sacré, qui doit être porté par une personne à l’âme pure? » Et bla, bla, bla...

Cypher compris alors que le T-shirt analyse aussi certains comportements humains grâce à ses derniers possesseurs. Donc il devra comprendre la psychologie du Guide pendant les prochains jours, ou plus...

Comme vous le savez, il y a le Bien, et il y a le Mal. C’est la Balance, il doit y en avoir également des deux côtés sinon, le chaos s’installera dans l’Univers. Le T-shirt Sacré représente dans cette Balance une partie du Bien, car le Bien ne peut être que le T-shirt. Il est aussi toutes les personnes bonnes de l’Univers. Le Mal, lui, représente toutes les escrocs, malfaiteurs, tueurs à gages, criminels, et autre diversification du Mal, parmi les humains.

Cela sera tout pour l’instant, cher Guide, merci des renseignements.

Cypher a maintenant une destination, tout ce dont il avait besoin pour commencé les préparatifs.

-------Pendant le voyage de l’État Melman vers la Décharge Galactique...-------

Arrivons-nous bientôt?

Cypher était assis sur la fameuse chaise centrale, tellement clichée, entourée des nombreux ordinateurs chacun regardé par un technicien. Ils se trouvaient dans un croiseur.

Capitaine, il faut être patient, l’arrivée à la Décharge Galactique devrait prendre lieu dans 3 à 4 heures.

C’est un de ces techniciens qui lui avait répondu, il était jeune, mais encore inexpérimenté.

Cypher décida qu’il devait se bouger un peu. Il se leva de sa chaise si confortable pour aller à sa chambre, en passant par quelques couloirs. En arrivant dans sa chambre, il referma la porte à clef. Sa chambre n’était pas plus grande que les autres, un lit, une table de chevet, une chaise berçante avec une lampe tout proche de cette chaise. Sur la table de chevet se trouvait le précieux Guide. Il alla prendre le Guide et s’asseoir sur la chaise berçante.

Il prit un petit moment pour contempler le GTSS. Le Guide était recouvert d’un tissu, d’une texture ressemblant à du cuir. Il y avait sur le devant du Guide un logo un peu « funky », avec les lettres G.T.S.S. imprimé sur le tissu. Nous pouvons voir, à l’endos du guide, la notification « Made in Galactica ». Il fronça les sourcils en lisant des mots, car il se demandais bien pourquoi tant d’objets sont « Made in Galactica ». Son idée est que ce Galactica est un endroit pauvre où tous travaillent pour peu...

-------Une minute plus tard, après une longue réflexion philosophique sur la question du « Made in Galactica »...-------

Voudrait-tu, ô cher Guide, me parlé des pouvoirs du T-shirt Sacré

Laissez-moi dormir...

Il n’en croyait pas ses vieilles oreilles, le Guide veut dormir...

J’ai besoin d’être en forme pour demain...

Tu as besoin de... dormir?

Quoi? Parce que vous pensez que je suis un stupide robot sans vie?

Jusqu’à preuve du contraire, oui.

Ben, la preuve, c’est que je vais me coucher à l’instant.

Puis Cypher entendit un ronflement métallique provenant du Guide...

-------3 heures plus tard, en orbite autour de la Décharge Galactique...-------

Cypher ne s’était toujours pas remis du fait que le Guide avait besoin de faire dodo, quand il parti dans son chasseur, accompagné de deux autres chasseurs. Il avait apporté son Guide avec lui, car il serait sur qu’il serait utile, et il devais être sur que le guide soit bien au chand pour bien dormir...

En approchant, Cypher remarqua l’apparence de la Décharge Galactique. Une immense lune, comme le Guide lui avait dit, avec de gigantesque tas d’un peu n’importe quoi, des débris et des déchets. Il pouvait aussi remarqué des épaves de croiseurs et de solars sur la lune. Quel magnifique spectacle...

Le trio se posa sur un paquet de débris plus ou moins plat. Ils sortirent de leur chasseur avec un scaphandre et tout le « kit » qui vient avec. C’est à cause de l’air irrespirable qu’ils devaient mettre ce kit. Et oui! Car s’il y a trop d’oxygène dans l’air, on meure! Je dis quoi là...

Bref, Cypher était accompagné de deux soldats, dont Creg Horn qui avait fait ses preuves en tuant le dirigeant d’un état dans son lit qui avait donné beaucoup de mal à l’État Melman. Il était venu volontairement -bien sur...-, tout comme l’autre soldat, pour venir avec Cypher.

J’aurais dû me douter que le voyage dans l’espace n’était pas pour de la plaisance. Vous cherchez le T-shirt Sacré. Vous allez avoir de la misère à le trouver, car une seule personne avait réussi à la trouver. Mais cette personne n’a pas pris le T-shirt, elle a simplement écrit un indice sur son emplacement.

Et quel est...

Cet indice? Le voici :

Par Sofia tu devras commencer,
Par la lumière tu devras passer,
Un chemin te fera monter,
Et une lumière dans les ténèbres va te guider...


Et en plus clair?

Des questions... des questions...

Maintenant la boîte parlante est mystérieuse! Étonnant de minute en minute ce Guide...

-------Une heure plus tard...-------

Il marchait d’un bon pas et avait réduit au silence quelques bêtes tels que d’innocents crocodiles et de pauvres limaces d’un mètre de long grâce aux deux mitraillettes lasers qu’ils avaient emporté, juste au cas.

Ils arrivèrent à la hauteur de l’épave d’un croiseur. C’est un croiseur de taille normale et ayant l’air d’avoir perdu le devant de l’appareil. Ils s’avancèrent vers ce croiseur, pour le voir de plus près.

En s’approchant du croiseur, Cypher écarquilla des yeux. Il pouvait lire sur le croiseur en grosse lettre : SOFIA. Voici ce dont il était question dans l’indice, Sofia est un croiseur... Il sourit.

Vous aussi vous avez compris?

C’était Creg Horn qui avait parlé.

Oui, le T-shirt Sacré ne doit pas se trouver bien loin maintenant.

Je vais partir en éclaireur vers le croiseur au cas où il y a un animal ou quelque chose du genre.

Faites donc.

Creg partis donc vers le Sofia. Cypher et l’autre soldat s’arrêtèrent pour attendre Creg.

Il revint dix minutes plus tard.

C’est bon, le secteur est sauf.

Parfait, allons-y!

Ils marchèrent jusqu’à Sofia, avec une excitation certaine.

Ils arrivèrent au croiseur par le devant de l’appareil, le moyen le plus simple d’entrée dans le Sofia, vu que le trou qu’il y avait était accessible par le sol. Cypher remarqua que de la lumière émanait de l’intérieur de l’appareil, comme si quoique ce soit de lumineux était encore en marche dans cette décharge...

Quand il arriva enfin à l’appareil, il regarda d’où venait cette lumière, mais celle-ci était plus forte qu’il ne se l’imaginais et Cypher dû baisser la tête et mettre sa main devant ses yeux pour ne pas être aveugler. En relevant la tête et en plissant les yeux, il pu voir un escalier. Il comprit donc que c’était la troisième étape...

En avançant quelque peu à l’aveuglette, il pu atteindre l’escalier, et il monta les escaliers. Il savait qu’à chacun de ses pas, il avançait vers le but ultime de sa terrible quête, où il... non, où Creg a dû tuer de terribles bêtes, braver tout les dangers. Mais il ne savait pas qu’à son prochain pas il allait... trébucher. C’était un beau spectacle, le voir dévaler les marches, ramasser en passant les deux soldats qui l’accompagnent et revenir au début des escaliers, tout amoché. Ouais, c’était amusant...

Après s’être relevé péniblement –même si ce n’était pas lui qui avait pris tout le choc, à la fin-, Cypher remonta les escaliers qui l’emmenèrent dans une sorte de petite chambre qui avait un énorme trou dans le plafond. Cette chambre était proche de la coque du vaisseau, si l’on peut appeler cela une coque, vu la façon dont elle a été détruite.

Par la force de ses bras -plutöt des bras de Greg-, il monta sur la coque du croiseur. Il ne vit rien, à première vue, sauf les étoiles dans le lointain espace. Creg, qui s’était aussi monté sur la coque du croiseur. Ce dernier regarda tout alentour de lui.

Mon Capitaine, le voici enfin, le T-shirt Sacré...

Hein, quoi, où ça??

Retournez-vous, ça aidera...

Quand Cypher se retourna, il le vit... Enfin! Le T-shirt était au dessus d’une pile de linge, tous aussi laid les uns que les autres, mais le T-shirt était bien là...

Le duo s’approcha du T-shirt et Creg s’en empara.

Mais que faîtes-vous?

La bonne chose à faire...

Me la prendre?

Oui.

Mais vous n’avez pas le cœur pur, vous avez déjà tué!

Et vous?

Eh bien...

Moi j’ai assassiné et tué sur ordre de mon Capitaine, vous en l’occurrence, et ce n’est pas mal d’obéir aux ordres. Vous ne pouvez avoir le T-shirt vu que vous avez pillé, détruit, tué, assassiner. Cela vous donne un cœur impur, mon Capitaine. Pensez-y...

*Il a raison, bien sur.*

Ils retournèrent aux chasseurs et ils s’envolèrent vers le croiseur dans lequel ils étaient venus à la Décharge Galactique.

------Un peu plus tard...-------

Rendu dans sa chambre, Creg mit le T-shirt...

Il sentit...

Une présence...

Pourquoi le mets-tu à l’envers?

Cypher avait parlé. Il passait dans le couloir et il avait vu Creg se mettre lui-même dans l’embarras. Creg sourit stupidement à Cypher.

Oops.

Cypher repartit et Creg rectifia son geste.

À ce moment, un magnifique phénomène arriva... mais personne n’en fut témoin...



« Comme la moitié des textes reçus pour ce sujet C, celui-ci n'a pas réussi à faire rire l'ensemble du jury. À défaut d'avoir un humour plaisant à tout le monde, nous avons pu remarquer que l'auteur était un grand lecteur puisqu'il semble avoir lu le célèbre et magnifique best-seller H2G2. Certains ont pu le pénaliser pour cette source d'inspiration, d'autres non (où peut être que ces personnes ont omis de lire cette oeuvre d'art).
Le style d'écriture adopté est très simple, mais a le mérite d'être facilement compréhensible et ainsi de ne comporter que très peu de fautes.
Nous invitons l'auteur, comme tous les autres participants, à continuer ainsi afin d'affiner son style et de remporter le prochain concours. »



Le dernier texte était arrivé, Zeross reposa son papier et dis :

« Voici le dernier texte de cette présentation, le texte d’Atlantica »

:

Il y a de cela des années que le T-shirt sacré était devenu la relique la plus recherchée de tout l’univers. Tous les chasseurs de primes étaient à la recherche de ce T-Shirt. La mise à prix différait, mais la plus grosse offre jusqu’ici fut de 500 000 unités de Pierres de Mana Vertaniennes et 500 000 crédits Galacticains. Cela entraîna tant d’évènements que ce fut une bénédiction le jour où il fut retrouvé. Mais peu se souviennent encore comment cela à débuter. Je vais donc vous le conter.


Suite à la déchirure du voile, de nombreuses personnes traversèrent la brèche afin de se rendre de l’autre côté. Ils y trouvèrent de nombreux objets mais l’un des hommes y trouva un T-Shirt. Lorsque les plus grands magiciens de notre galaxie parvinrent à neutraliser la brèche, tous les dirigeants furent ramener et durent se séparer de leurs trouvailles. Seul l’homme qui avait trouvé le T-shirt parvint à le dissimuler. Plusieurs jours après, alors que la brèche s’était enfin refermer, cet homme se rendit compte qu’il avait des nouveaux pouvoirs. Il pouvait faire apparaître des bouteilles de Bérichampagne à volonté. Mais lorsqu’il enlevait le T-shirt, le Bérichampagne disparaissait. Rapidement, il devint le plus grand fournisseur de Bérichampagne mais tout le monde commençait à comprendre d’où venait ce breuvage et comment il pouvait affluer dans de telles quantités.

Le plus surprenant arriva quelques temps plus tard. Alors que notre homme voulait dormir, il se mit comme tous les soirs à compter les lapins roses. Le problème c’est qu’en les comptant, il les faisait apparaître. Il se retrouva rapidement avec une petite colonie. Il savait qu’avec tout ce qu’il venait d’accomplir, il allait attirer l’attention de nombreux Compagnons de Sheptal. Il décida donc de les cacher.


Dans la grange ? Non, ils risqueraient de s’enfuir. Dans la cuisine ? Non, ils pourraient vider le frigo en une nuit. Dans le salon ? Non plus, ils risqueraient de se cultiver en regardant la chaîne du savoir. Mais alors où les mettre ? Dans la cave bien sur.

Après avoir déposer ses 13 petits lapins roses dans la cave, il repartit se coucher et décida de compter les moutons pour changer. Cette fois, il put s’endormir.

Le lendemain une surprise l’attendait dans la cave. En ouvrant la porte de la cave, il fut piétiner par des dizaines de lapins roses. Il alla voir dans la cave ce qui s’était passer et là, il fut interloquer. La cave était vide. Des lapins jouaient au poker tout en étant totalement ivres mort, dans le fond, certains lapins avaient démarré une orgie et enfin, tout le Bérichampagne avait disparu. L’homme était ruiné. Il enleva son T-shirt, en espérant que toutes les créatures disparaissent, mais les lapins ne bougèrent pas. Puis après quelques secondes à se désoler, tous les lapins devinrent comme des zombis. Ils quittèrent la maison de l’homme et se dirigèrent vers un vaisseau. L’homme heureux enterra le T-shirt dans la forêt avoisinante et oublia l’endroit où il l’avait emmené.

Quelques temps après, notre apprit que les lapins écumaient toutes les caves qui contenaient du Bérichampagne. Il comprit alors que les lapins étaient devenus alcooliques béricho-dépendant. Il fallait faire quelque chose, mais personne ne trouvait le T-shirt. L’homme désespéré n’osait plus sortir de chez lui. Tout le monde avait compris, depuis le temps, que le T-shirt était responsable. Les magiciens furent appelés à l’aide et ils hypnotisèrent le pauvre homme. Il les emmena vers le T-shirt par son inconscient et lorsqu’il retrouvèrent enfin le T-shirt, chacun espérait que le T-shirt pourrait les sauver. L’avenir de chaque homme et de chaque femme dépendait de ce T-shirt. Personne ne pourrait vivre sans Bérichampagne. C’était une évidence.

L’homme mit alors le T-shirt et tous les lapins roses se pointèrent en quelques minutes.
C’est que ça court vite un lapin rose se disait-il. Finalement les magiciens rouvrirent le voile et renvoyèrent le T-shirt dans l’autre monde. Personne ne compris comment, mais les lapins se mirent à voler et traversèrent le voile également. Le monde était sauvé.

Depuis ce jour, le T-shirt devint une légende et fut nommé le T-shirt sacré de Bérichampagne.



« L'auteur a, semble-t-il voulu joué avec les symboles, des Compagnons de Sheptal que sont les lapins roses ou encore le bérichampagne. Très bonne idée de sa part , je suis sûr que les derniers encore présents le remercieront de cet hommage. Cependant, en voulant faire trop d'humour, je crains qu'il se soit enfermé dans un contexte bien trop fermé pour insérer une véritable histoire au texte (ce que le jury attendait, rappelons-le). Ce texte n'a pas non plus été du goût de tous, certains l'ont trouvé très drôle alors que d'autres pas du tout.
Certaines parties du texte étaient aussi assez difficiles à lire à cause d'un nombre trop important de répétitions (sur le mot « cave » par exemple).
Au final, selon le jury, le style adopté n'est pas celui correspondant à l'auteur. Nous l'invitons donc à continuer afin de trouver sa voix... A moins bien sur qu'il la connaisse déjà et que ce texte n'était qu'un essai pour se tourner vers une nouvelle. »

L’excitation était remontée dans la salle, car l’annonce de la récompense approchait. C’était cependant sans compter le côté chieur du présentateur.

« Pour vous faire patienter un peu plus avant de vous annoncer la récompense gagnée par les différentes personnes, je vais récapituler le classement de chaque sujet. Le sujet A a été reporté par Kemeth, suivi de Kossnei à la seconde place. Sombrefeu et Yoshimino Katakuké prennent respectivement la troisième et quatrième place. Le sujet B ne fut pas très populaire. Il a été remporté par un magnifique texte de Seal. Endymion prend la seconde place et Sima Ya vient en troisième position. En ce qui concerne le sujet C, Kossnei le remporte brillamment, suivi de Kemeth puis Melman et enfin Atlantica. »


La totalité des visages montraient une impatience visible et semblaient prêt à tuer Zeross s’il continuait à perdre du temps, ce qui fit sourire ce dernier.

« Je vais maintenant vous annoncer la récompense attribuée aux vainqueurs. Pour commencer, pour tous les participants qui n’ont pas fini premier ou second, j’offre 10 000 unités de pierres de mana en lot de consolation. J’espère les revoir au prochain concours et les voir finir dans les premiers. J’offre également 100 000 pierres de mana aux sombres croisades qui m’ont généreusement hébergé durant ce concours, me permettant de produire à l’abri des pirates. Et pour finir le moment que vous attendez tous. Le premier de chaque sujet se voit attribuer la somme de 1 890 000 pierres de mana et le second la somme de 470 000 pierres. Rappelons également que Lord Yu s’est proposé pour offrir la somme de 500 000 crédits aux premiers de chaque concours et 100 000 crédits aux seconds (il vous contactera en temps voulu). J’espère que cette petite récompense vous aidera. Sachez tous qu’elle sera certainement bien plus importante pour le prochain concours qui sera organisé. »

Des exclamations de surprise fusèrent dans la salle. Ceux qui calculaient le plus vite comprirent que Kossnei et Kemeth venaient de gagner 2 360 000 pierres de mana ! L’organisateur du concours devait être particulièrement riche, ou particulièrement débile, pour donner une somme aussi colossale.

« Je prends une dernière fois la parole pour vous indiquer comment récupérer votre récompense. Vous devez me contacter sur mon adresse mail (*NDLR bis). Pour l’alliance des sombres croisades, un lot vient d’être vendu sur votre marché et j’ai donné les accords pour que vous alliez le récupérer. »

« Je finirais ce discours en vous remerciant tous d’avoir participé ou d’être venus. J’espère avoir la possibilité de réitérer cette expérience en étant plus organisé. Je vous souhaite a tous une bonne soirée. »


Zeross alla ensuite s’asseoir prêt du pupitre, au cas ou une question ou un commentaire lui serait adressé.





(*NDLR) Zeross se moque bien sûr de sa répétition, car il trouve ça drôle. On se marre comme on peut hein. Quoi qu'il en soit, il ne se moque pas du texte, ne les prenez pas mal ^^
(*NDLR bis) Mon adresse est : zeross39 at hotmail point com. Essayez de me choper d’ici samedi soir, car après je suis absent deux semaines. Mais ne vous inquiétez pas, votre récompense sera conservée au chaud.

PS : désolé de la fin du discours un peu bâclé, mais j’ai était pris par le temps :s

Auteur : Sombrefeu
14/07/07 03h40 | 75 Volcan 3725

Un homme se lève dans la cohue...
Habillé à quatre épingle, bedonnant et au visage placide typique à l'aristocratie, il s'avance de quelques pas et dit d'une voix légèrement nerveuse...


«Hum, hum...
Pardonnez moi...
C'est pour une petite information...

Je travaille pour sir Kraven Sombrefeu, suzerain et principal producteur d'uranium de l'état Valicien.

Monsieur Sombrefeu désire informer que dans le cas d'un deuxi`wme concours, il désire léguer toutes ses possessions, fortunes et domiciles à un vainqueur... Une fortune pouvant équivaloir plusieurs millions de crédits galactiques...
En fait, il y aurait une fortune en uranium dépassant les... hum...»


L'homme sors un papier de son veston de mauvais goût et commence à la lire en tremblant et en étalant sa sueur sur la note.

«Une fortune dépassant les 9 millions d'unités de crédits si l'on utilise une équivalence de 2.5. Sans oublier que l'arrondissement est erronés de par les principes de ventes libres, de fluctuation des marchés, de tailles des lots et ce genre de détails techniques...

Monsieur Sombrefeu veut donc apporter de cette manière sa contribution à l'oeuvre de ce remarquable dirigeant de l'état Zeross...
Nous voulons de plus spécifier le fait que plus monsieur Sombrefeu pourra produire jusqu'à la prochaine représentation, plus il pourra se montrer reconnaissant envers les victorieux.

Sur ce, merci et... bonne soirée.»



______________________

N'étant plus un joueur actif jusqu'à la possible V3, je pense que je peux me permettre de financer les entreprise caritative...
Bien sûr, ce n'est rien en comparaison aux 10 millions d'unités d'uraniums de l'époque où j'étais véritable richissime...
Mais c'est encore une belle petite somme, je crois.
Je suis sûr que tu en fera que de bonnes choses, cher Zeross...

Que le vent vous guide, chers compatriotes.
Que le vent vous guide...

Sir Kraven Sombrefeu
Dernier descendant de la ligné de Furialis le Chaotique.
Suzerain de l'état Valicien.
Président de la Corporation Valicienne d'Exploitation d'Uranium.