Divers > [ La Première Fois ]
Auteur : Kalyso
25/07/07 23h09 | 11 Desertan 3725
Tu es trop lent!
La lourde épée de Kalyso repoussa celle dArti. Lenfant seffondra sur le sol et en frappa les dalles de son poing.
Ne ténerve pas. Jamais. Cest signe de faiblesse, et ça tentraînera vers ta chute.
Ce nest quun enfant.
La jeune femme se retourna et sourit au nouveau venu.
Cest à cet âge là quil faut apprendre, si on ne veut se voir appelé « amateur ».
Elle se laissa enlacer et ferma les yeux tandis quil lembrassait dans le cou, glissant doucement vers le bas de son dos.
Quelques heures plus tard, elle était allongée dans leur lit, les yeux grands ouverts. La tête dIliak reposait sur son sein nu et il respirait dun souffle régulier.
Il lui arrivait souvent de ne pas savoir sendormir, alors que toute la maison était plongée dans lobscurité, et que le seul bruit qui se faisait entendre était celui des vieilles marches grinçantes.
Elle déposa un baiser sur le front de son époux et se glissa silencieusement hors du lit. Se drapant dune chemise de lhomme elle sortit sur la balcon, par la fenêtre restée entrouverte.
Le contact de la pierre rafraîchie par lombre nocturne la fit frissonner, aussi elle sentoura de ses bras pour marcher vers la rambarde. Observant limmense jardin, de nouveau la jeune femme se perdit dans ses pensées.
Cette nuit là, elles étaient tournées vers deux hommes.
Deux ans sétaient écoulés depuis sa rencontre avec eux. Deux ans durant lesquels bien des choses avaient changé.
Ils étaient restés tous les trois pendant quelques semaines, devenant les meilleurs amis du monde sans pourtant jamais se connaître réellement. Puis ils sétaient séparés, chacun courant après son propre but. Sans cérémonie, sans au revoir.
Kalyso avait erré, seule, plusieurs semaines durant. En quête dun passé quelle ne voulait se résigner à perdre. Le facétieux destin en avait voulu autrement : elle avait du oublier la quête de son histoire, se perdant dans les méandres de lau-delà Galacticain. Pour quelques temps en tous cas. Ces quelques temps quelle avait voulu croire reconstructeurs lavait conduite à lui, à eux. Iliak, le preux, le brave soldat royal, et son fils de douze ans, Articulés. Leur épouse et mère était décédée dix années plus tôt, et cest la rieuse figure de la jeune Kalyso qui en avait permis le deuil.
Tu ne crois pas quil est tard pour la mélancolie nocturne ?
Je tai réveillée, pardon.
La jeune femme parcourut le corps sculpté par la rigueur militaire, remontant à son visage semi souriant.
Méritait elle cela ? Elle avait tué, menti, fui, humilié. Avait manqué de respect, aux autres, à elle-même. Et se voyait pourtant maîtresse dun bonheur auquel elle avait encore difficulté à croire.
La chance, dit on, tourne. Alors profite, gamine, tant quelle est là
hein ?
Je nai rien dis.
Tu nas pas entendu ?
Tu es sûre que ça va ?
Je suis un peu
fatiguée.
Logique, moi aussi, chaque fois que je me sens fatigué, je me lève et observe le jardin pendant des heures.
Je viens de sortir.
Là tu minquiètes. Ca doit faire deux heures.
Elle se retourna pour promener encore son regard sur ce monde nouveau qui lavait déjà apprivoisée. Et eut peur, de nouveau, que tout sévapore, comme à chaque fois. Mais il la prit dans ses bras, et la crainte sen fut. Resta le goût amer du doute que ses baisers allaient effacer.
Kaly, je connais ce regard. Tu ne le diras pas, mais quelque chose ne va pas. Tu ne crois pas quil serait temps de me faire confiance un peu ? Tu es apparue, comme ça, dans ma vie, tu as tout balayé dun revers de la main, tu mas vu retourné, tu sais tout de moi. Et tout ce que je peux faire, en échange, cest te sentir trembler la nuit, lorsque tes rêves te ramènent à tes sombres secrets. Arrête de rire !
Elle posa un index sur ses lèvres et pencha la tête, le regardant.
Chut nigaud. Laisse moi taimer.
_______________
Elle regarde en lair lidiote, elle rêve. Elle regarde les monts culminants. Elle rêve de grands espaces. Elle regarde loin, lidiote. Elle rêve dhorizons lointains.
Elle regarde en haut lidiote.
Alors que ses pieds sont cloués au sol.
Alors que ses ailes sont brisées.
Pourtant elle continue de rêver. Pour la forme. Pour rester en vie. Pour se disperser un peu.
Puis elle reprend son ouvrage. Pénible. Sans intérêt.
Elle senfonce. De plus en plus profondément.
Et elle relève la tête vers le ciel. Elle ne touchera plus les nuages. Mais elle en rêve quand même. Pour heurter encore la réalité, plus fort à chaque fois, jusquà ce quelle ne se relève plus du choc.
En sueur, Kalyso séveilla. Où était elle ?
Une obscurité étouffante lentourait. Avait elle bougé ? Non. Non elle ne le pouvait. Elle était
paralysée. Tentant de rassembler ses souvenirs, elle essaya de lever le bras. Elle pouvait sentir ses doigts oui. Sa main. Son poignet
La morsure dun métal froid sur son avant bras la propulsa un peu plus dans la conscience. Prisonnière ? Mais comment
Où sétait elle endormie ?
Ses derniers souvenirs
La dernière fois
Pourquoi ces derniers mois étaient-ils si flous ?
Elle avait été seule. Sans lumière. Elle avait soufflé les ultimes flammes par elle-même.
Les ultimes flammes. Pourquoi telles phrases lui traversaient elle lesprit ?
Son autre poignet était attaché aussi.
Elle regarde en lair, lidiote.
Ses jambes. Elle pouvait les bouger. Elles étaient libres. Frottant son mollet droit sur le gauche, elle sentit un drap, fin et doux, la recouvrir.
Où était elle bon sang ?
Elle regarde loin. Elle rêve dhorizons inconnus.
Ces phrases ? Doù sortaient elles ? Cétait comme
Une chanson. Un refrain quon ne peut chasser de son esprit. Une comptine. Un poème.
Quel âge avait elle ? Où allait elle ? Elle était seule et dans le noir. Elle avait soufflé les flammes.
Les liens se faisaient plus durs. Plus froid.
Pourtant, une fièvre ardente la dévastait. Dedans, dehors. Se promenant sur son corps comme les baisers dun amant bienveillant.
Ses ailes sont brisées. Comme celles dun insectes.
Avait elle sombré dans la folie ? Cela expliquerait bien des choses.
Quavait elle manqué ? Aussi loin quelle se souvenait
Ils étaient là. Comme toujours, prisonniers de sa lassante nostalgie. Et cétait tout. Juste eux. Cest donc à cela que tout se limitait ? Un groupe de personne, une époque, le tout dépassé, oublié, enterré. Non. Non il devait y avoir autre chose.
Elle se débattit, énervée de sa faiblesse.
Elle les a brisées elle-même. Et maintenant
Et là, plus rien. Plus dattaches, plus de draps, la liberté ?
Comme si une main invisible lavait détachée. Comme si un souffle anonyme avait insufflé de lair dans ses poumons. Elle arracha brusquement le bandeau qui lui couvrait les yeux, et de laveugle obscurité elle passa à la blessante lumière.
Iliak !! Arti !! Où étaient ils ?
Un liquide épais coula sur sa joue, se mêlant à des larmes quelle navait senties séchapper. Du sang ?
Dun bond elle voulut se lever. Son front heurta un métal froid.
Maintenant elle est perdue. Et elle ne peut dire quelle ne la jamais voulu.
Puis plus rien. Juste le chant des oiseaux.
Roulant sur elle-même, elle ne rencontra que le vide à la place de son époux.
Et la terre humide sur sa joue, et le vent dans ses cheveux, lui indiquèrent que le cauchemar passé nétait que le prémisse dun retour à ce quelle avait fui.
Battant de paupières, elle chassa la poussière qui sétait incrustée dans ses cils.
Elle était allongée, seule, dans un interminable champ de fleurs dorées. Le soleil encore jeune et albe venait de se libérer de laube.
Reprends ta route, gamine. Tu nas pas terminé ton voyage. La chance nattend pas. Alors cours ! Vole ! Pourchasse la jusquà son dernier souffle, ou le tien
Auteur : Kossnei
13/10/07 14h36 | 16 Galan 3726
Foutu silence rythmé par un souffle futile, situation post-apocalyptique. Tout n'est que poussière, comme - certains se plaisent à le penser - à l'origine. On raconte que l'inimaginable bouleverse un homme, change une mentalité. Et que c'est quand on croit être au sommet, avoir posé ses bases, que le voile se lève et que le rideau tombe.
Apogée: activité, mouvements, vie;
Rideau.
Et le réveil, sensation ambiguë, tout paraît normal mais linstinct, fidèle allié souvent oublié ou refoulé, est là, qui nous guide vers la terrible réalité avant que nos yeux nen fassent linutile constatation. Dabord on arrive à se demander si lon nest pas dupé par une quelconque magie ou lincroyable habilité du cerveau à nous faire rêver. Après tout, le sommeil nest quune sorte de coma, dun point de vue purement neurologique.
Et de ce coma spirituel dont on séveille, lon a du mal à saisir le sens, sil en est un, ou même la cause.
Parfois elle est simple et se résume par un seul mot : destin. Il fallait que cela arrive, cest arrivé. Pourquoi le fallait-il ? Inexplicable. Que va-t-il se passer maintenant ? A nous de lexpliquer.
Point de départ du difficile renouveau, dans un désert de sable. Jeune fille à peine devenue femme, étalée sur le doux sol orangé, ses pieds nus caressés par le sable fin, ses longs et ondulés cheveux noir chatouillés par la brise matinale.
Seule dans cette contrée déserte où toute lumière, tout espoir sont aussi infime lun que lautre, lêtre gît telle une entité inanimée.
Cillements, tentative de redressement, vacillements.
Elle est incrédule, la jeune fille, tellement ce quelle vient de voir la déstabilise. Elle se disant si forte, se croyant si invulnérable, répétant sans cesse chaque jour la même mascarade, flatteuse dego, charmeuse de faibles. La voilà toute frustrée, la sinistrée. Elle qui jamais na connu que la facilité, elle est maintenant confrontée à la catastrophe.
Et soudain, les mots les plus pathétiques mais les plus humains séchappent de ses lèvres, leur son se répand au travers de cette voix larmoyante et tremblante :
<<Mais
quest ce que je vais faire maintenant
? Dites-le moi !!
>>
Dans une telle situation, laide ne répond plus à lappel. A force, même les cris de protestation ou de désespoir restent au fond de notre gorge. Cest la vie, petite, elle est sinueuse et longue, cest un chemin quon na pas forcément tenu à emprunter et dont on sait quil se finira un jour, mais la force morale peut décider de sa direction.
Le sort que ta réservé le destin est cruel, mais tout sarrange, et ce qui ne peut sarranger soublie, cest ainsi.
Quoi que tu en penses, tu nes pas seule dans ce monde, d'autres partagent ton histoire.
Alors choisis ta direction, petite, et lève-toi.
Auteur : Kemeth
13/10/07 15h56 | 16 Galan 3726
Des herbes hautes furent souillées... De la terre fut aplatie...
Heween changeait de direction, mais ce nétait pas voulu. Ce nétait pas comme sil venait de décider daller dans une direction plutôt que dans une autre. Non il avait perdu léquilibre et il continua simplement devant lui après sêtre repris.
Les yeux fermés, les bras écartés et grands ouverts, Heween marchait droit devant. La tête vers le ciel, il nen descellait quune clarté suffisamment éblouissante pour lui rappeler à quel point la nuit lui faisait peur.
Habillé dune fine armure de cuir et dun pantalon de toile, il avait la musculature dun jeune homme entraîné mais qui avait grandi bien trop vite. Ses enjambées étaient grandes et rapides, alors quil se fichait de plus en plus de sa destination. Et à mesure quil se le disait, il allait encore plus vite. Puis la course à pleine vitesse clôtura lenchaînement.
Il laissa sur son passage des larmes qui volèrent en traînée.
Son désespoir navait dégal que son échec. Quavait-il cru ? Quaurait pu engendrer dautre son arrogance ?
Jamais un homme ne pourra totalement être accompli car durant toute sa vie et jusquà sa fin, il apprendra...
La rencontre de plein fouet avec ce qui sembla être un arbre le laissa sur place. Allongé, le nez en sang, il songea à tout ce quil avait laissé derrière lui. Toutes ces richesses qui étaient devenues à ses yeux des ruines engloutissantes. Pourtant dans sa famille, personne dautre que lui ne sétait détourné du chemin tracé à lavance.
Courage ? Folie ? Destin ?
Il rêvait daventure tout en ne se sentant pas prêt.
Il nétait pas prêt mais il navait pas eu le choix, car s'il ne s'était pas lancé dans cette voie obscure et incertaine pour vivre ce quil voulait vivre, il serait resté enfermé à jamais dans une prison de morale étouffante.
Mais quel échec ce fut jusquà présent, de narriver à oublier sa vie dantan, qui de par le rappel des flots insouciants se présentant sous son ancienne fenêtre, le piquait droit au cur dans une nuée de doutes.
Il chassa ses pensées et voulut en faire de même avec son déjeuner, seulement il avait encore besoin de travailler la technique de ses pièges. Il nattrapa donc rien ce midi là à part des crampes destomac.
Assis contre larbre qui lavait offensé, ou bien le contraire, il laissa voguer son esprit torturé. Ce qui nétait peut-être quun rêve mais qui paraissait tellement vrai surgit alors de nouveau dans une vision déroutante.
... Ce loup me parle... Il veut que je le suive...
Puis le brouillard entoura lanimal pour ne laisser quune montagne dos en plein milieu dun désert de cendres. Le ciel était assiégé par dépais nuages sombres et colériques. Les éclairs tombaient partout dans un déchirement atroce.
... Que ma force soit suffisante pour repousser ce que je ne veux plus jamais voir...
Auteur : Kalyso
13/10/07 21h41 | 16 Galan 3726
La chaleur étouffante lui indiqua bien vite quelle assistait au fameux printemps tardif de Volcano.
Alors elle était revenue. Avait elle été rappelée ? Ou était ce son choix ?
Elle soupira, reprenant sa marche. Sous ses pieds, une fente dans le sol laissa séchapper un souffle brûlant dont le bruit sec ne la fit tressaillir.
Pourquoi ?
Il devait y avoir une raison
Le Voile ? Non
. Non cétait plus que ça.
Peut être navait elle jamais réellement eu envie de partir
. Ou peut être nétait ce quun passage.
Peut être que le Destin avait voulu se jouer delle, lui faisant croire que le bonheur était accessible à tous. Et quelle avait droit à sa petite part, sans se poser de question. Avant de lui rendre la monnaie de sa pièce et de le faire fuir comme elle-même fuyait son rôle.
Et Iliak ? Et Arti ? Quen était il deux ? Navaient ils été que fantasmagories de son âme en peine ? Souffle artificiel pour préserver un corps qui nen pouvait plus de payer le prix dun esprit en réalité trop fragile ?
Elle ne saurait le dire. Son cur battait encore lorsque sa pensée les effleurait amoureusement
Mais le sol dur lui semblait bien plus réel que ces derniers souvenirs.
Portant une main à son front, elle scruta lhorizon. Il ny avait aucune forme de vie à des kilomètres à la ronde. La sécheresse commençait à se faire douloureusement ressentir. Et si
Et si le voile avait été
Elle ne savait ce qui sétait passé durant son absence
Ni même combien de temps elle était partie.
Khall avait disparu deux ans à peine, période qui lavait maturé de vingt années
Et si de nouveaux les dix neuf ne formaient plus quune ? Et sil ne restait personne
Machinalement elle se caressa la gorge. Mais le médaillon nétait plus. Le don fait à son départ était comme symboliquement absent, de même que les attaches qui jadis la retenaient. Devait elle tout reprendre à zéro ? Ou courir après la vérité ? Déjà, trouver une forme de vie serait un point positif.
Ensuite, prêter attention à cette voix dans sa tête. Réfléchir à cette chanson jaillie de nulle part et qui ne quittait ses songes sous aucun prétexte.
Elle en avait assez, de cette condition, de ces errances. Tout savoir, tout connaître, et pourtant être perdue. Ne jamais trouver sa route que pour se rappeler son issue peu glorieuse. La fatigue, la crainte firent fléchir ses genoux, et la dame mélancolique sen trouva sur le sol, la tête entre les mains.
Le bonheur
. Sa quête de bienséance
Tout cela était il illusoire ?
Pourquoi chaque fois quelle tenait dans ses mains la chaude certitude que tout était terminé, la sentait elle glisser entre ses doigts ? Pourquoi navait elle le droit datteindre ce but ultime où il ne faudrait jamais ouvrir les yeux pour réaliser que tout était encore là, et que les choses allaient de mal en pis ?
Elle soupira, et sourit, et dun coup de reins voulu convaincu, se releva. Se lamenter ne mènerait à rien pour le moment. Ni jamais en réalité. Il lui fallait trouver quelquun, qui lui rapporte ce quil en était de la situation des choses. Volcano
En son esprit se dessina le planisphère qui ornait le mur de la Chambre des Conseillers. Lespace vide le plus vaste se trouvait à lest de MegaZeronius
entre Cosa Nostra et Terreland
Les Conseillers ! Mais bien sur ! Tâtant sa cuisse à la recherche de son holotransmetteur, elle ne rencontra que le fin tissu de la robe blanche quelle portait à son réveil. Bien sur, logique
fuir une vie, en vivre trois autres, et revenir au point de départ, comme par magie. Habillée dune jolie robe qui plus est
Kalyso reprit la route, la chair de ses pieds nus déchirée par les cailloux de la reine pourpre. Au dessus de sa tête, le ciel sassombrit. Un éclair déchira les nuages, puis un autre. Une brume opaque embrassa les terres.
Il ne manquait plus que ça
Ses pensées se tournèrent alors vers les deux, eux qui avaient été sa première vie après Galactica. Un lourd remord emprisonna de nouveau son cur. Pensaient ils à elle, parfois ? Avaient ils continué leur quête ? Quelle aurait aimé être à leur côté, à cet instant là
La terre rouge fut frappée dun pas discret, quelques mètres derrière la jeune femme. Elle se tendit tandis que les airs continuaient dêtre déchirés comme par une fureur divine. Des brumes émergea un loup, un autre vint se placer à côté delle. Comme sils voulaient lui dire quelque chose. Elle les suivit jusquà se trouver face à un homme, assis seul, des flocons cendreux saplatissant sur ses joues. Il a un air triste, la douleur transit ses yeux. Et lorsque leurs regards se croisent, une lueur de compréhension les anime.
Lointaine mais bientôt proche, une jeune femme séveille.
Lheure de la Réunion approche
Auteur : Kossnei
15/10/07 11h20 | 18 Galan 3726
Elle voulut se lever, la petite, mais elle vacillait, et elle retomba dans un bruit sourd sur le sable orangé où elle sétait réveillée. Quétait-ce avant que ces dunes de sables à perte de vue ? Quel malheur a frappé ces terres ? Quelle malheur la frappé, elle, si gentille, attentionnée
Faux.
<<Pardon ?>>, demanda-t-elle inutilement. <<Qui est là ?>>.
Et la folie de lesprit solitaire commence. Esprit qui jamais na souffert. Esprit qui toujours a réussi.
Cette fille aimée, adulée, enviée, seule dans un monde dont elle ignorait lexistence et donc la cause de la naissance. Mince souvenir lui revenant en tête, éclat immaculé, puis aveuglement, once de rouge
Elle se passa la main sur le visage, et hurla en sapercevant quelle saignait. Petite nature retrouve vraie nature. La vie, cest rien dautres que tous ces trucs dits dégoûtants quon aime à provoquer, la chair, les organes, le sang.
Difficile de renouer avec cette réalité, pour une âme si jeune, un esprit si superficiel, un corps si frêle.
Puis elle se rappela.
« Changer la direction, changer la direction » se répéta-t-elle à mesure que sa volonté saccroissait, à mesure que son âme séveillait, que ses muscles se tendaient, regagnant une vigueur dérisoire certes, mais qui suffisait à accomplir ce quelle désirait le plus actuellement : se relever.
Et elle y arriva. Elle se tenait debout, jambes tremblantes, corps branlant, mais debout. La jeune fille nen revenait pas, elle en resta béate pendant quelques secondes, jusquà ce que le sable orangé vienne lui brûler les muqueuses orales.
Elle toussa, puis posa un genou à terre.
Prends conscience de ce que tu es.
Cette pensée trottait dans sa tête.
Elle la comprit.
« Plus question de faiblir à présent. Jai quelque chose à accomplir, je ne sais quoi, mais cest important. » se convainc-t-elle.
Et soudain, elle eut une révélation. A une centaine de kilomètres de là, dautres avaient subi son sort. Cataclysme ou autre raison ? Elle lignorait toujours, mais son instinct renaissant lui assurait que la voie à suivre était celle-là.
Il fallait quelle change sa vie, sa destinée, faux départ à rectifier pour une arrivée parfaite.
« La vie vaudra-t-elle le coup dêtre vécue si elle ne lest que pour rattraper son commencement ? Oui, sûrement, du moins plus que celle davant, car celle-ci a un but. »
Et elle passa plaines désertes et monts dangereux, avec ces mêmes réflexions en tête. Elle parcourut dix, vingt, trente, quarante kilomètres, sans sarrêter ni chuter. La nuit ayant déjà paru deux fois, elle sarrêta enfin, exténuée, et leva les yeux vers le ciel étoilé.
Celui-ci linspirait depuis deux jours, elle le regardait quand elle se sentait faible, et trouvait rapidement un cours deau, qui lui permettait détancher sa soif pendant une demie journée sous la tempête de sable mêlée de brume qui étaient ses pires ennemis.
Le lendemain, sous ce climat incroyable, elle repartit, avec une volonté inchangée. Elle parviendrait à son but.
Et cest alors quelle lentendit. Lappel.
Lappel qu'on lui avait prédit.
Auteur : hell
20/10/07 18h02 | 23 Galan 3726
***Destin
Quest ce quest réellement le destin ? Une croyance millénaire ? Une réalité ? Comment savoir. Certains croient que le destin nous entoure, dautres quon le provoque
Mais qui croire ? Comment croire des gens qui parlent sans savoir, sans connaître ? Personne ne sait, et personne ne saura jamais. En chaque évènement, on peut voir le hasard ou la résultante de nos actions passées. Une même situation peut être le fruit du destin ou bien notre choix. Tout dépend du point de vue.
Mais lorsque la vie est toute tracée, pas par nous ni le destin, mais de par sa propre naissance. Si vous êtes né dans une famille de vaux-rien, de brigands, de voleurs
Que pouvez-vous devenir à part un brigand vous même ? Vous me direz, notre naissance est notre destin, le choix de naître, dêtre beau et grand, petit et vilain, intelligent, brute ou toute autre chose ne nous appartient pas. Et il nappartient à personne. Mais plus que destin, ne pensez vous pas quil sagit plutôt de fatalité
Nuance importante.
Quel dilemme
Dire que nous sommes maîtres de nos vies, de notre destin alors que le choix premier, naître ou non, ne nous appartiens pas ? Et que dire des autres choix
homme ? femme ? beau ? laid ? nous ne choisissons pas non plus. Notre famille, notre lieu de naissance, notre nom
Toutes ces choses qui nous suivent toute notre vie
Et après ça, vous vous croyez toujours maître de votre destin ? Que vous êtes pathétiques
Et pourtant
Certes, les choix de notre jeunesse ne nous appartiennent pas, mais les autres ? Nos actes, nos paroles
nous sommes les seuls à les diriger, à les prononcer. Si je choisis aujourdhui de me planter un pieu dans le cur, je le peux
je choisis de mourir. Si je décide dépouser cette femme, cest mon choix. JE DIRIGE mes actions, mes paroles
mon destin
Alors, que ceux qui veulent me parler de destin viennent. Je leur montrerai le leur au travers de ma lame.
Mais à ce moment la, auront-il choisis de mourir ? Peut être finalement que le destin intervient pour certains, pas pour dautres
Si je les tuent, ils sagit dune résultante de mes actes, pas de mon destin. Mais si ils se prennent un coup de lame entre les deux épaules, il sagit de leur destin
Pffff, que cest compliqué
Si jallais plutôt me boire une bière ?
Tiens, mais que voilà un choix détude intéressant
En ce moment même
quel est mon destin ? Aller boire ou continuer à réfléchir ? Et comment savoir si mon choix est mon destin, ou simplement mon choix ? Mon choix va-t-il à lencontre de mon destin ou est-il la manifestation de mon destin ? Et si jessaye de choisir moi même mon destin en faisant linverse de ce que jallais faire instinctivement, vais-je à lencontre de mon destin ou était-ce cela, mon vrai destin ?
Mais une chose est sure, ma vie ne se résume même pas à essayer de savoir si je la dirige ou non
Elle se résume à « Mouton de Panurge ». Je suis le chemin tout tracé
Mais quelle est la valeur de ma vie alors ? Je suis, bêtement, ce quon me dit de faire. Est-ce que cela donne de la valeur à ma vie ? Ou alors, est-ce que le fait dessayer de choisir son destin apporte plus de valeur à la vie ? Est-ce que
***
Kilian, que fais-tu ?
Il sursauta
Son cur battait à 100 à lheure
Sa réflexion lavait ammené bien loin du monde réelle. Il ne voyait que des questions, des réponses, des choix
Le lit dans lequel il était allongé, et tout les gens habitant sa maison, il les avait oubliés depuis longtemps
Après quelques secondes nécessaires à se remettre de son émotion, il répondit à son père
Rien, je pensais
A quoi ?
Pas grand chose dimportant, juste à mon avenir.
Ton avenir ? Il est tout tracé.
Cest justement le sujet de ma réflexion
mon destin
Le destin ? Tu crois à ce genre de choses ?
Je crois surtout à la fatalité de mon existence
je nai jamais eut le choix
A técouter, on croirait que ta vie ne vaut rien
Quest ce qui te fais penser le contraire ?
Le fait que tu appartiennes à une des famille les plus riches et les plus influentes de notre galaxie.
Et cela donne de la valeur à une vie ?
Et quest ce qui donne de la valeur à une vie selon toi ?
Cest justement la ou me menait ma réflexion avant que tu ne me dérange
Eh bien ne réfléchit pas trop, le temps perdu à penser bêtement, cest du bénéfice en moins. Descend manger, le repas est prêt.
Pas faim
Mangez sans moi.
Tu as 2 minutes pour descendre.
Son père quitta la chambre et alla dans la salle à manger. Kilian, lui, essaya de se lever, mais il ne le fit pas
A ce moment la, quel était son destin ? son choix ? Aucune importance
Que ce soit lun ou lautre, le résultat fut le même
3 minutes après lultimatum de son père, la porte se verrouilla et la sanction était de se passer de manger, et lalimentation électrique de la chambre était coupée. Tant mieux, il navait pas envie de devoir sexpliquer. Cette solution rapide et sans compromis lui allait très bien pour ce soir. Il mangerai mieux demain.
Sans sen rendre compte, Kilian replongea dans sa réflexion
il ne savait que penser réellement de lui, de sa vie et du destin qui était le sien...
***Destin
mais quel est-il pour moi
Dois-je attendre sagement quil se présente à moi ? Dois-je le provoquer ? Et si jattends bêtement, que vais-je devenir. Mon destin est-il réellement tout tracé comme le dit mon père ? Dois-je vraiment prendre sa suite ? Mais alors, quelle sera mon choix la dedans ? Je ne veux pas suivre les choix que les autres ont fait pour moi
je veux être libre, maître de mon destin
Cest décidé. A partir de maintenant, je choisirais pour moi, personne dautre. Et mon premier choix sera de
de
Je ne sais pas
je verrai demain
***
________________
***Mais quel est ce silence ? Et cette douce chaleur ? Jai limpression de voler
Mais où suis-je ? Je me souviens de ma chambre et puis
Rien.
Aie
Ma tête
Jai mal
Que mest-il arrivé ?
Jai peur
Je veux rentrer chez moi
Que vais-je faire maintenant ?
Vais-je devenir
Maître de mon
DESTIN ??????***
Auteur : Doxman
20/10/07 19h58 | 23 Galan 3726
Depuis la nuit des temps. Depuis l'onirique et divine idée de Kronotos, les humains se battent pour acquérir la magie. Alors, des gardiens furent appelés, des gardiens furent formés, et dans leur main furent glissés d'immenses pouvoirs. Divisées en dix, rondes et inaltérablement scellées : les sphères furent le symbole de ces pouvoirs prédominants.
Las de voir le monde s'endormir, à la manière d'un dieu amateur de cinéma fantastique ; ces conservateurs du savoir, ces archiâmes du pouvoir ; décidèrent d'un commun accord de délivrer de leur passé. Cinq boulettes furent envoyées sur la galaxie... Chacune ressemblerait à un élément. Chacune d'entre-elles aurait pour but de flairer un corps, une entité apte à recevoir les pouvoirs... Et seuls ces démons, ces issus du voile furent assez forts spirituellement pour endurer toute la puissance des sphères. Aujourd'hui, toutes ses âmes sont enterrées ou disparues, les cinq boules ne valent plus rien ; même pas le millième de leurs originales, enfermées dans le voile.
Heureusement, il reste de ces hôtes potentiels. Il reste de ces démons, ces anges. Il reste ces esprits, indemnes. Et la Réunion allait commencer.
Bonjour, démons. Qui êtes-vous ?
El'Zarha...
Vous, déjà ? Mais l'Azhar n'a aucun soucis particulier. Et il n'a toujours pas fusionné avec la sphère de terre.
Votre hôte, votre opposé, n'a pas accomplit sa mission. Vous ne pourrez traverser le voile.
Pauvre brute... Je viens simplement vous prévenir que la réunion va commencer. Que je vais l'organiser, car le voile connaît ces dernières minutes de tranquillité.
Votre comportement est indigne de votre rang, Ange. Vous n'avez aucun pouvoir décisionnel, et votre audace vous perdra.
Et vous... Personne ne vous a jamais demandé de faire le miroir. Et jamais la vérité, ni même la raison n'a effleuré vos lèvres.
Tsss...
Bref', peu m'importe. Sir Norsal, je viens vous prévenir que nous aurons sûrement besoin de votre maîtrise des boucliers et champ de force manaélyptique. Car le voile, va sous peu se fissurer de dizaines d'endroits.
Vous les reboucherez, c'est un ordre.
Il en sera ainsi, maîtresse. Mais, méfiez-vous.
Je pars, une âme me veut déjà.
Il en existe des dizaines comme ça. Des dizaines de missionnaires. Tous embauchés par El'Zarha. Des dizaines de démons ; qui, scellés par leurs immenses pouvoirs ne peuvent traverser le voile sans causer d'immenses dommages à la sainte galaxie...
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Les tempêtes s'abattaient. Chaque personnage la voyait arrivé, et même ceux dont l'apparition se faisait désirée, sentaient l'Ange les approcher.
D'une puissance rare, d'une pureté ultime qui plongeait l'âme toute entière dans les plus beaux rêves.
D'une sainteté unique, d'un blanc translucide qui chassait toute la mélancolie d'un corps.
D'un sourire inhabituel, d'un corps beau qui illuminait chacune des zones d'ombre.
Cette femme est connue pour ne toucher que les esprits puissants. Autour d'elle, rien ne la connaît. Elle ne vit que dans le voile, mais ne navigue que sur terre. Elle est la philosophe de Théran Azhar, la jardinière du Nécrolia. Elle est le prêtre du voile. Loin d'être la plus forte, elle est la plus ancienne. Elle garde trois sphères à elle toute seule. Elle se voit confier plus de responsabilité qu'un être mille fois plus mage qu'elle.
Elle est un Ange. Qui modifie chaque paysage, en y aveuglant l'observateur. El'Zarha, part à la rencontre de l'une de ces surs : Dame Kalyso.
Elle était un envoûteur. Qui chasse chaque croyance, en persuadant de sa fausseté. El'Zarha, part à la rencontre de l'un des rêveurs animé : Kilian.
Auteur : Kemeth
23/10/07 12h37 | 26 Galan 3726
Pourvu que ce ne soit quune vision...
Mais voilà que le rêve se mêlait à la réalité. Ce qui hantait les songes dHeween depuis longtemps venait à présent se montrer à lui, face à face. Debout devant sa destinée, il ne put réprimer un frisson de peur. Peur de cet inconnu nourrissant autrefois sa détermination à avancer.
Brouillard de braise...
Le vent se leva et emporta avec lui les restes de ce qui fut en ces lieux, et qui n'était plus quune sorte de sable noir environnant, malodorant, désespérant.
« ... Pleure... »
- Quest-ce que ?
« ... Pleure tant que tu le peux, imbécile heureux... »
Ces pensées presque incarnées traversant lesprit dHeween navaient pas le moindre sens...
« ... Marche. Marche tant que tu le peux, Imbécile heureux... Marche sur les craintes constituant ta pathétique déprime. Lève toi tant que tu le peux encore et écrase ce qui tabîme. »
- Non ! Perdu... Me voilà perdu dans les méandres de ma solitude au point den entendre des voix. Quelle ironie de se retrouver dans ce lieu que jai rêvé, ou plutôt dont le cauchemar est né en moi il y a si longtemps. Je nai pas avancé...
Il eut limpression que ses yeux étaient desséchés. Les larmes se tiraient difficilement alors que la souffrance intérieure saccentuait. Quest-ce quil fichait là ? Pourquoi aurait-il autant avancé si ce nétait pas pour pouvoir aller plus loin ?
Le doute... Ennemi de la raison. Semparant de nos peurs pour les faire nous assaillir. Heween tapa du poing sur le sol recouvert de cendres, générant une fumée de poussière qui le fit tousser.
Il se mit alors à crier. Crier si fort que sa voix se cassait. Crier pour faire sortir ce mal qui le rongeait, pour détruire cette incertitude qui menaçait de le faire craquer...
Jusquà ce quune présence apaisante vienne se faire ressentir.
Le loup était toujours là. Il contemplait Heween comme sil attendait de lui un effort vers... Vers quoi ? Un autre loup sortit de nulle part pour se tenir à côté de son compagnon... Mais il nétait pas venu seul...
Une femme était maintenant là. Une femme qui le regardait droit dans les yeux.
Un seul regard qui lui redonna lonce de détermination manquante : Il y avait bien une raison et un but à tout cela. Peut-être faisait-il même déjà partie de quelque chose, sans le savoir.
Il comprit que son chemin devait, au moins un temps, suivre celui de cette femme.
Et ce fut le déclic. Se levant pour marcher vers elle, les souvenirs déchecs devinrent des raisons de vouloir continuer plus que jamais.
« ... Envole toi nigaud. Envole toi haut et loin tant que tu le peux. Avant que tes ailes se brisent et que tu perdes pour de bon la chance dêtre un imbécile heureux... »
Auteur : Narkia
27/10/07 16h09 | 30 Galan 3726
L'univers est une pièce de théatre où des acteurs se tirent la bourre et la réplique devant un publique aguérri qui rie à chacune de leur garce. Analysés, épiés, ces personnages sont le fruit d'une intense formation, pendant de longues et lourdes années. Mais le temps n'a pas de prise dans le voile. Alors si la vie est un théatre, le voile est le cocon qui façonne l'esprit à la critique de l'oeuvre. Nous sommes dans un coin infini et inconnu. Deux être se promènent, et dans cette pièce, ils mènent une quête que nous découvrons au fur e à mesure. Il n'y a pas de vie sans but. Le leur est de ne pas en avoir. Alors que faire ? Les limites de ce raisonnement sont justifiées.
L'univers est alors abstrait. Il n'est qu'imagination.
Imbécile, je t'avais dis qu'on pouvait pas.
Sa va tais-toi un peu, tu me déconcentres !
Genre, l'Ange qui se la pète après nous avoir mené sur une route de je-ne-sais quel patelin intergalactique.
Stop.
Quoi encore ?
Là, ils sont passés.
Qui ils ?
Ba... eux ?
Non ?
Si. C'est certain.
Comment ?
Regarde : les étoiles sont décorées de leurs honneurs, les vents, zéphyriens ou non ne soufflent pus comme à chaque saison, chaque date de précision dans un sentiment de puissance. Regarde, le paysage modelé, l'année dernière était différent. Nous sommes bien dans la formation des schistes et nous savons, toi comme moi, que cet évènement n'apparait pas naturellement.
Tu m'saoules avec tes analyses.
Raaaaa ! Regarde ! La galaxie est déformé. Non, elle est formait à son image. Elle est comme elle. Et pourtant tu l'aimes et la respecte. Vient, nous sommes sur le chemin.
Tu m'as fait la même il y a deux heures.
Mais puisque...
Bon, on y va alors.
El'Zarha abandonne toute forme de protestation. De toute manière ils étaient perdus au milieu du voile. L'entité magique et physique impassible aux vents galacticain et aux consciences des hommes ne supportaient pas les enfants de Kronotos éternellement en son sein, et aujourd'hui, il avait oublié de leur indiquer le chemin à suivre. Mais suivre son chemin, à elle, c'est comme recommencer à chaque pas une vie nouvelle. Avancer, se retourner et ne plus reconnaitre l'endroit que l'on vient de traverser. Elle change tout au tout sans se soucier des lois, naturelles ou humaines, elle ignore sublime. Elle décore et soulugne. Chacun de ses traits réaffirme sa position dans l'immense bac à sable de la galaxie. Ici tout se joue et chaque geste a ou non une répercusion sur l'homme dans tous ses états.
Quel gachie. Pourquoi doit-il exister celui-là. Les dieux se sentaient trop seuls, ou dans un élan de pitié ils lui ont donné victime ? L'ennemi peu rassuré devait se soulager, elle a construit ils ont désobéi, aujourd'hui le résultat est là. Ils suivent malgré tout ses pas.
El'Grin menait tant bien que mal son boulet de démon. El'Zarha supportait avec lourdeur son imbécile d'ange. Complêt mais différent, Kronotos faisait autrefois dans l'orginalité. Pourtant il fallait s'en douter, ange et démons ne feront jamais bon ménage. C'est marrant, on aurait presque envie de voir les conséquences de cette réaction chimique génétique et biologique. Pour cela, ils suivent toujours les traces infimes que eux, maitres du cosmos connaissent à merveillen comme gravée dans leur coeur. Kalyso, la maitresse des bois d'un parc immense, greffières de nos pensées, créatrice de la conscience de l'inconscient. Elle antithèse et oxymore chacune de nos paroles et confond vitesse et précipitation sans jamais n'avoir à s'en plaindre. El'Grin suit inlassablement cette Dame du Voile. Son frère suit, derrière, bougonnant, comme s'il fallait cela pour arriver à bord. Mais tout est voulu tout est pardonnable. L'ange passa et repassa sur tout cela, pur n'aboutir qu'à un raisonnement logique : tout n'est rien que quand le rien n'est pas vide. Marchons, et trouvons cette voix.
Auteur : Kalyso
28/10/07 18h39 | 31 Galan 3726
Les contours se font plus nets
Le peintre est passé maître dans son art et dessine dune main sûre ce qui sera une fresque importante.
Ils sont là, ils affluent. Petits êtres qui ne sauront tarder à trouver leur dénominateur commun. Chacun dentre eux sera une allégorie. Chacun dentre eux aura son heure de gloire. Chacun dentre eux se liera aux autres, pour une éternité. Peut être même comprendront-ils quelque chose. Peut être pourront ils panser quelques blessures.
Ensemble ils affronteront lapocalypse, dans laquelle ils sont par ailleurs presque plongés.
Quoi quil en soit, ils seront un tout. Car il en faut, nest ce pas ?
Et enfin ils se déchireront les uns les autres, pleurant les coups portés par leurs mains incontrôlables. Car cest indispensable. Car il faut des gardiens, des porteurs de lumières. Ceux qui éclaireront un monde quune inconcevable Fatalité aura plongé dans les ténèbres.
______
Savez vous où nous sommes ?
Lhomme ne répondit pas. Il avait baissé les yeux et les gardait rivés sur le loup qui talonnait la jeune femme.
Je suis Kalyso. Hum
Peu importe en réalité. Je crois que nous sommes sur Volcano. Vous allez trouver cela étrange, mais je nai aucune idée de comment je me suis trouvée ici, ni même de ce qui sest passé au cours des derniers
mois.
Elle sétait avancée doucement jusquà lhomme, et se tenait à présent penchée vers lui, les mains posées sur les genoux. Ses yeux leffleuraient avec une douceur rassurante, et son visage séclaira dun bienveillant sourire lorsquil la regarda de nouveau.
Elle était dune pâleur presque surréaliste qui contrastait avec le gris de ses pupilles. Son visage aux traits réguliers était encadré de longs cheveux que la faible lumière faisait briller de reflets dorés. Le vent qui sétait levé faisait danser sa robe blanche, dévoilant ses pieds nus rougis par le sable. Du reste, elle ne laissait rien percevoir quune once dinquiétude quelle ne parvenait à dissimuler.
Heewen. Euh... Je ne sais rien de plus.
Le jeune homme lui rendit son sourire et se tourna vers un horizon que la tempête enlevait à leur vue. Kalyso se mit à rire.
Et bien, voilà qui nous avance. Au moins nous ne sommes pas seuls.
Ce disant, elle passa ses doigts sur léchine de lanimal qui sétait approché.
On dirait même quil y a des chances que nous en sachions plus.
En parlant, Heewen avait tendu la main vers la brume où se détachait une silhouette.
Des voix se firent entendre, provenant dune direction opposée. Et un bruissement dailes.
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Ils sont beaux, tous, à se débattre dès à présent, pour répondre à lappel que les astres leur ont adressé. Petits êtres qui écriront un chapitre nouveau des Chroniques. Petits êtres que dépeint notre artiste dans des teintes quil choisit si diverses, pour tromper lennui, pour amuser son public.
Petits êtres si vulnérables destinés à sombrer, comme les autres.
Auteur : Narkia
02/11/07 16h18 | 36 Galan 3726
Les deux démons angéliques, ou anges démoniaques se baladaient comme deux frères ou deux soeurs, dans la nature de Vertana. En fait, El'Grin avait déduit, qu'ils étaient sur la planête verte, mais vraiment, en était-il sûr ? El'Zarha profitait de la moindre hésitation de son confrère pour lui larguer la colère d'un dieu, de l'entité magnifique des protecteurs du Voile. Seulement l'ange ne se trompait guère, et durant plusieurs milliers d'années le démon garda so colère en un point exostif de sa conscience. Mais il n'oubliait pas...
Enfin, dans les lianes ancestrales de la couleur verte d'un astre, les deux bonhommes gesticulaient. Eux, ils voyageaient à trvaers l'espace, dans les confinds de l'univers. Ils n'avaient que faire des racines qui pouvaient allègrement bloquer leur pieds, ou tendre leurs mains. Mais là, se rabattre à la condition d'homme. Honteux ? Désespére, surtout, ils continuaient d'avancer dans l'âmas visqueux de la flore conséquente.
Regarde lui souffla l'un. L'autre tournait la tête. Il réitéra sa remarque. L'autre s'arréta, cherchant des yeux le point de son indécision. Lui tappant sur l'épaule, il lui indiqua de lever plus haut la tête, terminant sa phrase par un "allouette" de tous les jours, qui jugulait d'une rime d'amour. L'autre cherchait toujours. Exaspéré, le premier tendit le bras vers le sujet, et le plaça juste devant son oeil. Lorsqu'il lui rétorqua qu'il ne voyait que son gras et gros poignet, ce fut le poing entier qui s'affala sur la joue du second. Dans son courroux, l'objet de leur dispute avait disparu, bien évidemment, et dans le ciel noir, plus aucun champ magnétique ne perturbait l'immensité du tableau. Le peintre avait essuyé sa bévue, provoquée par on ne sait quelle erreur. Pourtant, elle avait bien existé, puisque le torchon était salie, et l'espoir du premier entaillé. Celui du second... amoindri.
Mais je te dis que si !
Arrète, tu divagues. Je n'ai rien vu, et toi non plus, d'ailleurs.
Mais... Ange, tu es blanc comme un oeuf et tu me leçonnes, je dis car je vois, et si je vois je dis. Il n'y a pas d'erreur dans mon raisonnement.
Héhé, si car tu es démon et je suis ange, tu es mauvais et je suis bon, n'est-ce pas là le meilleur raisonnement qui soit ?
Non. Tu es ... nul.
Les mots t'en perdent.
Ta débilité me scie.
Alors taisons-nous et continuons.
Ne t'ai-je pas fais confiance il y a peu. Nous sommesl à grâce à toi et aujourd'hui he vois un signe qui m'indique le chemin. Pourquoi devrais-je continuer sur le chemin le plus mauvais.
Tu... tu assures.
Je sais.
Allons, alors.
Ils firent demi-tour, et s'envolèrent, dans le tableau du peintre, vers cette tâche longuement essuyé, mais qui a résisté aux durs souffrances de la correction. Pendant quelques minutes, ange et démon ne purent dire s'il voguait dans un vide ou s'il voguait vers un plein. Le pis étant de voler dans un plein vers un vide, mais cela il le savait faux. Bientôt, les lueurs rouges d'un cristal, rubis pour ainsi dire se métarialisèrent devant leurx yeux de .... chose. Les fils de Kronotos posèrent le pieds, car ils n'en avaient qu'un seul, le pieds d'un dieu, sur les plates chaudes d'un volcanisme évolué.
Volcano.
Tu es fort, pour un ange, non ?
Les deux frères se sourirent, et entamèrent leur marche vers la source encrière de la tâche. Le pinceau était faible, il suffisait de chercher.
Auteur : Kemeth
05/11/07 19h51 | 39 Galan 3726
La vue au loin sur lhorizon, Heween sentait monter en lui son enthousiasme pour les choses à venir. Fermant les yeux, il repensa aux moments passés. A la fois ou sa petite sur lavait surpris en train de tous les quitter. Ses joues humidifiées par les larmes, elle lui avait alors donné limpression dêtre abandonnée, déçue, trahie. Son regard empli dune tristesse le hantant encore lavait affecté plus quil ne laurait voulu. Il avait pris sa décision et cétait pour échapper à cette situation quil avait voulu partir en douce. Un échec de plus...
Prêtant plus attention au présent, il se demanda quel genre de personne pouvait être celle étant à ses côtés.
- Ahh... Dame Kalyso, cest cela ? Je ne sais pas plus que vous comment jai pu atterrir ici et les mois dernièrement écoulés me semblent vagues, incertains. Jai dérivé dans des eaux troubles, me faisant entraîner par quelque chose... Mais je sens maintenant que je vais aimer le chemin soffrant à nous. Et ce, surtout si des malheurs mattendent à quelques croisements.
Tendant de nouveau sa main vers les ombres approchantes, il dessina un contour sans issue. Le vent soulevait un brouillard noir tandis quil savançait de quelques pas. Jetant un coup dil à lun des loups sétant installé à sa droite, il essaya dy lire une expression, davoir un bref aperçu de ce qui les attendait.
- Vous verrez à quel point je suis idiot, Dame. Je veux vivre des choses atroces, des choses affreuses pour forger un caractère trop souple. Je ne veux plus être le faible qui se cache derrière le plus fort. Je ne veux plus être le riche qui na quà dépenser pour tout régler.
Se tournant vers elle, il lui fit un sourire et leva son visage pour distinguer le ciel à travers tous ces nuages menaçants. Il faisait chaud, bien trop chaud et ce nétait pas sans laisser un malaise sur le jeune homme, se sentant suer autant que sil se dépensait vivement.
- Je serai alors toujours un idiot, mais je saurai au moins ce que cest de vivre vraiment. A mon sens, on ne peut réellement se sentir vivant tant que lon na pas approché la mort, que lon ne sest pas battu avec acharnement pour léviter. Mais je ne suis encore quun fils de famille pleine aux as et jai hâte de pouvoir dire « Quils aillent tous au diable, eux et leur fortune ».
Heween fit une grimace. Son visage ainsi déformé, il parut sévèrement attaqué de lintérieur à la manière dune profonde réflexion trop compliquée pour lui, lui cognant alors fortement le crâne.
- Pensez-vous que lon a vraiment un contrôle sur notre propre vie ? Quil y a des choix à faire pour diriger ces navettes que sont chacune de nos existences ? A travers le temps semblant nous prendre de haut. Nous sommes beaucoup et pourtant, nous ne sommes quun seul, isolés dans nos propres têtes. Et voilà que nous voulons avoir des raisons de présence dans cet univers. Alors nous formons des familles, des clans, des alliances, des groupes avec un but plus ou moins important. Allons-nous avoir un impact sur le monde ? Sur tous les mondes ?
Il se mit à rire. Hochant la tête avec frénésie, il croisa les bras derrière son dos et observa les yeux de Kalyso. Il venait de se rendre compte de son impolitesse quant à un questionnaire inutile sur une personne quil venait tout juste de rencontrer.
- Pardonnez ma perte de raison et mon manque desprit. Je ne fais querrer depuis trop longtemps et jen suis fatigué. Allons plutôt accueillir ceux qui nous rejoignent.
Un dernier sourire et il se retourna vers les silhouettes de plus en plus nettes. Marchant et pénétrant dans la brume environnante, ses cheveux blonds et son pantalon de toile emportés de côté par un souffle presque surnaturel, Heween gagnait en confiance et savourait ces instants dinsouciance. Il pouvait enfin aller à la rencontre de lavant.
Auteur : Kossnei
05/11/07 21h32 | 39 Galan 3726
Elle ne savait d'où cela pouvait provenir, toujours était-il que chaque muscle, chaque tendon, chaque nerf en était stimulé. La jeune fille n'aurait plus à avoir la volonté d'avancer que son corps la mènerait lui-même.
Les ordres étaient inutiles, les échanges accessoires, l'énergie inépuisable. Comme si son corps d'une faim insatiable avait été mené par la vue d'une tranche de boeuf particulièrement apétissante.
Et elle avancait, avalant du sable mais mangeant les kilomètres. La brume ne la gênait plus, elle était même devenue son alliée: chassant la chaleur étouffante, elle lui permettait d'avancer d'autant plus vite.
Et puis, après des heures de marche effrénée, elle les vit.
Forme humaine, silouhette de femme, corps frêle mais âme élevée. Vagabonde moderne, passant d'une ville à une autre pour fuir les démons qui la suivent et qui peut-être viendront la chercher, aventurière qui était allée plus loin que quiconque, Kalyso, larme quasi-imperceptible à l'oeil, se tenait près d'un jeune garçon.
Et puis ils sévanouirent au moment où le décor devint flou et les jambes trop sollicitées craquèrent.
Elle se retrouva allongée sur le dos dans un champ de fleurs, la jeune fille, pendant que les deux personnes quelle avait aperçues parlaient à voix basse. Elle ne put sempêcher de se relever, elle brûlait den savoir plus.
Elle eut limpression que son cur éclatait. Elle avait besoin de parler, de dire ce quelle pensait.
<<Désolé de vous couper
Heewen, je crois ? Je mappelle Naïade Otémis, je suis de Patriel, vous connaissez ? Pitié, cela fait des jours que je marche, jai senti quil fallait que je vous trouve mais je ne sais plus quoi faire à présent. Jai perdu tout repère, ma ville doit être loin, que ma-t-on fait ? Mais où diable suis-je ?! Où diable sommes-nous ?!
Répondez-moi !
Je nai jamais rien fait à personne moi ! Je ne suis quune jeune fille amoureuse de sa vie, pourquoi est-ce quelle a été ruinée ainsi ? Cest votre faute cest ça ? Vous
mavez fait
venir ici
. ?>>demanda-t-elle, à bout de souffle.
Elle éclata en sanglots, mais ne les lâcha pas du regard. Elle savait ce quils allaient faire à présent, la consoler et lui expliquer tout. Naïade pensait voir lhomme répondre, mais ce fut la dame qui lui répondit, dun ton cassant, et sans concessions :
Et bien... je vois qu'on récupère une pleurnicharde. Je ne sais quelle souffrance vous avez endurées pour arborer cet air pitoyable...mais je crois savoir quelles sont moindres. Ramassez le peu de dignité qu'il vous reste et relevez vous car nous n'en savons pas plus que vous.
La fille unique des Otémis nen crut pas ses oreilles. Elle se releva, tourna les talons, fit quelques pas, lâcha une larme, se retourna, les fusilla du regard, baissa la tête, et revint parmi eux, pour ne plus rien dire.
Ne fais quécouter, petite, tu as déjà dit assez de bêtises pour quelques heures. Comprends que tu nes rien, et alors tu pourrais commencer à devenir quelquun.
Elle essaierait de suivre cette voix qui avait guidé ses pas pendant ces derniers jours, mais elle n'y croyait plus...Devant les personnages qu'elle estimait glacials qui se tenaient devant elle, Naïade se tut. Elle n'ouvrirait la bouche que si une nouvelle personne venait à les rejoindre.
Auteur : hell
06/11/07 10h29 | 40 Galan 3726
Killian se leva avec difficulté. Sa tête le faisait horriblement souffrir. Lui, le petit gosse de riche, lui qui navait jamais eut mal
Lui qui avait été tant couvé, tant bichonné, tant pourri de tout ce dont il pouvait rêver. De quoi pouvait-il avoir à se plaindre ? Il avait seulement mal à la tête, et il se trouvait dans un lieu inconnu
Mais que de malheurs dans une même minute
Il tourna sur lui-même pour regarder dans toutes les directions. Rien. Il ne voyait rien. Il sentait juste la chaleur du sol sur ses pieds nus et celle de lair sur son visage. Il ny avait pas dair conditionné ici?
Killian, jeune homme hors du temps, hors de la réalité
Il sassit, là, sur place et ne bougea plus pendant un long moment. Que faisait-il ? Ses pensées lavaient rattrapé.
*** Destin
Destin
Pourquoi ce mot résonne-t-il dans ma tête ? Que fais-je ici ? Je ne me souviens pas
Mes souvenirs sont flous
Mon lit, ma chambre, le repas sauté
Et puis cette chaleur maintenant intenable, et cette douleur dans ma tête
Que mest-il arrivé ? Quai-je fait pour arriver ici ? Est-ce que, finalement, mon destin était-il différent de ce quil semblait être ? Ne dois-je pas finalement pas suivre la voie de mon père ? Dois-je prendre en main ma vie moi-même ?
Cétait ma décision, agir, ne plus être passif. Mais Etait-ce ce que je voulais réellement ? Ne préférais-je pas rester tranquillement chez moi, à suivre mon petit train train ? Dailleurs, si je suis ici, est-ce la résultante de mes choix ? ou est-ce tout simplement ce à quoi je suis destiné ? Pourquoi tant de questions dans ma tête !!!!!!!!
Et tout dabord, qui ma amené ici ? Suis-je venu par mes propres moyens ? Quelquun my a aidé sur ma demande ? Quelquun my a forcé peut être ? Finalement, ma situation est peut-être le résultat de laction dune tierce personne et na rien à voir avec ma décision de prendre ma vie en main. Mais alors, que dois-je faire ? Dois-je continuer à suivre ma voie, même si elle nest ni mon choix ni mon destin, ou dois-je retourner chez moi pour reprendre la vie qui métait toute tracée ? Je ne sais que faire
Je dois
prendre une décision, moi, seul, sans personne. Je dois choisir moi-même ce que je vais faire, je ne peux attendre que quelquun me dise quoi faire, je suis seul. Et seul dans un désert, on ne survit pas longtemps. Je
Je dois me lever et choisir une direction. ***
Killian arriva tant bien que mal à se relever, et il se tint droit, face au désert. Il se faisait surtout face à lui-même
Ce désert représentait les décisions quil avait prit jusquici. Rien, le néant, que du vent avec quelques grains de sables. Les innombrables grains de sables quil a semé toute sa vie, la quantité de choix sans importance quil a dû faire
Voilà ce que représente ce désert. Il doit maintenant poser les bases de sa vie sur ce sol meuble. Il doit instaurer des bases solides, profondes dans ce sable. Il doit balayer tout ce sable pour quil ne sinfiltre pas dans ce quil va construire.
Son premier choix tracera la route vers sa future destination, le lieu où il sinstallera, le lieu quil choisira pour sétablir sur des bases solides, et des constructions tout aussi solides viendront sapposer sur les bases quil va poser dès maintenant. Ce désert va progressivement se remplir
Une route, un pont au-dessus dune rivière despérance, une cabane, quil transformera en maison puis en villa. Sa vie monotone, sans choix, se transformera alors en une vie remplie comme la maison quil construira, riche comme la villa quil imaginera.
Mais pour le moment, dans quelle direction tracer le premier chemin ? Les 4 choix les plus simples sont devant, derrière, à gauche ou à droite
***Quel choix faire ? Je nai pas lhabitude
Je narriverai jamais à me décider. Toutes les directions se ressemblent. Même le soleil qui culmine dans le ciel ne mindique aucune direction
Je suis seul
Oui, seul, mais face à quoi ? Face à mon destin ? Face à mon choix ? Quen sais-je
Peut-être devrais-je dabord réfléchir sur ce point
Dois-je choisir le chemin que jaurais choisi ou linverse ? Où partir à 90 degrés ?
AAAAAARRRRRRGGGGGGHHHHHH
QUE FAIRE ?????????
QUE QUELQUUN MAIDE !!!!!!
JE NE SUIS PAS CAPABLE DE CHOISIR MOI-MEME !!!!!
Et pourtant
Il me faut me débrouiller seul. Dois-je choisir ou laissez le hasard choisir pour moi ?
Nan, hors de question de me fier au hasard maintenant, je ne me fie quà mes choix. JE DOIS ALLER DE LAVANT ! Et quoi de mieux pour aller de lavant que de foncer devant moi? Voilà ma décision, aller droit devant, ne pas regarder en arrière. Avancer, coûte que coûte, avancer.***
Et Killian se mit à avancer droit devant lui. Il marcha ce qui lui sembla une éternité. Après 30 minutes defforts, il sécroula
Killian navait jamais marché plus de 50 mètres, pour aller de chez lui à la voiture, et de la voiture au lieu où il se rendait. Il nétait pourtant ni gros, ni frêle. Et même si il était loin davoir la carrure dun athlète, il nen était pas moins tailler dans la norme.
Le problème ne vient pas de son corps, mais de son esprit faible
Il commence seulement à découvrir ce quest la volonté. En peu de temps, il a montré plus de volonté que pendant toute sa vie. Cependant, il était loin de penser que cela lui poserait problème pour avancer. Il resta, effondré la, pendant plus dune heure, pensant toujours à la même chose. Ses pensées étaient invariables
Seul le mot destin résonnait dans sa tête.
Il finit cependant par se relever au prix dun immense effort mental. Il se concentra sur son envie davancer. Il réussit à marcher 30 minutes de plus, puis seffondra à nouveau dans un râle de mort, comme si il allait mourir dépuisement
il navait plus la force
plus assez de force pour avancer
Il lui restait juste la force de lancer un dernier appel
AU SECOURS !!!!!!!! AIIIIIIDEZ MOIIIIIIIIIII !!!!!!!!!
Puis sa voix séteint, le silence retomba, plus rien ne bougeait
***Mon destin est-il de mourir ici ? Ma vie va-t-elle sarrêter ici à cause de mes choix ? Que vais-je devenir maintenant ? Quest ce que lavenir me réserve ????***