Divers > Carnet de vie

CHAPITRE I

Des mouvements cycliques [En cours]

Chapitre II [A venir]


Chapitre III [A venir]


J'éditerai au fur et à mesure

CHAPITRE I

15 Galan 1705

Prisonnier depuis trois mois de la jungle vertanienne, j'erre à la recherche de civilisation. Il ne me reste que quelques jours de vivres et à peine de quoi boire pour deux jours. Mon vaisseau c'est écrasé sur cette étrange planète. Le climat y est frais et sec. Il y fait bon mais je ne suis pas habitué à ce climat là.

J'espère ne pas rencontrer de bêtes sauvages comme il peut s'en trouver en ces lieux. Je n'ai plus que quelques réserves de munition pour me défendre mais les bois dans lesquels je me trouve ne me paraissent pas trop hostile. Cela fait trois mois que je suis ici. J'ai déjà réussi à me construire un abris élémentaire, à me confectionner quelques vêtements et je suis à même de survivre grace à ma connaissance en Botanique. Je n'ai vêcut jusqu'ici que sur mes réserves de nourriture. Je n'ai par contre pas trouvé une seule source d'eau potable dans les environs. Il semblerait que ce soit peine perdu.

Je commence aujourd'hui mon rationnement en nourriture et en eau. J'écris à partir d'aujourd'hui car je commence à ressentir les prémisses des symptômes psychologique dû à ma condition. Je ne dors que très peu, à l'affut ou alors en quête de ressources naturelles. Ma balise de secours a été détruite lors du crash. Je ne peux compter que sur moi même pour mon sauvetage. Si seulement je pouvais trouver ne serait ce qu'un village...il ne faudrait pas plus qu'un chasseur...

Je parlais de symptômes. Oui, j'écris pour pouvoir les décrire. Si jamais on retrouve mon corps où que je m'en sors...on ne sait jamais! Je pourrai toujours les étudier, pourquoi pas faire un livre d'ailleurs.

Un étrange sentiment de suspicion accable mon esprit. Je divague sans arrêt, entendant bruits et voix à chaque coin d'arbre. Souvent la nuit, j'entends des grognements de bêtes seulement ce n'est jamais fondé. Je suppose que c'est une manifestation de la peur qui m'habite. Parfois, mon coup se raidit et je suis comme paralysé. Je suis prit de spasmophilie, mon nez saigne et mes dents se serrent. J'ai parfois l'impression qu'on me surveille.

Là où ces symptômes se font le plus pressant c'est quand je veux dormir. Tous mes membres se tétanisent et je trouve aux ombres une forme, un cris, une apparence même parfois. Souvent je vois des luminosités qui apparaissent dans le noir, comme dans les projections pour enfant, comme dans les animations informatiques en 4D sur holoprojecteur.

Il m'est arrivé de me surprendre à parler tout seul. Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu une voix humaine, je n'ai pas pu m'empêcher de me réjouir. Comment ne pourrais je pas être heureux? Cela faisait plus de 3 mois que je n'avais pas ouvert la bouche ni entendu cette douce mélopée qui accompagne la vie de tous les jours de tous les citoyens galactiques...je n'ai pas pu ré freiner cette pulsion. J'ai continué à parler, parlant de choses et d'autres, sans liens, pour le plaisir de m'écouter. Je n'ai jamais tant aimé ma voix.

Pour me tenir compagnie le soir, je chante. Je chante des airs de Desertica et m'écoute malgré ma facheuse tendance à oublier les paroles et à chanter faux. Qu'à cela ne tienne, les paroles je les invente. Je n'ai jamais été aussi créatif. Cela me permet d'oublier la fin.


17 Galan 3705

Ca y est, je n'ai plus d'eau potable malgré tout mes efforts pour me rationner. Toujours aucun signe de source quelconque. Il est probable que la cause de ma si proche mort soit une déshydratation. Je verrai bien, j'accentue mes efforts. Il est 7h34 AM.

17h43. Les premiers signent de soif apparaissent, je pense que je ne tiendrai pas très longtemps. Les réserves de vivres diminuent eux aussi.

23h17. J'ai trouvé le moyen de m'hydrater. La première gorgée d'eau fut douloureuse mais rien ne pouvais valoir le bonheur de la seconde. Je suis si heureux! J'ai cherché toute la soirée un moyen de boire et finalement, je me suis rappelé mes cours de botanique. Les plantes ont besoin énormément d'eau pour faire la photosynthèse. Il est clair que de ce pas je me suis mit à décortiquer une à une chaque plantes autour de mon petit camp. Je suis parti d'assez loin, comme ca, chaque jour je me rapprocherai de ma hutte en bois. Je pourrai mesurer la rapidité avec la quelle j'utilise ces nouvelles réserves. Je continue le rationnement mais j'ai un peu abusé de l'eau aujourd'hui. Je me retiendrai demain.

23 Galan 3705

De nouveaux symptômes apparaissent. Mon esprit est traversé par des milliers de petits points lumineux. Ca ne dure pas et c'est assez espacé mais je crains que cela n'arrive plus régulièrement par la suite.

16h45. Je viens de terminer les derniers vivres qu'il me restait. Je vais devoir chasser. Je me suis un peu entrainé ces derniers temps mais je n'ai encore rien attrapé. Je sais pourtant que cette forêt regorge de petits animaux à la chair tendre. Pourvu que je puisse me nourrir d'eux.

Par contre, mon rationnement en eau fonctionne. Je n'ai pas utilisé plus de 1 mètre en ligne droite de l'eau disponible. Je n'ai pas l'impression qu'il pleuve souvent. Je me demande d'où les plantes tirent elles autant d'eau.

Mon esprit est, lui, torturé de toute part. J'ai du mal à rester lucides parfois. J'imagine des choses de plus en plus effrayantes. J'espère que ce ne sont que des visions. J'ai beaucoup de mal à distinguer la réalité de l'imaginaire.

Date inconnue

Mon ami c'est enfin réveillé après quelques jours de coma. Il était en plein délire hier soir. Il parlait d'une femme, une femme qu'il aurait croisé dans les cieux et qui l'aurait tué, au moment même ou il avait dit ses premiers mots, je fus ému comme je l'ai été avec ma fille.

La première chose qu'il a fait en ce réveillant c'est de me dire merci. Là encore, j'en fut tout ému. Malheureusement, il se rendormit quelques heures avant de reprendre toutes ses capacités.

Nous parlâmes toute la nuit, il me conta son histoire, trop longue et semé de détresse pour la retranscrire ici. Je peux dire seulement qu'il est issue d'un groupe de chasseur tombé dans une embuscade. Il est le seul survivant d'une flottille de 12 chasseurs nucléaires. Son officier aurait eu le temps d'utiliser le TransOfficier d'urgence. Je suis parti à la chasse et il a insisté pour me suivre.

Comme de bien entendu, j'ai refusé vu son état de santé mais il semblait connaitre mon point faible, il me ressemble beaucoup, il est l'ami dont j'ai toujours rêvé mais que je n'ai jamais trouvé.

Récit de la chasse:

Nous sommes partis recueillir les pièges que j'avais disposé. Il semblait déjà connaitre les emplacements tellement il se dirigeait bien dans l'espace sylvestre qui nous entourait et sa sinistre sauvagerie.

Les premiers pièges relevés, nous nous sommes dirigé vers la petite clairière que j'avais repéré il y a peu. De nombreux petits quadrupèdes en tout genre y galopent gaiement. Ils étaient beaucoup moins méfiant et nous pûmes tirer allègrement sur ces petites bêtes qui feront notre repas de ce soir. Il ne tua rien. Je tuais trois petits lapins.

Le soir, nous avons mangé à notre fin. C'était agréable de partager pour la première fois mon pain ou plutôt mon lapin.

Date inconnue

Nous sommes heureux tout les deux. Je n'ai jamais eu d'ami véritable, seulement des "camarades" de l'école marchande ou des voisins. J'en oublierai presque ma condition de naufragé. Nous sommes tout deux très proches et nos discussions sont de plus en plus profondes et censé. Ce matin, en nous réveillant de notre longue nuit de sommeil heureux, nous avons parlé philosophie. Il s'est avéré qu'il venait de la même région que moi. Nous parlions du désir, désir de rentrer chez nous, d'où vient il? Qu'est il? Pourquoi? Finalement, nous sommes venus à parler de notre région natale. Quelle bonheur d'entendre quelqu'un parler de ma ville de naissance, de sa famille "bien-de-chez-nous". Je n'aurai jamais cru qu'on pouvait être aussi bien dans son malheur.

Date inconnue

Aujourd'hui, petite friction entre nous. Nous nous sommes disputé. Il a mangé un fruit que je convoitais depuis mon arrivé, j'attendais qu'il murisse et je me disais que je pourrai en profiter avec lui lorsqu'il serait temps de le cueillir. Il l'a mangé, je lui en ai voulu, il en a profité seul. C'était peut-être notre destin qu'avoir un coup de froid comme ca, au sein de la forêt la plus fertile de Vertana.

Date inconnue

Nous en sommes venus aux mains. C'est triste à dire. Nous nous sommes réconcilier mais tout de même...Suite à l'histoire d'hier. Comment le comprendre? Nous qui nous entendons si bien? Il me dit que c'est le destin des amis que de s'engueuler. En effet, nous sommes plus proches qu'avant.

J'espère que ca ne nous arrivera plus jamais...Il a disparu pendant plusieurs heures, j'étais mort d'inquiétude. Il est revenu. Etrangement, je l'avais à peine pardonné, comme s'il l'avait senti, qu'il revenait. Que nous sommes liés!!

LIBERATION!!

Aujourd'hui, vers le milieu de l'après midi, un vaisseau est arrivé. Il portait plusieurs soldats. Sans doute ont-ils perçu mon appel de détresse!! J'en suis si content que j'en ai oublié mon nom. C'est étrange non? Je ne sais plus grand chose. Ils m'ont administré une quantité non-négligeable de calmants. Ils me soignent bien. Je suis à l'heure qu'il est dans une maison de repos. Mon ami m'a accompagné, ils ne l'ont pas soigné. Je me demande même s'ils l'ont vu! Ils m'ont assuré avec beaucoup de gentillesse qu'ils s'en occuperaient plus tard, lorsque j'irai mieux.

Je suis également aller chez un médecin d'esprit. Je me demande pourquoi?

Mais je suis libre, je suis à nouveau dans la société. Les grands magasins m'attendent.

Chapitre II


Journal des Lymphes

Les retrouvailles

Avant garde 8, matricule d'autorisation 876 934 J77. Rapport de mission de sauvetage:

Le chasseur que je commandais avait repéré plusieurs signaux de vie dans la forêt du Sud nommée "Eoliterrae". Il a été décidé une mission de reconnaissance que j'ai moi même effectué. J'ai emmener un groupe de chasseur parcourir la forêt et nous avons repéré en vol à basse altitude un campement.

Nous sommes revenu chercher les survivants. Le personnel embarqué été composé de deux médecins, quatre gardes armées, le pilote, le co-pilote ainsi que deux techniciens. Nous avons choisi un gros porteur pour assurer cette mission, escorté d'un seul chasseur tous sous mon commandement. Nous nous sommes posés dans la clairière juxtant le camps. L'homme s'y trouvant montré d'important trouble de la personnalité. Il était persuadé d'avoir un ami qu'il fallait que l'on sauve. Les recherches autour du camps n'ont révélé la présence que d'un seul homme. Pour ne pas le brusquer, nous avons préféré l'emmener dans un centre de réhabilitation et de lui cacher la vérité sur son état psychologique.

Les médecins ont mit en relief un important traumatisme jusqu'alors oublié de tous. Il semblerait que ce genre de maladie psychotraumatique aient été éliminés depuis fort longtemps des céphalles de nos concitoyens. Le rapport reste concluant sur l'état physique de ce dernier.

Le rapport de la flotte 5 en orbite géostationnaire autour de la Grande Forêt signale un forte dispersion de chaleur a un endroit spécifique situé aux Coordonnées 45; 187; 32.

Le commandant et moi même avons décidé d'envoyer une mission à ces coordonnées. Nous aurons les résultats demain dans la soirée.