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Auteur : Kalyso
01/12/07 18h20 | 65 Galan 3726

Il faut de tout pour faire un monde. Une montagne d'illusion, un océan d'amertume, quelques nuages d'amour, des gouttes de passion arrosant les terres arides du réalisme.
Il en faut moins pour le détruire. Juste une raison. Ou même... une simple colère. Ou pourquoi pas, un ressentiment infondé. Une pulsion. Comme lorsqu'un enfant veut détruire un jouet....
Maintenant laissons la galaxie aux mains d'un être poussé par l'instinct. Offrons lui le pouvoir d'y faire pousser des fleurs ou au contraire d'en brûler les racines. Et regardons le agir, choisir ses pions, les placer de telle ou telle façon, jusqu'au grand boum.
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La nuit était déjà bien avancée, et pourtant Tom n'était pas près d'aller dormir. Debout derrière son comptoir, il lançait des sourires à ses clients, sa grosse tête aussi bleue qu'à son arrivée sur Volcano trois décennie plus tôt, et les yeux toujours emplis de cette chaleureuse bienveillance qui le rendait si populaire dans la zone interetatique de la reine de feu. La taverne Sinktienne ne désemplissait jamais, et son propriétaire était heureux d'envisager bientôt une agrandissement des lieux.

Cinq chopes de la même chose Tom ! S'il te plaît !

L'alien s'exécuta en se dandinant sur la musique de fond et fit un clin d'oeil en tendant ses trois bras chargés à la jeune femme qui venait de l'interpeller.

Pour la plus belle.

Flatteur ! Au fait, félicitations pour la promo, je suis sûre que ça va être d'enfer !


Il partit de son rire jovial en regardant Kalyso se diriger vers sa table, tentant de ne rien renverser. Le groupe était arrivé quelques heures auparavant. Ils avaient choisi un coin de la pièce où ils n'étaient dérangés. Nul n'entendait leur conversation, mais parfois leurs éclats de rire dominaient le brouhaha ambiant.

Kalyso tendit leurs boissons à ceux qui attendaient, et se glissa dans son coin en escaladant un homme avec une maladresse enfantine.

Pardon Tobyass !

Elle ri et s'assit, silencieuse, à les observer.
Ils étaient quinze. Dix hommes et cinq femmes, aux airs totalement différents. Aucun ne semblait réellement à sa place, mais chacun se fondait dans la scène à la perfection.

Finalement, ils étaient comme un groupe d'amis d'enfance qui se retrouvaient après une longue séparation, et dont l'âge adulte n'avait rien effacé du début.

Quand tu auras fini de rêver, tu pourras nous répondre..

Hein ? Oh pardon, je pensais à ... au temps qui passe.

C'est fou, tu n'as pas changé, après toutes ces années tu es restée cette éternelle nostalgique qui ne supporte pas l'idée qu'il faut aller de l'avant et préfère se balader dans des souvenirs plutôt qu'envisager l'avenir.


La jeune femme tira la langue à Mistofeles et rétorqua.

Je te signale que je vous ai appelés ici pour qu'on en parle, de l'avenir.

Oui, je serais curieuse d'entendre tes projets d'ailleurs.

Il n'y en a pas vraiment. C'est juste que... Il y a quelques jours, l'Aristo, Noj et moi même parlions de tout ça. Et mine de rien, ça me manque. Ces voyages dans l'espace, à effleurer les étoiles, à courir, téméraires, au devant d'aventures folles. L'idée de grandir finalement ne me sied plus.

Tu as cet air niais quand tu parles... C'est attendrissant.

Je vois ce que tu veux dire Kaly, mais que veux tu faire ?

Eh bien, recommencer ? On n'est pas si vieux que ça, et on peut repartir, juste de temps en temps. Je veux voler ! Oh ça me manque. J'ai l'impression de stagner depuis ...pfiouf ! On pourrait se retrouver sous une bannière, comme au bon vieux temps ! Et débattre pour nos idées, chanter les louanges de nos soldats, peupler nos états, les gouverner, partir en guerre etcaetera etcaetera.

Ca peut être chouette. Juste, pourquoi nous ?

On s'est perdus de vue, mais je te rappelle que je squatte chez les Conseillers. Et la base de données du Siège ne parle pas forcément de vous en termes glorieux. J'ai cru comprendre qu'une certaine déchéance vous a tous touchés et...


Elle attrapa au vol et en riant un bouchon de berrichampagne lancé par Elsa et reprit

Plus sérieusement... Au nom de ... De l'histoire.

Tous se turent subitement et baissèrent les yeux vers leur consommation. Nul ne parlait mais chacun savait les pensées des autres tournées vers ce souvenir commun qui les rongeait tous. Douloureux passé qu'aucun surplus d'alcool, aucune bataille destructrice, aucune pute de luxe ou piqûre d'hyenz n'avait pu effacer de leurs mémoire.

On ne peut pas fuir le passé. Croyez moi, j'ai essayé... On vit avec ça. En dépit de tout ce qui nous éloigne, il y a cette perception de la vie, cette connaissance de nos sentiments respectifs qui nous lie. Je suis certaine que si nous nous allions, il n'y aura de trahison, de manque de respect. Au nom de tout ça. Nous fûmes tous affectés, de façon différente, mais avec la même force. Tous nos sourires sont crispés à l'identique en ce moment. Vous voyez, vos regards même ne trompent pas. Il y a ce truc... Et il ne peut apporter que douleur. Il peut être source de notre puissance aussi.

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On a l'air cool comme ça, un groupe d'amis, unis et tout ça. Je pense que la seule chose qui fait que nous ne volions en éclat est ce que nous avons vécu. Ca remonte. On est partis de rien. On est arrivé à ça. On a fait un bilan, puis on s'est séparés. Et là, on se retrouve. Il y a cet accord tacite qui nous empêche d'évoquer ce jour là. Comme si nous nous poussions les uns les autres à oublier ce qu'il s'est passé.

Et pourtant..... C'est si profondément ancré en nous que je suis certaine que nos corps en trembleront encore, même une fois qu'ils seront vidés de nos âmes. Et il suffit d'un mot, d'un regard, pour que comme un seul homme nous nous mettions à y penser. C'est triste. On aurait pu être amis. Des vrais amis je veux dire. Bon là, c'est vrai qu'il y a ce truc et que pour chacun de ces salopard je sauterais d'une falaise... Mais ... C'est factice, artificiel. En tous cas, ça nous unit. Et on dirait que ça va nous tenir un petit moment encore. Donc on le symbolise. On se retrouve. On se rappelle.

Moi c'est Noj. Me demandez pas mon vrai nom. Noj. Ca suffit à ce que je me retourne et vous accorde de l'attention. Ou pas. Mais cela dépend de vous. Si je suis là, c'est que Kaly m'a appelée. On s'est retrouvés, tous les trois, elle, l'Aristo et moi, comme au bon vieux temps. A se saouler avec cette gnole magique que mon coincé du cul favoris nous sort par litres de je ne sais où. Et à force de parler, du passé, de tout ça, alcool aidant, certes, elle nous a convaincus.

Elle a toujours eu ce don pour nous attirer où bon lui semblait. Je la regarde là, ça me fait rire. Elle a l'air tellement petite. Pourtant si elle s'énerve elle vous dépèce trois hommes. Mais pour le moment elle est mélancolique. Ce poids que personne ne voit ne quittera pas ses épaules avant longtemps, je le crains. Et notre présence n'empêchera rien aux douloureuses réminiscences qui harcèlent son esprit. Mais elle supporte, assez bien je pense, le choc. Elle voulait voler, comme avant. Alors on est tous là, les yeux dans les étoiles, les doigts courant sur des cartes, les oreilles bercés par le cliquetis des couverts dans la salle. Et même si on se fera peut être désirer pour la forme, on sait déjà tous, au fond de nous, qu’on la suivra…

Auteur : Duanration
01/12/07 19h49 | 65 Galan 3726

Il les aurait presque oublié si ca n’avait pas été impossible.
Ils étaient dans les 15 personnes qu’Helmut respectait presque comme son égal. Cela faisait longtemps mais la sensation d’antan c’était réveillée comme si elle n’avait jamais disparue.
Von Helmut c’était attaché au confort d’une vie tranquille faite de torture et de tuerie et ce genre de projets étrange à la Kalyso n’était pas pour le rassurer. Et puis ils ne les aimaient pas particulièrement, si il n’y avait pas eut tout ca, et si ils n’avaient pas été à la hauteur à laquelle ils furent, Helmut ne serait même pas venu.
Il les avait tous regardé, un par un, leurs visages répugnant d’une vieillesse écœurante lui avait déplu... Lui n’avait pas changé, ses cicatrices l’avait immunisé contre tout les signes de l’age. Il se rappelle avoir eut le désir d’en tuer certains lorsqu’il les avait rencontrés, mais cette partie de leurs vies qu’ils ont en commun, et cette femelle Kalyso, avait fait d’eux des gens importants aux yeux du dictateur, assez important pour qu’ils soient considérés comme appartenant au peuple supérieur qu’étaient les Duanratiens, assez pour qu’ils soient des amis…

Mais Von Helmut n’aime que deux personnes, dont lui, dans tout l’univers et l'autre ne fait pas partie de ce groupe. Le respect était traduit par le despote comme l’amitié, et cette dernière était un sentiment très rare pour l’affreux tyran.

Auteur : Aurel
02/12/07 20h19 | 66 Galan 3726

J'ai osé penser que tout cela serait vraiment terminé. Longtemps, j'ai réussi à y croire. Peu à peu, leurs visages ont cessé de hanter mes nuits. Comme si tous ces souvenirs communs pouvaient disparaitre.

Oh, comme je me trompais.

Moi ? Delmeth. Delmeth tout court, j'ai renoncé depuis longtemps à mon nom. A l'époque, j'étais jeune, insouciant. Et ces personnes, ce que nous avons vécu - ce à quoi nous avons survécu - ensemble, jamais je ne pourrai l'effacer de ma mémoire.

J'étais jeune, et je pensais que tout m'était dû. Tout m'appartenait, rien ne pouvait se dresser entre moi et ce que je désirais. Je me sentais si supérieur... Bien loin au-dessus de la masse. Exceptionnel. Et puis, je les ai connus. Eux tous, eux qui m'ont changé à jamais. Ils sont devenus... non, pas des amis, mais plutôt, des parties de mon être. Sans eux, je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui. Ce que j'ai vécu avec eux m'a forgé. Depuis ce que nous avons traversé, je donnerais tout pour eux. Tout.

C'est peut-être pour cela que je me suis finalement rendu au rendez-vous donné par Kalyso. Pour ça... Et aussi parce que je ne supportais plus cette vie. Faire comme si de rien n'était, faire comme si on n'y pensait plus. Après ce que j'ai vécu, après ce qu'on m'a infligé... comment encore espérer ?

Et puis, il y a Kalyso. Un jour, j'ai eu la folie de la suivre. Ce jour devait me changer à jamais. Jamais je ne l'ai regretté, jamais. Et pourtant, je ne vois plus rien de la même manière. Plus encore que pour les autres, j'aurais voué ma vie à la sienne. Je n'étais plus le même. Pour la première fois, je pensais à quelqu'un d'autre que moi. Ce que tous nous avions vécu... C'est ce qui rendait notre relation unique.

Et puis ce fut fini. Et nous nous séparâmes. Ce changement mit longtemps, très longtemps à s'imposer à moi. Je me demande si je parviens enfin à l'accepter. Dans un certain sens, cette coupure était un soulagement pour moi. Changer. Ne plus penser à ce passé que nous avions en commun. Mais pourquoi dans ce cas cette distance pesait-elle tant sur mes pensées ? Je me considérais comme fort. Libéré des émotions. Et de toute évidence, je me trompais.

Auteur : Tobyass
03/12/07 17h08 | 67 Galan 3726

Les regards se croisaient, l'attention se renforçait en consumant avec elle le temps. Tobyass ne le voyait plus passer quand il était en leur compagnie et cela faisait une éternité qu'il n'avait pas éprouvé cette sensation.

Autour de cette table, il y avait les personnes les plus chères à ses yeux. Qu'il les aime tous ou non, cela ne faisait guère de différence, c'était ainsi que leur lien agissait. Qu'il déteste ou pas telle personne, il se jeterait sans réfléchir dans le danger pour la sauver. Et ce n'était pas une mince chose quand on savait à quel point il ne pouvait se défendre seul. Ambroise reconnaissait la puissance du passé de par ce fait, sachant elle même combien Tobyass n'aimait pas se confronter physiquement aux situations périlleuses.

Ainsi tous ces êtres se réunissaient et comptaient le faire sous une faction. Des retrouvailles à la fois heureuses et angoissantes, car elles laissaient forcément présager des aventures.

Les rêves de Kalyso lui faisaient parfois peur, connaissant ce pouvoir qu'ont les plus grands rêveurs à user de fatigue leur entourage. Mais quelle ennivrante personnalité et quel sentiment fort en émotions que de tous les revoir.

Ambroise toisa Tobyass et hocha la tête, comme à son habitude quand elle s'ennuyait. Il le savait, la connaissait par coeur à force (ou pas) mais il savait également qu'elle ne gâcherait pas ce moment avec son incessante manie de ne pas pouvoir tenir en place.

Quelle capricieuse... Pensait-il.

Cette discussion à propos d'une faction créee pour se réunir était, il trouvait, une bonne idée. Pourtant, quelque part en lui, un brouillard cousu de doutes ainsi que de quelque chose qu'il n'arrivait pas à représenter, lui laissait une impression de malaise.

Il se leva après quelques minutes et avec un grand sourire, il lança :

- Allons mes amis... Et les autres... Trinquons! Nous avons tant de raisons de le faire puisque la plus petite excuse nous le permet ! A nous et ...

Non pas au passé, bien qu'il soit important...

- Et à notre faction d'amis !

Auteur : Sarexiel
04/12/07 20h42 | 68 Galan 3726

Une bande d’amis… Voila à quoi ils ressemblaient, tous, réunis autour d’une table à boire un verre. Et pourtant, si les gens savaient. Si ils savaient à quel point ses personnes étaient liées. Bien plus que les deux meilleurs amis du monde ne le seraient jamais. Ce qui les lie est au-delà de tout. La vie, la mort… tout cela n’a pas d’importance à leurs yeux. Vivre en sachant que l’un d’eux n’est plus de ce monde, c’est comme errer, mort, dans un monde de vivant. Mourir pour l’un d’eux, c’est vivre éternellement en sachant que l’on a payé sa dette envers les autres.

Altera, Dashil, les deux boulets du groupe, mages ratés incapables de lancer une simple boulette de feu. Et pourtant, ils avaient étés acceptés, eut, les recalés, les rebuts. Ces personnes les ont encouragé, poussé, ils ont cru en eux. De mages ratés, ils sont devenus visionnaires, envisageant toute sorte de stratagème, élaborant des théories foireuses mais parfois efficaces. A défaut de posséder un quelconque pouvoir magique ou physique, ils essayaient tant bien que mal de se servir de leur tête.

Depuis que le groupe s’était séparé, les deux compères n’avaient pas passé plus de quelques jours sans se voir, sans comploter, chercher la célébrité. Toute tentative pour se faire connaître était bonne à prendre. Altera travaillait dur. Il voulait faire honneur à ce groupe qui lui avait redonné confiance en lui. Il voulait leur montrer qui ils l’avaient fait devenir, ce qu’il avait appris grâce à eux.

Ces retrouvailles… quelle bonne occasion pour eux de montrer leur avancée. Ils étaient devenu chefs d’état. Altera et Dashil étaient devenus Sarexiel et Métatron. L’illusion était parfaite. Les recalés de Vertana étaient tellement célèbres que tout le monde les reconnaissait, où qu’ils aillent. Maintenant, en les voyant, c’est les anges de la légende que l’on voyait.

Mais au diable l’illusion le jour où tous se retrouvent autour d’un verre. Dans ce groupe, ils ont leur place, tels qu’ils sont, sans avoir à user de magie. Ils étaient tous réunis pour boire, comme au bon vieux temps, si tant est que « bon » s’accorde avec « vieux temps ». Mais qu’importe, maintenant, ils iraient de l’avant, tous soudés autour d’un même projet, d’une même idée complètement folle. Et qui mieux que la Grande Conseillère, Kalyso, pour les guider ?

Partout, où qu’ils aillent, quoi qu’ils fassent, ils seraient inséparables. Ils seraient à eux tous le corps et la tête, les bras et les jambes, le cœur et l’esprit. Tout donner pour les autres, tout recevoir des autres. Voila ce qui les attendait. Bientôt, ils sauraient, tous. Mais pour le moment, à leurs yeux, ils ne sont qu’un groupe d’ivrogne qui boit pour oublier un quelconque malheur de la journée…

Auteur : Mistofeles
04/12/07 23h32 | 68 Galan 3726

Ils étaient quinze, à trois près ils auraient pu être appelé la bande des 12 salopards. Mais le destin en a voulu autrement.

Parlons en de ce destin, lui qui les avait menés là où ils en étaient maintenant. Ce destin tragique qui a réuni des personnes ne se connaissant que très peu au départ, s'aimant, se haïssant aussi. Pourtant, ce mélange, le destin en avait choisi la raison. Seul lui la connaissais, mais ces personnes qu'au départ n'avaient rien en commun, ou très peu, devaient se rassembler sous le même étendard...

Elsa, entrainée par sa soeur fut integrée au groupe facilement. C'est là qu'elle y rencontra Der Richter. A ce moment qu'elle rencontra celui qui est devenu maintenant l'Homme de sa vie. Et c'est là aussi qu'elle rencontra Mistofelès, celui qui était inséparable de son ami Der.

Bref, sa vie avait changée avec ces personnes, sa vie avait basculée. Elle qui ne connaissait pas sa famille, elle qui n'avait plus aucun but précis dans la vie, que rien ne motivait. Elle qui n'avait plus de raison de vivre fut integrée au groupe si facilement, y retrouva des joies de vivre.

Ce groupe, c'était sa vie. Ce groupe reliait des personnes ensemble, chacune faisait partie intégrante de l'autre. Ces "Quinzes" vivaient à l'unission, en communion, ils vivaient les uns pour les autres. Ils n'avaient pas forcément envie de le faire, mais ils le faisaient. Risquer sa vie pour l'un d'eux était légitime.

Elsa, Der, Mistofelès étaient tous trois des personnes encore très peu connues. Pourtant, leur passé leur octroyait des chances, mais le Mentrias était encore bien trop faible pour qu'ils aient la moindre chance de se faire entendre.

Pourtant, ce manque de connaissance du monde extérieur avait laissé place au puits de la connaissance. Ce puits de la connaissance, le groupe en était le fondement. Ce sont eux, à force de vadrouilles, à force d'exploration spatiale qui l'avait crée. Ils avaient vu tellement de choses, ils avaient vécus tellement de choses... Ce destin les avait liés, et avait en sorte que chacun ici présents fonctionne comme ses comparses. Une vie rattachée par un souvenir, plus ou moins flou, mais indestructible.

Un lien fictif peut-être....


Les trois étaient là, en compagnie des autres, réunis autour de cette table. Ils faisaient la fête. Mais pourquoi? Pourquoi raviver ce qu'ils avaient mis du temps à "oublier"? Oublier, finalement, pas tant que ça, disons plutôt mis de côté.

Ce passé, et cette Kalyso. Cette fameuse Kalyso, elle avait on ne sait comment pris emprise sur eux. Elle représentait tout ce qu'un vrai baroudeur rêvait. Elle avait avec elle Noj, à eux deux ils étaient ce que tous recherchaient. Elle avait réussi à traverser le voile, but ultime pour un explorateur....

Cette Kalyso, si tendre, et pourtant si imposante.... Son gabarit n'avait d'égal que son caractère et sa verve. Cette femme atypique, était ce qu'elle était. Elle les avait tous à nouveaux réunis en ce jour.

Mélancolie disait-elle...
Elle faisait remonter les souvenirs tantôt douloureux tantôt agréable de leur passé commun. Mais avant tout elle réunissais à nouveaux c'est "Quinzes", ces quinze gars qui ne pouvaient vivre sans les autres.

Ils avaient réussis pendant si longtemps, mais non sans mal. Ils sentaient une douleur dans leurs poitrine, qui devenait de plus en plus forte au fil des jours. Jusqu'à devenir insupportable, et c'est à ce jour la première fois qu'ils se revoyaient depuis....

Une occasion de faire la fête? Pourquoi pas après tout, écoutons vraiment ce qu'elle peux avoir a dire cette Kalyso.


[...]

Après le discours de cette bribe de femme, les trois furent charmé par sa nouvelle idée. Recommencer comme avant, renouer avec ce destin qui nous unissait. Pourquoi refuser d'admettre la vérité? Ils ne pouvait plus se separer maintenant.

Elsa fit un clin d'oeil au serveur car il l'avait visiblement oubliée et était parti trop vite. Il lui apporta sa petite collation commandée par la camarade du Noj.


"Trinquons, et profitons de cette réunion!"


Der pris lui aussi son verre, se leva et lança


"Amusons-nous oui! Mais surtout retrouvons nous tous ensemble encore une fois."

Mistofelès, sobre, leva son verre afin de proférer ses véritables premier mot de la soirée.

"Je suis tien Kalyso. Souhaitons donc une bonne route à notre nouveau groupe réunis. Souhaitons bon vent au pacte que nous venons de renouveler. Souhaitons, enfin, bonne chance à nos retrouvailles."

Et il se rassirent tous les Trois en même temps, afin de savourer les dernières gorgées de leurs verres.