Divers > Hinua "Le Samouraï"

Auteur : Iwachika Sakazusa
02/12/07 03h01 | 66 Galan 3726

Marcher, marcher, marcher…

Toujours et encore marcher. Ne jamais s’arrêter. Toutes ces routes, tous ces paysages, tous ces kilomètres, tant de chemin parcouru. Tant de temps passé, d’histoires oubliées.


Hinua était seul. Marchant sur la route du Grand Nord menant directement à la citée d’Anthsu, il ne savait pas ce qui le poussait, toujours plus loin, il ne savait pas ce qui faisait que malgré ces nombres de fois, malgré toutes les propositions faites, il ne s’était jamais fixé.

Il était sûrement l’une de ces âmes en peines, l’une de ces âmes seule, qui n’aiment pas se fixer, qui ne croient plus en la possibilité de vivre dans la paix mais, plutôt, en la loi du sabre. Et le sien, était celui de l’ancien maître Kinhyutsu Hanghaoun, un sabre fin, un sabre long, un sabre, …, plus que sa, une lame affûtées, capable de trancher, de percer, de blesser, capable de .., tuer.

Hinua le savait, il ne pourrait passer beaucoup de temps en ville, son visage devenait trop connu. Cette satanée milice… toujours prête aux pires atrocités contre une somme dite de dédommagement. Puérils avard, toujours avides de pouvoir, toujours avides de sang, corrompus jusqu’aux derniers, converti, souillez et surtout, dangereux…

La route, éclairée par la pleine lune, passait au travers de milles et un magnifiques champs, de contrées sauvages, de forets. Quelques fois, lorsque la chance était au rendez-vous, quelques fruits venaient à se donner en offrande pour finir par servir de dessert.

Marchant à bon train, il avait mis ses bottines de cuir souple et à semelles plates. Celles-ci lui apportait aisance, souplesse et surtout, ne laissaient pas de traces camouflant par la même occasion le bruit. Emmitouflé dans une longue cape à capuchon noir, il passait presque inaperçu dans ce paysage sans fin.

Levant la tête et regardant au loin, il aperçu entre deux arbres les lueurs de la toute grande citée.

Il le savait, la bas, il pourrait sûrement trouvé l’un des six…

Continuant son chemin discrètement dans l’ombre de la route, il s’arrêta soudainement. Laissant le vent camoufler sa respiration, il s’immobilisa dans un coin plus sombre de la route sans bouger, immobile, observant, écoutant, scrutant et reniflant les alentours, les odeurs, sa proie, son ennemi…

Dans la foret, sur la droite à sept mètres, un reflet, de l’autre coté de la route, une brindille qui se fend, la sueur qui commence à couler, la main se crispe et se raproche du manche.
Dans l’ombre, un autre reflet d’argent furtif et rapide.

Un sabre, des hommes, des samourais…

Hinua ne bouge plus, lentement, il décoche la sécurité de son sabre et par la même ouvre un peu plus l’avant de sa cape dégageant ainsi assez d’espace pour dégainez rapidement.

Tout s’emballe !

Une brindille, non deux, des pas, un homme, il court, je l’entend, la !
Il est armé !
Derrière, un autre non deux !
Trois, ils arrivent que dois-je faire ?


Hinua dans l’élan, dégaina, le premier homme courrant vers lui, jaillit soudain de la foret en sautant le sabre pointe verticalement, hinua se baissa, roula et se releva en planta droit au cœur l’homme qui se cachait derrière le premier samouraï. Se retournant, il coupa net le pied droit de l’homme qui venait de raterir, esquivant le coup du troisième homme, il releva son sabre et lui fis suivre le mouvement de son agresseur afin de le rattraper pour lui couper le bras droit. Enfin faisant demi tour, il embrocha en pleine tête l’homme à terre, une jambe en moins, et fini la scène en coupant la tête du dernier tout en se relevant lui même.

Rengainant son sabre tout en l’essuyant. Il se rencapuchona et sans demander son reste repris rapidement la route.