Divers > La fraterie des quatres.

Le 24 Aquan 3685. A cette époque vivait dans un coin reculé de Vertana, une famille unie. Cette famille avait quatre enfants: Kyle, 6 ans, petit garcon très intelligent pour son age ce qui pouvait agacer de temps en temps le reste de la famille, puisque les autres, parents y compris, n´avaient aucune formation spéciale. Un jour, les parents lui avait offert une boite, dans laquelle il y avait des formes géométriques en trois dimensions. Avec ces formes, il fallait construitre une tour parfaitement symétrique qui donnait une forme de cone.
Les yeux du petit Kyle brillaient de mille feux; il était si content de recevoir un cadeau. C´était son anniversaire! il s´empressa d´ouvrir le paquet, son excitation était palpable, son coeur se mit à battre de plus en plus fort.Une fois le paquet ouvert, le petit garcon regarda la boite, qui n´avait vraiment rien d´extraordinnaire. Il l´ouvrit, et vit 35 pièces en bois, bien rangées les unes à cote des autres et certaines empillées.
Il retourna la boite et toutes les piéces tombèrent sur le sol.


Bon anniversaire mon ptit Kyle., lui dirent ses parents.

Bon anniversaire ptit frère., lui dirent en choeur, les trois frèrots.

Les trois autres enfants de la famille s´apellaient , Zoran, Vaughn et Zoltar. A cette époque ils avaient respectivement 14, 18 et 19 ans.
Tous les trois ètaient des enfants assez rebelles. L´état dans lequel ils vivèrent n´existe plus à présent, mais à l´époque, ce pays était dirigé par un despote qui ne recherchait que le pouvoir et qui ne se souciait pas de ses gens. La seule chose qui importait à l`époque, fut le pouvoir qui ne cessait de grandir. Et pour pouvoir grandir il fallait recruter des soldats pour que ce dictateur puisse asseoir son pouvoir. Le territoire de cet état recouvrait une grande partie de la planète, ce qui suscitait des jalousies de la part des états avoisinants, ainsi que la peur. Une invasion pouvait se produire en tout temps et lorsque ce fut le cas, les habitants de ces états furent tous massacrés, sans distinction du genre des gens. Femmes, enfants, tous furent la proie de cet homme sans coeur.

Les parents avaient un `cinquième enfant qui fut recruté de force. Il avait l´age de combattre. 25 ans, quel jeune age! parti en guerre, à bord de son vaisseau nucléaire, il fut abattu par l´ennemi seulement quelques minutes aprés le décollage. La nouvelle abattit les pauvres parents.
Les trois enfants les plus agés étaient petits à l´époque, mais n´avaient jamais oublié ce moment.
Un homme à l´époque venait annoncer la mort de Goran, tel était son nom. Cet homme, revetant l´uniforme de l´armée de cet état, se tenait devant la porte, figé comme quelqu´un qui fut cryogénisé sur place. Sa moustache était grosse et en imposait. La mère ouvrit la porte et l´homme fit claqué ses hautes bottes noires. La mère avait compris. Nul besoin d´explications, d´ailleurs elle n´entendait plus ce que cet homme pouvait dire.




........en combattant..........honneurs........condoléances madame.,furent ce qu´elle pouvait percevoir.

Le pére était absent, il travaillait dans l´usine nucléaire, dans la construction de missiles. Il ne fut pas recruté, il avait un handicap au niveau de la hanche et fut donc envoyé faire des besognes que l´on qualifieraient de déshonnorantes.

Les enfants virent leur mére pleurer, complètement désorientées, perdues dans sa souffrance, le coeur serré. Un trou noir dans lequel aucune issue n´était possible. Tout le poids de celle-ci à supporter. Elle gisait parterre, les enfants assis à ses cotés, la prenant dans les bras.

Depuis cette époque, les autres enfants étaient devenus rebelles, jurant venger la mort de leur frère. Ils n´en voulaient pas aux agressés, mais à l´agresseur, ce dictateur!

Et ce fut le noir. Nuit continuelle? Non, car le monde jamais ne cesserait de tourner, c'était ainsi. Peu importe que Vaughn fût rongé par le malheur, peu importe le fait que pour sa famille toute entière la sanction fût similaire, cet ingrat dictateur continuerait d'obtenir gain de cause par la peur, et d'amasser ressources et facteurs de prestige.

Il ne pouvait en être ainsi, pensa le troisième fils désormais cadet de la famille, allongé sur son lit, abattu, la rage au ventre, le mal des sens le rongeant.
Sa vue se troublait, il semblait que jamais elle ne reverrait la lumière dont on eût cru qu'elle émanait des yeux de feu son frère aîné. Son odorat semblait se fermer à l'extérieur, s'enivrant des souvenirs olfactifs des petits plats que préparait ce véritable cordon bleu. Et puis ce goût de sang dans la bouche, ces crampes dans les jambes, ce bourdonnement dans les oreilles...
Il fallait que cela change. Impossible de rester dans cet état de mutisme, mais comment en sortir lorsque ceux qui ont du cran deviennent passé? Comment renverser ce qu'une guerre même épargnerait?
Il y a bien plus fort que celui-là, mais...mais... les autres sont tous les mêmes. Ils voient là comme la relève, ou un partenaire futur. Tous sont forgés dans le sang et les cendres, ivres de pouvoir.

Il faut qu'ils se lèvent, tous, il faut qu'ils s'éveillent, qu'ils prennent les armes, qu'ils s'élèvent pour enfin l'atteindre...
Mais d'abord se coucher est une nécessité. Endormir l'ennemi pour mieux le frapper. On dit que la nuit porte conseil, nous verrons.

Sur ces mots, il s'assoupit. Ses rêves furent rouges, ses pensées noires, son réveil...verdâtre.

Post-morthem, matin 1.
Leitmotiv: nausées et pleurs.

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Dénuée de mots, la journée fut sombre. Quelques paroles, un merci, deux timides bonjour, et ce fut tout, ou plutôt rien. Mais, le soir venu, Vaughn avait pris la résolution de parler à ses frères. Il leur conta ses désirs de vengeance, fit l'apologie de leurs actes futurs, en altéra les répercussions, et les envoûta enfin. Ils le suivraient. Non parce qu'il le souhaitait, mais parce qu'ils le devaient.

<<Pour Goran!>>

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Ruelle sombre, trois mois plus tard.

<<Bordel, Zoran, mais qu'est-ce que t'as foutu?!>>

Le cadet tenait dans ses bras son jeune frère de quatorze années, terni par la cendre, affaibli par le feu.

<<Au moins...je m'en suis sorti...>>

Soudain, des bruits, des pas, des hommes de main du despote. L'attentat avait foiré, et déjà l'armée débarquait. Par où aller maintenant, et avec un blessé, en plus?

<<Zoran, ça arrive, allez relève-toi putain!>>

Les pas se faisaient entendre plus nettement. Vaughn bondit entre trois cartons, couvrant toujours son frère, puis attendit, la respiration haletante. Il lui semblait qu'il entendait ses propres battements de coeur...
Ca y est: ils sont dans notre rue.

<<Désolé mes frères, j´ai fichu tout parterre. La bombe à impulsion magnétique à explosé beaucoup trop tot. Putain de merde! je pensais pourtant l´avoir programmé pour qu´elle explose lorsque ce monstre paserait à proximité!>>



A présent il ne restait plus qu`à prier, prier pour que la garde impériale ne les trouvent pas! Vaughn, Zoltar et Zoran étaient tous les trois exaspérés, nerveux, et il faut bien l´avouer un rien apeuré. Tous savaient ce qu´ils les attendaient s´ils étaient apréhendés.

Zoran avait eu l´idée en premier lieu: perpétrer un attentat contre son impérialissime lors du défilé de la victoire, une de plus! une victoire de plus ou tout un peuple fut massacré, au nom de........on se le demande bien! les tueries n´apportaient rien, l´état s´autosuffisait.

Cachés tous les trois dans une ruelle sombre, abrités sous des cartons humides qui puaient la mort, les frères grelottaient de froid. Il avait plu et l´air était devenue irréspirable.

<<Il faut que nous restions ici jusqu´au lendemain soir, afin de laisser les choses se calmer. En esperant que personne ne nous trouve ici.>>


Les frères avaient réussi sous la coupole de Zoran a recruter des gens surtout ceux qui travaillaient dans l´usine où travaillait le père. Les pièces de la bombes devaient etre sorties de là en pièce détachées et ce en quantité minime. Il y a trois mois ceci fut commencé; trop court pensa Zoran, mais il fallait faire vite, car une occasion comme celle-ci ne se présenterait peut-etre plus pour un long moment.

Effectivement, une occasion comme celle-là ne se présenta plus.....du moins pas tout de suite.


Post-mortem en l´an 3699.
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Les parents moururent, il y a de cela cinq années et les quatre frères étaient à présent seuls au monde, sans famille.
La chance fut avec eux lors de l´attentat manqué. Après celui-ci, Zoran se sentait découragé. La déprime le rattrappant; son état d´esprit de combattant l´avait quitté. Il se sentait épris d´un mal-etre qui se refletait sur son aspect extérieur; ses épaules vers le bas, son visage qui se flétrit, en fait on aurait dit que l´attraction de Vertana le poussait vers le bas.
Il avait 28 ans maintenant.
Kyle, le cadet de la famille avait lui 20 ans. Il n´avait pas changé d´un poil: toujours aussi intelligent. D´ailleurs cela en devanait étrange: les parents n´avaient pas les finances suffisantes pour l´envoyer dans une académie pour y étudier. Son intelligence venait d´on ne sait où!
Etant le cadet, il aurait du etre chapeauté par les autres, mais que neni! c´est lui qui organisa les taches quotidiennes, qui disaient ce qu´il fallait faire.



<<Vaughn, Zoran et Zoltar venez dans la pièce à coté.´Je viens d´avoir une idée de génie. >>

Vaughn et Zoltar arrivèrent, mais Zoran lui était encore assis devant la fenetre, à regarder un arbre qui se tenait là dehors. Il n´avait rien d´extraordinnaire cet arbre, pourtant on aurait dit que Zoran attendait quelque chose de lui.

<< Zoran, Zoran viens ici tout de suite! Fais chier à la fin! Reprends toi! cela a assez duré!>>



Zoran arrriva trainant ces pieds, comme quelqu´un revenant d´un dure labeure. Il s´assit et regarda son frère cadet d´une manière coupable, comme un enfant qui venait de se faire prendre à faire une betise.

<<Mes frères. Il faut que nous réagissions! Cela fait 14 années que nous avons manqué l´attentat. Nous avions réagit d´une manière impulsive à l´époque, nous étions jeunes, inexpérimentés! cela a et va changer!
Nous allons postuler pour entrer dans l´armée d´élites de la garde impériale, tous les quatres!>>


Les trois autres avaient tous les yeux écarquillés. Du coup il semblait que le temps fut arreté!

<<Tu es devenu complètement dingue Kyle! jamais nous n´y parviendrons, nous n´avons que des rudimemts de connaissance des pratiques militaires. Eux, par contre, sont de véritables machines á tuer!>>



<< Tu as raison Zoltar, mais nous devons le faire! nous avons essayé de tuer ce déchet contre-nature de l´extérieur, maintenant il faut essayer de l´intérieur! le chemin sera truffé d´embuches, mais nous nous devons de le faire, pour Goran! et pour les autres aussi!>>

1 heure passèrent sans que mot fut dit. La tension était palpable; les songes aussi. Chacun de leur coté, les frères semblaient réfléchir. Sauf Zoran qui retourna admirer son arbre.
Tout à coup, Zoran se dirigea vers la remise, revetit son manteau, ses bottes et prit son sac.

<<Alors bande de bougres, allons nettoyer cet état de ce despote qui a tué notre frère!>>

Une journée magnifique attendait nos quatre gaillards: le soleil brillait dans le ciel vertanien, les arbres rejetaient toute la splendeur en ce jour de printemps du 15 Vertan 3699.
La verdure était présente partout, la couleur verte était dominante. Que sommes-nous à coté de tout ceci pensa Zoran. Des infimes insectes qui essaient par tout les moyens de prendre le dessus. De temps en temps ce fut le cas; ce que les hommes arrivent à faire ébahit certainemet les esprits de la nature. Rarement positivement, souvent négativement. Les belles choses étaient irrémédiablement écrasées par les horeurs que l´Homme pouvait faire. Les guerres, les tueries, la souffrance.....

Pas plus tard que hier, la chaine d´information Impériale annoncait une nouvelle victoire, sur ce qu´elle appela, <<une victoire contre les mécréants>>. Quelle victoire d´ailleurs! cette bataille restera gravée dans les archives de l´Empire comme étant le début de la reconvertion galactique. L´Empereur avait décidé d´envahir non plus un état de sa propre planète, mais il commenca la reconvertion sur Volcano. Un état sans importance, où les troupes impériales lancérent une seule vague pour acquérir une victoire dites facile. Encore une fois, tout un peuple fut décimé, sauf ceux qui portèrent allégeance à la foi des Zoris!

L´Empereur, disait-on, eu la visite il y a quelques années d´une, ce qu´on appela, lumière. Elle lui aurait révèlé la vie; ce qu´elle fut, ce qu´elle est et ce qu´elle sera. Les visions lui révèlèrent ce que lui, l´Empereur aurait à faire pour ne pas sombrer dans l´oubli de l´infini. Des pouvoirs lui auraient été donnés, sans que quiconque les voient.
Les Zoris, etres de lumière en qui, depuis cette époque, chacun devait dévouement, au nom de la Vie.

<<Mes frères, nous y sommes. L´astroport de Glovart. Nous devons nous rendre au guichet de la billeterie. Allé, suivez moi!>>

La file d´attente était longue. Beaucoup d´hommes, jeunes. Non loin de Zoran se tenait une femme accompagné d´un jeube homme d´une vingtaine d´années. Elle pleurait toutes les larmes de son corps. Encore une famille déchirée, au nom de l´Empire et des Zoris! le jeunehomme tenait sa mère dans ses bras, essayant certainement de calmer sa souffrance.
Zoran sentait son coeur se serrer, une douleur atroce l´empara, une douleur qui ne se soigna pas, non jamais.....maman, Goran......
La mère avait l´air de ne faire qu`un avec son fils, ne voulant le lacher sous aucun prétexte, une chaleur humaine, la dernière.....une entité organique qui alla bientot se métamorphoser en entité synthétiquement modifiée.

D´autres personnes dans la file d´attente ne cachèrent pas leur engoument. Aller se battre pour une cause juste, entendait-on. Les Zoris étaient ce qui leur était arrivé de mieux! bande d´ignorants! se laisser manipuler ainsi par une entité non palpable!
Mais il ne fallait sous aucun prétexte laisser transparaitre le moindre doute leur concernant; faute de quoi, on était immédiatement arreté et éxecutè sans aucune forme de procès....voila ce qui faisait leur force, la peur.

<<Quatre billets pour la capitale s´il vous plait.>>

<<Cela fera 80 crédits impèriaux. Dites, vous allez là-bas pour vous enroler dites?>>. Un homme d´un cerain age se tenait derrière le comptoir, plein d´admiration pour ces quatre hommes.

<< Oui. Nous voulons nous enroler pour le bien des Zoris>>

Prononcant ces paroles, Zoran se dégoutait lui-meme. Quelle foutaise! il était pret à dégeuler toute sa haine, mais se resaisit aussitot.

Tous se dirigèrent vers la plate-forme, où une navette de transport les attendait. Une dernière fois ils se retournèrent pour faire leurs adieux à leur patrie.

Les derniers passagers à destination de Civita Lucis sont priés d´embarquer immédiatement.

La fraterie des quatre étaient à présent à bord de leur avenir, à bord de leur destiné, à bord du début de la fin.

Post mortem: matin 2
Leitmotiv: solitudes respectives et longues réflexions.

La maisonnée était vide de sons, vide de sentiments. Plus de bonne humeur ponctuée par cris et rires. Les seuls cris de la veille furent de déchirement. Le deuil serait lourd, pour chacun. Car chaque membre de cette famille sait combien l'autre est important pour lui. Comme une toile à laquelle on couperait un fil: elle tient encore mais laisse passer beaucoup de choses. Le bouclier est brisé, la peine l'emporte.

En bas, le salon. Pas un son ne s'aventure à dépasser en intensité le peu de décibels que l'horloge impose par son métronome. Ca et là, de la vaisselle, parfois brisée au sol, parsème la pièce. Les fauteuils sont déplacés, la table surchargée.
Tel une âme errante, Zoran fait les cent pas. Dans la cuisine, c'est une mère effondrée qui tente vainement de maintenir un feu doux. Dans la salle à manger, le père de famille achève sa bouteille tandis que Kyle est perdu dans un livre dont la page semble infinie. Au-delà des escaliers, au premier étage, deux chambres. Celle du fond est réservée aux parents: elle est vide. La plus proche, qui a perdu un lit, abrite deux des frères. Zoltar, le regard vide, la mine déconfite, observe un insecte au plafond.

Vaughn, lui, est perdu dans ses pensées. Ses méninges à moitié endormies s'enraient, mais le plan s'échaffaude, douloureusement. Les pièces s'assemblent entre elles, sans réelle complication. De la fenêtre entrouverte s'infiltre une bourrasque. Et soudain...

<<BINGO!>>

Sur le lit, un Vaughn rayonnant. Au sol, un quotidien annonçant la rénovation prochaine dans les bas-quartiers.

Et la maisonnée enfin s'éveille.

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Post mortem +3 mois: attentat (suite)

<<Non Zoltar, on ne peut pas prendre ce risque...il faut qu'on bouge.
Zoran, écoute-moi, joue l'innocent, tu m'as compris? Joue l'innoncent, ils ne peuvent rien te reprocher!>>

Vaughn était apeuré, mais il semblait savoir ce qu'il faisait. Zoltar croisa son regard, et il comprit où le premier voulait en venir.

<<Vaughn, putain, si Zoran se fait cho...>>
<<C'est bon, Zoltar, ça ira.>>

Ce fut le blessé qui le coupa. La mine revêche, affectée par les effets du magnétisme, il somma ses deux frères d'un signe de tête de déguerpir.
Zoltar acquiesça douloureusement.

<<Zoran, mon frère, te fais pas avoir... par pitié.>>
<<T'en fais pas. Prends ma fumi et casse-toi Zol', je m'en sortirai.>>

Et la fumée blanche se répandit, laissant une échappatoire aux deux frères les plus âgés.
Ils filèrent le plus vite possible en direction du centre, et se tapirent dans l'ombre, toute la nuit. Ils revinrent au petit matin sur les lieux du crime...mais Zoran n'était plus là.


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Post mortem: 15 Vertan 3699 (suite)


C'est un large cargo qui atterrit dans la capitale des Zoris, sous une forte averse battant le bitume et rabattant les cheveux. Précipitations, aussi bien météorologiques que physiques. La foule se presse, oppressée par l'humide ennemi naturel. Une fois bien au chaud, un chauffeur Zorien vient cueillir la fratrie au pied de l'astroport.

<<Où que j'vous emmène, messieurs?>>
<<A la base militaire du 12ème sud, s'il vous plaît.>>
<<Parfait...Accrochez vos ceintures!>>

Le béton défile, le grisâtre dévoile ses plus incomprises nuances, les quartiers s'enchaînent. La caserne est là, fière mais similaire, imposante mais bien modeste.

<<Dites messieurs, on va servir la cause?>>
<<On peut dire ça comme cela...>>
<<J'vous envie les jeunes, j'aurais bien voulu moi, mais... eh estropié comme je suis! Enfin...ça fait douze crédits.>>

Et sous la vue d'une prothèse loin d'être à la mode, Kyle régla les douze et sortit d'un air dégoûté de la carlingue qui les avait amenés.

Sous leurs yeux, il y avait...

<<Notre avenir... Notre avenir est ici, dans la vengeance. Suivez-moi, mes frères.>>

Vaughn avait parlé, les autres suivraient. En espérant que le résultat serait plus glorieux cette fois, ils s'engagèrent au-delà des portes en acier massif...