Divers > Scènes de Vie.

Auteur : Kalyso
24/12/07 19h33 | 13 Aquan 3726

Pourquoi faut il que je pense toujours à ce connard ? Il a beau être totalement sorti de ma vie, après avoir piétiné mon coeur et aspiré tous les sentiments qui pouvaient m'habiter, au nom de ce truc à la mode qu'on appelle l'amour, cent autres types ont beau être passés sur moi, j'ai beau avoir effacé de ma mémoire tous les instants où j'ai cru ressentir, savoir contrôler les battements de mon palpitant usé, je pense à lui. Encore, et toujours. Quand je passe les larges portes de l'astro gare. Quand mes yeux parcourent la rame qui se vide devant moi, et que j'espère y croiser les siens. Faiblesse féminine à ce qu'il paraît.

On est le 13 Vertan. Le monde fête je ne sais plus trop quoi. Je m'en fous. Comme eux en réalité. L'essentiel c'est de mettre masse de crédit dans un truc sans but et de feindre conviction et sentiments chaleureux. Et tout le monde est content. Sauf que là, ce sera pas pareil.

Je traverse une dernière fois l'astro gare. Mes mains un peu moites caressent le mélange explosif qui ceint mes hanches presque nues. Dire que dans quelques minutes, tout sera terminé.

Je l’ai tellement attendu, ce moment. Il faut dire que je ne suis plus que l’ombre d’une personne depuis quelques années maintenant. Mais on dirait que l’aboutissement est vraiment arrivé. J’avouerais que je voyais quelque chose de plus…théâtral. Genre un discours. Pour montrer aux gens à quel point ils sont laids. Montrer au monde à quel point il mérite d’exploser.

On dirait que j’ai trouvé la solution pour laisser sortir cette colère accumulée depuis tout ce temps, et tellement douloureuse que je ne peux même plus la cacher. Dommage que j’ai attendu trop longtemps. Ca éclaboussera plus de monde.

Un pied devant l’autre. Vers l’estrade. Vers mon oratoire. Vers le final.

Auteur : Duanration
24/12/07 20h03 | 13 Aquan 3726

Zboub, comme il était nommé dans le coin des poubelles sud, attrapa d’un geste vif la bouteille de Vodka que lui tendais Chté-Mo.

Bo, galé ze yé chair tu pai koua. Lacha-t-il âpres avoir avalé dans un râle d’intestins les restes du doux brevage.

Go pa galor a chlus. Lui répondit Chté-Mo, le fameux luron.

Zboub était un SDF mais comme il le disait lui-même : « Eu bo keuz fé larue poua keu ze leu sheu moueu » mais malgré toute sa philosophie c’était une vie qui ne lui convenait plus : Le froid, la faim, l’envie de fumer, le manque de confort, et surtout, le besoin de sexe.
Après une lourde réflexion en compagnie de Beuhère, le sage, Zboub avait économisé et investi dans une arme. Sa décision était prise, il prendrait en otage un train de l’astro-gare et volerait l’argent des passagers.
Le SDF connaissait les maigres systèmes de sécurité comme sa poche (qui était d’ailleurs trouée) ainsi passa-t-il sans se faire repérer.
Un train.
Ca y est, la richesse, la gloire… Le… Sexe.



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Madame Olnegalson avait eut beaucoup à faire ce jour là. Crier sur la jardiniere, dormir, se laver, coucher avec son amant, se laver, renvoyer une cuisinière, coucher avec son amant, se laver, refuser les avances de son mari et faire la sieste. Ainsi lorsqu’elle fut solliciter par Emilie sa jeune fille de 8 ans pour aller au magasin de poupée refusa-t-elle avec insistance. Mais madame Olnegalson était doué d’une bonté matriarcale sans nul autre égale et ainsi finit-elle par accepté que mademoiselle Frounchmourt la nurse accompagne Emilie. De plus, cela lui permettrait peut-être de croiser des pauvres dans la gare.

Ainsi Elsa Frounchmourt accompagnait la petite Emilie qui découvrait cet univers étrange qu’était le monde normal… Le monde des pauvres.
Un train.
Enfin, le monde des pauvres, les poupées… La… Vie.

Auteur : Doxman
24/12/07 20h03 | 13 Aquan 3726

Ici, naviguent, trônent, s'assoient, et voguent divers passagers. Portés par les mille rames d'un bateau vogant sur le métal ; il glisse sur une barre de fer, comme l'amour rend la vague oncteuse. Sous le soleil du sous-sol, concentrant des villes entières, une population toujours similaire, qui se répète inlassablement au rythme des soleils. Des miliards de personne ont voyagés, mais les habitués, sentent l'inquiétude les gagner. La quiétude les quitter ; et l'ombre de l'obscurité gagner des terres sur l'oublié mais immense ; territoire de la peur.

Des milliards de gens connaissent ce lieu. Des billiards d'hommes usent de ces lieux. Mais un seul d'entre-eux va en terroriser des milliers, des milliards : voir la totalité. Aucun ne survivra, mais peu perdront la vie. Car, la peur va les gagner ; c'est ce qui résulte du malheur. Le malheur, qu'elle a connut ; le malheur qu'il a inculqué...

C'est tellement beau. Lorsque tout est partagé.
C'est tellement doux. Lorsque l'on polie à deux.
C'est tellement jouissant. Lorsque coquin et coquine s'offrent des gémissements, égalité.
C'est si aurore. Lorsque l'on apperçoit le même crépuscule.
C'est si tendre. Lorsque les caresses sont bercées par l'onctuosité d'un sentiment partagé...

A contrario, lorsque l'on est seul, abandonné et délaissé par celui auquel on avait tout donné ; les méandres, deviennent plus morbides que lassant.

Pourtant, dans ceux qui, aujourd'hui, aux abords de l'astro gare vont connaître le trépas, beaucoup tomberont à deux, alors que l'âme libérée, était unique. L'unicité d'un duo, est le seul lien valable. Il existe, dans la scénette d'une autre vie, la symbiose ; et Je la connais, la vi(t)e.


Madame... Vos hanche, méritent qu'on les massent... Mais, vous les ternissez avec une entreprise qui vous perd. Les autres, ils ne m'mportent, ce que je veux, c'est pouvoir connaître l'onctuosité de vos traits ; ailleurs que dan mes souvenirs.

Vos pas, se lèvent, votre assemblée s'élève. Mais la sagesse ne provient pas d'un groupe. Et moi conscience, je veux te voir sourire de désir. Sache que ton passé, est et sera à jamais un tumulte de souvenirs ; à toi de les erriger autrement que déchéants. Fais de toi, ce que je te serai...