Divers > Qu'advient-il de nous apres la mort...
Auteur : hell
11/08/06 22h52 | 38 Desertan 3724
Qui ne c'est jamais posé la question de ce qu'il advient de nous apres la mort... est ce qu'il y a une vie? Est ce que le pardis et l'enfer existent vraiement? Voici l'histoire d'un homme, cette histoire commence le jour de sa mort... dans notre réalité...
Othillion était un soldat de volcano. Il était connu et reconnu dans l'armée de par ses actions héroiques et ses hauts faits d'armes. Il n'était pas le meilleur, juste un bon soldat. Et comme tout soldat, il risque sa vie au combat. Et ce qui devait arrivé arriva. Il recu une balle qui lui traversa la poitrine et fit éclaté son coeur. Il sentit la douleur, puis sombra dans le néant. Il ne sentait plus rien, tout devenait noir. A ce moment, il compris que la mort venait le chercher.
Mais ce qui se passa ensuite, aucun de ses compagnons d'armes ne le su. Pour tout le monde, il était tombé au combat. Othillion ressentit à nouveau la terrible douleur dans sa poitrine. Il se tordit de douleur, il ne comprenait plus rien. Pourtant, il était bien mort, mais il sentait encore la douleur...
Othillion : Mais... où... où suis-je? Que c'est il passé?
Il regarda tout autour de lui, il ne vit personne. Juste une grande étendue d'eau d'un coté et une plaine de l'autre.
Othillion : Cet endroit ne ressemble ni au paradis ni à lenfer. Et pourtant je suis bien sur dêtre mort
Cest à ny plus rien comprendre.
Il se releva et sapprocha de leau. Il avait soif. Il goûta, cétait de leau douce. Il en bu jusquà plus soif, puis il parti en direction de la plaine, ne sachant pas ce qui lattendait dans cet endroit inconnu. Il marcha pendant un bon moment, puis il aperçu une foret au loin et il lui semblait distinguer des habitations. Il se dirigea dans cette direction. Pendant son long trajet, il observa son nouvel environnement. Lair était pur et le ciel dun bleu quil navait jamais vu, même sur vertana. Pourtant, il se sentait oppressé, il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose le dérangeait. Il se sentait suivi, observé, mais pourtant, il ne pouvait y avoir personne. La plaine sétendait à des kilomètres derrière lui et sur chaque coté. Il voyait tout ce qui lentourait. Mais il y avait autre chose. Latmosphère était pesante, lourde de souvenirs, dhorreurs qui se seraient produites ici il y a fort longtemps. Mais peut être pas. En fait, ces sensations de souffrance nétaient pas si lointaines, tout du moins dans le temps. Il avait limpression que cette souffrance était à la fois très proche et très lointaine
Othillion continuait davancer vers le village quil avait apperçu, mais il se sentait toujours très mal à laise. Il se demandait si il allait rencontrer quelcun ici
Auteur : hell
13/08/06 08h49 | 40 Desertan 3724
Othillion continuait de marcher vers le village qu'il commençait de bien distinguer. Plus il se rapprochait et plus il avait l'impression que le village venais tout droit d'une époque très lointaine du passé. Les maisons étaient faites de terre et de paille, aucune technologie n'avait l'air d'être arrivée jusqu'à cet endroit. Finalement, il arriva. Il ne vit personne. Il décida donc d'attendre un peu et de voir si quelquun viendrait ici ou pas. Après quelques heures d'attente, il décida d'explorer le village. Il trouva des épées entassées dans un coin, et juste à coté, des fusils bien plus évolués qu'il n'en avait jamais vu. Il ne comprenait plus rien :
Othillion : Mais comment des gens qui n'ont même pas l'eau courante pouvaient-ils avoir des fusils aussi développés? Et pourquoi posséder aussi des épées, elles sont inutiles face à des fusils tels que ceux ci...
Othillion continua de fouiller de ci, de la, et il se rendit compte que mis à part les fusils, rien ne semblais plus évolué que les épées. L'eau courante n'existait pas, il y avait juste un puit au milieu du village, et l'eau y semblait trouble. Les lits étaient de simples paillasses, pas de cuisine avec des appareils équipés, pas de chauffage, pas de toilettes... Ce village semblait tout droit sorti des légendes les plus anciennes et seulement connues de ceux qui lisaient des livres qui avaient plus de quelques millénaires... Soudain, il entendit des bruits de discussion. Il sorti précipitamment de la maison dans laquelle il était pour ne pas être accusé de vol ou d'autre choses. Il alla vers la place centrale du village.
Une troupe de quelques dizaines d'hommes arriva et s'arrêta juste devant lui. Celui qui semblait être leur chef s'approcha et le salua :
Chef : Bonjour, je me nomme Orthal, chef de ce village. Soit le bienvenu parmi nous.
Othillion : Merci à vous de me recevoir si gentiment. Pouvez vous me dire ou je suis et ce que je fais ici?
Orthal : C'est très simple, vous êtes mort au combat et vous êtes aux champs élysées.
Othillion : Mais... Il n'en revenait pas... Mais je me sent tout à fait vivant et...
Orthal : Mais vous l'êtes. Laissez moi vous expliquer, mais ne m'interrompez pas s'il vous plait. Le monde dans lequel vous viviez est une petite partie de l'univers existant, et surtout, une seule dimension de cet univers. Il existe 17 dimensions différentes, chacune peuplées par une race différente. Et la notre est l'une des moins évoluée, tant au niveau technologique qu'au niveau connaissances de l'univers. Certaines races sont au courant de l'existence de cet endroit et des autres réalités, mais ne peuvent y accéder. Chaque réalité est identique sur le point structure de l'univers, mais très différente au niveau de ce qui s'y passe. La dimension des humains est déchirée par la guerre alors que la plupart des autres sont en paix.
Othillion : Vous voulez dire que ma planète existe en 17 versions à la fois identiques et très différente?
Orthal : Oui, cest exactement cela.
Othillion : Bon, très bien, jai du mal à avaler ca, mais faisons comme si je vous croyais. Et pouvez vous me dire pourquoi je suis ici ?
Orthal : Je vous lai dit, vous êtes mort. Mais vous mavez interrompu avant que jai fini.
Un homme arriva alors en courant au village. Il alla droit vers Orthal :
Inconnu : Chef, un très grand nombre dhommes viennent darriver. Mais ils se dirigent vers le camp de Galatara. Il faut les rattraper et les amener ici
Orthal : Oui, il le faut. Allez, tous, en route. Il se tourna vers Othillion. Vous aussi, venez avec nous. Je vous expliquerai le reste en chemin. Vous savez vous servir dun fusil?
Othillion : Oui, jen avait un dans les mains quand je suis
mort
Ce mot, il avait encore du mal à le prononcer en parlant de lui, ce qui est compréhensible. Orthal lui donna une arme et ils partirent du village.
Auteur : hell
14/08/06 23h09 | 41 Desertan 3724
Le groupe avancait vite et Othillion, pourtant habitué aux marches longues et difficiles, peinait à suivre le rythme. Il marchèrent pendant 30 minutes avant d'apercevoir devant eux un groupe d'hommes marchant dans la direction opposée au village. Il y avait une vingtaine d'hommes et tous semblaient porter le meme uniforme que Othillion.
Orthal : Tu les connait? Ils ont le même uniforme que toi.
Othillion : ce doit etre des soldats de volcano, comme moi. Peut etre eux aussi sont ils tombé au combat, comme moi.
Orthal : C'est fort probable, mais vu l'emplacement de la bataille et du village, ils auraient du arriver au même endroit que toi.
Othillion : Comment ca vu l'emplacement de la bataille? Comment sais tu ou elle se situe?
Orthal : Tu n'as pas senti toutes ces ames errantes et souffrantes lorsque tu as traversé la plaine? Toutes les dimensions paralèlles sont plus ou moins liées, mais cette dimension est fortement liée aux autres. C'est pour cela que apres leur mort, les guerriers de toutes le autre dimensions arrivent ici. Leurs ames passent la barriere dimensionnelle et recréer le corps ici, grace à la puissance de la volonté.
Othillion : Mais pourquoi seulement les guerriers? Pourquoi personne d'autre?
Orthal : Personne ne le sait vraiment. Certains supposent que la volonté des soldats est plus forte que celle de simples citoyens. Le fait de risquer sa vie pour un but précis renforce l'esprit.
Othillion : tres bien, mais alors il devrait y avoir des miliers de soldats ici et...
Orthal : Nan, seul ceux qui ont le plus de volonté, le plus envie de vivre peuvent réussir à recréer une enveloppe charnelle ici. La plupart restent coincés entre les deux dimensions, c'est ce que tu a ressenti tout à l'heure.
Othillion : et avez vous deja vu un groupe entier aussi important arriver en même temps et au même endroit?
Orthal : Nan, c'est la première fois...
Othillion semblait bouillir à l'intérieur. Quelque chose avait traversé son esprit et l'avait rendu furieux. Orthal le remarqua tout de suite :
Orthal : Qu'est ce qui ne vas pas? Tu a l'air... enervé...
Othillion : Tu as bien dit que la plaine que j'ai traversé était le champ de bataille ou je suis tombé?
Orthal : Oui, pourquoi?
Othillion : Je suppose que quand ta volonté recréer ton corps, il réapparait au lieu et dans la position ou il était lors de la mort?
Orthal : Oui, tout à fait, mais ou veux tu en venir...
Othillion : Quand je suis mort, j'était à l'avant de l'assaut et je fonçait vers les lignes ennemies. Or, je me suis réveillé dos au village. Si je n'avait pas eu cette étendue d'eau en face de moi, je ne serais jamais venu en direction du village. Donc si ces hommes sont apparut derriere le village et sont parti dans l'autre sens, c'est qu'ils fuyaient quand ils sont mort.
Orthal : Impossible, si ils fuyaient, c'est qu'ils n'avaient aucune volonté et...
Othillion : Bien au contraire, leur volonté de vivre était tellement forte qu'ils ont tourné le dos au combat pour survivre. Un lâche qui fuit a bien plus de volonté qu'un homme qui tombe au combat...
Orthal : Et tu pense que...
Othillion : Oui. Qu'arrive-t-il si quelqu'un meurt ici?
Orthal : Tu ne vas tout de meme pas...
Othillion : Bien sur que si. Les lâches ne méritent que la mort...
Orthal : Je ne te le permettrai pas. Pas avant qu'ils n'aient pu s'expliquer. Ceux qui viennent ici ont une deuxieme chance, mais il faut en payer le prix. Si ils meurent ici, leur ame est détruite, réduite à néant dans d'horibles souffrances. Mais plus tu vis ici plus tu as de chances d'éviter ca.
Othillion : Ils ne méritent pas de deuxieme chance. C'est tout.
Orthal : Ce n'est pas toi qui dirige ici. Tu viens à peine d'arriver et tu veux me dicter ma conduite?
Othillion : Nan, pas la tienne, la mienne. Et je te ferai remarquer que c'est moi qui ai le fusil. Vous n'avez que des épées...
Orthal : Tu saura qu'ici les épées sont aussi dangereuses que les armes à feu...
Othillion : Je voudrais bien voir ca...
Orthal sortit son épée et trancha le canon du fusil avant même qu'othillion n'ai eut le temps de réagir... Othillion regarda bouche bé le canon de son fusil au sol. Orthal le regardait d'un air sévere.
Orthal : Tu as beaucoup à apprendre. Cette dimension est tres différente de la tienne...
Auteur : Kalyso
16/08/06 02h27 | 43 Desertan 3724
Encore en train dimpressionner les nouveaux arrivants avec ton gros jouet, Orthal ?
La voix trouva vite un visage aux yeux dOthillion.
Cétait celui dune femme, jeune en apparence.
Lhomme lavait déjà vue quelque part, il en était certain, mais dire où lui était impossible. Sa question muette ne sembla pas rester secrète longtemps. La jeune femme ri et tendit sa main au nouveau.
Je me nomme Kalyso. Je viens de « là haut », de lautre côté.
Comme tout le monde ici en fait.
Elle ri de nouveau et passa machinalement une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille.
Kalyso. Oui, il se souvenait maintenant. Son nom était gravé sous une des photos qui décorait le hall daccueil du siège de la corporation. Celle dun groupe jadis connu comme l « Escouade Chaotique ».
Il naurait fait le rapprochement sil ny avait ce sourire à la fois triste et amical.
La jeune femme portait une lourde robe de couleur sanguine. Son bas ventre était cintré dun fourreau doù dépassait une dague scintillante et prête à lemploi.
Le seul éclat qui valait celui des mille bijoux décoratifs de l'arme était celui des yeux de la femme.
Sombre contraste avec sa peau pâle, ils luisaient dans lobscurité naissante du crépuscule. Pleine de malice, elle souri de nouveau à lhomme et se tourna vers Orthal, repoussant dune main douce mais assurée la lame quil pointait encore vers Othilion.
Jai un message pour toi. De la part dInilhier. Il aimerait que tu le rejoignes avec tes hommes. Le maître veux entrer en guerre contre un
je sais pas trop qui en fait de la 8eme Desertica.
Encore une guerre ? Kaly
Pourrais tu faire quelque chose pour
Hors de question. Et puis dans tous les cas, ce nest pas parce que suis dans son lit quil écoute mes conseils.
Elle ri, à moitié gênée, à moitié amusée.
Tu pourrais refuser
Pourquoi tu lui lèches les bottes ?
Il gère un peu ce côté du voile
Hmmmm à moins que tu nenvisages de plonger dans nos profondeurs, tu nas pas grand-chose à craindre, de ta dimension
Tu nenvisages quand même pas de nous rejoindre en bas !
Elle lui jeta un regard exaspéré qui avait perdu toute trace d'amusement.
Tu ignores ce que cest. Ce nest quen en foulant le sol quon découvre lendroit.
Je crois que lunique timbré à apprécier et savoir EXACTEMENT comment sy déplacer est le chapelier
et comme tu les sais, il est un peu..spécial
Enfin
Cest ta vie
pardon, façon de parler.
Monsieur...
Elle adressa un clin dil et un hochement de tête à Othilion avant de tourner les talons.
Kaly ?
Hmmm ?
A qui dautre fait il appel ?
Les même que la fois précédente. Ses saloperies de batailles
Tsss quelle perte de temps
il possède déjà tout ce quil est possible de posséder, que veut il de plus ?
Cest toi qui cou
Je suis au courant. Je file sur la septième Vertana. Bonne chance dans tes leçons. Ne te fais pas amocher
Elle ri de nouveau, troublant le silence attentif qui les entourait, et reprit son pas lent, songeant au nouveau venu et tentant d'imaginer son histoire.
Auteur : hell
16/08/06 21h57 | 43 Desertan 3724
Othillion resta immobile. Cette femme lui avait fait un effet comme personne avant. Elle était à la fois attirante de par son mystère, mais aussi repoussante pour une raison quil ne connaissait pas. Quelque chose en elle le dérangeait, mais il était incapable de dire quoi. Il la regardait séloigner en se posant milles questions, mais aucune narrivait à se former dans son esprit. En fait, il navait pas compris grand-chose à ce qui venait de se raconter. Il allait interroger Orthal, mais le souvenir des déserteurs lui revint en tête avec toute sa colère qui sétait évanouie à la vue de la jeune femme. Mais en regardant son fusil et la lame de Orthal toujours sortie, il dit :
Othillion : Bon, si tu veux écouter leur version des faits, il faudrait peut être penser à les rattraper
Orthal : Oui, tu as raison. Laissons mes hommes faire, ils les ramèneront sans dégâts
Othillion : Très bien. Mais accorde moi une faveur. Je voudrais les interroger moi-même.
Orthal : et pourquoi devrais-je te laisser faire ?
Othillion : Pour la bonne raison quils viennent de la même armée que moi, que je sais comment ils pensent. Je suis plus apte à les interroger.
Orthal : Tu oublies la rancune que tu as envers eux. Elle peut fausser ton jugement.
Othillion : Fais moi confiance. Tu veux la vérité, et moi aussi. Et tu assisteras aux interrogatoires et tu pourras donc aussi te faire ton avis. Mais sil te plait, ne leur dis pas où nous sommes ni ce quil leur est arrivé. Si leur esprit est embrouillé, ils auront bien plus de mal à inventer des histoires et nous mentir.
Orthal : Bon, très bien. Tu mas lair de quelquun de compétant et jai envie de te faire confiance. A ses hommes : Allez me les chercher, et pas de dégâts, compris ?
Hommes de Orthal : A vos ordres.
Ils partirent au pas de course en direction du groupe dhommes et en très peu de temps, ils les ramenèrent. Il ny eut aucune bagarre. Des que les soldats virent les épées de leurs assaillants, ils rigolèrent dabord, mais se redirent vite compte que cétait toujours mieux que leurs poings
A leur retour, Othillion fut reconnu par tous les soldats, et lui reconnu quelques uns de ses hommes. Ceux qui le connaissaient un peu virent tout de suite quil nétait pas content et ne dirent pas un mot. Les autres sempressèrent de linterroger, de lui demander où ils étaient, ce qui sétait passé
Il les fit taire immédiatement :
Othillion : SILENCE !!!! Vous êtes tous soupçonnés davoir fuit le combat, dêtre des déserteurs et des lâches.
Soldat : Mais
Othillion : Pas de mais ! Vous serez interrogés et punis si vous êtes reconnu coupables.
Ils rentrèrent tous au camp, les prisonniers furent installés dans des cellules très confortables, et Othillion se vit attitrer une cabane identique à tous les autres. Ici, chacun avait le même traitement. Orthal navait pas une plus grande maison, personne ne se prosternait devant lui. Tous étaient égaux. La seule raison pour laquelle il y a un chef, cest quil faut quelquun pour organiser et gérer tout le monde, prendre les décisions importantes
Orthal invita Othillion à boire un verre chez lui.
Orthal : Alors mon ami, quest ce que je te sert à boire ?
Othillion : Quavez-vous ici. Dans ma réalité, jai souvent entendu parler dune boisson appelée le Berrichampagne, mais je ny ai jamais goûté, vous en avez ?
Orthal : Du quoi ? Jamais entendu parler. Je vais te faire goûter la spécialité du village. Cest préparé à partir de sève darbre et durine de chien.
Othillion : De lurine de chien ???? Mais comment faites vous pour boire ça, cest déguelasse
Orthal : Nan, au contraire. Lurine est bouillie avant dêtre utilisée. Et on arrive à en extraire un très bon alcool. Et la sève darbre ajoute un petit parfum boisé et un peu dalcool en plus.
Orthal sortit une bouteille avec un liquide aussi clair et limpide que de leau, mais aussi visqueux que de la sève darbre. Il sortit aussi une seconde bouteille avec un liquide plus opaque mais pas visqueux.
Orthal : La boisson, cest cette bouteille (il indique le liquide visqueux). Et ça (il indique la seconde bouteille), cest pour les novices. Ca permet de faire passer le premier verre. Comme cest visqueux, ça met du temps à passer. Et si tu bois pas ça derrière quand tas pas lhabitude, ça te brûle le gosier comme il faut
Othillion : Eh ba cest rassurant. Mais ten fait pas pour moi, jai déjà bu des alcools sûrement bien plus fort que celui la. Mon gosier est habitué.
Orthal : On verra bien. Je te sers quand même les deux verres, tu fais comme tu veux. Mais attention, cest cul sec.
Othillion : Très bien. Regarde.
Othillion pris son verre et bu dune traite ce quil contenait. Il passa ensuite dans les deux secondes suivantes par le vert, le rouge, le violet
Il hurla :
Othillion : aarrrgghh mais quest ce que cest ce truc, ça me brûle littéralement les tripes
Orthal : Bois le second verre, je tavais prévenu
Othillion sempressa de vider le second verre. Ce la diminua la douleur, mais même la deuxième boisson le brûlait
Orthal : Eh bien
Bon parlons sérieusement - un deuxième verre ? Il y a beaucoup de choses que tu dois apprendre sur ce monde et sur notre groupe. Mais je suppose que tu as quelques questions déjà, suite à lintervention de Kalyso tout à lheure
Othillion (qui a du mal à oublier la douleur dans sa gorge
) : Oui. Tout dabord qui est ce Inilhier ?
Orthal : Cest lui qui dirige ce monde. Il est le chef des démons et vit dans une forteresse à quelques heures de « marche » dici
On ne peut pas vraiment y aller à pied comme ça.
Othillion : Mais ces démons, sont-ils ceux dont nous avions si peur dans notre dimension ? Est-ce ceux qui veulent nous envahir ?
Orthal : Cest cela même.
Othillion : Mais alors
nous sommes de lautre coté du voile ?
Orthal : Tu comprends vite. Mais contrairement à ce que pensent beaucoup de gens dans ton univers, il ny a pas que des démons de ce coté. Et regarde, des hommes vivent en paix avec les démons, nous leur venons en aide
Othillion : Tu veux dire que je devrais venir en aide à ce que jai combattu de tout mon cur ? Je suis mort avant davoir vu si le Shadowsong allait tomber ou non, et je ne veux pas que les démons envahissent ma dimension
Orthal : Mais savais-tu exactement ce quil y avait ici ? Ce que sont ce que vous appelez des démons ?
Othillion :
N
Non.
Orthal : Tu as tout le temps de le découvrir et de te forger ton idée. Mais regarde nous. Notre force vient de démons inférieurs qui ont unis leur âme à la notre et ont ainsi renforcé nos aptitudes. Nous sommes bien plus fort, bien plus rapides et plus intelligents. Et bientôt, un choix te sera donné. Soit tu tuniras à un démon comme nous, soit tu mourras. Et la deuxième solution me désolerai
Othillion : Quoi ???? Mais tu ne peux pas me forcer à le faire
Orthal : Nan, mais il vaudrai mieux pour toi que tu le fasse. Laisse moi texpliquer une chose ; Dans cette dimension se retrouvent les morts de chaque dimension. Fais le compte, il y a 17 dimensions en comptant celle-ci. Sachant que chaque dimension est habitée par une race différente, sachant que notre race est la moins forte physiquement et la moins développée technologiquement et sachant que la plupart des autres races nous sont hostiles ? Comment aurions nous survécu ? La race dorigine de cette dimension, que vous appelez les démons, nous a prêté sa force pour nous permettre de nous défendre. La plupart des hommes ont accepté. Aujourdhui, nous nous battons contre ceux qui ont refusé cette union, et contre les races qui nous sont hostiles. Et nous sommes les plus fort. Alors à toi de choisir ton camps maintenant. A cet instant, tu es encore libre de quitter le village et de refuser toute aide des démons. Tu te retrouvera parmi les pourchassés. Je te laisse le choix. Soit tu pars maintenant, soit tu restes, et le moment venu tu pourras choisir de tunir à un démon, ou de mourir.
Sur ces paroles, Orthal se leva et se dirigea vers la sortie de sa maison. Arrivé sur le pas de la porte, il dit à Othillion :
Orthal : Tu as la nuit pour réfléchir. Au levé du soleil, tu seras soit dans ce village, soit très loin.
Orthal quitta la pièce et laissa Othillion seul. Ce dernier était déjà plongé dans une intense réflexion. Que devait-il faire ? Durant sa lutte contre le Shadowsong, certains échos de discussions ayant eut lieu à la corporation avaient semé le doute dans son esprit. Et si finalement Orthal avait raison ? Si tout le monde se trompait dans sa réalité ?
Auteur : Kalyso
16/08/06 22h17 | 43 Desertan 3724
Othilion était seul dans une tente. Allongé sur le dos, il regardait le ciel nocturne, le même que celui de sa dimension à lui ?
Retournant les souvenirs et les connaissances de cette journée, il plongea dans un sommeil où les rêves se mêlaient aux bruits de la réalité.
Tu es fou Orthal. Il est peut être fort mais il nen sait pas assez long pour faire ça.
Je lui fais confiance. Et nous serons avec lui !
Nanan ! TU seras avec lui !
Kaly
Ne me regarde pas comme ça.
Kaly, tu es celle qui voyage le plus entre les univers !
Et alors ? Non cest hors de question. Je ne suis pas une formatrice. Vos missions mécoeurent, et je ne veux pas en être.
Lhomme baissa la voix.
Tu crois que ça ne mécoeure pas moi ? De les voir débarquer, tous, de mattacher à eux, et den faire ces marionnettes ?
Ne pars pas la dedans, je ten prie
Je ne pars nulle part. Plus jamais hélas
Arrête. Tu as toujours le choix de
Mourir ?
Disparaître.
Kaly, ça me fait peur ça.
La jeune femme partit dun franc rire.
Qui na pas peur, Orthal ?
Tu viendras avec nous demain ?
Tu es sur quil fera le choix de te suivre ?
Il minspire confiance
Si tu te fies à la première impression
Et que penses tu faire de lui ?
Il pourrait aller loin. Les grosses armées des démons peut être ?
Ne lenvoie pas là bas
Pourquoi ? Il y sera heureux !
Il y sera heureux, car inconscient. Tu connais le prix à payer pour ça Othral. Tu as bien refusé de le sacrifier, toi
La jeune femme se leva pour aller chercher un morceau de bois quelle jeta dans le feu qui dansait entre le chef de village et elle.
Non loin de là, une main retenant la toile de sa tente, Othilion les observait, toujours songeur.
Alors, tu viens avec nous demain mademoiselle ?
Elle soupira.
Daccord chef, je suis des votres
Sil suit et ne fuit pas dans la nuit
Demain nous le saurons. Bonne nuit Kaly !
Bonne nuit Orthal
Tandis que lhomme sallongeait à même le sol et que sa lourde respiration retentissait dans le pesant silence de la plaine, Kalyso se leva et partit vers limmensité du désert vert qui les entourait. Elle leva les yeux vers le ciel nocturne. Le ciel de sa dimension à elle ?
Auteur : hell
17/08/06 12h18 | 44 Desertan 3724
Othillion, qui avait observé la longue discussion avait vu qu'ils avaient un désaccord. Mais impossible de savoir sur quoi. Il était pratiquement sur qu'ils parlaient de lui car sans arret, Kalyso avait jeté des regards vers lui. Son esprit était encore embrouillé par le doute, et il se souvint des paroles qu'il avait eut en parlant des fuyards "laisser le doute s'installer, laisser l'esprit s'embrouiller". Et si Orthal faisait de même avec lui pour obtenir ce qu'il désir? Que complote-il avec cette femme ténébreuse?
Nan, ce n'était pas possible. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de faire confiance à Orthal, mais encore plus à Kalyso. Il sentait que bientôt il en saurait beaucoup plus et que son esprit s'éclairerai. Mais il y a un point sur lequel il voulait etre rassuré avant d'accepter la proposition qui lui avait été faite. Il alla donc voir Orthal après le départ de Kalyso.
Othillion : Orthal, désolé de te déranger, masi j'ai une question à te poser.
Orthal (à moitié endormi) : Mmmhh le sujet est clos. Je t'ai tout dit.
Othillion : Désolé mais j'insiste!
Orthal : Vas te coucher ou par de ce village, c'est tout ce que j'ai à te dire.
Othillion : NAN!!! Désolé mais je veux une réponse!!!!
Othillion s'était énervé sans s'en appercevoir. Orthal fut surprit.
Orthal : Très bien, masi une seule question, et je choisis si j'y repond ou pas.
Othillion : Si j'accepte de fusionner avec un démon, prendra-t-il le controle de mon corps et de mon esprit? Resterais-je moi même?
Orthal : Oui, enfin nan... Enfin, c'est compliqué. Tu restera toi meme dans le sens ou tu controlera tes pensées, tes actions... Mais ton esprit ne sera lpus tout à fait le meme. L'esprit du démon va se mélanger au tien, et t'influencer quelque peu. Il mettra aussi quelques barrieres que tu ne pourra franchir, pour éviter toute trahison possible. Voila tout ce que je peux te dire. Maintenant, fais ton choix. Si tu es encore la demain matin, nous partirons de ce village avec Kalyso. Elle t'expliquera ou nous allons et qu'est ce que nous allons y faire. Tout du moins, elle te dira ce que tu as besoins de savoir.
Othillion : Tres bien, merci. Je vais continuer à réfléchir. Tu verra bien demain si je suis encore la ou pas.
Othillion s'éloigna du feu et laissa Orthal seul. Il alla se coucher, sa décision était prise. Demain matin, au levé du soleil, il serait ici, pret à partir...
Auteur : Kalyso
18/08/06 03h28 | 45 Desertan 3724
La première chose que sentit Kalyso ce matin là était une goutte de rosée sur son nez.
Elle ouvrit doucement les yeux et battit des paupières. Passant une main sur son visage humide, elle en chassa les dernières traces de sommeil.
La très jeune aube lui laissait le temps de se préparer.
Agile, elle sauta sur ses pieds, releva son épaisse chevelure en chignon négligé, et ceignit son petit fourreau.
Orthal dormait encore à poings fermés. Elle savait quun éboulement ne suffirait pas à le faire sursauter. Etrangement, si un être lui voulant du mal sapprochait le plus discrètement possible, il serait debout et prêt à se battre en moins de temps quil ne faudrait à lennemi de chanter lhymne national glyan (lequel se résumait à deux phrases).
Passant près de la tente, la jeune femme fut rassurée par la respiration régulière qui en sortait.
Il navait pas fui. Rassurée ? Etrange, cette journée dapprentissage ne lenchantait guère
Peut être ne voulait elle pas de cet homme dans le puit des damnés déserteurs
Elle sourit et se tourna vers la plaine encore vide.
Bientôt, mille nomades viendraient y installer leur marché ambulant, et les villageois et villageoises dOrthal viendraient sextasier devant les marchandises voyageuses.
Mais bientôt était encore loin
Kalyso coupa donc la plaine, maugréant contre la lourde robe qui lempêchait de se mouvoir à son aise.
Quelques rapides enjambées et une volonté dimagination quelle avait acquise ces derniers mois la firent traverser, impassible, trois paysages différents. Elle ne cessait de marcher tandis que le monde autour delle évoluait. Les contours de la plaine se firent rocheux quelques secondes, avant de prendre les chaudes teintes dune vue de Desertica, qui à son tour devint une forêt vierge.
Cest en cette sombre forêt que la jeune femme sarrêta.
Elle leva la tête et regarda autour delle, les yeux plissés. Après quelques secondes dobservation, elle sourit, satisfaite, et entreprit de défaire ses cheveux et le dos de son encombrant habit.
Ce serait une journée ensoleillée sur la quatorzième Vertana
Elle se baigna une demi heure dans leau claire, se délectant de la fraîcheur matinale.
Ses pensées allaient dOrthal, ce valeureux guerrier quelle avait connu
quand déjà ? Le temps était si insaisissable ici
Cest sûrement une des choses qui lui déplaisait le plus dans lIrrationnel du monde démoniaque. Ne pas savoir saisir les choses, aussi bien matérielles quimmatérielles
Elle lavait vu désemparé, à peine mort. Puis elle lavait vu apprendre, grandir, et séveiller, puis comprendre les points sombres et pourtant si attractifs de cet illusoire endroit ; à Othillion. Cet homme lintriguait de par son flegme face à la situation.
Souvent bien des hommes se perdaient dans la folie en apprenant lendroit où ils se trouvaient. Celui-ci était resté calme, impassible, prêt à recevoir ce quon lui donnerait, ou à se débrouiller pour continuer son existence
ou plutôt non existence.
Un oiseau la tira de ses rêveries. Elle quitta à regrets la calme petite rivière qui la ramenait à son autre vie et remit la robe. Soupirant, elle passa ses mains dessus. Sous se doigts, le tissu sembla fondre, puis se durcir, épousant les formes de son corps.
Ils vont pas être contents
.
Certains des systèmes imposaient de marquer la différence entre les hommes et les femmes par tous les moyens possibles. Voyageant beaucoup entre ces mondes, la jeune femme devait obéir aux règles qui, suivant les lois de certains univers nentravaient pas celles des autres.
Porter une robe était une de ces futilités qui empêchaient les ennuis inutiles.
Aujourdhui pourtant elle avait choisit un pantalon sombre et une veste de la même couleur. Elle aurait à marcher beaucoup, et supporter son déguisement ne la tentait guère.
Sa lame, seul accessoire inchangé, trouva une place sous la veste, près de ses reins.
Le fourreau se trouva porteur dun pistolet à lasers et prit donc une forme plus adéquate.
Les cheveux furent négligemment attachés. Elle était prête.
Notant dans sa tête les deux univers à éviter à tout prix, la jeune femme commença à courir, parcourant des mondes divers. Cette fois ci, elle passa par une grande ville qui devait être une autre Galactica. Elle échangea quelques mots avec un homme qui neut pas surpris de la voir traverser sa boutique, et obtint de lui deux gros magnums.
Puis elle reprit sa route, sautant par-dessus un mini cratère de Volcano, évitant les éclaboussures dune tempête dAquablue. Lorsquenfin les pâles couleurs de la plaine en éveil lui apparurent, elle se trouvait près dun marchand de sables un voyageur qui vendait des « rêves en flacon ». Elle lui sourit en hochant la tête.
Toujours en train de vendre ta dope ?
Allons ma fille, tu sais bien que le voyage est lévasion qui plaît le plus
Lévasion reste fictive et nest alors jamais complète.
Non, mais elle soigne les petits maux qui ne peuvent sen permettre une réelle
Elle sourit à lhomme et lui promit de repasser.
Puis elle traversa le « champ » en sens inverse, alors que des caravanes aux mille senteurs sinstallaient autour delle.
Orthal et Othillion étaient assis près du feu mourant. Ils discutaient doucement.
Elle avait décidé de les mener dans les dimensions les plus proches de celles quOthillion venait de quitter.
La jeune femme parcourut les derniers mètres en sautillant et sarrêta devant le « nouveau » en lui tendant les deux armes.
Pressez vous un peu ! La vie nattend pas !
enfin
façon de parler !
Kaly
jai mal au crane là
Tu pourrais pas être plus
normale
rien que le matin
Très drôle
Bon, des questions avant quon parte ?
Auteur : hell
18/08/06 23h17 | 45 Desertan 3724
Othillion sortit tant bien que mal de son sommeil, mais quand Kalyso lui donna les armes, il se réveilla complètement. Le vieux réflexe qu'on lui avait appris, ne jamais dormir quand on a une arme à la main, même à moitié. Il les prit en main et il fut surpris. Ces armes ne pèsent presque rien. Il fut même déçu. Il commença de jongler avec ses armes, c'était sa manière à lui de se familiariser avec. Apres quelque rond autour de ses doigts, ils les empoigna vivement, choisit comme cible un arbre éloignés d'eux et des villageois, et il vida les deux chargeurs. Il fut agréablement surpris. Les armes pouvaient s'accommoder à leur utilisateur. Elles semblaient plus lourdes, juste comme Othillion le souhaitait. Il fut aussi impressionné par le recul impressionnant des ces armes. Mais le plus étonnant était leur puissance de feu. L'arbre, un vieux chêne, était au sol. Toutes les balles avaient atteint leur cible, comme toujours pour Othillion, et les trous qu'elles causèrent étaient si gros que le tronc avait fini par céder. Il rejongla avec quelques secondes et les enfila dans sa ceinture, au niveau de ses reins. Il dit simplement :
Othillion : Ces armes me plaisent.
Il se tourna alors vers Kalyso. Elle lui avait demandé si il avait des questions, mais il savait que ses réponses seraient évasives, peu précises et qu'il n'en saurait pas plus. Il se dit alors qu'il valait mieux ne pas perdre de temps. Plus vite ils seraient arrivés, plus vite il saurait. A nouveau il dit simplement :
Othillion : Nan, aucunes. Se tournant vers Orthal : Allons-y, je suis prêt.
Othillion avait l'air déterminé. Il avait fait son choix, et maintenant il ne lui restait plus quà suivre les directives. Il semblait calme, serein, mais au fond de lui, il était paniqué. Il savait qu'un jour ou l'autre il devrait peut être obéir à ce qu'il avait combattu ces derniers mois. Il ferait peut être même partie des armées que sa dimension craignait de voir débarquer si le voile était déchiré. Et ce jour est peut être bien plus proche qu'il ne le pense. Orthal et Kalyso voyaient à travers ce calme apparent, mais ils trouvaient quand même qu'il faisait preuve d'une grande force de caractère et de beaucoup de courage. Il n'avait pas encore cédé à la peur, à la panique, il restait maître de lui même. Et c'est une des raisons pour lesquelles Orthal croyait en lui...
Ils prirent finalement la route après quelques préparatifs. Chacun devait porter ses affaires, et entre autre quelques provisions, de quoi tenir quelques jours. Ils partirent en direction du nord est. En passant devant les cellules de prisonniers, il repensa qu'il devait les interroger. Il le ferait à son retour. Qu'ils mijotent pendant ce temps la. Orthal avait donné l'ordre de ne leur parler sous aucun prétexte. Othillion suivit ses deux compagnons de route pendant un long moment. Ils étaient silencieux, seul le bruit du vent et des divers cours d'eau qu'ils ont traversé troublait le silence. Après quelques heures, ils arrivèrent à l'orée d'une forêt, sombre et hostile à première vue. Othillion, qui n'avait pourtant jamais eut peur des foret ni du noir, sentit un frisson lui parcourir l'échine. Il regarda Orthal, d'un air interrogatif et dubitatif. Ce dernier lui répondit par un signe affirmatif de la tête.
Orthal : Cette foret est le repère de démons. Nous devons la traverser rapidement et en silence. Tu n'as pas encore été initié et tu ne seras donc pas le bienvenu ici. Kalyso et moi ne craignons rien, mais toi... Si ils t'attrapent, nous n'y pourrons rien. Et tu souffriras milles tourments avant de mourir. Et ton âme errera ici un long moment avant d'être détruites dans d'atroces souffrances...
Othillion : Pas très rassurant
Allons-y, je vous suis.
Ils prirent alors le sentier qui était devant eux et sengouffrèrent dans lenfer noir
Les arbres étaient tordus dans tous les sens, comme si on les avait forcé à prendre des poses affreuses. Des pustules noires étaient visibles sur leur écorce, comme un mal qui les ronge. Cette foret semble souffrir dun mal que personne ne peut guérir. Othillion vit quil avait laissé les autre prendre un peu davance sans le vouloir. Il se dépêcha de les rattraper. Ils marchèrent aussi vite que possible et très discrètement pour ne pas se faire repérer. Mais Orthal et Kalyso savaient pertinemment quils ne passeraient pas inaperçu très longtemps. Et leurs craintes furent vite confirmées. A mi chemin, Othillion vit bouger sur sa gauche. Orthal aussi, et il fut surpris quOthillion ai remarqué quelque chose. Normalement, un simple humain naurait rien vu. Mais il y avait plus grave que cela. Maintenant, un démon sait quil y a un intrus et il va alerter les autres. Il ne sert plus à rien de se cacher, il faut juste se dépêcher. Orthal se mit à courir, suivit de Kalyso qui avait bien fait de mettre un pantalon ce jour la. Othillion leur emboîta le pas, mais il avait du mal à les suivre. Et ils furent rattrapés par sept démons à quelques dizaines de mètres de la sortie. Ils étaient sur les talons de Othillion quand ce dernier réagit
Il était armé, il pouvait se défendre.
En une pirouette acrobatique, il se retourna et se jeta sur le coté pour éviter que le démon le plus proche lui tombe dessus. Il tira une seule cartouche qui atteignit la créature en pleine tête. Elle tomba violement sur le sol. A peine le temps de réagir que deux autres démons sont sur lui. Il vise et tire juste encore une fois. Deux démons de moins. Mais les autres se sont cachés, ils restent invisibles. Othillion reste sur ses gardes et ne bouge pas. Il attend. Les secondes passent mais rien ne bouge. Soudain, il sent un courant dair sur sa gauche. Son bras se lève et le feu sort de son arme. Encore un démon de moins. Il en reste trois autres. Mais ou sont-ils ? Tout simplement au dessus de sa tête. Lorsquils se jettent sur lui, ils se précipitent trop, ce qui permet à Othillion de Les voir et de les éviter dun saut agile en arrière. Il vide ses deux chargeurs sur les dernières créatures. Il se dirigea alors calmement vers la sortie ou Orthal et Kalyso lattendaient. Ils les regarda et dit :
Othillion : Cétait un test, nest ce pas ? Si je narrivais pas à me défendre, je mourais. Si je passais, je continuais avec vous. Je me trompe ?
Orthal : En plus dêtre doué avec des armes dans les mains, tu es perspicace. Tu viens de nous prouver que nous avions raison de te faire confiance. Maintenant, Kalyso peut texpliquer pourquoi nous tavons fait subir ce test. Elle va aussi texpliquer ce que nous attendons de toi et ce quil va advenir de toi par la suite.
Othillion : Bien
Orthal était réellement impressionné par les capacités dOthillion. Ce dernier avait su voir arriver ces créatures et les éliminer sans aucunes difficultés. De plus, ce petit moment daction lui avait fait retrouver tout son calme et sa concentration. Avant sa mort, il se sentait à laise sur les champs de bataille et éprouvait du plaisir après le combat. Il en était de même ici
Auteur : Kalyso
19/08/06 01h57 | 45 Desertan 3724
Bon, ce nest pas si catastrophique
Kalyso partit dun franc rire et prit les deux hommes par la main. Elle se laissa tomber tandis que des paysages défilaient à toute vitesse autour deux. Au moment où elle toucha le sol, le cadre simmobilisa. Ils étaient tous trois au milieu dun champ de fleurs de toutes les couleurs.
Bon, arrêtons nous quelques minutes.
Elle tâtonna sous sa veste en en sortit une lourde gourde quelle lança à Othillion.
Au fait, jolie façon de tirer !
Alors ! Les démons. Cela risque de vous surprendre, mais, vous en êtes. Contrairement à ce que lon pense dans notre monde, les démons ne sont pas de viles créatures griffus. Il sagit juste des habitants de ce côté du voile. Ainsi, nous pouvons dire que nous sommes tous trois des démons.
Elle eut un petit rire.
Des gens très proches de moi se disaient chasseur de démons. Sils me recroisent
Il faut savoir quils ne nous perçoivent plus tels que nous étions. Nous leur inspirons des sentiments. Crainte, haine, dégoût
Euh
Le voile est possible à traverser ?
Hmmm à ce quon dit
Il faut une expérience, ou
un chant des ombres.
Certains démons y arrivent. La plupart en « meurent ». Ils deviennent juste des ombres, des sentiments, des envies de faire le mal
Pourtant il arrive que des démons passent. Celui du jeune Shadowsong par exemple
La jeune femme eut un moment dabsence. Elle se frotta le bras tandis que ses yeux se perdaient dans le vide. Elle reprit finalement.
Si un démon traverse et réussit à garder sa force, on peut dire que cest la merde pour notre monde. Bon, il est vite dominé par le nombre, mais il a le temps de faire de sacrés dégâts. Et sil sallie à quelquun de puissant de lautre côté
alors cest les femmes et les enfants dabord
Et cest ce quil sest passé
Exactement. Le Shadowsong est
cest une autre histoire
Et je nai pas lenvie daborder le sujet maintenant.
Othillion jeta un coup dil à Orthal, surpris par le franc parler de la jeune femme. Celui-ci hocha la tête et lui fit signe de continuer à écouter, ramenant sa jambe sous lui.
Aujourdhui, nous allons juste traverser quelques dimensions. Jaimerais que vous appreniez vite à vous déplacer entre les mondes.
Comme nous venons de le faire ?
Oui. Vous aurez besoin de vous entraîner. Ne vous inquiétez pas, je resterai toujours disponible et passerai vous voir en cas de problème. Et Orthal ne vous lâche plus.
Lintéressé grogna en faisant tourner une longue fleur entre ses doigts.
C'est-à-dire ?
Il est votre instructeur. Cest une des règles.
Il doit vous former, vous apprendre tout ce quil y a à apprendre sur ce monde et
Chaque personne qui meurt devient un démon ?
Se désigner par ce mot le fit frissonner.
Nooon grands dieux, non. Imaginez vous quil faille former tous les êtres qui meurent
Non cest destiné aux privilégiés. Vous avez sûrement accompli des choses dignes de lintérêt du grand manitou
Qui est ?
Aucune idée. Ce choix est réalisé par une puissance qui mest inconnue. Le Chapelier le saurait peut être. Mais quand il se manifeste celui là. .
Et vous deux avez fait quelque chose ?
Orthal était un chef darmée
. Les Hleniesses, si ça vous parle
Et puis il a tué pas mal de mon
Les Hleniesses ???
Euh...oui. Vous connaissez ?
Vous rigolez jespère ! Ils sont un exemple pour nos armées
Ah
Enfin
Et vous Kalyso, vous êtes ??
Personne
. Je nétais personne. Je ne suis même pas morte. Jai juste suivi une créature de ce monde. Jai traversé le voile. Jai fui mon existence. Mes obligations.
Elle eut lair misérable et absorbée quelques secondes. Puis un sourire illumina son visage, et elle sauta sur ses pieds et se mit à marcher de long en large, tournant le dos aux deux hommes.
Pour ce qui est de toutes les règles, lois, différences entre univers, y tutti quanti, il vous faudra passer par les bibliothèques. Celle dAquablue Quatre est, selon moi, la plus complète. Elle vous apportera le plus dinformations. Lorsque vous en saurez assez, je vous indiquerai où aller pour les informations « secondaires ».
Dautres questions ?
Oui
Que faites vous ?
Je suis une messagère. Une simple messagère.
Et doù venez vous, pour que même le chef des valeureux Hleniesses refuse de sy rendre ?
Je viens de la dimension centrale. Celle où il y a le plus de secret. Celle où la Raison perd tous ses droits. Celle que sil vous reste un minimum de cervelle, vous éviterez
Il sapprêtait à dire quelque chose, mais elle le coupa.
Bien. Nous allons travailler un peu la volonté de déplacement.
Ici nous sommes sur la 8eme Galactica. C'est-à-dire la Galactica de la huitième dimension.
Dans notre monde ici se trouve un bar tenu par les Sheptaux. Dur à croire hein ?
A ce moment là, un lapin rose passa en courant. Orthal tira nerveusement dessus et il nen resta quun petit amas de cendres fumantes surmontées dun petit pompon blanc.
Il y a différentes manières de voyager. Des portes, des groupes de soutien
Je vais vous apprendre le plus compliqué, mais aussi le plus utile.
Vous rappelez vous de la plaine où nous avons dormi ? Bien.
Observez autour de vous, imprégnez vous de tout ce qui nous entoure. Dans dix minutes, allongez vous, et songez à lautre plaine. Aux parfums. Aux sensations.
Pendant quOrthillion observait, Orthal jouait avec sa fleur, allongé sur le dos. Kalyso quant à elle murmurait des informations relatives à la plaine où ils avaient passé la nuit.
Au bout de dix minutes, elle les fit sallonger.
Il suffit de propulser votre esprit
Donnez moi la main, je vous guiderai et vous rattraperai en cas de pépin. Seulement, ne vous appuyez pas sur moi, tentez dy arriver par vous-même
[HRP = Désolée jai piteusement bacclé, mais je tiens plus debout, je rectifie demain :$ /HRP]
Auteur : hell
22/08/06 15h01 | 49 Desertan 3724
Othillion écoutait les paroles de Kalyso, se laissait guider. Il revoyait la plaine, la position des divers éléments. Il essaya même de replacer des fleurs qu'il avait remarquées pour leur beauté. Il commençait à sentir le parfum qui lui avait empli les narines. Soudain, il se senti tomber. Le voyage commençait. Il voyait des images défiler autour de lui, mais la plaine était au loin et se rapprochait. Il se sentait flotter, libre d'aller ou il voulait. Comme ils se rapprochaient de la plaine, qu'ils étaient presque arrivés, Kalyso lâcha la main de Othillion pour le laisser finir le voyage seul. Mais à quelques secondes de l'arrivée, Othillion eut une sensation bizarre de déjà vu. Il se sentait oppressé, des images lui revenaient, une scène de bataille... Finalement, la plaine disparut de l'horizon et il voyagea vers un lieu tout à fait différent. Kalyso l'avait vu trop tard pour le rattraper...
Othillion :
Othillion ouvrit les yeux et il était... en plein milieu d'un champ de bataille. Les balles sifflaient, des véhicules comme il n'en avait jamais vu ni imaginé se tiraient dessus à coup de canon à particule d'une puissance inimaginable. Puis il vit soudain des créatures horribles. Elles avaient la peau d'un bleu vif, avec plein de pustules vertes qui suintaient d'un liquide visqueux. Leurs yeux étaient blanc, aucune pupille, rien. Leurs dents monstrueuses perçaient les mâchoires chez certains alors que chez dautres, elles allaient percer la joue. Bref, des créatures tout droit sorties de cauchemars
Mais quelque chose troubla encore plus Othillion. Il était à lendroit même où il se trouvait lorsquil a ressentit la douleur de la balle qui la tuée
Mais il réfléchirait plus tard, pour le moment, il devait éviter de se faire tuer une seconde fois au même endroit. Comme il nétait ni dun camp ni de lautre, personne ne prêtait attention à lui. Il se faufila derrière un rocher et glissa dans une petite crevasse, peu profonde. Il se croyait à labri, mais plusieurs « soldats » avaient eut la même idée pour éviter le combat. Quand ces derniers le virent, ils su ruèrent vers lui. Othillion fut obligé de se défendre. Ce fut un massacre. Ces créatures font peut être peur à voir, mais elles ne savent pas se battre. Ils se jettent dans le tas sans réfléchir. Othillion na eut quà tirer à vue. Rien à esquiver, cest à se demander à quoi leur servent leurs fusils
Mais son arme est aussi bruyante quelle est puissante, et il a attiré lattention dautres créatures cachées un peu plus loin, mais pour tendre une embuscade. Lorsque les deux éclaireurs ne revinrent pas, tout le groupe assemblé ici sest lancé à la poursuite dOthillion qui tentait déchapper à la folie de la cinquantaine de soldats quil avait aux fesses. Ils avaient beau être plus doués à la charge quà lutilisation de leurs fusils et de leur tête, il nen est pas moins que cinquante monstres au cul, cest cinquante monstres au cul. Et Othillion navait pas assez de munitions pour tous les éliminer. Il nattendait quune chose, voir apparaître Kalyso qui le sortirait de la
Mais rien, il était seul.
Il courait quand soudain, il tomba sur quelque chose qui pourrait laider. Ce qui ressemblait à une mitrailleuse lourde était posé la, sûrement pour défendre la tranchée dun éventuel assaut par la. Il se mit derrière et chercha le moyen de tirer. Et lorsque les créatures arrivèrent vers lui, il ouvrit le feu. Un déluge de balles sortit du canon, massacrant tous les ennemis en quelques secondes
Il était enfin tranquille, ou presque. Il chercha le moyen de séloigner du champ de bataille pour être au calme et essayer de voyager à nouveau vers la plaine ou il était presque tout à lheure. Il imagina la voie de Kalyso lui décrivant la plaine, il repense aux odeurs et il se détend. Apres quelques secondes seulement, il senti cette étrange sensation de flottement, puis il vit à nouveau la plaine, il sen rapprochait tres vite et fini par arriver au même points que tout à lheure. Et il ressenti à nouveau se malaise qui lavait fait partir dans cette dimension ou les habitants sont si vilains. Mais cette fois ci, il se concentra au lieu de se laisser déstabiliser, et il resta en direction de la plaine quil finit par atteindre
Orthal et Kalyso :
Ils arrivèrent tout les deux sans encombres, mais Kalyso semblait perturbée, elle avait perdu son calme habituel. Et Orthal comprit vite pourquoi. Othillion nétait pas avec eux. « Je lai perdu
je lai lâché
» disait-elle. Il faut que je le retrouve. Elle repartit et disparut avant que Orthal ait pu dire un mot
Il se mit à réfléchir. Que pouvait-il faire ? Rien, à part rester et attendre au cas ou lun des deux, voir les deux réapparaîtrai
Mais comment cela avait-il pu arriver ? Kalyso le surveillait, elle ne laurait pas laissé seul comme ça. Et si
elle avait voulu le perdre volontairement ? Apres tout, elle ne voulait pas que je lentraîne là dedans
Et la, que fait-elle ? Si elle le retrouve, va-t-elle le ramener ? Le perdre ?
Kalyso :
Elle voyageait très vite, fouillant dabord les pires endroits ou Othillion aurait pu tomber. Cela lui prit quelques minutes, mais elle fut rassurée, il nétait dans aucun de ces lieux où il naurait pas survécu plus de quelques secondes. Elle commença alors à fouiller tous les endroits quil avait pu connaître, quil avait visité depuis son arrivé, mais elle ne trouvait rien. Elle tenta tout ce qui lui passait par la tête, mais une galaxie cest grand, mais 17
Elle y passa un temps fou, mais rien. Elle fini par reprendre la direction de la plaine pour voir si éventuellement Othillion avait trouvé un moyen de revenir, sait-on jamais
Orthal commençait à sinquiéter sérieusement. Personne, ni Kalyso ni Othillion ne revenaient
Soudain, une silhouette apparut
Cétait Othillion qui revenait. Il était couvert de terre et de poudre a canon. Ses Armes étaient déchargées et il semblai avoir vu des choses affreuses, des choses qui lon marqué
Orthal se précipita pour le rattraper avant quil ne tombe. Othillion avait réussi le voyage seul, mais cela lavait épuisé
Orthal le coucha sur lherbe et attendit quil se réveille, quelques minutes plus tard
Kalyso arriva pendant ce temps la. Elle navait trouvé Othillion nulle part et sapprêtait à repartir, quand elle vit Othillion allongé. Elle fut soulagé et reprit son air habituel, calme.
Orthal : Que cest-il passé, je veux des explications.
Kalyso : Eh bien
Orthal : Tu las lâché volontairement pour quil se perde. Cest ça ? Tu ne voulais pas quil le fasse. AVOUE !!!!!
Kalyso : Pour qui tu me prends, je
Othillion : Vous pouvez parler un peu moins fort, jai la tête comme une citrouille
Orthal : Elle a voulu te perdre et
Othillion : Nan, cest faux. Oui elle ma lâché la main, mais nous étions arrivé, ou presque. Et la, je me suis mis à repenser à ma mort, à ce que javais ressenti lors de mon arrivée. Et je me suis retrouvé sur le lieu même de ma mort, mais dans une autre dimension que la mienne. Les habitants sont des créatures affreuses, bleu vif et
Orthal : Des Alkaneth. Des barbares qui foncent tête baissée sans réfléchir. Ils font partie des créatures les plus dangereuses des 17 dimensions
Othillion : ????? Je nai pas eut de difficulté à me débarrasser dune dizaine dentre eux
Ils foncent sans réfléchir et ne pensent même pas à utiliser leurs armes
Un bataillon de soldats de larmée à laquelle jappartenais est bien plus dangereux
Orthal : Détrompe toi, ils ne sont pas morts. Ils se sont relevés quelques minutes après. Le seul moyen de les tuer est de lé décapiter. Cest pour cela que nous manions aussi lépée, il en rode près dici
Kalyso : Mais comment est tu revenu ici ?
Othillion : Comme tu me las appris. Jai réussi à me déplacer jusquici tout seul depuis ce champ de bataille
Orthal et Kalyso avaient du mal à y croire. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-il avoir appris aussi vite ? Ils restèrent plantés la, à regarder Othillion comme une bête curieuse. Orthal dit finalement :
Orthal : Tu vois, quand je te disais quil était très fort
Kalyso : En effet
Orthal : Très bien, maintenant nous devons continuer lentraînement. Kaly, on te suit
Ils rentrèrent tous les trois au village pour se reposer. Quand ils repassèrent devant la cage des prisonniers, il ny avait plus personne. Un garde arriva à la rencontre dOrthal :
Garde : Chef, nous avons eut un problème pendant votre absence. Les prisonniers ont tenté de séchapper. Nous navons pas eut dautre choix que de les éliminer
Othillion : Vous avez bien fait, un souci de moins.
Orthal : Mais
je croyais que tu voulais les juger
Othillion : Nan, tu voulais les juger, moi je voulais quil meurent. Mon seul regret est de ne pas les avoir tué moi-même
Maintenant si vous voulez bien mexcuser, je dois me reposer, cette expérience ma épuisée.
Othillion regagna sa tente et sallongea. Il sendormi presque immédiatement, sous le regard de Kalyso et dOrthal.
Orthal : Cette expérience la changé, quelque chose la marqué
Auteur : Kalyso
23/09/06 12h40 | 6 Galan 3725
Il perd son humanité.
Orthal se tourna vers la jeune femme, interrogateur. La seule chose qu'il rencontra fut un regard sérieux que la joie avait quitté.
Hey Kaly...
Merde je pensais qu'il ne deviendrait pas comme ça. Pas si vite....
Qu'est ce que tu veux dire?
La jeune femme soupira, s'entoura de ses bras et commença à avancer dans la plaine où l'obscurité était tombée. Son compagnon hésita quelques secondes et s'élança à sa poursuite. Ils marchèrent en silence côte à côte, elle perdue dans ses pensées, lui attendant qu'elle parle. Il ne connaissait que trop bien ces changements d'humeur. Lorsqu'elle était traversée par un sentiment encore trop présent, elle prenait cet air sérieux, fronçait le sourcil, et s'abandonnait à une réflexion où nul ne pouvait entrer sans qu'elle lui ouvre les portes de son esprit.
Des nombreuses missions que les deux avaient accomplies ensemble, Orthal avait appris à la connaître en apparence, et il respecta son silence.
Après avoir cheminé quelques minutes, le sol sous leurs pieds devint sableux et un vent fort se leva. Ils étaient arrivés à Desertica. La jeune femme gravit une colline et s'assit, entourant les genoux de ses bras. Une lune ronde projetait leurs ombres en contrebas, où un groupe de nomade profitait de la fraîcheur nocturne pour avancer, sans prêter attention au couple. Orthal posa une main sur l'épaule de Kalyso et regarda le paysage. Il lui fallut peu de temps pour reconnaître la 11eme. Ils n'étaient pas les bienvenus dans cette partie de l'univers où tous représentants d'une force quelconque risquaient représailles. Il s'assit dos à la jeune femme et frissonna.
Toujours le don pour choisir les bons endroits hein?
Qu'est ce qu'on risque? Il n'y a que des criminels anonymes ici. Trop lâches pour s'allier, par peur d'être trahis. Et puis à nous deux on fait des ravages.
Elle se tourna vers lui et lui adressa un clin d'oeil.
Sinon tu cours vite!
Très drôle.... Alors ? pour Othillion?
Elle se renferma de nouveau.
Je ne veux plus continuer.
Hein?
Je te l'ai dis. Il perd son humanité. Dans un mois tout au plus il sera capable de se déplacer d'un monde à l'autre aussi aisément que moi et
C'est impossible tu le sais bien...Il n'a pas la chose.
Pas pour longtemps. Des que le Seigneur aura découvert son potentiel, il lui offrira une place, et il me rattrapera.
Dans deux mois il est au centre. Dans trois mois il est avec eux. Et ses souvenirs ne sont plus.
Les souvenirs sont toujours Kaly.
Ah? Quel était le nom de ta femme, Orthal? Cette femme que tu pleurais tant lorsque tu es arrivé? Cette femme que tu as cherchée dans les 17? Cette femme pour qui tu donnas ta vie, Orthal.
Je....
Kaly...
Je ne me rappelle plus...
Rose, Orthal. Elle s'appelait Rose. Je te respecte car tu n'as jamais tout rejeté. Mais c'est ce qui t'arrive progressivement. Vous êtes tous vaincus, un par un. Plus il trouve de défense, plus il prend de plaisir à la briser.
Rose...
Orthal sentit sa gorge se nouer et des larmes monter à ses yeux.
Rose... Mon coeur se rappelle Kalyso. Mais...
Tu finiras un des leurs Orthal. Et le pire, c'est que le choix sera tien.
JAMAIS! [b]
Il sauta sur ses pieds et souleva la jeune femme d'une main par le col de sa veste. Leurs yeux se trouvèrent à la même hauteur, et leurs souffles s'unissant formèrent un même petit nuage de vapeur.
[b]JAMAIS TU ENTENDS?
Kalyso ne se débattit pas. Elle resta immobile, serrée par l'étreinte d'acier de son ami.
Celui ci la toisa encore quelques instants, cherchant la narquoiserie ou l'humour dans son regard, un sourire léger sur ses lèvres. La froideur de son sérieux le calma et il la reposa sur le sol avant de s'effondrer à genoux, près de ses pieds.
Sa voix s'était faite faible.
Je ne veux pas Kaly. Je ne veux pas. Pourquoi est ce que je ne peux pas? Raconte moi Kaly. Je t'en prie aide moi, raconte moi, dis moi, console moi.
Elle s'agenouilla près de lui et l'entoura de ses bras, posant la tête de l'homme sur son épaule.
Tu es arrivé il y a si peu de temps... Un an, peut être deux. Combien de temps s'est il écoulé de l'autre côté? Sûrement guère plus de trois mois. Tu étais un guerrier. Un fier et brave guerrier. Tu as participé à mille guerres, échappé à mille morts. Mais tu n'as pu échapper à l'amour.
Elle s'appelait Rose. Elle était plus jeune que toi. Elle est tombée. Tu n'as pu la relever. Tu es tombé pour elle. Tu te rappelles maintenant?
C'est cet homme, à la barbe grise. Cet homme qui t'a promis le salut de son âme contre ta vie. Tu as accepté. La dernière chose que tu vis fut Rose. Ses yeux pleurant ta mort, et ses mains plongeant un poignard en son coeur, tentant de te rattraper. Tu étais comme fou en arrivant. C'est cette folie qui t'a amené à te raccrocher à elle. Cette folie qui ma raccrochée à toi. Tu l'as cherchée partout. Lorsque tu la trouvais, Orthal, elle ne gardait de toi qu'un vague souvenir.
Ou...ou est elle maintenant?
Concubine du Seigneur.... Comme moi....
Tous deux s'enfermèrent de nouveau dans un silence impénétrable. C'est Orthal qui le brisa.
Et toi Kaly, pourquoi te rappelles tu de tout?
Moi je ne suis pas morte. Je l'ai juste désiré très fort.
....
....
Et pour Othillion?
Confions le à Slendt. J'ai fait ma part. Le voir laisser échapper sa raison ne me tente pas vraiment...
Kalyso prit la main d'Orthal et ils virent se dessiner devant leurs yeux le feu du campement quitté plus tôt. L'aube était proche.
Auteur : hell
01/10/06 00h04 | 13 Galan 3725
Othillion se réveilla. La fatigue de la veille avait disparue, même si il avait dormi peu de temps. Le soleil n'était levé que depuis quelques minutes. Il vit Orthal et Kaly auprès du feu, il alla les rejoindre. Ce matin, il se sentait différent des autres matins, il se sentait comme plus léger, soulagé d'un poids. C'était comme si certains évènements de sa vie n'avaient plus aucun poids sur son âme. Peu importe, il se sentait bien et c'était le principal. L'épreuve de la veille l'avait emballé et il voulait de nouveau voyager à travers les dimensions, mais lorsqu'il s'approcha, il trouva Kaly et Orthal avec un regard grave. Il ne savait pas ce qui c'était passé cette nuit la, mais rien de très joyeux semble-t-il. Il nosa pas prendre la parole tout de suite, mais comme ni Orthal ni Kaly ne semblaient vouloir parler, il dit simplement :
Othillion : On mange quoi au petit dej ?
Orthal le regarda dun air étonné. Comment pouvait-il être aussi calme et serein après lépreuve quil avait traversée hier ? Il devrait au contraire être nerveux, désorienté, et surtout totalement affaibli, une nuit de sommeil ne devrait pas pouvoir rattraper une telle fatigue mentale. Kaly devait avoir raison, il a un sacré potentiel et une très grande résistance physique aussi bien que mentale. Où alors sa sérénité vient du fait quil perd son humanité
Kaly a peut être raison, on devrai arrêter la
Il fut sortit de ses pensées par Othillion qui avait repris son sérieux :
Othillion : Tu penses à quoi ? Tu nas pas lair dans ton assiette ce matin
Orthal : A rien, juste une discussion avec Kaly sur un sujet important. Bref, passons, aujourdhui, je vais tapprendre à te servir dune épée. Tu verras vite à quel point cest utile ici.
Othillion : Je ne pense pas que tu arrives un jour à me convaincre de cela. Comment une lame en acier de quelques centimètres peut elle être plus efficace que des balles ?
Orthal : tu verras bien assez tôt. Prend tes armes et suis moi, on va sur le terrain dentraînement.
Othillion retourna dans sa tente prendre les armes que Kalyso lui avait ramenées à son arrivée. En ressortant, il vit Orthal qui lui tendait une lame, toute simple, sans ornement ni gravures, juste la lame en acier et le pommeau en cuir.
Othillion : pourquoi la tienne est plus jolie que la mienne ? Non seulement tu veux me faire utiliser des armes foireuses, mais en plus celles que tu me tends ne ressemble à rien
Si tu veux me convaincre, faudra mieux que ça
Orthal : Cela suffira pour tentraîner.
Le sérieux et la gravité dOrthal tranchaient avec la bonne humeur et la gaieté dOthillion qui tentait de détendre son ami, mais apparemment cela ne marchait pas
Il décida donc de reprendre lui aussi son sérieux et daller sentraîner. Il précéda Orthal jusquau terrain de combat.
Orthal : Pose ton épée !
Othillion : Mais
Orthal : POSE TON EPEE !!!!!
Othillion : Très bien si tu insistes mais
Orthal : prend tes armes et attaque moi avec !
Othillion : Humf
il pouffa presque de rire
Mais tu vas mourir et
Orthal : Faut-il que je me répète encore une fois ?!
Othillion : Nan, cest bon, mais je taurais prévenu.
Othillion dégaina ses armes en prenant son temps. Orthal avait lair très sérieux, mais il hésitait quand même, il ne voulait pas le tuer
Orthal fit un signe dimpatience et chambra un peu Othillion pour sa lenteur, ce qui lénerva. Il arrêta donc son geste et remit ses deux bras le long du corps avec les armes au poing. Il fixa Orthal quelques secondes puis leva brusquement ses armes en direction de son adversaire du moment et pressa les gâchettes à répétition. Orthal nessaya même pas desquiver. Il mit juste sa lame entre lui et les balles et il les dévia. Othillion avait vidé ses deux chargeurs mais Orthal navait rien, et son épée non plus. Othillion resta bouche bée, il nen revenait pas
Orthal : Tu vois peut être mieux maintenant pourquoi je tiens à ce que tu apprennes à manier une épée
Othillion : Mais
comment
Orthal : Les lois de la physique ne sont pas les mêmes ici et dans le monde doù tu viens. Ou tout du moins dans ta dimension, vous ne les connaissez pas toutes car une barrière existes, et cette barrière vous protège. Elle empêche les « démons » de passer le voile. Seuls certaines personnes comme Kaly, et toi bientôt, peuvent le passer.
Othillion : Mais je peux déjà traverser les dimensions et
Orthal : Il y a une dimension que tu ne peux pas atteindre, cest celle doù tu es originaire. Elle a une particularité que Kalyso pourra texpliquer mieux que moi, mais en bref pour latteindre, tu dois dabord apprendre à faire ce que je fais, tu dois apprendre les lois physiques de cette dimension. Quand tu les connaîtras, je naurais plus grand-chose à tapprendre. Mais il te faudra encore trouver comment passer le voile, et pour cela, tu dois être capable de transposer les lois de cette dimension dans la tienne. En bref tu créeras une sorte de bulle autour de toi qui te permettras de passer le voile et de te déplacer librement dans ta dimension. Cette bulle sera comme une distorsion ou les lois de la physique seront les même quici, ce qui te permettra dutiliser tes compétences comme ici. Tu comprendras mieux quand tu pourras le faire
Othillion : Pfff, je nai pas besoin de ça pour rejoindre ma dimension et je te le prouve tout de suite.
Othillion disparu sous les yeux dOrthal, il glissa en direction de sa dimension en se rappelant bien de ce que Kaly lui avait dit. Il voyait sa planète et bientôt son village, sa maison
Mais soudain, il se heurta violemment à un mur invisible. Il tenta dinsister. Il lutta de toutes ses forces, mais rien ny faisait. Il fut forcé de faire demi tour car ses forces commençaient à lui manquer et bientôt, il ne pourrait plus repartir. Il réapparu devant Orthal, épuisé et ne tenant plus debout. Il seffondra sur le sol. Orthal le regarda et dit simplement :
Orthal : Je tavais prévenu !
Othillion : Sil te plait
apprends moi
je veux retourner voir ma famille
sil te plait
Puis il sombra dans un sommeil profond. Orthal le ramena à sa tente puis se dirigea vers Kaly, toujours auprès du feu :
Orthal : Tu as raison, il a un très gros potentiel. Mais il na pas lair doublier. Il se souvient encore de sa famille et il veut la retrouver.
Kalyso : Ca lui passera, il oubliera, comme tout le monde
Orthal : Je nen suis pas si sur, il semble avoir une volonté que je nai encore vue chez personne.
Kalyso : Nous verrons bien. Pour le moment, apprend lui ce quil doit savoir pour pouvoir se déplacer jusquà sa dimension.
Orthal : Très bien, je men occupe. Repasse quand il aura appris.
Pendant plus dun mois, Othillion sentraîna avec Orthal, plusieurs heures par jour, jusquà lépuisement total. Mais il parvint très vite à maîtriser tout ce que Orthal lui montrait. Ils étaient maintenant de force égale. Othillion ne devait plus que trouver le moyen de passer le voile qui le sépare de sa dimension. Un soir où ils étaient tout les deux auprès du feu, Othillion interrogea Orthal :
Othillion : Au début ou je suis arrivé, tu mavais parlé de démon qui devait me posséder et
Orthal : Cétait une image. En fait nous sommes ce que vous appelez les démons.
Othillion : Et les créatures que jai affronté dans cette foret
Orthal : Des animaux sauvages, tout simplement. Quand je te parlais de fusionner avec un démon, et fait cest utiliser la puissance de cette dimension, utiliser les lois physiques différentes. En bref, tout ce que nous tapprenons avec Kaly.
Othillion : Mais alors je vais rester moi-même. Cette histoire de fusion, cétait pour me faire peur, cest ça ?
Orthal : Non, absolument pas. Tu es en train de changer et tu ne ten rends pas compte. Tes souvenirs seffacent petit à petit et tu perds ton humanité. Tu deviens insensible, froid. Et tu ny peut rien, seule la mort peut téviter cela. Cétait le sens de la métaphore que jai utilisé à ton arrivée.
Othillion : Mais alors
tout nest que mensonges ?
Orthal : Non. Tu es voué à un grand destin ici, tu à plus de potentiel que nimporte qui ici. Il se peut même que tu deviennes plus puissant que le général en chef des armés du seigneur de ce monde. Peut être prendra tu sa place, qui sait
Mais tout cela cest pour plus tard, tu as encore beaucoup à apprendre.
Orthal se leva et alla se coucher. Il sarrêta devant la porte de sa hutte :
Orthal : Othillion, il te faudra aussi trouver un nom de guerrier. Personne ici ne garde le nom quil avait avant sa mort, car chacun fini par loublier.
Othillion écouta, puis il parti dans ses pensées. Il venait den apprendre beaucoup en une seule soirée. Il passa la nuit assis à coté du feu à réfléchir, et le soleil se leva avant même quil neut limpression que le temps passait. Il navait pas eut sommeil de la nuit, et maintenant quil devait se préparer pour lentraînement, il lui semblait entendre son lit lappeler. Il sendormait à coté du feu mourrant
Auteur : Kalyso
01/10/06 14h45 | 14 Galan 3725
Je te conseillerais ta tente, c'est plus confortable...
L'homme s'éveilla en sursaut et trouva Kalyso accroupie près de lui.
Kaly! Ca fait longtemps!
Pas si longtemps que ça...
Depuis plusieurs semaines, la jeune femme ne s'était présentée à Othillion, laissant à Orthal le soin de l'entraîner.
Ou étais tu?
En...mission...
Quel genre?
Le genre qu'on me confie...
Tu m'emmèneras?
Tu n'es pas prêt.
Je pense l'être, je me débrouille, vais d'un monde à l'autre et...
Sois plus patient.
La jeune femme s'assit en près de lui et jeta un morceau de bois dans le feu.
Pourquoi ne fais tu pas ça par magie?
Pourquoi ne le ferais je manuellement?
Son regard se perdit dans le foyer tandis que les flammes léchaient le bois.
Je ne suis pas revenue pour rien... J'ai un message pour toi....
Pour moi?
Oui... On a entendu parler de tes capacités, au centre. Tu y es attendu. J'aurais aimé te confier à Slendt pour que tu achèves ton apprentissage mais...
Mais?
Les ordres du centre sont pressants.
Et que va t-il se passer ?
Tu vas aller voir Inilhier.
Le fameux Inilhier. Ca veut dire que vous en avez fini avec moi?
Non. Nous t'accompagnons. Nous avons été désignés comme tes "tuteurs".
Super! Quand partons nous?
Dès qu'Orthal est au courant. La route est longue...
Et si on passe de monde en monde?
Lorsque tu changes de monde, tu atterris à un endroit "prévu" pour.
Je suis capable d'atterrir n'importe ou!
Détrompe toi. Tu es certes rapide, mais ton expérience n'est pas assez longue. Et le centre est protégé.
Tiens en parlant de ça....
Oui?
Abandonne l'idée de retourner de là où tu viens. Personne n'est capable de traverser le voile. Il faut pour cela sacrifier des milliers de vies. Même le Shadowsong ne l'a pu...
Comment sais tu que...
Ca se ressent. L'unique être capable de le traverser à sa guise est le Chapelier Fou. Et je ne suis même pas sûre qu'il soit encore de ce monde...
J'aimerais revoir mes proches...
N'y pense pas. Tu peux les voir, sans qu'il ne ressente rien, ni ne te voient. Mais n'espère même pas entrer en contact avec eux...
Et lorsqu'ils mourront?
Je doute que ce soit difficile. La mort n'amène pas forcément ici. Nous sommes entre deux vies. Un purgatoire en quelques sortes. Dont nous ne sortirons jamais....
Voilà Orthal. Mettons nous en route...
La jeune femme se leva et alla dans la réserve d'armes. En revenant, elle lança un poignard à chacun des deux hommes, ainsi qu'un pistolet et un pendentif en cristal.
Tu es sûre que c'est nécessaire?
N'oublie pas où nous allons Orthal...
Et elle commença sa marche sans se retourner, lasse déjà à l'idée d'entreprendre un voyage qui lui prendrai du temps et de l'énergie.
Auteur : hell
20/10/06 13h01 | 33 Galan 3725
Othillion regarda le poignard que Kalyso venait de lui donner. Il haussa les épaules et le mit à sa ceinture. Il aurait préféré une épée. Pourquoi sentraîner si dur pendant si longtemps avec une épée pour ne partir quavec un poignard ? Quand au pistolet, il en avait déjà deux bien assez efficaces, mais quimporte, il pourrait toujours servir quand les autres seront déchargés
Et le pendentif, quel rôle pouvait-il avoir ? En fait il se demandait pourquoi il fallait tout cet attirail et pourquoi Kalyso et Orthal semblaient aussi nerveux. Kalyso parti devant, Othillion allait la suivre quand Orthal linterpella :
Orthal : As-tu réfléchi à ce que je tai dis hier soir ?
Othillion : A propos de quoi, tu mas dis tellement de choses
Orthal : A propose de ton nouveau nom.
Othillion : Mais pourquoi dois-je changer de nom ?
Orthal : Je te lai déjà dit. La plupart de tes souvenirs de lautre monde vont seffacer progressivement, et ton nom fait partie de ce que tu vas oublier. Les seuls éléments qui te resteront seront ceux que tu auras appris ici
Othillion : Très bien, si tu insiste
Orthal : Alors ?
Othillion : Omega
Orthal : Omega ? Très bien, va pour Omega.
Orthal alla vers larmurerie et en revint avec une magnifique épée. Il la tendit à Othillion :
Orthal : Désormais tu te nommeras Omega, et cette épée sera la tienne. Elle devra te suivre partout.
Othillion prit lépée et vit son nouveau nom gravé sur le fer de la lame.
Othillion : Désormais, je suis Omega.
Kalyso : Très bien, maintenant partons, nous sommes déjà en retard.
Orthal et Omega suivirent Kalyso. Ils marchèrent quelques temps dans la plaine, puis Orthal prit la parole Pour expliquer à Omega ce qui les attendait.
Orthal : Pour arriver au palais de Inilhier, nous devrons franchir diverses étapes sur différents lieux. La plupart du temps, le seul risque sera de voir des hordes de créatures se jeter sur nous, mais ils ne sont pas très dangereux, nous nous en sortirons à coup dépée et de pistolet. Mais il y a un lieu que nous devons traverser juste avant darriver au palais. Dans ces plaines rôdent les plus dangereuses des créatures. Les écorchés. Pour faire simple, ces créatures nont plus de peau ni dyeux. Et pour survivre, ils doivent voler la peau et les yeux des vivants.
Omega : Et cest pour cela quils sont dangereux ? Il nous suffira de les massacrer et
Orthal : Ce nest pas si évident que cela, sinon il ny aurait pas plus de risques que dans les autres endroits. Ces créatures sont déjà mortes, il nous est impossible de les tuer une deuxième fois.
Omega : Je comprends mieux.
Orthal : Et ce nest pas tout. Si lun deux tattrape et te vole ta peau et tes yeux, tu deviens lun dentre eux, et tu sera voué à errer le reste de léternité en souffrant comme jamais tu na souffert et comme jamais tu ne pourra souffrir. Ils tinfligent les pires souffrances connues dans toutes les dimensions
Omega : Ce nest pas très tentant
Orthal : Nan, en effet.
Kalyso : Ce quOrthal ne te dit pas, cest que là bas, cest chacun pour soi. Ni lui ni moi ne nous retournerons pour taider. Si tu narrives pas à nous suivre, nous ne ferons pas demi-tour.
Omega : Vous naurez pas à vous retourner pour moi, je serais devant vous dit-il en riant.
Orthal : Ne rigole pas avec ça, tu ne les as jamais rencontrés, tu ne peux pas savoir.
Kalyso : Nous devrons courir aussi vite que nous le pourrons sur une grande distance.
Omega : Je me suis entraîné
Orthal : Même moi jai du mal à tenir toute la distance que nous devons parcourir, et tu nes pas encore aussi endurant que moi
Omega :
Kalyso : Bon, tenez vous prêt, premier saut. Omega, suis nous de prêt. A partir de maintenant, si vous me perdez, vous ne pourrez ni revenir en arrière ni me rejoindre, vous errerez ici le reste de votre vie
Omega : très bien.
Kalyso partit et les autres la suivirent. Ils marchèrent et traversèrent une dizaine de lieux différents, trouvant parfois des créatures hostiles quils massacrèrent sans trop de difficultés, une mise en jambe selon Omega, un amusement pour Orthal, et des combats de trop pour Kalyso qui en avait un peu marre de ces deux gamins et de ces combats
Puis finalement, après quelques heures de déplacement, ils sarrêtèrent.
Kalyso : Faisons une pause et reposons nous un peu.
Omega : Je suis à peine fatigué et
Orthal : Il ne nous reste plus quun lieu à traverser avant darriver au palais
Omega : Les écorchés ?
Kalyso : Oui, mangeons un peu et dormons quelques heures, nous ne risquons rien ici.
Il mangèrent un peu et dormirent environ 3 heures, puis ils se préparèrent. Ils laissèrent ce qui était inutile pour être le moins chargé possible. Ils cachèrent leurs sacs avec les provisions et divers outils et ne gardèrent que leurs armes sur eux.
Kalyso : prêts à courir ?
Omega : Oui
Orthal : Allons-y !
Kalyso : Cest parti.
Ils traversèrent lespace et se retrouvèrent dans une grande plaine. Mais lherbe nétait pas verte, plutôt marron, lair était nauséabond et empestait la mort. Le sol était gras, comme recouvert pas des secrétions gluantes et il nétait pas facile de rester debout. Il leur fallut quelques secondes pour trouver leur équilibre. Puis, sans dire un mot, Kalyso parti en courant, suivie par Orthal. Omega essaya de les suivre mais manqua tomber. Il nétait pas à laise sur ce sol. Il reprit son équilibre et commença de courir. Il nétait pas loin derrière eux, mais il avait du mal à les suivre à cause du sol glissant. Après quelques minutes, il shabitua et pu accélérer un peu et les rattraper. Quand il fut à leur niveau, ils accélérèrent.
Omega : Je croyais que vous ne mattendriez pas
Orthal : Tais toi et cours.
Omega navait jamais vu Orthal dans cet état, il était tendu, nerveux. Il se douta quil leur avait fait perdre du temps, et, contrairement à ce quils avaient dit, ils lattendaient. Il fit de son mieux pour accélérer. Ils coururent comme ça pendant environ trente minutes. Omega commençait à fatiguer un peu. Il ne pourrait pas encore courir comme cela aussi longtemps. Soudain, il aperçu une ombre sur sa gauche, puis deux, puis une dizaine
Omega : Regardez, à gauche, il y a quelque chose !!!
Orthal : A droite et derrière aussi. Tu ne les avais pas encore remarqué ? Tu me déçois
Omega : Je nétais pas sur
Kalyso : Ce qui minquiète cest quils se contentent de nous suivre. En temps normal, ils nous auraient déjà attaqué
Orthal : Oui, tu as raison, restons sur nos gardes et ralentissons un peu
Soudain, ils virent sortir de nulle part des créatures immondes. Omega eut un sursaut de dégoût. Ils stoppèrent net, les écorchés leur bloquaient la route. Et dautres arrivaient de partout, ils étaient encerclés
Orthal : Quallons nous faire ?
Omega : pardi !!! Nous défendre.
Il empoigna ses armes et dégaina. Il tira sur un écorché, la balle arrive en plein milieu du front et traversa le crâne. Le trou dentré de la balle nétait pas très grand, mais limpact fit éclater la balle qui arracha la moitié de larrière de la tête. Lécorché avançait encore. Omega nen revenait pas. Il vida son chargeur dans la tête dun autre, mais aucun résultat non plus. Pire même, les tissus se reformaient et ils étaient comme avant.
Omega : En effet, dans ces conditions
Orthal : Tu comprends pourquoi nous craignons ces créatures par-dessus tout ?
Omega : Il y a autre chose que je nai pas essayé.
Il rangea ses armes et tira son épée de son fourreau. Il se précipita vers un écorché plus pressé que les autres et qui se trouvait tout prêt deux. Il lui trancha la tête qui roula à ses pieds. Mais le monstre ne sécroula pas, il se mit à genoux et ramassa sa tête. Il la remit sur ses épaules et les tissus se reformèrent
Omega était horrifié
Ne pouvait-il rien faire contre ces créatures ? Allait-il devenir lun dentre eux ? Nan, il ne se résignerai pas sans combattre. Une idée lui vint soudain.
Omega : Et si ces créatures nont plus de bras pour nous attraper et nous voler notre peau ?
Orthal : Il leur suffit de leur tête. Cest avec leur bouche quils absorbent ton énergie vitale, et ta peau finie par tomber avec tes yeux
Omega : Et si ils nont plus ni bouche, ni bras ? Ils auront du mal à se remettre la tête sur les épaules
Et pour peu quils naient plus de jambes non plus, ils ne nous suivront plus
Orthal et Kalyso restèrent bouche bé. Mais bien sur. Pourquoi ny avaient-ils jamais pensé avant ? Omega se jeta alors comme un fou furieux sur les écorchés. Arrivé juste devant eux, il sorti son poignard et se jeta les jambes en avant, laissant dépasser une lame de chaque coté de son corps. Il traversa ainsi le rang décorchés, taillant au passage plusieurs paires de jambes. Il se releva dans leur dos et commença à couper des bras et des têtes, des jambes aussi. Orthal et Kalyso le regardèrent, puis ils dégainèrent eux aussi leurs épées et taillèrent de lécorché. Mais leurs ennemis étaient très nombreux, et après quelques minutes de combat, ils commencèrent à fatiguer. Ils navaient pas éliminé la moitié de ces créatures que leurs forces commençaient à diminuer sérieusement. Et les écorchés qui commençaient à saccumuler au sol les gênaient dans leurs mouvements.
Orthal : Fuyons !!! Nous devons nous éloigner de ce charnier, si un de ces corps nous fait trébucher, nous sommes morts
Omega : Oui, tu as raison, nous reprendrons le combat plus loin, reposons nos bras quelques instants.
Ils sélancèrent soudain dans une course effrénée. Mais une grande partie des écorchés les poursuivirent, les autres restant pour aider les créatures démembrées à se reformer.
Orthal : Merde, je navais pas pensé à cela
Omega : Tu deviens grossier, attention
Orthal : Mais comment fais-tu pour plaisanter dans ces conditions ? Je ne te comprendrais jamais.
Omega : Sérieusement, il faut trouver une solution, sinon nous allons y rester. Nous ne pouvons courir trop longtemps, ils nous rattraperont de toute manière. Et nous navons pas la force de tous les affronter.
Orthal :
Omega : Dis moi Orthal, pour ces créatures, le moindre petit morceau de peau est vital, je me trompe ?
Orthal : Nan, mais je ne vois pas où tu veux en venir.
Omega : Et si ils trouvent de la peau, se battront-ils entre eux pour lavoir ?
Orthal : Oui, mais je ne vois toujours pas ou tu veux en venir, tu veux que lun dentre nous se sacrifie ?
Omega : Nan, je veux juste que chacun dentre nous sacrifie et peu de sa peau, dun bras, dune jambe, de ce que vous voulez.
Kalyso : Bonne idée
Omega sorti son poignard et sentailla le bras gauche. Il coupa un lambeau de peau allant du poignet au coude, et un autre du coude à lépaule. Et il jeta ça derrière lui. Orthal fit de même, mais Kalyso hésita. Finalement, elle fit comme ses amis. Après tout, au palais dInilhier ils trouveront bien quelquun pour les soigner. Elle fit une grimace quand le couteau pénétra sa chaire, mais il le fallait, pour leur survie à tous. Et le stratagème fonctionna, les écorchés stoppèrent net sur les morceaux de peau, laissant le groupe avancer et se mettre hors de portée. Ils purent alors courir jusquau point doù ils voyageraient pour atteindre le palais, bout de leur route. Lorsquils virent les contours dun sombre palais se dessiner et que leurs pieds touchèrent un sol dur, ils sécroulèrent, épuisés. Mais il leur restait encore quelques distances à parcourir pour arriver aux portes. Il leur fallu un temps énorme pour marcher jusque là bas, et, une fois arrivés devant les portes du domaine dInilhier, ils sarrêtèrent.
Kalyso : Maintenant, je vais temmener voir Inilhier. Nous texpliquerons tout. Pourquoi tu es ici et ce que tu devras faire. Mais pour le moment, nous avons besoins de repos. Beaucoup de repos.
Auteur : Kalyso
22/10/06 15h04 | 35 Galan 3725
La jeune femme tourna sur elle-même. Ses vêtements semblèrent se fondre sur son corps, et couler à ses pieds. Ses cheveux volaient autour de son visage. Sur le sol, un liquide se consolidait et remontait, le long de ses jambes, sur son ventre. Lorsquelle sarrêta enfin de tourner, les deux hommes se trouvèrent face à une jeune femme tout à fait différente.
Kalyso portait une longue robe pourpre. Le tissu jouait sur son corps, senroulant autour de ses bras, dévoilant une partie de son ventre. Ses cheveux étaient retenus par une longue natte. Ses yeux cernés de noir contrastaient avec sa pâleur.
Allons y
Cest quoi cette tenue ?
Ma tenue de travail, Omega.
Et moi ça va Kaly ?
Omega et Kalyso se retournèrent pour trouver Orthal, vêtu dune tenue sombre. Sur son torse était cousu le symbole qui surplombait le château dInilhier.
Parfait. Tu seras un bon chien
Ca ne me fait pas rire.
Moi non plus, Orthal. Moi non plus
Et elle plaça sa main sur la lourde porte du domaine, et celle-ci souvrit dans un grincement sinistre.
Ils parcoururent ce qui sembla à Oméga être des dizaines de couloirs. Chaque pièce quils traversaient était différente, semblait avoir une âme. Lorsquil demande des explications à la jeune femme, elle lui répondit quil valait mieux ne pas trop chercher à comprendre les choses. Quon était parfois mieux dans lignorance.
Enfin, ils arrivèrent dans une salle ronde. La porte qui se ferma derrière eux devint une cheminée où de grandes flammes dansaient. En face deux, une cheminée devint porte.
Attendons un peu
Kalyso se laissa tomber, et au moment où elle allait toucher le sol, un coussin apparut sous elle. Elle joua quelques secondes avec son pendentif, le regard perdu dans les flammes, puis reprit la parole.
Nous sommes dans lantichambre de la salle du trône. Inilhier attend de lautre côté.
Laisse moi te parler un peu de tout ce qui tentoure, Oméga. Tu as droit à des réponses.
Lhistoire des dix sept, je te lépargne. Je vais te parler de la raison de ta présence ici. Tu as survécu à la mort, car lors du « tri », Elle ten a jugé digne. Si digne quelle ne ta pas mené là doù tu nas aucune chance de revenir. Car oui, il y a des êtres qui disparaissent, pour toujours. Jusquà lessence même de leurs âmes.
La jeune femme indiqua un tableau qui montrait un groupe décorchés qui se nourrissaient dun malheureux nouveau venu. Ses deux compagnons frissonnèrent.
Ici, tu perdras une partie de toi-même, mais si tu as la force, tu ne perdras pas tout.
Tu oublieras qui tu étais. Tu oublieras les gens qui tentouraient. Tu oublieras comme tu les aimais. Car ils toublient.
Les démons sont attirés par le monde « réel ». Ils ne savent pourquoi. La réalité est que leur inconscient veut refaire surface. Une lutte intérieur entre eux et eux-mêmes
Ce que tu dois savoir dInilhier, cest quil a été. Il vient du même monde que toi. Et il veut y retourner. Il sappelait Kaithsork (1)
Kalyso fronça les sourcils et se leva.
Bien
Allons y
Ne craignez rien
Il aime les mises en scène. Et noublie pas, Oméga, tout nest quillusion ici.
La nouvelle porte souvrit, et ils pénétrèrent dans la pièce. Lobscurité y régnait, si dense quils ne pouvait que se deviner proches. Soudain, dans une succession dexplosion, dix torches senflammèrent, dévoilant une pièce ovale. En son centre, se tenait un trône sur lequel était assis un homme. Agé de moins dune quarantaine dannées en apparence. Il avait de grands yeux dun vert éclatant. Les cicatrices qui couvraient son visage ne brisaient en rien sa beauté. Il imposait crainte et respect.
A ses côtés était agenouillée Kalyso. Une main sur lépaule de la jeune femme, il plongea au plus profond des âmes des nouveaux venus.
_____________
1 Ca cest pour les vieux de la vieille, ceux qui se rappelleront de ça ont droit de me donner un gage ;)
Auteur : hell
05/11/06 18h35 | 49 Galan 3725
Oméga allait pénétrer dans la salle quand Orthal le retint fermement. Oméga fut surpris et le regarda, ne sachant pas pourquoi il avait fait cela. Mais quand il vu le regard sévère dOrthal, il se dit quil avait faillit faire une grosse erreur.
Orthal : Ne pénètre jamais dans cette pièce sans quInilhier ne tait invité à le faire.
Oméga : Mais pourquoi ?
Orthal : Sache quil est très susceptible, et que si tu ne respectes pas le protocole, tu risques de le regretter
Oméga : Si tu le dis.
Orthal : Ne prend pas cela à la légère. Tu nes pas en face de moi ou de Kalyso.
Oméga : Comme tu voudras. Mais est ce quil y a dautres choses que je dois savoir ? Pour être sur de ne pas commettre dimpairs
Orthal : Tu ne le regardes surtout pas dans les yeux, tu baisses la tête. Tu ne le contredis pas non plus. Et surtout, pas de provocation, sinon ta tête fini tout droit sur une pique.
Oméga : Très bien. Cest pas compliqué finalement.
Orthal : Ah oui, jai failli oublier. Ne tadresse pas à Kaly ni même à moi, tu es ici pour parler à Inilhier et uniquement à lui.
Oméga était très sur de lui, peut être trop. Il navait pas lair de savoir à qui il sadressait. Lorsque Inilhier lui fit signe dapprocher, il pénétra dans la salle aux cotés dOrthal. Lorsquils furent complètement entrés, les portes disparurent et ils se trouvèrent dans une salle complètement différente. Les torches avaient disparues, le trône au centre de la pièce aussi. Il ny avait devant eux plus quun grand escalier. Une forte lumière venait du haut de cet escalier, et on pouvait distinguer une silhouette dans le faisceau lumineux. Orthal commença de gravir les marches, suivit par Oméga qui ne savait plus très bien où il était.
Lorsquils arrivèrent à mi hauteur entre le sol et le trône, Orthal sarrêta net et baissa la tête en signe de respect. Oméga nen fit rien, au contraire, il leva les yeux pour voir qui était en face de lui.
Orthal : Met toi immédiatement à genoux, sinon tu va très vite le regretter. Et ne compte ni sur moi ni sur Kalyso pour taider cette fois la.
Oméga : Et je risque quoi ?
Soudain, la salle se transforma de nouveau. Tout se mit à tourner autour des deux hommes. Oméga se senti de plus en plus mal, totalement désorienté, sa tête commençait à tourner, il perdit léquilibre et tomba à genoux. Le décor se stabilisa alors et il vit Inilhier juste devant lui avec Kalyso à ses cotés.
Inilhier : Tu te crois fort ? Ici tu nes rien.
Oméga tenta de se relever, mais il senti le sol se dérober sous ses pieds et retomba à terre. Il se sentait faible et désarmé. Dailleurs il ne sen était même pas rendu compte, mais toutes ses armes avaient disparues. Sûrement au cas ou une mauvaise idée laurai pris. Mais il avait encore la force de relever la tête et de parler.
Oméga : Si je nétais rien, je ne serais pas ici devant vous.
Orthal : Mais tais toi !!!!!
Inilhier :
Soudain, Oméga vit disparaître Orthal.
Inilhier : Ne tinquiète pas pour lui, il nest pas loin, seulement il ne pourra pas te venir en aide. Tu es jeune, trop jeune et trop plein de fougue.
Oméga : Je nai pas besoins de son aide pour le moment, je suis un grand garçon et je peux moccuper de moi tout seul.
Inilhier : Jen doute. Si tu es ici cest pour mécouter et te taire, pas pour tadresser à moi comme cela. Tu nes quune larve. Et la larve que tu es à deux seules possibilités. Atteindre le stade adulte grâce à moi, ou mourir dévorée par les autres. A toi de voir.
Oméga : Vous me comparez à une larve ? Vous croyez que je me laisserai abattre aussi facilement que cela ?
Inilhier : Tu commences à minsupporter
Tais-toi sinon tu vas en payer le prix.
Oméga : Je naime pas quon me donne des ordres comme à un vulgaire chien. Personne na jamais décidé pour moi, et ça ne va pas commencer
Oméga neut pas le temps de terminer sa phrase quil sentit une douleur atroce brûler sa chaire. Il se plia en deux, se roula par terre et hurla tellement il avait mal. Inilhier le regardait en souriant.
Inilhier : Alors ? On fait moins le malin ?
Oméga : Mais
quest ce qui
marrive ??? Arghhhh
Inilhier : Je tavais prévenu, il fallait te taire !!!
Oméga : Vous ne me tuerez pas
si vous mavez fait venir, cest que
vous avez besoin de moi
Inilhier : Tu le crois vraiment ? Regarde ton flanc !
Oméga souleva sa tunique pour voir, il vit un trou énorme dans sa chaire. Il comprit pourquoi il souffrait autant. Soudain, une seconde douleur se déclara dans sa jambe gauche. Il découvrit avec horreur quil lui en manquait la moitié.
Inilhier : Maintenant, tu ne me sers plus à rien comme ça. Tu as eut ta chance et tu las gaspillé. Meurt !!!!
Oméga sentit tout à coup une nouvelle douleur. Quand il se rendit compte que son cur sortait petit à petit de sa poitrine, il comprit seulement quelle erreur il venait de commettre. Il sentait sa vie le quitter petit à petit, la douleur était lointaine, tout était très loin de lui. Puis il ne ressentit plus rien du tout
Puis, des sensations revinrent, dabord des bruits, puis la lumière. Il ouvrit les yeux. Orthal était à coté de lui, Inilhier en face avec Kaly. Il navait plus mal nulle part, il vérifia, sa jambe était revenue.
Oméga : Mais que cest il passé ? Que mavez-vous fait ?
Il tremblait. Jamais il navait eut mal ni peur comme cela.
Orthal : Noublie pas les paroles de Kalyso, tout ici nest quillusion
Inilhier : La prochaine fois cela ne sera pas une illusion, suis-je bien clair ?
Oméga : Très
Très clair.
Inilhier : Très bien, je vois que nous nous comprenons. Sache tout de même que tu est le premier à oser me tenir tête aussi longtemps, et surtout à supporter ces supplices. La plupart de ceux qui ont subit cela sont traumatisés à vie, ils ne purent jamais reparler et quelques uns mirent même un terme à leur vie. Tu es à la hauteur de ta réputation. Je peux donc maintenant te dire pourquoi tu es ici.[/u]
Auteur : Kalyso
11/11/06 18h03 | 55 Galan 3725
Quel idiot
Kalyso avait demandé darrêter le supplice dOméga. Lorsque celui-ci avait enfin pu rouvrir ses yeux noyés de larmes douloureuses quil retenait à grande peine, il lavait vue debout, murmurant à loreille dInilhier.
Il baissa la tête et attendit.
Oui.. Tu es ici car tu es de ceux qui ont un potentiel. Quelque chose dimportant pour moi. Oh ne te crois en rien supérieur. Tu les par rapport à beaucoup, mais tu restes dans la moyenne de lélite. Ce que je te propose, Oméga
Inilhier eut un petit sourire
Cest dentrer à mon service, de commander une de mes armées. Tu seras formé, car tu en as quand même besoin, mais le résultat devrait être
intéressant.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire devenir peut être une figure importante de ce côté du voile. C'est-à-dire commander à une armée. C'est-à-dire mener dinoubliables combats. C'est-à-dire trouver peut être un jour la force de repasser de lautre côté. Car, ne te leurre pas, cest le but de tous les démons.
Kalyso avait parlé dune voix douce mais ferme, parfois chevrotante et pleine damertume.
Allons, allons Kaly.. Comme tu y vas ma belle, on dirait que ça te dégoutte.
La jeune femme se dégagea des caresses dInilhier pour se mettre à quelques pas du trône. Oméga retint son souffle, sentant la contrariété du Démon, mais rien ne se passa.
Il remarqua quelle ne fuyait pas son regard, comme si elle avait une emprise sur lui. Comme sil lappréciait. Car il était certain que le Démon pourrait écraser la jeune femme dun claquement de doigts.
Alors ? Que penses tu de ma petite proposition, Oméga ?
Je
Jaimerais réfléchir
Mais certainement, tu as une minute pour cela.
Le jeune homme sentit une bouffée de panique et dincertitude. Le choix quil avait à faire le déterminerait son avenir, immédiat, et lointain. Il chercha le regard de Kalyso, mais ne rencontra aucun soutien de sa part.
Alors ?
Je
.
Plus que trente secondes
.
Attendez et
.
Dix secondes
Daccord. Cest daccord. Je suis des vôtres
Voilà qui est un bon choix. Approche donc, mon garçon. Viens par là.
Inilhier fit jouer ses doigts dans lair et Oméga se sentit happé. Il arriva aux pieds du trône et tomba à genoux. Dun clignement de paupières, il fut rejoint par Kalyso.
Bien bien bien
Signe juste là
Il tendit à lhomme une main ou se matérialisèrent un parchemin et une plume déjà brillante dune encre sombre.
Quand à toi Kaly, ma jolie Kaly, tu seras son « maître ». Je veux que tu lui apprennes tout ce que tu sais. Vous serez inséparables maintenant
Pour un moment
Et cest ainsi quelle devint son professeur.
Une longue période sécoula, qui aurait pu être un mois aussi bien quune année.
Bien quà contrecoeur, Kalyso transmettait son savoir à un groupe formé de six hommes et une femme. Oméga pouvait se vanter dêtre bon élève. Il apprit très vite les rudiments des déplacements dun monde à lautre et pu emprunter les portails seul. Il était capable de reconnaître les différentes espèces danimaux différentes de son côté du voile, et su manier avec aisance toutes les armes que Kalyso lui mit entre les mains. Vivant au palais, il eut très vite rencontré les démons les plus influents, et les missions quil réussissait avec brio en compagnie de son équipe lui apportèrent une grande popularité auprès de ces derniers.
Il avait tout pour être heureux, richesse, notoriété, santé, courtisanes
Seule lincompréhension du comportement de son amie lempêchait de trouver la quiétude. Elle sétait faite froide, distante. Parlant peu, se contentant de lui enseigner les arts de vivre. Elle lentraînait au bout de ses forces, après chaque journée passée avec elle, il tombait de fatigue et dormait jusquà ce quon léveille.
Ne se formalisant pas de ses requêtes, lorsquil lui demandait de lui apprendre à voyager sans portail comme elle le faisait, ou de manier limmatériel, elle lui répondait en secouant la tête que ce nétait pas nécessaire pour un officier, même supérieur.
Il lui arrivait de disparaître subitement, les laissant revenir au palais seuls. Et tant pis sils mouraient. Ils devaient être les plus forts. Ses élèves laimaient malgré sa dureté et sinquiétaient à chaque fois. Mais le matin, elle était toujours au rendez vous, un pli soucieux barrant parfois son front. Et sa voix lançait des ordres tandis quelle courrait à leurs côtés, échappant à telle ou telle menace, et ses yeux lançaient des appels quaucun des sept ne comprenait.
Cest un soir où le capricieux paysage du centre sétait couvert de glace quil apprit une partie de lhistoire de la jeune femme. Une réception était donnée, en lhonneur dune victoire sur une partie du voile. Des démons venus des dix sept étaient réunis, célébrant bruyamment leur joie. Oméga bavardait avec Lilian, lunique femme de son groupe et Orthal lorsque le silence respectueux qui accompagnait lentrée dInilhier se fit.
Le Seigneur pénétra dans la pièce vêtu dune lourde cape bleue ciel. Il portait une lourde épée encore tachée dun sang quil se refusait de nettoyer, et un médaillon dont le pouvoir faisait tourner la tête de ceux qui le contemplaient trop longtemps. Comme elle paraissait petite et chétive, à ses côtés
A son bras, Kalyso marchait dun pas léger. Elle riait en devisant avec le Chapelier Fou, un étrange personnage quOméga avait déjà aperçu plusieurs fois, et quelle tenait par son autre bras.
Lorsque le trio se trouva au milieu de la pièce, Inilhier sortit une petite dague de sa ceinture quil planta dans le sein de Kalyso. Celle-ci seffondra sur le sol tandis que le chapelier senfonçait dans le tapis, devenant une ombre à peine visible, puis disparaissant progressivement. Inilhier se mit à rire, troublant le pesant silence. Nul ne savait comment réagir
Tout à coup, la poitrine de la jeune femme se souleva, puis son dos, et elle fut soulevée dans les airs comme une poupée désarticulée. Ses pieds touchèrent le sol dans un petit bruit et ses yeux souvrirent, totalement noirs. Et de sa blessure se mit à couler un sang sombre. Lorsque les premières gouttes touchèrent le sol, elles formèrent un pied qui se mit à sautiller, puis se dessina une jambe, et un corps. Le Chapelier Fou reprenait forme. Enfin, Kalyso sourit, Inilhier lattira contre lui, et les lumières devinrent plus fortes tandis que les tables se couvraient des mets les plus succulents.
Alors seulement Oméga se rappela de ce quOrthal avait dit de lamour du Maître pour les mises en scène. Il jeta un dernier regard au trio qui était déjà entouré de démons les applaudissant, et remarqua à son grand étonnement que cest lui que Kalyso regardait. Lorsque leurs yeux se croisèrent, elle se tourna vers le Chapelier qui lui parlait et se pencha vers lui. Ils sunirent en un langoureux baiser après lequel le chapeau de lêtre étrange sauta sur sa tête, avant de disparaître avec son propriétaire.
Quelques heures plus tard, Oméga la trouva sur le balcon. Elle était assise sur la balustrade, dos à la foule, une de ses jambe ramenée contre elle. Ses longs gants blancs étaient posés à ses côtés, près de ses chaussures à talon et de son verre de champagne.
Joli spectacle.
Bonsoir Othillion.
Othillion ? Pourquoi lappelait elle ainsi ?
Il semblerait que vos sens sont troublés, Kalyso. Cest moi, Oméga
Elle tourna tristement la tête vers lui et sourit.
Oui
Oui Oméga
Cest bien cela
Elle adressa un petit signe à quelquun dans la salle et se retourna complètement pour descendre de son perchoir.
Une petite ballade ?
Il la regarda de haut en bas. Sa longue robe rouge laissait entrevoir la peau blanche de ses bras et de sa gorge. Ses cheveux étaient retenus par un fin diadème de pierres précieuses qui laissait séchapper des mèches rebelles. Puis il baissa les yeux vers la balustrade. Surprenant son regard, elle ri doucement et posa une main sur son épaule.
Je nai jamais aimé jouer à la poupée, me pomponner
Ce nest pas mon monde. Le Chapelier na pas totalement tord quand il mappelle « la sauvageonne ».
Elle ri de nouveau et sappuya à une colonne de marbre. Depuis combien de temps ne lui avait elle parlé si ce nétait dans le contexte de leurs leçons ? Et ce rire ? Il lavait si rarement entendu
Et pourtant, il lui semblait le connaître
Les images dune plaine lui revinrent, mais il ne les reconnues pas et les chassa de son esprit.
Alors ? Un petit tour dans le jardin ?
Vous allez avoir froid
Cest ça qui est génial avec la magie.
Il se décida à la suivre vers lescalier qui menait aux jardins. Ils traversèrent les allées qui bordaient les pelouses et les fontaines glacées. Elle lentraîna en riant dans un labyrinthe sombre où ils marchèrent quelques minutes. La jeune femme ne disait rien, jouant avec sa magie, faisant fleurir des plantes qui mourraient sûrement dans lheure, allumant de petites lumières multicolores dans les airs.
Enfin ils arrivèrent sur une petite place où la statue dune femme trônait. Oméga ne lavait jamais vue. Elle était dune beauté difficile à imaginer. Ses traits étaient à la fois fins et durs. Et ses yeux étaient emplis à la fois de bonté, et de tristesse. Au loin, la musique jouait.
Kalyso sapprocha de la statue et fit fondre le gel qui la recouvrait, puis, sans lever les yeux de la petite plaque dorée qui disait « Senctia », elle murmura.
On danse ?
Et sans attendre de réponse, elle enlaça Oméga qui sentit une douce chaleur lenvahir. Lorsquelle approcha ses lèvres du visage de son ami, il sentit son haleine alcoolisée. Elle posa sa tête sur son torse et se laissa porter par la musique.
La neige se mit à tomber.
Auteur : hell
13/11/06 01h48 | 57 Galan 3725
Oméga se sentait bien. Il ne sentait pas le froid autour de lui. Il ne voyait pas la neige tomber. Il nentendait pas la musique. Une seule chose comptait. Profiter de linstant magique. Kalyso, dans ses bras. Il ne savait comment réagir. Il ne savait que faire. Il ne savait que penser. Il se laissait bercer par la douce chaleur quelle lui apportait. Plus rien ne semblait lentouré. Il ny avait que Kalyso. Des images passèrent dans son esprit, mais elles navaient aucun sens à ses yeux, elles semblaient être les souvenirs de quelquun dautre, des bribes de discussion semblaient traîner dans sa tête. Mais il chassa tout cela. Il baissa la tête vers Kalyso.
Il la regardait. Elle, si forte, semblait totalement sans défenses. Depuis quelques temps, il lui semblait quelle lutait contre quelque chose à lintérieur delle, mais il ne savait pas quoi. Et ce soir, elle semblait avoir renoncé, tout du moins pour la soirée. Elle avait lair de vouloir penser à autre chose, se laisser aller à ses propres désirs, ses pulsions. Elle se serait de plus en plus contre Oméga, ses mains déambulaient sur le corps musclé de son élève. Sa tête se releva. Elle fixa Oméga dans les yeux
Othillion
Il ne comprenait pas, pourquoi lappelait-elle comme cela ? Il ne releva pas. Le regarde de la jeune femme semblait percer son âme. Lui qui ne frissonnait même pas un muscle face aux plus horribles monstres des 17, il se sentait faiblir face à elle. Ses jambes tremblaient, il perdait ses moyens, son sang froid labandonnait. Il allait le faire
Nan, il ne devait pas. Elle est celle qui lui enseigne tout, il na pas le droit, il lui doit un minimum de respect. Et Inilhier, quen penserait-il si il le savait ?
Ils se fixaient toujours tout les deux. Ni lun ni lautre narrivait à décrocher son regard. Soudain, Kalyso posa ses lèvres sur celles dOméga. Il se laissa aller à ses désirs plutôt quà sa raison. Depuis aussi loin quil se souvienne, cette femme lobsédait. Elle lui faisait envie. Il ne se passait pas une nuit sans quelle vienne hanter ses rêves les plus fous, ses rêves les plus érotiques. Il se demanda même si il ne rêvait pas. Ils échangèrent un baiser langoureux, tendre. Cela semblait dautant plus bizarre pour deux guerriers comme eux.
Sans parler, sans dire mot, ils partirent en direction des recoins les plus éloignés du labyrinthe. Kalyso conduisait Oméga. Ils arrivèrent à une sortie de ce méandre et se trouvèrent face à une immense foret. Ils allèrent au plus profond des bois, un lieu que seule Kalyso connaissait, un lieu où ils seraient tranquilles. Soudain, elle sarrêta. Elle se retourna vers Oméga, plongeant de nouveau son regard dans le sien. Elle se blottit de nouveau dans ses bras, comme pour se rassurer avant de faire quelque chose, pour être sur que tout va bien se passer.
Elle lembrassa de nouveau, Oméga nayant toujours pas réussi à dépasser le blocage dont il est victime. Ce regard, ces yeux, cette sensation, ces frissons
Ce nest pas lui qui mène le jeu. Mais est-ce un jeu ? Kalyso ne semble pas le prendre comme tel, alors il ne devrait pas non plus. Mais après tout, nest-ce pas ce point qui le dérange ? Tout a toujours été un jeu pour lui, la vie, la mort, les femmes. Et maintenant, tout lui semble si sérieux avec elle
Kaly se recula dun ou deux pas. Elle ne le quittait pas du regard. Ses mains allèrent dégrafer sa robe qui tomba à ses pieds. Elle ne portait rien en dessous. Oméga continuait de la regarder fixement. Il ne détourna pas les yeux de ceux de la jeune femme. Et quand elle se rapprocha de nouveau de lui, il se reprit. Il lenlaça, lembrassa. Il laissa ses instincts reprendre le dessus. Ils sallongèrent à même le sol, mais la terre recouverte de neige nétait pas froide. Elle était réchauffée par la chaleur des deux corps et la magie de Kalyso. Oméga laissa ses mains partir à la découverte du corps de cette sublime créature qui soffre à lui, pendant quelle lui ôte ses vêtements. La main droite de Oméga arrive à lendroit convoité et pénètre la chair de Kalyso. Il la sentait prendre du plaisir, rien que par ce geste simple
Il continua ainsi quelques instants, usant de tout ses talents pour quelle en profite le plus possible, tout en continuant à embrasser son corps. Kalyso se laissait faire.
Leurs ébats durèrent toute la nuit, Oméga semblait infatigable, Kalyso aussi. Ils finirent par sendormir peu avant laube, après une nuit dont ils ont profités au maximum. Lorsque Oméga fut réveillé par la froideur du sol, il se rendit compte que Kalyso avait disparu. Il remit rapidement ses vêtements et repartit dans la direction inverse à celle quil avait emprunté la veille avec la jeune femme. Une fois de retour au palais, il alla se coucher dans sa propre chambre. Aujourdhui était jour de repos. Il repassa sans cesse les images de cette nuit, et fini par sendormir.
Auteur : Kalyso
19/11/06 18h22 | 63 Galan 3725
Je tavais dis de te méfier, Othillion. Je tavais dis quici, tout nest quillusion
La voix de Kalyso apparut beaucoup plus cassante, et lon pouvait percevoir une certaine déception dans son intonation. Le jeune homme sentit le corps de son amie sévanouir entre ses bras, « fondre », et sa chaleur fit place au froid glacial de la neige. Il se releva dun bond, surpris, et commença à tourner sur lui-même, cherchant celle quil serrait contre lui quelques secondes plus tôt.
Enfin il laperçue. Au bout de lallée où elle lavait mené, assise sur la fontaine quelle avait illuminée de cent éclats, elle le fixait. Ses cheveux étaient toujours retenus par le fin diadème, sa robe navait pas été enlevée. Elle retenait un de ses genoux, laissant son pied nu se balancer, jouant avec la neige. Et il comprit.
Salope
Tu tes jouée de moi, salope
Et il se mit à courir vers elle, pris dune colère aveugle. Il voulut la battre, la défigurer, lamener à lagonie. La seule chose quil rencontra fut un froid mordant, un baiser de glace qui se déposa sur ses lèvres, une lame qui transperça son esprit.
Et il se calma, il sarrêta, à quelques centimètres delle. Leurs visages, proches lun de lautre, ne rendait que plus importante la distance entre leurs regards.
Je me suis jouée de toi pour mieux touvrir les yeux. Ne te méprends pas, Othillion, tu nes quun pantin. Et cette force que tu acquiers petit à petit, jamais négalera celle du maître. Lorsque tu te rendras enfin compte de cela, il sera trop tard, tu ne seras plus quun objet.
Othillion
Je ne sais même pas qui est Othillion
Et je ne veux pas égaler le maître
La jeune femme sauta doucement à terre et saccroupit. Elle forma une petite boule de neige au creux de sa main et la tendit à Oméga. Celui-ci la prit, et en son esprit défilèrent mille paysages, visages, et sensations, qui lui étaient à la fois inconnus et pourtant familiers. Il se sentit bien. Puis il se sentit désemparé. Puis heureux. Puis il ouvrit les yeux.
Kalyso gisait au sol, prostrée. Face à elle, Inilhier.
Celui là était trop bien, hein ma belle ? Tu as eu peur quil ne parvienne à traverser ? Cest pour cela que tu lempêches de disparaître totalement ?
Il claqua des doigts et la jeune femme gémi.
Que faites vous ?
Je punie les coupables, Oméga. Ne bouge pas. Ne crains rien.
Vous
Allez vous la tuer ?
Non. Juste lui apprendre à respecter certaines règles
Le paysage autour deux changea. Ils se trouvèrent en une salle quOméga connaissait pour y avoir rencontré le maître. Le Chapelier Fou se tenait près dun trône à peine éclairé. Il ny avait ni garde, ni autre témoin. Cest du moins ce que cru le jeune homme.
Un bruit de métal et une mélodie chantée par une voix étrange troublèrent le silence. Des chaînes ondulèrent jusquaux pieds de Kalyso qui, assommée, se laissa faire. Les minutes passèrent, la jeune femme ouvrit enfin les yeux.
Et ? Enchaînez moi tant que vous le voudrez. Brisez moi si vous le voulez. Mais vous ne maurez pas comme vous les avez tous
Te briser ? A quoi bon ? Tenchaîner
si cest la dernière solution quil me reste
Quant à tavoir
Je nai personne, Kalyso. Ils entrent dans le jeu. Et ils sy plaisent
Il ny a quà toi que cela semble poser un problème. Te sens tu mal, Oméga ?
Non
. Non, je ne crois pas
Mais je veux comprendre
Il ny a rien à comprendre, tu deviens Démons, tu perds ton humanité, tu perds ton passé, et tu construis le présent. Elle, ce quelle veut, cest le rejeter, ce présent. Elle est déjà la pire des nôtres, mais elle refuse de le voir. Et cest ce qui lempêche de sabandonner à nous tous. Ce qui lempêche de se plier. Et ce qui lui fait mal. Elle ne veut dune vie ni dun côté, ni de lautre. Et elle veut que tous souffrent avec elle.
Allez vous faire f
Oh oh oh restons polie mademoiselle. Restons courtoise.
Chapelier ? Que pensez vous de cela ? Il semblerait que notre ami Oméga cherche réponse, et que la jeune Kalyso cherche
ma foi je ne sais même pas ce quelle cherche.
Lêtre resté jusqualors silencieux sapprocha doucement. Au fur et à mesure de ses pas, il senfonça dans le sol jusquà disparaître totalement, pour réapparaître quelques secondes plus tard accroupi près de la jeune femme.
Vous connaissez notre position, nous sommes neutre, nous ne pensons pas à ces futilités qui vous incombent. Nous pensons quOméga aura ses réponses, et quelle lui plairont. Et que Dame Kalyso devrait chercher ailleurs.
Il se releva et effectua une petite cabriole, souriant toujours. La voix sintensifia, sans que lon puisse pourtant saisir le sens des paroles de sa chanson.
Et Kalyso se leva à son tour. Le Chapelier avait défait ses liens. Elle se leva, et quitta la pièce. Sans que nul ne la retint.
On ne devait plus revoir Dame Kalyso au Centre avant longtemps.
Oméga finirait son apprentissage avec un autre maître, Inilhier trouverait une autre favorite. Le Chapelier serait des trois celui qui la reverrait en premier. Et sûrement celui qui aurait le pouvoir de faire fléchir sa volonté, et la ramener parmi eux
Auteur : Kalyso
17/03/07 17h22 | 31 Vertan 3725
Parfois lorsquil est seul, il fouille en sa mémoire. Il a échappé à sa condition de Démon, et il savoure cela. Car il sait encore qui il est. Et même sil changé de nom, même sil a effacé son passé, il est toujours le même. Et son cur bat encore pour elle.
Il sappelait Kaithsork.
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Cétait un temps où tout était égal. Les règles étaient les mêmes pour tous, et lAmour était monarque.
Père ! Je sais ! Je lai trouvée, et je vais lépouser cette perle rare que lOracle ma promise.
Lancêtre - cest ainsi que tout le monde lappelle depuis longtemps - releva la tête et regarda son fils. Agé de vingt trois ans, il avait bien des fois prouvé sa valeur dans un monde qui jamais navait connu de guerre.
Oh elle est si belle ! La nuit fut notre et à laube, elle avait volé mon cur.
Quelle ne le mange, pas mon fils.
Elle ne le pourrait. Elle est si douce. Et si charmante. Et, oh mon père, que jaimerais que vous la connaissiez dès maintenant ! Vous laimeriez tant que vous nous voudriez voir épousés.
Kaithsork prit les affaires quil était venu chercher, et sen fut sous le regard amusé de son père.
La journée passa sans que ses pensées ne la quittent. Elle était si belle
Il la retrouva le soir venu, assise près dun ruisseau, ses jambes nues repliées sous elle. Lombre du crépuscule dessinait un masque sur son visage sans toutefois éteindre léclat de ses yeux verts. Lorsquelle le vit, elle sauta sur ses pieds et courut à lui.
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Senctia
Ma belle Senctia
si seulement je pouvais tenlever ces chaînes
Si seulement tout était comme avant
Un bruit de métal lui répondit, dans lobscurité de la longue pièce où le maître attendait, solitaire.
Il claqua des doigts et la porte souvrit. Oméga apparut à ses yeux. Il avait bien changé depuis tout ce temps. Ses traits sétaient durcis. Il avait perdu linsouciance qui jadis le caractérisait. Devenu un redoutable guerrier, il avait été promu au rang de Soldat impérial du centre.
Bonsoir mon maître. Voici le rapport.
Il lui tendit une boule dénergie aux reflets argentés.
Merci Oméga. Tu peux disposer. Belle victoire.
Fier du compliment, lhomme sen retourna vers la porte, mais quelque chose retint ses pas.
Oui ?
Maître
je voudrais savoir
Kalyso
Elle sera bientôt des notres, de nouveau. Et cette fois ci pour toujours. Va maintenant, car jai à faire.
Lorsque la porte eut claqué, il murmura.
Elle sera de retour, et avec elle bien des âmes valeureuses. Jai confiance en toi, mon précieux Chapelier. Que les dix neuf soient enfin réunies. Que tout redevienne comme avant.
Et que tu reviennes
Les chaînes sentrechoquèrent de nouveau dans lombre, et le regard dInilhier se perdit dans la contemplation du rapport dOméga.
Auteur : hell
06/11/07 14h41 | 40 Galan 3726
Les jours, les semaines et les mois passèrent, les années même
Mais toujours aucune trace de Kalyso
Inihlier aurait-il menti ? Non, impossible. Le doute ne pouvait exister dans lesprit dOméga. Il est dévoué corps et âme à son maître. Et pourtant
Pourtant, Oméga était préoccupé. Il ne cessait de repenser à Kaly, au dernier tour quelle lui a joué
Il ne lui en veut plus, il a compris. Il a compris le pourquoi de cette illusion. Il avait encore beaucoup à apprendre à cette époque, et probablement encore maintenant. Il est devenu un guerrier puissant, habile et plus que réputé. Il se rapprochait petit à petit des plus grands du centre. Il se rappela une phrase quOrthal lui avait dite : « un jour, il se peut même que tu prenne la place du général en chef des armées du centre »
Lesprit dOméga était tellement obnubilé par ces questions, sur Kaly, sur lui, sur tout, quil nétait pas concentré lors de ses missions. Plusieurs fois, la mission failli échouer par sa faute
Une petite erreur dinattention, un tir loupé, un objet renversé lorsquil fallait être discret. Plusieurs petites erreurs, qui, à force de saccumuler commençaient à sérieusement entamer la patiente dInihlier.
Mais la dernière erreur dOméga fut plus grave que les autres
Non content de laisser échapper des informations vitales quil devait ramener impérativement, il perdit lun des membres de son équipe
Il avait loupé son tir, et au lieu datteindre son ennemi, il tua son ami dune balle en pleine tête et fut blessé par la cible quil avait raté. Dès son retour, avant même quOméga ne se fasse soigner, il fut conduit chez Inihlier.
Le regard de son seigneur et maître était plus froid, plus sombre que tout ce quil avait pu voir jusquà présent.
Sais-tu ce quil en coûte de tuer un de mes hommes ? Sais-tu aussi ce quil en coûte déchouer à une mission aussi simple que celle là ? JE DEVRAIS TE TUER !!!!!!!
Allez-y, je ne serais pas le premier, ni le dernier
Comment ose-tu me provoquer ? Il me semblait pourtant que tu avais retenu la leçon le jour de ton arrivée ici ! Veux-tu que je recommence ?
A mon arrivée, jétais faible, et jai résisté, alors aujourdhui, vos illusions ne me font plus peur.
Qui te parle dillusion ? Je nutilise mes illusions quune seule fois pour prévenir. A la seconde provocation, il ne sagit pas dune illusion, je peux te le garantir.
Humfffff
Quoi ? Douterai-tu de moi ? Tu oserais ????
Vous aviez aussi promis un prompt retour de Kalyso, or il y a plusieurs années que vous mavez fait cette promesse. Si vous tardez autant à me tuer, jai le temps de me faire oublier.
Oméga souriait
Inihlier eut limpression de revenir quelques années en arrière, lorsquOméga se présenta à lui pour la première fois. Mais cette fois, il y avait quelque chose de différent
Le rire et la provocation cachaient autre chose que de larrogance et de la fierté. Ce quOméga cherchait à cacher était une profonde blessure
Il sétait sentit comme abandonné au départ de Kalyso. Son professeur qui labandonne
Lannonce quavait faite Inihlier sur le retour de la jeune femme avait ravivé quelques souvenirs dans le cur dOméga, cur qui nétait pas totalement mort. Il avait espéré la revoir rapidement, mais le temps passa et rien ne se passa, elle ne revint pas. Le désespoir, puis le doute envers son maître semparèrent de lui petit à petit pour finir aujourdhui par sortir en une gerbe de violence
Violence plus ou moins masquée bien entendu, car il savait quInihlier pouvait le réduire en cendres en un claquement de doigts. Mais Oméga semblait oublier cela au fur et à mesure quil parlait. Son ton devenait de plus en plus agressif et il fini même par attaquer verbalement Son seigneur
Oméga, je ne tai jamais menti, Kalyso devait revenir, mais tout fut retardé, je nen suis pas responsable.
Et pourquoi ne pas men avoir informé ? Nen valais-je pas la peine ?
La nest pas la question.
Bien sur que si !!!! Vous me méprisez !!! Pourquoi ?
Je te méprise, moi ? Tu vas trop loin Oméga, calme toi immédiatement ou tu en subira les conséquences !
Et si je
Oméga sinterrompit net en voyant une ombre dans la pièce, derrière un rideau de soie rouge vif. Il ne savait pas de qui il sagissait, mais il avait limpression de reconnaître une présence familière
Son cur fit un bon en entendant une voie féminine
Et bien Oméga
si tu reprenais ton calme
Auteur : Kalyso
07/11/07 15h03 | 41 Galan 3726
Le stoïcisme habituel dInilhier même trembla au son de cette voix.
Le voile de soie tomba sur le sol sans un bruit, et une silhouette bien connue en surgit. Elle nétait habillée que dune ombre mystérieuse qui flottait autour delle, ne dévoilant rien de sa peau.
La jeune femme savança doucement vers la lumière, et au fur et à mesure de ses pas, les ténèbres prenaient des formes précises, embrassant son corps, se fondant dans ses formes. Et enfin, elle soffrit entière aux yeux dOméga et du maître.
Elle navait guère changé en apparence. Le même éclat illuminait ses yeux, le même sourire éclairait son visage. Celui-ci, libéré de toute pudeur, irradiait de mille sentiments quelle partageait dun regard. Elle le promena dInilhier, à Omega, puis à lamas de chaînes posées derrière le trône.
Eh bien ? On dirait que ma présence vous surprend ?
Elle ri doucement, comme autrefois. Sans un mot, le Maître se leva, et la salle fut plongée dans une obscurité soudaine. Malgré lui, Oméga se sentit happé vers le plafond. Sattendant au choc, il ferma les yeux. Et ne pu les rouvrir. Lorsquenfin la force lui fut suffisante, il fut aveuglé par une forte lumière. Puis, doucement, de fragiles contours furent esquissés.
Deux silhouettes. Kalyso, Inilhier. Elle était toute petite, à côté de lui. Semblant vulnérable comme une enfant soumise.
En réalité, leurs auras se faisaient face dans un déchirant combat. Il nétait plus question de magie, ou de destruction physique. Cétait une discussion. Un silencieux règlement de compte. Et devant liris ébloui dOméga défilèrent mille images : Kaïtsork et sa dame partant en voyage, accompagnés de Kalyso, du mystérieux Warren Shadowsong, et dHalad. Les cris, langoisse, la fuite, rien ne lui fut caché de cette partie de leur quête. Puis il vit le maître, rentrant seul dans un Centre que plus personne ne retenait de seffondrer. Il vit le départ de Kalyso. Son retour. Sa vie dans les limbes incertains dun autre monde. Et il comprit enfin ce en quoi elle avait changé.
Puis plus rien. Il était allongé sur un sol froid. Là où ce qui lui sembla des jours plus tôt était apparu la jeune femme. Et ils le regardaient, tous les deux. Dans la même tenue quavant sa « perte de connaissance ». Inilhier la tenait enlacée. Elle souriait. Et sa voix claire trancha le silence, résonnant dans le mystique de la salle.
Et si nous reprenions notre ouvrage ? Jai cru comprendre que nous avions un voile à déchirer
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Plusieurs semaines sécoulèrent au même rythme quavant son départ. Kalyso avait, sans que nul sauf peut être le témoin de la scène ne sache comment, été épargnée de la colère du Sombre Seigneur, et repris sa place.
Son retour avait été fêté le soir même. Elle avait humblement présenté ses hommages à tous ceux quelle avait quittés, puis sétait retirée. Depuis, Oméga ne sétait trouvé seul avec elle. . Elle passait ses journées à errer dun monde à lautre, chargée de mystérieuses missions, revenant parfois « vide ». Mais chaque fois quelle se sentait regardée, elle semblait reprendre des forces. Ses nuits étaient consacrés au maître. Ils senfermaient dans ses appartements pour nen ouvrir les lourdes portes quà laube, où ils se séparaient quand les ténèbres cédaient leur place à la lumière. Son temps libre était occupé à un rigoureux entraînement qui lempêchait de sentretenir avec qui que ce soit.
Cest un jour où un faible soleil se reflétait sur les jardins givrés du Centre que lOfficier surprit la courtisane à contempler létendue figée par le froid depuis un balcon du palais.
Il vint se placer près delle, sappuyant à son tour sur la rambarde, et suivit son regard vers le lointain horizon.
Je suis heureux que tu sois revenue. Je tai attendu. Le maître avait prédit ton retour.
Kalyso
Jai tant de choses à te conter ! Tant de questions à te poser ! Où étais tu ? Pourquoi cet abandon ? Que sest il passé ?
Jaime ces jardins. Ils me rappellent ceux de Galactica. On dirait que le voile nest quun frêle miroir entre ces mondes, et que si je lève la tête et me concentre un peu, je pourrais par delà les nuages voir le Siège de la Corporation parallèle au palais.
Cest une chance que tu te sois rendue là bas. Tu pourras nous renseigner sur comment cest et
Je pense que le Seigneur sait déjà tout ce quil y a à savoir à ce sujet.
Il y a longtemps que nous navons vu le Chapelier parmi nous.
Il est comme un chat. Il va, il vient. Il a ses idées.
Kaly ? Ces images que jai vues, le jour de ton retour. Vous êtes partis, avec le maître, une troupe, et dautres hommes. Elle était avec vous. Le maître est revenu seul. Nous avons tous ressenti que quelque chose nallait pas. Où est elle ? Que sest il passé ? Quelque chose plane sur les dix huit
Et tu le sais.
Jaime ces jardins
Ils me rappellent tellement ceux de Galactica
.
Un petit page se glissa dans lembrasure de la porte.
Messire Oméga, Dame Kalyso. Vous êtes attendus dans la salle des Mercenaires.
De quoi sagit il ?
Hum. Il y a une mission pour vous. Trois hommes veulent à tout prix que vous et personne dautre vous en chargiez. Apparemment la récompense intéresse notre Seigneur.
La jeune femme jeta un dernier regard au jardin, et dans ses yeux son ancien élève cru déceler une pointe de tristesse. Très vite toutefois elle se mit à rire, et son babil accompagna leur marche vers le lieu de convocation.
Auteur : hell
02/12/07 11h58 | 66 Galan 3726
Oméga et Kalyso entrèrent dans la salle des mercenaires. Il sagissait dune immense salle avec plusieurs tables pour sasseoir et discuter. Discuter mission et récompense bien entendu. Les quelques chandeliers pendus aux murs donnaient une faible lumière permettant de distinguer les silhouettes, mais dans certains recoins les moins éclairés, on ne pouvait distinguer les traits des visages. Cela servait aux personnes souhaitant conserver lanonymat.
Au centre de la pièce, la partie la plus éclairée par le grand chandelier central, se tenaient trois hommes, des guerriers à première vue. Leurs vêtements étaient sales, ils semblaient épuisés, mais ils étaient debout, fiers. On aurait dit quils venaient de se battre, de fuir pour sauver leur vie. Et cétait bien le cas. Oméga apprendrait vite pourquoi.
Le battant de la porte sur la droite claqua dans un bruit sourd. Orthal apparut dans lembrasure de la porte et entra lui aussi dans la pièce. Il semblait que la même mission les attendait. Puisque tout le monde était présent, ils pouvaient commencer de parler affaires. Les trois inconnus invitèrent Kalyso, Oméga et Orthal à sinstaller avec eux à une table. Lun deux fit signe au barman de la pièce de leur servir six bières. Kalyso refusa la bière et souhaita boire quelque chose de plus raffiné
La bière, cest pour les barbares. Oméga et Orthal, eux, acceptèrent avec joie.
Messieurs, Dame Kalyso, si nous faisons appel à vous aujourdhui, cest pour réparer lerreur dun de nos hommes. Notre quatrième frère pour être plus précis. Nous avions pour mission de ramener un colis au Seigneur Inhilier, un colis extrêmement important. Cependant, nous avons étés attaqués lors de notre voyage, et notre jeune frère a été capturé. Cest lui qui transportait le colis.
Pourquoi ne lavoir sauvé vous-même ?
Oméga, laisse les terminer !
Merci Seigneur Orthal. Je continue donc. Comme je le disais, notre frère a été capturé et le colis avec lui. Si nous navons risqué plus longtemps notre vie, cest que nous navions aucune chance de nous en sortir en vie. Or il fallait que le Seigneur Inhilier soit au courant du lieu ou se trouve le colis pour pouvoir le récupérer.
Alors si je comprend bien, vous perdez le colis destiné au Seigneur, et vous lui demandez à lui de se débrouiller pour le récupérer. Belle mentalité. Et votre honneur dans tout ça ?
Lhonneur ne tiens pas face à la mort. Surtout celle qui nous atten
surtout pour des lâches !
Oméga, que tarrive-t-il ? Tu as changé
Le ton de la jeune femme semblait légèrement teinté de tristesse. Ce quelle craignait tant au début de la formation dOméga se révélait de plus en plus. Il devenait froid, arrogant. La trop grande confiance en ses capacités semblait lui monter à la tête. Et le fait quon le demande lui et personne dautre venait sajouter à cela.
Le regard de la jeune femme qui sétait plongé dans ses yeux le toucha pourtant au plus profond de son âme. Il avait limpression de décevoir celle à qui jamais il naurait voulu faire ressentir cela. La déception. Voila bien une des rares choses qui pouvait toucher Oméga. Il reprit son calme et sadressa à lhomme qui racontait ses malheurs.
Continue. Où se trouve ce colis ? Qui vous a attaqué ? Donne moi le plus de détails possibles.
Et bien
si nous souhaitons que vous et vous seuls vous chargiez de cette mission, cest parce que vous êtes les seuls à les avoir affronté et à en être sortis vivants
Je parle des écorchés
A ce simple mot, Oméga vira au blanc. Ses souvenirs de cette journée le hantent encore. Le jour où il a vu la mort la plus horrible se profiler devant lui. Le seul jour depuis son arrivé où il a cru quil allait mourir
Il se leva et quitta la table sans même terminer sa choppe. Il leur lança juste, en leur tournant le dos :
Hors de question.
Oméga
Oméga !
Orthal avait beau lappeler, il ne sarrêta pas et continua son chemin vers la sortie. Lorsquil fut à moins dun mètre de la porte, celle-ci se ferma, seule, dans un claquement assourdissant. Oméga sentait une grande colère dans son dos. Une colère telle quil nosa pas se retourner. Kalyso lui bondit dessus telle une furie. De la tristesse et la déception, elle était passée à la colère. Elle lattrapa par le col, le fit virevolter dans tout les sens avant de le plaquer au sol et de le maintenir fermement avec son avant bras posé sur la poitrine.
De quel droit refuses-tu une mission confiée par notre maître ? Tai-je appris la lâcheté ? Tai-je appris à tourner le dos ? Quest tu devenu pendant mon absence ?
Et toi ? Crois-tu être bien placé pour me dire cela ? Tu nous as tourné le dos, tu as fuis. Normal que tu ne saches pas ce que je suis devenu car tu nétais pas la !
Cest donc cela. Tu men veux. Ton cur sest refermé sur lui-même car je nétais plus la
Sache que je nai pas fuis, je ne vous ai pas tourné le dos. Cependant, jai mes raisons, et je les garde pour moi. Maintenant, relève toi, reviens à la table. Nous avons une mission à accomplir, et pour cela, tu dois connaître les détails.
Kalyso relâcha son étreinte et retourna sasseoir. Oméga resta allongé quelques secondes, semblant réfléchir, puis il se leva et rejoignit les autres. Son ton arrogant, son regard dédaigneux avaient disparus pour être remplacés par un visage tout penaud, comme un gamin qui vient de se faire tapper sur les doigts.
Très bien. Dites nous où exactement vous avez perdu le colis, depuis combien de temps. Décrivez nous aussi ce colis. Que contient-il, et dans quoi, sous quelle forme.
Nous avons perdu ce colis il y a de cela quatre heures maintenant. Nous navons pas pris le temps de nous reposer depuis notre arrivé. Il se trouve, si il na pas bougé, à environ deux heures de course dans la plaine, en direction de la sortie sud. Mais notre frère transportant ce colis dans son estomac
il vous faudra le trouver et le lui arracher. En ce qui concerne le contenant, vous verrez bien ce qui na rien à faire dans un estomac. Pour le contenu, je ne peux vous dire de quoi il sagit. Tout ce que je peux vous dire, cest quil sagit de quelque chose dextrêmement important pour le Seigneur Inhilier.
Humfff. Trouver un écorché bien précis, lui ouvrir le ventre et revenir. Sachant que ces êtres sont immortels, invulnérables, et que si ils nous attrapent, nous finirons comme eux
je comprends pourquoi vous voulez de nous. Il faudrait être complètement fou pour accepter cette mission. Avez-vous une photo de votre frère ? Même sans sa peau, cela pourrait nous aider. Il nous faut aussi une description la plus précise possible de lui, taille, musculature, signe particulier. Préparez cela par écrit, vous nous le donnerez à notre départ. Kaly, Orthal, nous partons dans une heure.
Enfin, on te retrouve, fidèle à toit même. Nous allons nous préparer.
Tous se levèrent, chacun allant là où il avait à faire. Oméga et Orthal allèrent enfiler leur tenue de combat puis passèrent à larmurerie récupérer leur équipement. En ce qui concerne Kaly, on ne sait ce quelle fit, mais elle était prête à partir à lheure. Au point de rendez vous, les trois hommes étaient là avec la description précise de leur frère et la localisation du colis, si le groupe décorché navait pas trop bougé.
Une dernière recommandation. Faites attention au colis, il est fragile. Si vous percez lemballage dans lestomac, les sucs gastriques vont le détruire.
Ne vous inquiétez pas, Orthal manie le couteau plus précisément quun chirurgiens manipule un scalpel. Allons les amis, en route.
Et ils partirent tout les trois en direction de leur destin. Reviendraient-ils vivant ?