Jardins > Nature Morte

Auteur : Narkia
05/11/06 17h55 | 49 Galan 3725

Il fait si chaud en ce mois de Galan... Desertica plombe sous le soleil. Les ruisseaux les piscines, les lacs artificielles n'y changeront rien, le soleil est maître, le desert en est la création. Tous, torse-nu, travaillent pourtant, à longueur de journée, sous l'ardente arme de la nature. Les quelques nuages, signes de bonheur, les quelques vents, annociateurs de la tempête prochaine, emplissent en quelques instant les coeurs bienheureux des arabiahns.

Islahamind.
Soleil dévastateur.
Pas une montagne pas une buisson ne la protègerai.

Le Palais.
Soleil cuisant.
Pas une colline, pas un grand hêtre ne le soutiendrai.

Les jardins...
Soleil tendre et moelleux.
Forêt ardentes de toutes plantes toujours vertes, roses, bleus ou jaunes! Lieu de culte, lieu de pensée, philosophique et mélodieux.
Lieu béni...

Entre deux Arbicus Desertus, un chemin carrelé de pierre blanche, parcourait les sentiers plaisant des jardins du palais. Se précipitant derrière une fontaine, longeant deux ou trois bancs de marbre blancs, épiant les contrastes ordonnées du magnifiques endroit, cactus épineux suivis de coquelicots rouges sangs, chênes des grands froids, puis jonquilles du grand sud, tout en désordre, tout bien rangée, il filait vers la lagune, rapprochant inexorablement l'odeur moelleuse du pollen asseché des lillas et celui accéré du sel de mer... Plus loin, dans un coin plus ombré que n'importe lequel, un ruiseau, tranquille, espèce de filet d'eau lumineux mais transparent... Un banc, des habits posés dessus... Des habtis féminins. Une grande robe fine et translucide, un voile bleu, d'une clarté étonnante et des sandalettes, très pratiques pour courir. Une tenue bien habituelle pour les jeunes femmes, en ces périodes chaudes de tout point de vue.

On ne pouvait distinguer d'entre les ciprés la forme féminine qui se trempait dans les rafraichaîssement qu'offrait la nature. Le cours d'eau, l'onde belle séduite par la muse en dentelle ne fit guère qu'un tour avant de tomber dans les bras de sa créatrice. Alors les courant se calmèrent, et là où un nageur brave et robuste se serait noyait naguère, la biche flottait par dessus les vaguelettes impuissantes de l'onde battue.
Il faut le dire, car tout de même, ces plaisirs n'était reservès qu'au hauts placés, et cela n'était pas sans convenir, aux diplomates et aux hommes d'affaires, déplaisant évidemment aux mineurs et aux fonctionnaires... Mais qu'importe, si tout va bien ici, tout irait-il mal là-bas? Non. Le peuple comblée par les faits admirables de leur saint divinité, n'était que plus que reconnaissant envers leur sauveur éféminé.

Pourtant bien gardée par le soleil meurtrier de la saison chaude ( bien qu'elle ne la soit toute l'nannée, chaude...), les grandes feuilles ne la protégeaient pas des esprits. Ainsi, par un trou que la nature avait dans l'oubli, un être psychique en tout piont s'infiltra dans le sanctuaire de la jeune demoiselle, lisse telle le marbre, fraîche telle la rosée déposée voluptueusement sur les jasmins du jardin.


-Mon enfant...

Surprise et prise à la fois, bien qu'aucune loi n'interdise de se baignait dans les quelques ruisseaux qui coulaient, mais plutôt interpellé par une voix dont elle ne trouvait pas la présence physique, elle attrapa sa servitette et s'y cacha.

-Allons mon enfant, ne reconnais-tu donc plus ton vieu père?
-Thorgrin c'est toi?
-Oui. Ma mort est proche. Aussi je dois t'apprendre des choses qui te serviront bien plus tard. Car ta vie ne fais que commencer.
Là-haut, ils ont bien voulu m'accirder quelques minutes, alors ne traînons pas veux-tu.

-Bien père.
-Alors concentre ton esprit sur ta marque, tu sais celle que tu as à la nuque. Il va falloir que je te révèle enfin son identité. Ce tatouage est la marque d'un esprit. Il te promet une deuxième vie après la mort. Mais cela n'est pas facile. A ta mort, il faudrat réussir toutes les embûches que l'ont te tendrat. Mais j'en suis sûr, tu y arriveras.
-Mais père, j'ai encore beaucoup d'années à vivre ici!
-Bien sûr, mais la vie après la mort est presque infinie. Maintenant concentre-toi.

Elles s'assit sur le banc, le marbre frois rissolant sur sa peau chaude et douce. Elle plongea sa tête entre ses deux mains et refléchi. Ses deux majeurs, touchaient d'une phalange la marque sur sa nuque. Elle sentait Thorgrin qui se rapprochait d'elle, et elle qui se rapprochait de lui. Et plus ils avançaient, plus sa marque chauffaient. Et enfin à un moment, elle devînt tellement chaude, que elle la brûlait.
Alors Lidhyle voulu retirer ses doigts, mais ils restaient attachés par une force qu'elle ne connaissait pas. Et elle brûlait encore et encore. Elle se jeta à terre, roulait pour retirer ses mains de sa tête. Mais elle n'y arrivait pas, et elle avançait toujours vers lui. Arrivé à environ un mêtre mental de lui, elle voulut se jeter à l'eau pour éteindre ce fléau, mais là, le visage de Thorgrin apparut à ses yeux. Il s'approcha, et avec sa bouche, il baisa tendrement la marque. Lidhyle hurla de douleur, tellement la plaie était brûlante. Elle le devînt tellement, qu'une plaie s'ouvrit et là tout disparut.

Elle tomba. Ses mains se détachèrent et glissèrent le long de ses cheveux noirs. Enroulée dans sa serviette, elle dormait, étalé sur les belles paquerettes...

Auteur : Narkia
05/11/06 17h56 | 49 Galan 3725

Le jardin...

Un jardin...

Un jardin enfoui tel un jouet de l'esprit.

Jouet que personne n'ayant pas la fabuleuse capacité de voir à travers les corps et les esprits, de trouver la bonté en toutes choses sur ces terres, indéfini, intouchable, ne pourrait déguster à l'infinie de la saveur parfaite!

Jardins magnifiques de ces fleurs, de ces cours d'eau. Des chants. Pas de chorales, pas de gorges humaines, mais gazouillis naturelles, l'eau qui claque contre le rocher, l'oiseau qui rapporte son bec à sa femelle amoureuse, les serpents les loups les ours, mais aussi des tympans, pour les écouter...

Savoir écouter est une des innombrables connaissances à acquérir pour pouvoir entrer dans ces édifices divins, ces intourmentables labyrinthes de feuilles et de branches.

Tient, aujourd'hui, il y a une oreille humaine! Tous, oiseaux qu'ils sont, loups qu'ils devraient être, s'arrêtent et écoutent. La nature est bien faite! L'homme a toujours voulu prendre possession de ses connaissances et de son intelligence, mais ici, la nature est mère, la nature est père, la nature est créatrice, elle est divine... Mais en ces lieux, l'animal enseigne là, comment écouter à l'hommes. Pas seulement savoir donné un nom à chaque terme absorbé, mais savoir entendre plus loin que le bout de son nez... Savoir écouter un cœur battre, le sang rapide dans les veines amères, et savoir écouter les désirs de notre esprits, celui que l'on a donné à tous lors de sa formation, formation éternelle. Savoir écouter les souhaits et les mépris de l'âme. Car c'est la seule et unique reine...

Toute oreille dehors. Brans le bas de combat. Il faut savoir. L'immortalité de ce lieu est du à la protection qu'on lui a promis. Tout indépendant, tout être inhérent n'est pas le bienvenue... Course. On vole on cours on saute, sans blagues sans fautes, inexorablement, on se rapproche du moment présent. Une lente ascension vers ce qui change majestueusement les lieux, les aspects, les envies. Tous ils vont. Une même destination, un moyen différent, il détalent, enjambent, escaladent. Les feuilles, les branches, les cimes, les racines, harmonie de la nature. Complexité aiguë de l'humanité, simplicité sans faille de la Nature à ses apôtres.

Un ruisseau...

Un banc, de marbre. Blanc, le marbre.

Organisés, on survole, on cherche, et on écoute toujours!

Shut! On gémit...

Là, on a trouvé, on se précipite tout en maîtrisant tout autour de soi. Ne pas déraper, ne pas désenrayer cette société tellement parfaite, ne pas couper la chaîne naturelle. Un de perdu, dix de transformés à l'arrivée...
On s'excite, on penche vers le chaos mais on se rattrape, on dévie vers l'homme, mais on se re naturalise! Là!

Une nature morte... Nature morte d'une jeune femme bien vivante. Représentative, la Mère Nature en personne, le diable en tomberait amoureux s'il la dévisageait de ses yeux de yeux. Nature morte gémissante. Une femme. Etalée. A terre. Seule? Non! L'onde, belle et mûre, ruisseler le long de ses jambes, chatouilleuse et procréatrices de ce songes, elle clamait la belle dans ses rêves. Elle bougeait. Protégée, du vent et du vautour, nu dans ce monde irréaliste où l'homme n'existe pas... plus ? Ses vêtements ? Qu'en faire ! Elle est seules avec eux, et eux n'ont pas ce regard pervers de l'homme qui dévisage une femme... A l'aise, elle dormait. Elle était morte de cher eux, elle naissait dans leurs bras. Ils l'accueillirent, ses songes n'en furent que plus agréables. Des rêves, des cauchemars. Tous agréablement remplis de sens maintenant. Découvrir tout un monde, celui de la vie, la vraie, la signification de leur vie...
Une douleur... Une peur s'ensuit... Une ombre... Effrayés, on tremble. Une deuxième âme est apparue! Une autre intrusion ? Comment! On ne peux. Il s'avance. On el voit pas, on le sent! Il s'approche. Il arrive déjà à son corps... La belle nymphe, plongée dans sa gaieté dort toujours. Impuissante, elle ne peut plus! Fébrile, elle se laisse dominer.

Un baiser. Un baiser sur la nuque. Et plus rien.

Plus rien il est parti! Elle non. Elle bouge... Non elle gigote, dans tout le sens du mot, péjoratif en le nommant, d'autant plus à le voir exécuter. Elle tremble. Les apôtres animaliers s'avancent. On se consulte, on se rassure, mais on se questionne. "Ils" ont changés. Ses songes, ses rêves.

Flash-back!

Ce ne sont plus des rêves, c'est sa vie qui défile devant ses yeux! Elle les voient, ceux qui l'ont conçue, ceux qui l'ont lâchée, implantée dans ce monde sans même demander son avis. Au chaud, au pays des êtres, on a envie d'y rester mais on ne choisit pas. Quand deux êtres s'aiment, ils sont toujours plus fort qu'un seul! Elle les voient. Elle est belle, lui est vaillant. Ils sont complémentaire, ils sont beau, mais ils dérivent. L'un est mort l'autre corrompu. Deux créateurs, un produit et plus rien...

Elle "gigote" toujours. Pourtant on ne peux rien faire. On est obligé, c'est un passage, pas obligatoire mais conseillé. Conseillé ou non, elle y est, et personne ne pourra l'en sortir! Elle est en prise avec l'arme la plus meurtrière pour beaucoup d'homme. Celle qu'on attends jamais, celle qui ne blesse pas, qui ne fait pas saigner, vider ses veines comme coupées par une épée, un couteau. Non, elle est directe, efficace mais perverse. On ne peut plus l’arréter… Indestructible. Elle est mortelle...


La Vérité...

Elle regarde. Non n'y touche pas tu t'y brûlerait ! Trop tard. Elle souffre, elle remue le passé. Passé inexorable et inévitable. Elle brûle. Elle dort mais ses larmes n'en finisses pas de couler. Elle voit... Tout, elle voit tout. S'en est finit maintenant.
Il fait noir. Le noir complet. Pourtant, bien qu'en regardant son passé elle voit la mort, il est écrit qu'elle vivra. Le passé ne change pas, le futur si.


Lidhyle ! Venez ! Elles est là. Dépechez-vous, je vous en prie.

Une parole, une tête s'ouvre à ses yeux. Thorgrin... Elle chercher, encore et encore... C'était lui. Il lui a tout fait découvrir, tout appris quand ils se sont rencontrés à la fontaine. Grâce à lui, elle savait, elle avait cotoyé le monde de la nature, celui où l'homme n'ira jamais. Quelques minutes quelques instants... Mais elle y était allé, grâce à lui. Maintenant il était parti, et il ne reviendrait jamais, plus jamais. Ce dernier baiser sur sa nuque encore chaude avait délivré toute la vérité, toute celle qu'on lui cachait.

Deux mouvements de lèvres, un mot :

Merci...

Elle retomba dans les songes de l'esprit, mauvais rêves, réalistes, du pire au meilleur, la cadence accélérait. Elle enviait le monde innocent. Innocent du monde où tout peut changer en un rien de temps, dans un laps imparfait et ponctuel. Il suffit d'une parole, d'un geste, et tout dérape.
Elle était perdue. Elle savait tout et était maintenant délivré. Mais son esprit virevoltait, et donnait son corps aux rêves. Celui, gourmand, n'hésitait pas à s'en emparer. Elle tombait, donc, sans que personne ne puisse l'aider, sans que personne ne connaisse le destin qui aurait pu les faire vivre, s'émerveillait, ou tous les tués, enfermé dans le monde souterrain, maudits et maléfique.

Elle tombait ...

Auteur : Vindilis-ror
23/11/06 00h53 | 66 Galan 3725

Un scarabée du désert, jaune, lisse et tacheté d'ocre, que les hommes savants ont savamment nommé Scarabicus Deserticus, probablement par manque d'inspiration, grimpe sur l'un de ces éperons rocheux particulièrement abrupts que l'on trouve parfois sur Desertica. Comment cette petite bête parvient-elle à survivre dans un milieu si hostile ? Justement, il faut qu'elle grimpe pour ça, toujours plus haut. Chaque nuit, la rosée se dépose sur les points les plus élevés, sur les reliefs tout particulièrement... et chaque matin, le scarabée infatiguable redescend, pour s'alimenter des quelques oligo-éléments, protéines et autres, trouvées dans le rebus des autres espèces de la faune du désert.

Il grimpe, grimpe... Plus que d'habitude. Pourquoi ? Ses antennes sensorielles, ultra-performantes pour trouver la moindre source d'humidité, détectent de réguliers jets de vapeur d'eau. Le scarabée ne se pose pas de questions : c'est le crépuscule, et il est programmé génétiquement pour chercher de l'eau à ce moment précis, donc il fonce du mieux qu'il peut. Il grimpe, et totu à coup, ses pattes l'informent qu'il se trouve sur un nouveau terrain, qui lui est inconnu. Cette pauvre bête n'a en effet jamais eu l'occasion de promener son exosquelette sur du tissu. Tissu ? Ici ? Au milieu de nulle part ? Peu importe, la vapeur est proche, il le sent... Bientôt, il touche encore une autre surface, plus molle et plus chaude : de la peau. Victoire ! la vapeur vient de là, de cette étrange protubérance nasale dépassant du visage de... de cet animal, c'est tout ce qu'il peut deviner.

L'homme en question respire, puisqu'il est bien vivant, et ne se soucie nullement de ce clandestin chitineux qui parcoure son visage, et qui finit par s'arrêter sur ses lèvres supérieures, récupérant ainsi toute la vapeur d'eau idiotement rejetée par cet organisme vivant totalement inadapté au désert.

L'homme n'a même pas conscience de ce scarabée, pas encore. Son but, pour l'instant, est de se délivrer de toutes sensation matérielle ou physique, pour ne laisser agir que le mental. Ses neurones sont les seules cellules qui connaitront une activité intense, le reste du corps entrant en quasi-léthargie, réduisant au maximum les respirations et les battements cardiaques. Le corps ne lévite pas... l'esprit si. Pourquoi perdre ainsi volontairement sa conscience ? Pourquoi essayer de se délivrer de tout les phénomènes qui justement font de nous des êtres vivants ? Pourquoi ?

Pourquoi pas ? Pourquoi pas ne pas tenter de résoudre cette universelle question : Pourquoi ?

C'est bien de cela qu'il s'agit : si l'on cherche à s'échapper des règles habituelles et usuelles que nous donne la Nature, c'est pour accéder à ce qui n'était pa sinitialement fait pour nous : la connaissance, le savoir, la raison. Rien de plus idiot que de chercher à devenir intelligent ! Ce qui compte, pour vivre, c'est la nourriture, le sexe et un peu de repos. La connaissance et toutes ces bagatelles ne sont pas vitales... Mais le fait que nous en soyons capables nous donne envie d'essayer.

Essayer... C'est ce que fait l'homme-qui-médite en ce moment. Il teste une nouvelle forme de préhension du monde. Devenir lui-même un Être, une Essence, pour pouvoir regarder directement les autres Êtres et Essences qui l'entourent. Connaitre la Vérité, abandonner le monde d'illusions que nous offrent nos appareils optiques et sensoriels imparfaits pour prendre -- com-prendre -- les autres composants de l'Univers. Utiliser consciemment notre Esprit pour explorer cet univers véritable, tout comme nos mains et nos sens appréhendent le monde que nous connaissons.

Il essaye, cet homme... Et, comme il n'est pas si stupide que ça, et que les hommes sont tout à fait capables de dépasser les limites qui leur sont imposés, il y arrive progressivement.


Contrôle de son corps
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Prise de conscience de chaque organe
\/
Abandon progressif des « superflus »
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Entrée dans l'état de quiétude absolue
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État de Pur-Esprit


Les hommes sont habitués à voir. Or, les esprits n'ont pas d'yeux... Une fois arrivé dans cette sphère métaphysique inconnue de la plupart de ses frères humanoïdes, l'homme devient Homme, il acquiert le statut d'Être de Pure Conscience et de Pur Esprit. Paradoxalement, après s'être déconnecté de toutes les réalités du monde, il entre dans LA réalité ultime et inébranlable : la Vérité. C'est bien loin d'être calme et rassurant, comme certains sophistes l'ont supposé...

Être une Vérité, c'est pouvoir percevoir les autres, toutes les autres, et même si on ne les souhaite pas, si on veut ne pas les connaitre, elles s'imposent à nous, à notre esprit, car nous ne pouvons pas fermer nos paupières sur ce monde constemment éclairé. Avoir conscience de chaque atome du monde environnant n'est pas une mince affaire.

Plusieurs heures sont passées... Le corps du druide, debout ( on ne sait comment, mais il maintient naturellement sa stature, tel les chevaux qui dorment sur pied ), n'a pas bougé d'un centimètre depuis le début de sa transe méditationnelle, mis à part ses cheveux qui flottent librement sous le vent chaud de Desertica. La nuit tombe, et le vent devient alors plus froid, jusqu'à devenir parfaitement glacial... L'homme n'en a cure : le froid, la chaleur, la douleur, le plaisir, tout ce qui constitue la vie ne sont que des sensations, c'est à dire des effets ressentis par le corps et transmis par lui à l'esprit. Couper l'esprit du corps, c'est donc devenir indépendant des droits, des devoirs et des besoins vitaux. L'homme oublie qui il est, momentanément, certes, mais il l'oublie : c'est tellement superflu... L'homme est connu de ses congénères comme étant un Archidruide, un diplomate, un dirigeant, et bien d'autres concepts l'affublent. Peu importe, en ce moment, il est occupé à décrypter le monde matériel « de l'intérieur ».

Cet Esprit-Vérité prend connaissance de l'univers proche : les particules aériennes qui composent l'air que son corps respire encore et toujours. Il les examine attentivement, en détecte plusieurs sortes, qu'il arrivera à nommer plus tard, quand il aura perdu cet état transcendental. Pour l'instant, le druide est un noumène, incompréhensible. Redevenant humain, il re-comprendra ce qu'il a vu et apperçu - perçu.

Il regarde l'essence de l'animal qui lui est pernicieusement monté sur le nez, lui égratignant légèrement la peau. Des atomes sanguins, rares par rapport à ce qui bouillone dans son corps, sont apparût à l'air libre. Peu importe... Derrière le Scarabicus Deserticus se trouve son immense habitat, en perpétuel mouvement, contrairement à la paisible vision de l'immobilité totale et imperturbable que les yeux humains offrent. Le vide est rempli et parait infini, même si le druide réussit à en percevoir toutes les composantes, c'est à dire que, s'il en avait envie, il pourrait examiner de près la texture des frontières de l'univers... Multivers ? Pourquoi pas, après tout, mais le concept est bien trop avancé pour être compris par un cerveau. Un autre noumène... Sachant, ou plutôt devinant, la fatuité d'un tel geste, l'Esprit-Vérité se concentre sur ce qui l'entoure plus directement, à savoir Désertica dans son ensemble. Une harmonie globale, fondée sur le perpétuel mouvement de ce qui compose cette planète. De nombreuses perturbations surviennent, créant ainsi encore plus d'harmonie. Une catastrophe naturelle se produit au niveau de tel zone, par exemple... Une guerre féroce se déchaîne entre deux petits États voisins. La Magie est à l'oeuvre dans d'autres endroits, formant des vortex dont l'aura se répercute sur les Essences des choses, les réorganisant.

Le jour se lève sur l'éperon rocheux. La chaleur revient. Le soleil reprend son occupation favorite : il rougeoit, chauffant du mieux qu'il le peut la zone de la planète qui s'offre une fois de plus à lui, comme chaque jour. Les scarabées retournent au ras du sol pour chercher leur vie. Le corps du druide, lui, reste encore et toujours immobile. L'Esprit qui lui est habituellement attaché n'a pas terminé, loin de là. Et d'ailleurs... Une anomalie, la première qu'il apperçoit, est en tain d'être fouillée, pillée, examinée, analysée et disséquée par lui. Quelque chose... d'anormal... est en train d'avoir lieu, à quelques centaines de kilomètre du lieu de méditation. Avoir conscience de sa noèse est une chose, déterminer les noèmes du monde en est une autre. Que se passe-t-il ? Des sortes d'ondes d'une noirceur caricaturale ( il est étrange que la noirceur soit « véritablement » le symbole de l'anormalité ) émanent d'un point bien précis. Autour de ce point obscur, des représentations essentielles de plantes, de jardins... Pour le moins incongru sur Désertica... L'Esprit-Vérité s'attarde sur ce phénomène, l'étudiant, enregistrant ses caractéristiques, sans rien y comprendre puisque son entendement n'en est pas encore capable...

Quelques unités temporelles plus tard, un instinct primordial appelle l'explorateur consciencieux : peut-être est-il temps de terminer, pour cette fois, ses déambulations éthérées. Histoire de ne pas rester prisonnier... Histoire de pouvoir mettre en pratique les innombrables connaissances qu'il vient d'engranger.


[HRP>> C'est pas finit, je te demande d'attendre encore un peu Lidhylounette ^^D Je vais poster un deuxième message demain pour compléter celui-ci.]

Auteur : Vindilis-ror
24/11/06 01h36 | 68 Galan 3725

Le processus de réveil est douloureux. Sans avoir vraiment changé de place, le complexe esprit du druide doit se reconnecter à son cerveaux matériel. Chaque particule spirituelle doit retrouver le neurone qui lui est inhérent et adéquat.

Les heures passent, et, malgré plusieurs échecs consécutifs, le druide n'abandonne pas. Il persiste, et fait bien, car son corps délaissé pourrait, ]lui, dépérir. Au bout de ces nombreuses tentatives, l'opération est finalement faite. Il n'est plus qu'Un. Il s'affaisse, puis s'écroule totalement, manquant de tomber de la falaise. Fort heureusement, il s'immobilise, en équilibre précaire, sur la minuscule plateforme où il est resté debout pendant près de 24 heures. Il tombe sur la roche... Il tombe dans un état semi-comateux. Toutes les images, ou plutôt les représentations mentales perçues lors de son voyage extra-corporel s'imposent brutalement à lui. Des vagues de connaissance pure se logent dans les zones affectées à la zone temporelle de son cerveau. Les données incompréhensibles d'alors sont réorganisées inconsciemment pour former des idées concrètes, pour abandonner leur substance de noumène pour devenir phénomène.

Et en dernier...

Les yeux révulsés du druide reprennent leur aspect normal, c'est à dire un total noir d'ébène, comme toujours lorsqu'il accomplit un acte magique de haut niveau. Il sait ce qu'il a vu. Il sait quoi faire avec ce qu'il a vu. Il sait ce qu'il faut faire pour arriver à rétablir l'équilibre de l'âme perturbée qui... n'est pas la sienne, mais celle d'une jeune femme fragile et cachant pourtant une force terrible en elle.

Il cligna des yeux. Les paupières s'abaissèrent puis remontèrent, lubrifiant l'organe optique de ce corps. Oui, désormais, il voit mieux le monde perceptible. Si différent ! En regardant le monde environnant, le Vindilis-ror décrypte ce qui se passe, ce qui est, comme si il arrivait à voir des codes, des fonctions régissant le monde.

Pas une seconde à perdre. Tout d'abord, renforcer ce tas de chair qui lui sert à se mouvoir matériellement : une journée exposé aux éléments l'a affaiblit. Une petite décharge magique de mana rétablit l'équilibre corporel nécessaire : de quoi être en forme pour quelques temps. La nourriture n'est pas nécessaire, même si elle est bien plus agréable, il est vrai... mais l'urgence est de mise. Après s'être relevé, il s'époussette [HRP>> c'est correct ! <<HRP] et entreprend le complexe sortilége qui va lui permettre de créer son propre portail de téléportation, à usage unique. Direction : sud-ouest. Quelques centaines de kilomètres...

Quelques minutes plus tard, une vision idyllique s'offre au druide : de vastes jardins verdoyants ! Lui, qui n'est finalement qu'un mage forestier de haut niveau, ne peut rester insensible à pareille création de la Nature. Sans aucun doute, Gaïa a donné sa bénédiction sur les vastes espaces verts qui s'ouvrent devant le portail de téléportation improvisé, qui commence d'ailleurs à se rétrograder inexorablement, jusqu'à disparaitre, ayant rempli sa fonction. Les dernières fluctuations spatio-temporelles se referment, laissant le druide sur place. Le Vindilis-ror commence à marcher, et rapidement de nombreux oiseaux de modeste taille viennent se poser sur ses épaules, lui murmurant leur angoisse : la Damoiselle de ces lieux n'est pas dans son état normal. Cette protectrice est comme morte, chuchottent les feuilles des arbres. Que vont-ils devenir ? Le druide marche, erre, nomadise en quelque sorte, receuillant ces témoignages, ces doléances, ces plaintes, ces receuils, et même parfois ces requiems.

Jusqu'à...

La rivière bouillonante des lieux coule entre les deux berges. Le Vindilis-ror se sent comme attiré par l'eau, et décide de longer le cour des naïades. Pas de naïade ici, justement, point d'esprit des eaux. Quoi que... Un gros arbuste, qui a poussé juste au bord de la rivière, cache la vue, mais ne cache pas une main qui dépasse, révélant ainsi la présence d'un corps derrière...

Courant, le druide arrive sur les lieux, et reste totalement bouche bée. Devant lui, les pieds et les mollets courbes reposant dans l'eau, couchée, presque lascivement pourrait-on dire, sur l'herbe, avec pour seul cache une pièce de tissu négligemment « posé » sur son ventre plat et lisse, repose la femme de son « rêve ». Nue, elle repose. Nue, elle fait partie de ce qui l'environne, la Nature, et parait aux yeux du druide belle, terriblement, redoutablement belle.


Ève offrait au ciel bleu la sainte nudité ;
Ève blonde admirait l'aube, sa soeur vermeille.

Chair de la femme ! Argile idéale ! Ô merveille !
Ô pénétration sublime de l'esprit
Dans le limon que l'Être ineffable pétrit !
Matière où l'âme brille à travers son suaire !
Boue où l'on voit les doigts du divin statuaire !
Fange auguste appelant le baiser et le coeur,
Si sainte, qu'on se sait, tant l'Amour est vainqueur,
Tant l'âme est vers ce lit mystérieux poussée,
Si cette voluptée n'est pas une pensée,
Et qu'on ne peut, à l'heure où les sens sont en feu,
Étreindre la beauté sans croire embrasser Dieu !

Ève laissait errer ses yeux sur la nature.

Et, sous les verts palmiers à la haute stature,
Autour d'Ève, au dessus de sa tête, l'oeillet
Semblait songer, le bleu lotus se receuillait,
Le frais myosotis se souvenait ; les roses
Cherchaient ses pieds avec leurs lèvres demi-closes ;
Un souffle fraternel sortait du lis vermeil ;
Comme si ce doux être eut été leur pareil,
Comme si, de toutes ces fleurs, ayant toutes une âme,
La plus belle s'était épanouie en femme.


L'immobilité totale de la scène est intemporelle : le druide est, pour la première fois de sa vie, un contemplateur, et non plus un acteur. Il contemple ce qu'il ne peut, malgré toute sa science, pas comprendre. Concupiscence ? Non, sincèrement non, bien que la femme allongée soit proprement magnifique. C'est un sentiment confus qui s'empare du Vindilis-ror, un mélange de tristesse infinie, due au fait que cette femme est visiblement morte, d'injustice, puisqu'un être si délicat ne peut pas mériter un tel chatiment, mais ce sentiment est également emprunt d'une étrange sensation, la volonté de faire le bien, de faire tout ce qu'il pouvait pour que cette personne, allongée à ses pieds, aille bien et soit heureuse. Tout simplement...

La fatalité de cet instant est intense, et il se prolonge, sans que rien ne puisse venir le perturber.

La Vérité... Le druide la VOIT. Il la voit, la sent et la ressent ! Tout comme il connait l''Essence de chaque arbuste de ce jardin, il voit l'essence de cette femme, pour l'avoir longtemps observé pendant sa phase d'exploration mentale du monde. Il voit son corps dans les moindres détails, et sait quel est le mal qui s'est jeté ici, telle une malédiction ancienne, sur le corps féminin. Sur sa nuque, un sombre symbole maudit irradie d'ondes négatives.

Il se baisse... approche sa main du visage angélique qui repose inerte sur l'herbe tendre et fraîche de la berge, et touche la joue veloutée de l'humaine. Le contact le fait frémir, sans raison apparente, et il retire vivement sa main. Regagnat immédiatement confiance, il décide de la retirer un peu plus loin de la rivière. Prenant le tissu posé sur le ventre de la « victime », qui s'avère être une sorte de robe, il en enveloppe le corps inerte, puis retire les jambes lisses, courbes et glissantes de l'eau, et, avec une infinie délicatesse, il la soulève pour l'emporter quelques mètres plus loin. Elle repose désormais sur le dos... Et c'est à cet instant précis, le moment où il dépose ce corps, qu'il devine ce qui se passe dans ce mystère, pour de bon cette fois. Une soudaine fébrilité s'empare de lui, et il fait ce qui doit être fait : il retourne cette femme inconnue pour l'allonger sur le ventre, processus pendant lequel le tissu tombe, révélant de généreuses formes. Peu importe, ce qui compte, c'est la nuque et ce maudit symbole maudit !

L'index du druide s'enfonce dans la terre molle et humide, puis en ressort, avec encore un peu de ce terreau fertile accroché dessus. Il approche alors cet index de la marque sombre sur le beau cou qui s'offre à lui : invoquant de toutes ses forces l'infinie sagesse de Gaïa, il applique ce doigt guérisseur sur la plaie spirituelle.La marque s'assombrie encore plus, devenant rien de plus qu'une tâche noir mat, mais bientôt, d'épaisses rainures vertes partent, dans le corps même de la femme, dans toutes les directions, suivant les vaisseaux sanguins, leur donnant une surnaturelle fluorescence, comme de la chlorophyle, par analogie. S'en suit un des plus vieux rituels magiques du monde connu : la Transmission sacrée... La bouche étant l'organe de l'expression, de la connaissance, c'est lui qui peut transmettre la guérison vers un corps ou un esprit malade. Dans ce cas, le baiser est un acte puissant de shamanisme, ayant pour effet d'évacuer les « mauvaises choses ». Se baissant au dessus de la jeune femme, le druide embrasse son cou, sur la tâche sombre, pendant plusieurs secondes.

Étrange rituel...

Le druide se relève. Il sait que ce qu'il a fait est la bonne chose à faire. Il sait que, grâce à cela, ELLE a le pouvoir, la force nécessaire pour combattre ce qui l'entraine inexorablement à sa perte... Ce corps est vide, mais après tout, le sien aussi l'était il y a peu, et il n'en est pas mort.

-Lidhyle...

Le prénom lui était venu naturellement à l'esprit. Il était lié à cette jeune femme, désormais, par son acte de magie. Le Vindilis-ror la remis sur le dos, pour un inutile confort, et s'assit en tailleur devant le corps nu et inerte, magnifique même dans l'apparente mort, refusant de se laisser perturber par cette beauté troublante.

Il attend...

Il attend ce qui va arriver.

Auteur : Narkia
03/12/06 15h42 | 2 Aquan 3725

Elle était toujours seule. Perdue dans les mondes alentours, à ne rien faire, ne rien pouvoir faire. Elle plongeait malgré les vomissement de la servante, craintive. Il y avait de quoi.
On conseille à tous de la laisser méditer seule, sans bien sûr, que celle-ci ne s'en rendent compte. Dans un trou noir empli de couleur, toutes plus vives les unes que les autres;, claire et sombre à la fois, la folie, la sagesse, la beauté s'y mêlait d'un air exhaustif et joyeux. Pourtant celui- ci était, l'harmonie des être les avait placé à leur place bonne. Elle faisait intrusion, elle assumait. Car il y avait fort longtemps que personne ne l'avait côtoyé.
Elle ne sentait même pas le soleil, qui, à l'horizon, cédant sa place à sa maitresse lune, le temps d'une danse, un soir au clair de la nuit, feuillotait ses traits rougeoyants d'une immense vertu.

Et dans ce décor, réellement inscrit dans son esprit, décor figé que plus rien ni personne n'oserait défier, un oeil apparut, laissant cour à toute forme de gaieté. Un oeil, attentif à elle et à sa manière, l'espionnait, et elle s'en était rendu compte. Prise de peur, perturbé dans son équilibre pourtant meurtrier, elle courait le long des chemins amers.Mais l'oeil, lui, la rattrapait, et pas un instant il ne céda du terrain. Elle était le vice, il était la raison.
La raison qui bientôt et si l'oeil miraculeux s'en empare, la sauvera de tout malheur.

Alors au tour de l'oeil, le paysage changeait. Il était vif et verdoyant, il devînt noir et assommant. Il révélait sa vraie valeur aux yeux humide de larmes de la jeune prêtresse. Maitre déterminé, et cruel, la vérité était un cache, il en écoulait la colère. C'est un choix qu'il y a à faire, car lorsque la vérité n'est pas trop dure, il est facile d'en faire abstraction, lorsque elle change son opinion sa vie, dans un moment de foi candide et innocente, alors il vaut mieux apprécier le gout du moment, celui de l'oubli et du mensonge, afin d'éviter la mort après la vie et ses propres songes.

Arrivé dans une impasse de l'immense paysage, celle ou les esprits trépassent, les mages terrassent, la jeune jouvencelle s'y arrêta, et tombant de désarroi, elle regarda son agresseur et s'y accrocha.
Sans comprendre ni comment, ni pourquoi, elle entendait dans sa petite caboche, des paroles d'homme, lui rappelant la vie d'avant. Elles résonnaient sans s'arrêter, et elle en étouffait de tous ses mots.
Et pourtant, sur ses conseils, elle leva et regarda le ciel. Enfin, ciel est un bien grand mot quand ici, tantôt il fait mauvais tantôt il fait beau, le plafond sans nuage changeant de couleur à tout instant. Et il y vit, une chose d'autant plus remarquable. Entre ces nuages d'esprits corrosifs, elle regardait une autre vérité, la sienne. Pas celle passée, mais celle actuelle, celle qu'elle n'avait pas oubliée.

Un immense état, toujours respecté, des amis sur qui compter, une alliance, un chef exceptionnel, par ces faits par ces paroles, elle l'admirait. Il y avait aussi d'autres hommes, que sa beauté attirait.

Il y avait un homme, habillé comme un druide, homme fort, homme puissant, il lui avait sourie. Toute ignorante, jeune et éloquente, les hommes elle s'en fichait, car belle comme elle était, elle n'avait pas encore songée à se faire marier. Pire, elle en avait oublié d'aimer. Pourtant il ne vînt pas de suite. Il n'arriva qu'après, apportant une solution à un problème, qui ne faisant que l'angoisser, elle se reprit à ne plus penser qu'à cela. Elle n'aurait jamais osé. Et lui? Son sourire parcimonieux, bien que beau et enjoyeux, était sorti après multiples boissons abreuvantes, dans une conversation où elle ne tenait plus que le fil de l'alcool. Qu'en faire ?
C'est cette vérité là qu'elle regardait, en face, et qui était beaucoup moins destructrice, plus calme et mieux accepté, les vices s'en éloignaient. Pourtant elle lutait encore pour sortir de sa mémoire qu'elle avait cru reconnaitre.

Alors au coté de l'oeil sortit de bras. Ce s'avancèrent et saisirent la pauvre jeunotte. Prise de folie, elle ne contrôlait plus, on l'avait assommé, elle était infiltré à la souche de la formation.
Une de deux mains, dans une force inouïe, percuta le coup, se posant à plat sur la grande marque noire. Au contact de cette main inconnue, à son touché, elle découvrit tout le stratagème, de peur qu'une bêtise soit faite, elle voulut s'en débarrasser.
Car il ne pouvait, ou du moins il ne fallait pas. Il était heureux qu'il soit ici, mais il va trop loin maintenant. Alors elle monopolisa toutes ces dernières forces, en un simple battement de paupières, l'esprit se tu, ce monde s'engloutit, les songes détalèrent dans le noir absolue de ses yeux sur son esprit.

Le touché froid de la dalle la réconforta. Elle n'était pas seule évidemment, et elle savait qui était l'homme, la femme, la chose qui venait de l'extirper de son malheur incongru. Elle ouvrit chaotiquement les yeux, l'impression de deux lourdes porte d'acier lourd se soulevant lentement, par la force d'un vingtaine d'hommes.
Elle releva alors la tête, et le découvrit, vert de fatigue, assit à coté d'elle. Presque endormi, il sursauta quand elle redescendit de sa place maléfique. Un claquement de paupière, un poux le réveilla, tellement il était aux aguets.

Il lui sourit.

Sans réponse de sentiments de sa part, mais aussi exténuée, elle rampa sur le marbre blanc, et l'embrassa, lui a genoux, elle dans ses bras.
Dans cet ultime mouvement d'effort, récompensé par un cadeau d'autant plus fort, elle s'épuisa, et leur lèvres durent se séparer. Elle tomba, morte de fatigue, montrant le chemin à son invité, sa chambre, où elle... ils pourront enfin se reposer.


Comprenez évidemment qu'elle l'invitait à y rester jusqu'au petit matin, car se reposer est une épreuve à ne pas louper dans le cercle ingénieux de la vie.

L'amour y a sa place aussi.

Auteur : Narkia
17/01/07 16h57 | 47 Aquan 3725

Sur un douce table d'or ornant la mélancolique mélodie d'une musique encore quelque peu éteinte, une enveloppe faisait face à tout ce monde virtuel auquel elle faisait part. Seule, comme toute lettre dans sa poche de papier, elle attendait lentement mais sûrement son destinataire...

*Pour le Vindilis-Ror
D'une muse presque morte
Au temps d'une harmonie mystérieuse.

Il était une fois...

Mon cher Vindilis,
il ne fallut pas attendre que vous parcouriez de votre aura tous les jardins, toutes les montagnes, ou tous les déserts, pour que mon coeur vous reconnaisse. Car sans même voir vos yeux, sans même toucher votre peau, sans même respirer votre gaieté, j'ai réussi à vous faire confiance. Sachez, que vous faites alors parmis ceux qui sont rares, et qui ont réussis à me capturer. Capturer est un grand mot, n'est-ce pas. Ne le prenez pas de cette manière brutale, car la signification plus sentimentale m'impose de l'employer. Capturer est un mot que j'aime. Très peu ont reçu mon coeur en cadeau, beaucoup l'ontp ris en poison. Mais chaque fois, l'intensité d'une fusion y est très intense. Elle me permet d'avancer, et de continuer à espérer. Ce ne sont plus des petits amours, mais des grands amants. Je suis des leurs.

Mon tendre,
j'ai fuit. J'ai disparu l'autre soir, sans vous dire merci. Car vous petes arrivé au moment le plus crucial, peut-être, de ma vie. Celui on l'on découvre inexorablement la vérité sur soi-même. Et comme le mot capturer, la vérité est à double-tranchant : soit elle réconforte, soit elle anéantie. Elle était plus que dévastatrice, vous l'avez senti n'est-ce pas ? J'étais comme ce scarabé sur votre joue douce et tranquille, qui mirent en alerte vos sections nerveuses sous le coup enchainé de ses petites pattes. Tel un être inoffensif, j'errais dans le monde des esprits. Au début, c'était plaisant, mais la Dame ne voulait plus de moi. Un homme dans ses contrées étaient comme bafoué ses valeurs. L'Homme est avare, la nature est généreuse. Nous l'avons il y a bien longtemps trompé, il est alors légitime qu'elle se réfracte. Et alors mon père m'est apparu. Il était beau comme jamais il ne l'a été. Plus beau que lorsqu'il possédé les rênes seconds de l'Oracle Maudit, que malheureusement vous n'avez pas toujours aimé.

Vindilis, mon amour incertain,
voila ou je voulais en venir. Nous n'étions pas ensemble pendant fort longtemps. Nous n'avons fait que de nous croiser. Et cela est intenable. N'en croyez par ma position là où vous pouvez me trouver dans les salles publiques. Je suis une Wizards, et une ancienne de l'Oracle, j'ai des rôles importants à tenir. Peu croient en moi, mais ils y croient vraiment, et je les remercie, mais cette pression s'accentue quand ils m'encouragent, quand ils me soutiennent. Ecoutez Vindi, je ne suis pas tout ce que l'on voit dans les rapports du Siège, je sui tout l'inverse. Je suis fébrile, et à tout moment je peux partir à l'opposé de ma volonté. Je suis toujours et encore à la recherche de quelque chose, mais je ne sais même pas quoi ! Cette vérité dont je vous parlais m'a faite avancée. Mais ce n'était qu'une partie dans l'immense désespoir dans lequel je suis née, puis dans lequel j'ai grandi. Il y a des fois, où j'aimerais que ma tête explose.
Sachez le cher Vindi, je ne veux aucunement que vous me compariez à certain. Je ne désire, et ne désirerais jamais la perte de notre monde, ou la formation d'une progéniture dictatoriale militaire. Pourquoi je fais tout cela alors ? Parce que ce sont des occasions d'apprendre à ne jamais manquer, parce que j'aime Théran, parce que j'aime Helbi, même s'il reste un personnage mystérieux devant nos misérables yeux, Jin, Nivaria et Sou sont mes amis, et nous faisons cela plus que pour régner par dessus les frontières de l'univers, car l'Oracle Maudit est la mère que je n'ai jamais eu, et mon père, lui, ai parti après avoir aidé Thé à formaliser un de ses précieux rêves. Je ne vie exclusivement que pour lui et pour ses produits, les autres m'importent peu. Mais je vous en prie, ne le répétez pas, certains ne comprendraient pas que tout cela est trop complexe pour qu'il puisse en juger. Seul vous, mon père, mon maître et moi pouvons comprendre.

Ah si, il y a quelqu'un d'autre... C'est sûrement la partie la plus délicate que je dois aborder avec vous, cher et tendre Vindi.
Vous m'avez capturé, mais nous n'étions pas du même camp, et vous l'avez compris maintenant, l'Oracle passe pour moi devant tout, même devant mes envies, même devant mon cpeur ! Alors j'ai du vous fuir, le comprenez-vous ? Et puis, avant que nous commençiâmes enfin l'expédition des Wizards, quelqu'un que je connait depuis ma naissance et depuis la sienne est réapparu. Vous comprendrez par là, que nous sommes né en même temps. Cet homme, c'étaut autrefois un enfant puis un jeune homme qui habitait au 3ème étage d'Islahamind avec moi. C'était celui que j'ai aimé pendant 16 années... Un jour il a mystérieusement disparu. Je ne l'ai alors jamais revu. Voyez, ma recherche était basé aussi un peu sur lui. Des explications, je ne pensait jamais en avoir. Et pourtant il est revenu. Et bien que nous dûmes nous oublier, pour effacer la douleur qui se faisait vive, nous n'avions jamais vraiment rompu ces rêves que nous faisions, ces aventures quand nous partions pendant plusieurs jours, seuls, dans la nature. Vous comprenez Vindi ? C'est pour tout cela que je ne peux donner cour à tout ce que vous et moi avons espérés. Non, vous ne pouvez nier de n'y jamais avoir pensé, car l'autre jour encore, lors de la prise du SIège, vous me communiquiez encore cet espoir, après avoir rejoin nos rangs... trop tard. C'est pour tout cela aussi que je ne puis m'empêcher d'aimer cleui qui se nomme Thylieme, car il est celui que j'ai toujours aimé, et je sens en lui la présnece de Thé... Il m'est réconfortant.

Vindi, ne pleurez pas je vous en prie, car je n'en vaux pas la peine. Séchez votre amertume et repartez sur la route que vous vous êtes tracé, vous le méritez plus que tout autre. Mais sachez que jamais, jamais je ne vous boulierais, quoi qu'il arrive, ma mémoire n'oublie ces actes de générosité.

Merci

Lidhyle Nalashadd
*

Elle attendait que cette main douce la soulève, et qu'elle soulève le doux coupon qui la retenait de s'envoler sans qu'il ne puisse savoir.

Auteur : Vindilis-ror
28/05/07 15h00 | 28 Volcan 3725

Il fallait une fin...

Tou farto desta vida, se foda

Plusieurs mois, trop de temps, beaucoup trop de temps que les yeux du Vindilis-ror se sont fermés sur le monde. Il n'y a plus... Il n'y a plus de quête. Trop, trop de choses se sont passées depuis que l'Inspiration l'a touché.

Tou farto desta vida, se foda

Les certitudes acquises durant ces mois de réflexion ont modifié l'esprit de celui qui défiait constemment la vie. Les yeux fermés, menant une vie ascétique, méditant sur lui-même et son rapport au monde. La vie, la Nature et Gaia, Celle qui est Liberté. Trop lucide pour ne pas remarquer qu'il y a quelque chose de terriblement erronée dans son royaume mental, dans son monde, dans sa représentation de l'univers. Non, le druide n'est pas homme à vivre dans l'incertitude. Même la vie a un sens !

Morrer sozinho é o castigo

La compréhension a été facile... Cela sautait aux yeux. Celà sautait à ses yeux. Lidhyle a bien involontairement été la belle et superbe goutte faisant déborder le vase de la conscience du druide. Trop. Pas elle, la pauvre... Ce qu'il y a en trop, c'est la lucidité, c'est l'absence d'illusion, c'est la vérité et l'essence des choses, objets et personnes révélées. C'est l'anti-thèse de la naiveté. C'est

Insuportável !

-Je ne sais plus.

Sur un arbre, il y a deux semaines, il avait gravé un message, comme le font les enfants et les amoureux. Une phrase, une solution, une conclusion...

Il ouvrit les yeux, essayant ainsi de s'aveugler, pour ne plus être obligé de voir, bien réel et présent, sa propre pensée déliquescente, qui coule à flots noirs et bouillonnants. Il repensa à son message. Il repensa à ces derniers jours. Il a laissé son « pays ». Son peuple a compris la leçon : l'autogestion libertaire suffit à donner une bonne vie à tous, et n'a plus besoin des institutions que le Vindilis-ror représentait au tout début. Mais bientôt, c'est lui, cet homme malgré tout, qui demanderait à son peuple une faveur.

Porque foi preciso fazê-lo !

Il se soulèvera...

Vou fazê-lo !

Et peu importe les conséquences, de toutes façons, Gaia le fera tôt ou tard si lui-même ne commence pas.


( À suivre, ne pas polluer ce topic s'il vous plait )