Les sous-sols de la Corporation > Journal d'une prisoniere

Auteur : Nayade
17/12/07 00h41 | 5 Aquan 3726

Les choses changent.

Tout est fait d'évènements. Nous sommes forgés par le champ, ce qui nous entoure. Nous sommes construits par les violences symboliques que nous subissons. Et nous les acceptons. Tous ces éléments font parti de nous.

Je suis née pendant la guerre, d'un chef d'une des plus grandes alliances. Je n'ai pas connu ma mère, mais mon père m'a donné la plus belle affection qui soit. Et je l'aime. J'ai grandi auprès d'hommes majoritairement. Des militaires, des maîtres d'armes. Ils sont pour moi comme ma famille.

Je suis moi-même devenue une dirigeante. Un état nommé Crysalis. À ma naissance mon père me le prédestinait déjà, sans doute la raison pour laquelle mon prénom s'en rapproche.

Aujourd'hui je suis prisonnière de l'alliance, qui est devenue la plus puissante, au moyen de technologie méconnue de la galaxie. Les Fédéralis.

Un abruti m'a rouée de coups. En plus d'être immonde, il pue. Je ne sais pas trop pourquoi je suis là, mais je m'en doute fortement. Il règne ici une ambiance et une odeur bizarre. Nous sommes dans une pièce assez grande, ou trônent plusieurs sièges, autour d'une table ovale. Ils sont réunis par amitié, mais pas que ça. Quelque chose s’est passé entre eux, et il apparaîtrait que ce n'est pas une bonne chose aux yeux de certains. Il y a des tensions.

Tous ont leur place, mais elle n'est pas bien définie. Certains agissent sans préalablement mettre au courant les autres des choses les plus importantes. Le plus laid, a qui j'aurai du plus broyé encore les parties génitales a l'air mentalement dérangé. Il agit sur le moment, selon son envie. Ce qui semble déplaire au reste du groupe.

Ils ont un comportement instable. Ils réagissent curieusement à certains mots, comme rituel. D'ailleurs, je me demande bien ce que veut dire l'homme nommé Delmeth par rituel... Ce dernier et un autre semblent avoir remarqué ça aussi, ils parlent entre eux. Se passerait-il des choses imprévues chez eux ?

Ce rituel, ils doivent le faire avec les sphères. Ils ont parlé de mages aussi, et d'ingrédients. En quoi cette cérémonie rendrait-elle notre monde meilleur ? Ont-ils l'intention de les détruire ? Nous savons que les sphères sont magiques, leur côté maléfique disparaissant donnera un meilleur visage à la galaxie ?

C'est assez confus, il manque des détails, des pièces du puzzle. Plus, il faut qu'ils parlent plus. Peut-être... Si je me rapproche de l'un d'eux. Je pourrais avoir des renseignements... Qui ? Lui, l'homme de glace... Sarexiel. Il a l'ai parfait pour ça. Il me regarde, je l'intéresse. Je ne lui suis pas indifférente. Utilisons-le. Oui. Voyons de quoi il est fait. Creusons le gèle, faisons le fondre. Il n'a pas l'air si coriace que ça. Il est même prédisposé. Pardonne-moi Lazareus, c'est pour la bonne cause.

Happez le plus de renseignements, saisir leurs miracles. Oui, assimiler, mémoriser ce que je peux voir de leurs technologies.

Rah, ça pique, celui-là... en voilà un qui, dès que l'occasion se présentera, je me délecterai de le tuer.
Pauvre chose... La façon donc il a parlé à n’être déjà pas aidé par là nature est monstrueuse.


Des bleus commencaient déjà a apparaitre sur son corps. Elle essuya le sang de son visage dans sa manche. Des mèches humide de sueur tombaient sur son front. Elle avait la bouche sèche. Elle balayait la pièce, les gens, tout du regard pour en retenir un maximum de chose.

Auteur : Nayade
17/12/07 22h07 | 6 Aquan 3726

Le torchon qu'avait ramassé Sarexiel n'était pas beau à voir. J’aurais de loin préféré rester telle quelle que devoir supporter le contact du morceau de tissu puant et rugueux sur ma peau déjà assez écorchée.

Une fois légèrement « soignée » Sarexiel entreprit de me mener sur ses Terres.
Sorti de la salle, un jeune homme se présenta à nous.
Il semblait pressé.


« Nous avons à faire pour le rendez-vous de ce soir. Il est temps »

Il me prit par le poignet et se mit à me tirer. Sarexiel l'interrompit.

« Que faites-vous donc ? »
« Je dois l'emmener »
« Où ? »
« Dans la pièce verte »
« Cette foutue pièce ? Mais pourquoi donc ? »
« Pour les preuves »
« Ah... Bien. Faite, je vous attends. N'en faites pas trop. »

Et je me fis emmener, laissant derrière moi le Seigneur de l'Asherit qui nous surveillait du regard nous éloigner. Une jeune fille vint me servir un verre d'eau d'une couleur légèrement bleutée... C'est louche, mais tant pis, j'ai la bouche trop sèche.

Et là, c'est le drame... Ma tête se met a tourner, suis je soule ? Non impossible, il m'en faut bien plus ! Les soirées passées avec mes oncles m'ont si bien entraînée... Mes yeux, vision trouble, pour quoi cet homme a 4 mains ?
Fatigue, je sens mes jambes qui se dérobent. Je me doutais bien que ce n’était pas du curaçao.

On m'emmène dans une pièce verdâtre, aux crépis mourants. Un vieux fauteuil à moitié miteux trône, et pour seul compagnon une petite table, sur laquelle gît des objets tranchants recouverts d'un liquide séché qui fut autrefois rouge vif, et qui appairaient désormais bordeau, presque noir. Il a un petit hublot, à la vitre fendue, qui éclaire peu la pièce. Un néon grésille au plafond. On me lie de nouveau les mains. On me fait asseoir sur le fauteuil qui libère à mon contact un écran de poussière, et une odeur pestilentielle. De cette petite poudre de vieilleries parvient a mes yeux, ça me les fait pleurer. Ça brûle. Le néon aveugle presque, tellement sa clarté est puissance. Ça contraste avec l'ambiance de la pièce, ou tout est cafardeux, et foncé. Et quel triste contraste ! On sent presque les émanations des événements passés ici. Ceux-ci sont sombres, c'est certain. Un homme de taille moyenne nous rejoint. Je sens mes yeux lourds.
Il se place devant moi et installe un petit trépied de forme triangulaire. Il y pose une boîte noire dessus. 3 Flashs. C'est tout. 3 Flashs qui éblouissent jusqu'à la nausée. Je sens quelques gouttes de sueur glisser le long de ma nuque.
La jeune fille au verre me défait de mes sangles. Elle baisse les yeux, il semblerait qu'elle ne fasse pas ça de bon coeur. Vu sa façon de se tenir et ses vêtements, c'est une esclave. Mais elle a l'air plutôt bien traitée.
L'homme qui m'a amenée rentre à son tour dans la pièce exiguë.


« Mademoiselle, c'est terminé. Nous avons ce que nous voulions, je peux donc vous ramener a sire Sarexiel, veuillez me suivre s'il vous plaît. »

J'acquiece de la tete. Je prends appuie de mes bras pour me soulever. Je tiens à peine debout. Je ne pense pas pouvoir marcher seule... Pas le choix.


« Monsieur... Votre nom ? »
« Raël madame. »
« Veuillez m'aider s'il vous plaît, j'ai peine a me tenir. Je ne pourrais marcher seule jusqu'à Sarexiel. »

Le jeune homme parut hésiter. Il me regarda fixement peiner pendant à peu près une minute. Puis, je pense par pitié, il se décida, à me venir en aide.

Nous déambulâmes dans des couloirs peu décorés. Je me souviens étrangement mieux du retour que de l'aller.
Au fur et à mesure de notre avancement, les corridors s'embellissaient.
Nous arrivaient enfin là ou se trouvait mon hôte.
Il me regarda avec des yeux emplis d'un sentiment que je ne saurai décrire. Était-ce de la compassion ? De la pitié ? Je ne saurais trop dire, mon esprit étant trop embrumé.

Il me fit monter dans son vaisseau. Il m'installa, plutôt confortablement je dois dire.


« Une fois arrivé, chez moi je vous ferai, préparer de quoi vous restaurer, vous soigner, vous laver, et enfin vous vêtir. Nous avons presque oublié la tenue dans laquelle vous êtes encore. Veuillez mettre un manteau en attendant »

« Merci »

Puis le vaisseau démarra dans un bruit indescriptible.

Auteur : Nayade
02/01/08 14h22 | 22 Aquan 3726

Je dormais dans une pièce de taille moyenne. Ce n'était pas une cellule vue le mobilier. Beaucoup de choses étaient faites d'acier, comme la table et le lit. Fort confortable, mais peu décoré. Le pratique avant tout semblait-elle ? Me reposer me fit un bien fou. Je voyageais dans mes rêves, tout comme dans le vaisseau, qui a l'arrivée se mit à se secouer fortement. Je me réveillais en sursaut.

À ce moment, Sarexiel fit son entrée. Il venait me rassurer. Vu la violence des chocs, son discours ne me tranquillisa pas tellement.

Il me fit descendre à l'avant de l'appareil, d'où l'on jouissait d'une vue imprenable sur tout le territoire que nous survolions. Et ce que je vis n'était pas beau. De la neige grise re couvrant des ruines. Une ombre noire. Un vide. Le silence. Cela me rappelait que trop ce que nous avions subi. Des rues désertes, plus un bâtiment debout, paysage de mort. Si plus rien ne demeurait, où nous dirigions-nous ?

Sarexiel me surprit à mes réflexions, et entreprit de me parler. J'écoutais avec attention son discours expliquant que mes paires et mon père avaient fait de ses terres. Que croyait-il ? Les nôtres différentes après le passage de ses frères sur nous ? Je ne préférais le couper pour lui faire la réflexion, et le laissais finir.

Je n'appréciais guère sa manière de parler de nous, de nous décrire, mais je ne pouvais contester grandement vu ma position. Il verrait bien le temps venu la bravoure de mes hommes, j'avais confiance en eux.
Je dois dire que ce garçon était tout de même fort intéressant à écouter.

Après quelques blablas, il en vint au fait. Les sphères. Voilà ce qu'il désirait soi-disant pour notre bien à tous. Malgré ses brèves explications, il restait trop évasif pour que j'en puisse tirer quelques conclusions profitables. Quoiqu’il commença à parler d'un rituel magique, voilà qui devenait à piquer mon intérêt !

***** Nous étions arrivés et il fallait que l'un de ses hommes nous coupe...
Peut être arriverais je a rentamer la discussion sur ce propos.

Sarexiel se retourna vers moi et me prie de l'accompagner vers le sas de débarquement. Où voulait-il que nous allions ? Nous étions sur ses débris de ce qui avait été vies.

Un homme un peu bourru s'approcha de moi, me tendant un manteau chaud. Je le mis, et presque aussi tôt le sas s'ouvrit, laissant s'engouffrer un vent si glacial, que j'en fus gelée sur place. Mon hôte me somma de me dépêcher. Nous parcourue quelques mètres pour arriver sur un chemin pris entre deux gros rochers recouverts de neige. Au milieu siégeait une entrée gardée. Je marchais aussi vite que le manteau encombrant me le permettait, il faisait vraiment froid. La petite porte débouchait sur un local, les murs étaient nues de tout, seule sa composition s'offrait à nous, de la roche. Une chaleur m'envahit. Malgré les apparences de précarité, il faisait chaud. Un homme de petite taille s'approcha et nous demanda de le suivre jusqu'à a un ascenseur

Quelques minutes s'écoulèrent avant que j'entre dans ce qui était réellement le palais de l'Asherit. Merveilleux... Il me m'expliqua deux trois choses. Puis il ordonna à un domestique de me montrer mes appartements, de me donner de quoi m'habiller et me laver. Que voilà une belle perspective. Je ne serai pas contre un bain !

La femme à qui il avait enjoint de s'occuper de moi était plus grande et plus vieille que moi. Elle était correctement vêtue, et coiffée de tresses remontées en couronne. Elle se nommait Finelle. Elle me conduit jusqu'à ma chambre. Les murs étaient couverts de tapisseries magnifiques, pleines de couleurs, et mises en valeurs pas un éclairage chaleureux. Des meubles admirablement bien travaillés régnaient à des emplacements bien choisis. Il était difficile de concevoir de telles richesses dans un endroit si ravagé. Cet homme cachait bien son jeu. Il serait en effet difficile aux miens de le trouver.

Nous arrivames a ma chambre. Chambre? Non ce n'était pas le mot. Chambre c'était trop petit. La taille de celle-ci était impressionnante. Je n’étais pas mal loti !

Un grand lit a baldaquin qui rien qu'a le regardait vous disait, viens ! Il semblait si moelleux, si confortable. Tout était doré, comme pour dire, ici ce sont des appartements de rois. Bizarrement il y avait une cheminée. En marbre bien sur ! Puis une coiffeuse, surplombée d'un miroir ciselé sur les contours. Un coffre siégeait au pied du lit. Suivi d'un grand tapis, recouvrant presque tout le sol de la pièce. Je ne peux même tout décrire tellement tant de choses habitaient cette pièce. Hm... cela faisait un peu trop « riche ».

Bref...
Finelle apparue derrière moi pendant que je regardais le travail effectué sur la glace, me pris le bras, me retournai, et sans gène me déshabillai. Voilà qui était très embarrassant !


« Mais que faites-vous ? »
« Je vous prépare pour votre bain. Celui ci est prêt et chaud, il ne faut pas le laisser refroidir. »


Elle parlait comme si me dénuder lui était naturel.
Je m'empressais de m'enrouler dans une serviette qu'elle avait posée auparavant sur une chaise non loin de nous. Mon attitude lui parut étrange, vu le regard interrogateur qu'elle me lança.
Puis une petite porte, situé a coté de la cheminée s'ouvrit. Je ne l'avais pas remarquée. Elle se fondait si bien dans les murs, et le paysage qu'on ne pouvait là voir qu'une fois ouverte.

À l'intérieur m'attendait un grand bain fumant. Quel accueil !
Je pris un plaisir indescriptible à me glisser dans cette chaleur douce et liquide. J'avais largement la place de m'allonger. C'était un tout autre traitement que ce que j'avais reçu. Finelle quitta la pièce et me laissa prendre mon bain seule. Je peux me mettre à mes réflexions tranquillement. Je crois bien que je m'endormis dans le bain, tant je m'y sentais bien.

Une grande serviette chaude me tendit les bras à ma sortie. Finelle tint fortement à me coiffer, chose que je faisais seule depuis mon plus jeune age. Étrange situation. Je me sentais presque assistée. La robe qui m'était destinée était une tunique verte, en velours. Ma couleur préférée, le savait-il ? Je la passais et me dirigeai dans ma chambre, attendant la suite des événements.

Finelle vint se mettre près de moi, nous entamions une discussion.