Lievanta > En des temps Immémorés... [ xxxx ]

Auteur : Kalyso
20/05/06 11h53 | 30 Volcan 3724

Le jour où Bagina posa son pied gracile sur Galactica remonte à des temps immémorés.
Celle qui allait devenir une déesse aux yeux de bien des hommes n’était alors qu’une simple femme, jeune et magnifiquement belle.

C’est cette beauté quasi parfaite qui l’avait poussée à devenir une fugitive.

Bagina était une Hritienne. Elle venait d’un système éloigné aux mœurs tout à fait différentes de celles de Galactica, et incompréhensibles à ses habitants donc inutiles à décrire en profondeur ici.

Hritia était une planète bleue, un vaste océan recouvert d’une voûte. Son peuple jamais ne voyait la lumière du soleil nu.
Les Hritiens étaient d’étranges créatures physiquement proches des hommes. Leurs métabolisme était adapté à leurs conditions de vie : De grands yeux pâles leur offrant une parfaite vision nyctalope (HRP : « m’en fous chuis nyctalope… » Huhu /HRP), une peau bleutée à la faculté de devenir dure et imperméable, et d’épais cheveux d’un vert profond.
Leurs mains et pieds étaient capables de s’agripper à n’importe quelle surface, et leurs muscles développés en faisaient des champions de vitesse et d’endurance.
Leurs poumons, enfin, leur permettaient une survie sous marine.

Ils vivaient pour se développer et créer une utopie qu’ils peignaient sur les murs de leurs infinies cavernes marines.
Il n’y avait, ni égalités, ni privilège. Tous ensemble, ils formaient un tout, nul n’était spécial.

C’est dans ces conditions que Bagina vint au monde, petite plume d’un bleu plus sombre que la normal au milieu d’une fourmilière géante. C’est dans ces conditions qu’elle fût élevée, grandissant humble, sage, et obéissante.

Très tôt on comprit que sa chétivité ne lui permettrait d’accomplir les travaux de force qui lui étaient destinés. Sa peau ne résisterait, quand à elle, à de multiples voyages au cœur de leur monde. Seule la mort pouvait accueillir l’enfant, elle l’aurait attendue, d’ailleurs, si elle n’était marquée de cette beauté magique. Car au travers de ses doigts, la magie, très peu utilisée sur Hritia, prenait une nouvelle dimension. Elle était capable, sans grands efforts, d’exploits encore contés en ces contrées lointaines.

C’est la première fois sur Hritia qu’un être était « supérieur », reconnu, et identifié. Elle était parfaite et suscitait bien des convoitises.

Les pères virent en elle un terrain fertile. Elle serait la mère porteuse d’une nouvelle race aux capacités mentales accrues. Elle refusa de se plier. Son importance aux yeux des siens lui avait donné une certaine confiance, elle s’était octroyé le droit d’aimer. Un ouvrier, simple pétale d’un bouquet fleurissant, avait eu la joie d’effleurer un cœur, d’y poser un baiser et d’y semer son amour.

Puis elle partit.
Elle s’en fut un matin, découverte féconde par ses pairs, battue et rejetée. Elle avait fait preuve d’un égoïsme jamais vu en s’offrant le plaisir de la chair avec un homme qui ne lui était pas destiné. De leur union nacquiraient des bâtards qu’il faudrait mettre à mort.
Elle affronta la terrible lumière du jour qu’elle fut étonnée de pouvoir supporter sans mal – sa capacité d’adaptation était au plus fort…

Elle vogua des mois durant dans un espace infini, dans une des capsules de survie offertes par son système d’origine à chacune des planètes en cas de guerre ou autre problème, perdant peu à peu son énergie, découvrant de ses yeux des mondes inconnus.

C’est un matin de Vertan que les centres d’observation de Galactica signalèrent un O.V.N.I. sur le territoire de la planète et l’attirèrent à eux. Découvrant le corps agonisant d’un être à la morphologie alors inconnue, ils l’emmenèrent en observation. Nul ne put définir son origine, la seule chose certaine était qu’il s’agissait d’une femme, et d’une femme de grande beauté.
C’est sûrement une des raisons qui les poussa à la sauver.

Quelques semaines après son arrivée, elle donna naissance à deux enfants, deux jumelles qui, lorsqu’elle en trouva la force, furent baptisés Lievanta et Svetlaïa.
La femme et ses enfants s’adaptèrent tant bien que mal, mais hélas jamais assez, à Galactica. C’est à leur sortie de l’hôpital que commence cette histoire encore de nos jours inachevée.

Auteur : archane
20/05/06 13h05 | 30 Volcan 3724

La voiture roulait bon train malgré la circulation peu fluide de l'heure de pointe. L'hôpital se trouvait à quelques rues plus loin. Loksya était en train de regarder le dossier qu'elle avait reçu une heure auparavant.

Quelques capacités magiques senties... Faiblarde...
Chance de survie 12%

Elle soupira. Pourquoi devait elle toujours se ramasser les cas délicats. La dernière fois un schlok lui avait claqué dans les doigts car il ne supportait pas les voyages dans l'espace. Comment aurait elle pu le prévoir ? Mais voilà encore un cas où le sujet va peut être mourir.

Non franchement pourquoi je suis entré aux affaires internationales ?

Vous dîtes ?

Rien! Je pensais à voix haute c'est tout. Continue à rouler Simon.

La voiture se gara devant l'hôpital bouchant des ambulanciers qui finissait leur déjeuner. Une légère dispute plus tard Loksya était devant l'accueil demandant des renseignements à une vieille infirmière à moitié sourde et tétue qui de surcroit avait perdu ses lunettes et donc n'arrivait pas à lire la carte de diplomate qu'on lui présentait. Encore aurait elle appelé une autre infirmière mais fière d'elle elle ne voulait admettre sa faiblesse et retardait tout le monde car derrière Loksya la salle d'attente n'attendait pas pour se remplir.

Je peux vous aider ?


La voix qui provenait d'un infirmier qui passait par là interrompit l'examen minutieux de la vieille qui se fit piquer la carte. Après un rapide coup d'oeil et un rictus de la sextagénaire, le jeune infirmier orienta Loksya jusqu'a la salle d'isolement.

Je vous laisse avec elle.

Merci pour tout, et se retournant vers Bagina elle fut surpris, et bravo à la nouvelle maman !

Deux berceaux était non loin, bercant deux bébés. Les caractérisqtiques de l'espèce était passé de la mère à sa progéniture et Loksya remercia le ciel que ce ne soit pas un croisement d'espèce, ce qui aurait grandement compliqué les choses.

Et merde elle a des gosses c'était pas prévu ça !

Bon je ne sais pas si vous me comprenez mais je vais tenter de vous expliquer la situation. Vous êtes arrivés ici de façon inconnue. Sans papier ni rien pour vous identifier et un homme de Vertana dit vous connaître et jure même que vous êtes à son service. Apparemment les papiers sont déjà règler pour votre mais j'aimerais d'abord savoir pourquoi vous êtes parties de là bas. Si il y a cas de maltraitance ou sévice morale je ne peux rien faire. Par contre si il y a attouchement, .... elle regarda les deux berceaux non loin .... ,ou tout autre forme de sévice du genre il y a possibilté d'asile politique. Vous comprenez ?

Auteur : Kalyso
20/05/06 13h20 | 30 Volcan 3724

Bagina releva faiblement la tête. Face à elle, une jeune femme s'exprimait dans une langue qui lui était parfaitement inconnue.
Elle était assez jeune d'apparence physique, et surtout très agitée, nerveuse et mal à l'aise.

L'Hritienne se releva sur un coude et plongea son regard voilé dans les yeux de son interlocutrice. Le peu de force qui lui était revenu ne lui permit pas de découvrir grand chose. Juste de l'amitié, peut être de la compassion ou de la pitié.

Elle tendit une main vers la femme et l'appela à elle, l'invitant dans sa langue à s'approcher de son lit (ce qui sembla à Loksya être un gémissement de douleur). Celle ci, comprenant la situation et apréhendant les difficultés à venir s'approcha en grognant.

Bagina lui offrit une chose interplanétaire : un sourire, et tendit ses mains qu'elle posa sur les joues creuses de l'agent. Il n'y avait, pour le moment rien à craindre, plutôt même, au contraire à apprécier.
Une bouffée de joie remonta en elle. Pour la première fois depuis des jours, des mois, depuis...elle ne savait même pas combien de temps elle avait flotté dans l'espace! pour la première fois de sa vie, en réalité, elle se sentait être un être libre, et se sentait soutenue!

Elle enlaça de ses bras affaiblies les épaules de Loksya qui eut d'abord un mouvement de recul. Posant sa tête sur son épaule, elle laissa s'échapper des larmes qui contenaient tous les ressentiments bloqués en elle depuis des années, enfin, elle offrit à celle qui était d'ors et déjà devenue sa première amie, une chose que celle ci jamais n'avait ressenti. Loksya fut comme couverte d'une vague de bonheur, de chaleur, de douceur. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait, mais ne voulait pas en sortir, comme lorsqu'à l'entente de son réveil elle s'accrochait aux restes d'un rêve qu'elle ne voulait quitter.

L'étrangère n'était plus une simple mission.

Auteur : Aurel
20/05/06 17h57 | 30 Volcan 3724

Kronotos arriva en vue du système de Galactica quelques heures à peine après que Bagina fut retrouvée, presque morte. Il avait pris la précaution d'emmener de quoi se sustenter durant le long voyage depuis Hritia, et était donc en meilleur état qu'elle, bien que pas au mieux de sa forme.

Il posa son vaisseau sur une petite île d'Aquablue, planète qui lui rapellait ses origines. Il posa le pied sur le sol et huma l'air environnant. Bien. Ainsi, c'était ici qu'elle avait choisi d'achever sa fuite. Parfait, ici ou ailleurs, ça ne changerai rien. On n'outrepassait pas impunément les coutumes vieilles de plusieurs millénaires. Il était temps de commencer la traque...

Auteur : Kalyso
20/05/06 18h24 | 30 Volcan 3724

HHH

Bagina se réveilla en sursaut dans son lit. Comme si après une longue apnée elle retouvait l'air libre.
Dans son sommeil, elle s'était sentie épiée, traquée... Maintenant elle en était sure.
Il ne fallait pas qu'elle reste ici, il fallait qu'elle se fonde dans la masse, il fallait qu'elle disparaisse!!

Malgré la précipitation, elle se leva et enveloppa doucement, d'un geste maternel, ses enfants, dans une couverture fine. Elle les prit dans ses bras et quitta pour la première fois la pièce où elle avait jusqu'alors survécu.

Une nuit entière, elle marcha d'un pas vif. Elle traversa les rues, les paysages inconnus, évita toute sortes d'animaux bruyants et aggressifs. Enfin elle put sortir, trouver la mer. Au loin, elle remarqua une petite crique, c'est là bas qu'elle passerait la nuit, de la bas qu'elle les observerait. A l'aube, elle nagerait jusqu'à l'île qu'elle appercevait au loin. Mais pour le moment, il lui fallait se reposer, nourrir ses filles qui s'éveillait.

Le sol dur écorchait ses pieds nus, sa peau, en dehors de sa planète, n'avait pas les même propriétés. Des larmes de douleurs apparurent au coin de ses yeux. Elle était seule, elle était perdue. Dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l'existence, elle, insignifiante petite fourmi. Elle avait désobéi, elle avait fui son destin. Elle était punie à présent.

Et alors qu'elle marchait, la vue brouillée par les larmes, alors qu'elle longeait un cimetière qu'aucune tombe encore n'occupait, elle sentit monter en elle une force nouvelle. Elle sentit ses ailes se déployer, elle sentit sa magie vouloir s'échapper et son coeur battre.
Elle était vivante, et elle le sentait enfin.

Mue par cette force nouvelle, la fugitive accéléra le pas. Nul ne devait la voir, elle devait les avoir compris avant même qu'ils ne la découvre. Elle devait s'intégrer à eux, s'adapter à leur vie, et devenir l'une des leurs.
Oui, elle serait quelqu'un, une personne à part.

Contre son corps, dans la fine robe de chambre qui enserrait ses formes, elle sentit une petite carte. De ses longs doigts, elle la sortit. D'étranges dessins l'ornaient. Ce morceau de papier lui avait été donné par Loksya - elle pensait avoir compris son nom ainsi - avant que les deux femmes ne se quittent.
Quand elle saurait lire, elle la retrouverait.

Pour le moment, protéger les enfants, et fuir la menace...

Auteur : Aurel
20/05/06 20h00 | 30 Volcan 3724

Cinq années s'écoulent. Bagina apprend peu à peu à connaitre son nouvel univers. Elle se fait au mode de pensée, si déroutant pour elle, des humains, pour qui l'individu passe avant le groupe. Durant ce temps, son frère Kronotos la recherche activement...

Bagina regarda avec tendresse ses filles, Svetlaïa et Lievanta, qui jouaient ensemble sur le sol dallé de la cuisine. Le temps avait passé, elles avaient grandi. Peu à peu, leurs origines hritiennes s'étaient estompées, de même que celles de Bagina : leurs peaux, originellement bleues et rugueuses, avaient peu à peu pris la teinte de celles des autres habitants de cette planète. Seuls quelques reflets bleutés subsistaient.

Bagina vivait dans ses souvenirs, sans trop se mêler aux autochtones. Elle rêvait de son monde disparu, et en était venue à craindre la vengeance des siens. Mais peu à peu, au fil des années, toutes plus paisibles les unes que les autres, ses peurs s'étaient émoussées.
Il est dit que le temps guérit toutes les blessures. C'était loin d'être vrai, mais il lui mettait du baume au coeur.

Elle n'était jamais retournée voir ce médecin qui l'avait aidé lors de son arrivée sur Galactica. Elle préférait garder à distance tout ce qui aurait pu permettre de la retrouver. Cependant, elle gardait toujours sur elle la carte contenant les indications lui permettant de retrouver cette amie. Elle savait qu'en cas de problème, elle pourrait s'y fier.

Bagina se leva et, après avoir posé une nouvelle fois ses yeux gris sur ses filles, quitta la pièce pour se rafraichir dans le petit jardin. Malgré le calme de ces dernières années, elle était constamment plongée dans une sombre mélancolie, que seule la nature lui permettait d'oublier.
La jeune femme se pencha pour humer une jolie fleur bleue qui poussait au pied d'un sole pleureur. Elle remarqua alors une ombre inhabituelle. Aussitôt, elle se jeta en arrière, et regarda en haut de l'arbre. Un homme à la peau bleutée y était suspendu, tête en bas. Ses doigts s'aggripaient sans difficultés apparentes à l'écorce.

Le visage horrifié, Bagina reconnut l'individu.

- Kronotos...

A cet instant, l'homme se jeta sur elle.

Auteur : Kalyso
20/05/06 20h23 | 30 Volcan 3724

Kronotos...

Son frère - l'un de ses nombreux frère... C'était donc lui cette oppressante présence devant laquelle elle fuyait toujours...

D'un rapide mouvement, la jeune femme se jeta à même le sol pour éviter l'attaque fraternelle.

Papa et Maman sont déçus. Tous sont déçus.

Kronotos, je t'en prie, par pitié, arrête...


Ils se toisaient à présent, tournant en un cercle parfait.

Arrêter? Mais quoi donc? La mort t'effraie donc petite soeur? Oh mais je ne te tuerai pas, pas tout de suite... Je veux la pierre d'abord. Tu as emporté notre coeur avec toi.

Le coeur. Ils avaient remarqué sa disparition...

Il est à moi!

Faux, rien n'est à toi, tu n'es personne, nous sommes...

Kronotos!! Regarde, observe ce monde et apprends de lui!!

Je ne fais que ça, ma chère, je ne fais que ça. Ces égoïstes, matérialistes, hypocrites me répugnent. Ils n'avancent pas car ils sont seuls... oui si seuls...


Entendre cette langue qu'elle avait tout fait pour oublier troublait la jeune femme. C'est profitant de cela que, dans un sifflement, son frère se jeta sur elle. Elle l'esquiva et prit la fuite.
Mettre de la distance entre les filles et lui...

Ils coururent à travers la nature de longues minutes durant. Bagina avait l'avantage de connaître le terrain.

Que j'atteigne la crique...

Elle l'atteignit. Le sable froid crissait à présent sous ses pieds meurtris. A quelques mètres à peine s'étalait la mer bleue. Plus qu'un...
Au moment où, dans un ultime effort pour faire corps avec l'eau, la jeune femme sauta, une main agrippa sa cheville et elle s'écroula sur le sol.
Tel un animal, Kronotos rampa le long des jambes de sa soeur, jusqu'à ce que leurs poitrines s'effleurent et que leurs souffles ne fassent qu'un.

Tu es mienne ma chérie, donne moi le coeur et j'épargne les enfants...

JAMAIS


Bagina frappa le sol de son poing et fut soulevée dans les airs, le torse en avant, marionnette tirée par une ficelle invisible.
Puis elle retomba et plongea dans l'eau gelée.
Derrière elle, déjà Kronotos se relevait péniblement et plongeait à son tour.
La lune au dessus d'eux, unique témoin de ce combat, semblait apprécier le spectacle, et chassa les nuages d'un souffle pour mieux éclairer la scène.

Bagina trouva refuge dans une grotte sous-marine où elle s'assit pour respirer. Cette grotte, elle la connaissait. Elle en avait fait son havre de paix les premiers mois de sa vie.
Fondant dans l'eau, la lune envoyait un faible rayon qui se reflétait sur le visage de la jeune femmes. D'abondantes larmes coulaient sur ses joues et de violents sanglots secouaient son corps meurtris.
Il l'avait retrouvée. Il allait les tuer toutes.
Regardant ses mains, elle vit que sa peau avait reprit sa teinte bleu sombre. Ses longs cheveux étaient redevenus verts et un voile opaque avait recouvert ses yeux.
Hritienne pour la vie...

Kronotos surgit de l'eau et elle n'eut que le temps de se jeter contre un mur qu'elle escalada prestement.
Son sang était redevenu froid.

Auteur : Aurel
20/05/06 21h18 | 30 Volcan 3724

Bagina ne pouvait se résoudre à combattre son frère. A travers lui, c'était toute son enfance, tout un monde qui la rejetait, qui la honissait, qui la haïssait. Elle avait le Coeur, mais elle ne voulait pas - elle ne pouvait pas - leur rendre. Elle devait sacrifier sa vie pour le conserver. Et... Oui, même leurs vies, à elles... Ce petites qui n'avaient rien fait de mal, sinon naitre...

Elle comprit alors qu'elle n'avait plus le choix. Elle devait combattre ses racines, car sinon ce serait sa descendance qui en patirait. Et alors, tout ce qu'elle avait subi n'aurait servi à rien, et Son souvenir, Son existence même disparaitraient. Il lui avait donné ce que rien ni personne d'autre ne pourrait jamais lui donner. Elle devait honorer sa mémoire.

En effet, elle le comprenait depuis qu'elle vivait sur Galactica, les individus étaient aussi importants, sinon plus, que la survie du groupe. De nombreux animaux vivent en groupe pour assurer la survie de l'espèce. Les poissons se déplacent en bancs. Les fourmis fondent des cités regroupant des millions d'individus. Les virus se reproduisent pour parasiter un organisme hôte et ainsi assurer une nourriture saine et équilibrée à tous leurs clones.
Est-ce que toutes ces espèces étaient pour autant honorables ? Non, ce qui faisait qu'on pouvait se souvenir avec chaleur de sa vie, ce qui rendait celle-ci agréable, lui donnait un sens, c'était bien d'éprouver, soi, des émotions propres. De toucher. De ressentir. D'aimer.

Bagina se jeta furieusement contre son frère, toutes griffes dehors. Celui-ci, surpris par l'attaque, fit un bond de côté.

- Ne lutte pas, lui dit-il. Cela ne sert à rien de lutter contre ton propre corps, ta propre chair.

- Je peux vivre seule. Je ne suis pas une simple cellule.

- Tu es malade. Ne t'a-t-on pas appris ce qui compte ? Pourquoi t'obstines-tu dans cette... décadence ?


Bagina ne répondit pas. Elle se prépara à agir. Elle devait empêcher Kronotos de récupérer le coeur. Son coeur.

Auteur : Kalyso
20/05/06 22h04 | 30 Volcan 3724

Le coeur, sauver le coeur, au péril de sa vie...

Bagina se releva et joignit ses mains sur sa poi trine. Autour d'elle, ses cheveux se mirent à voler et un hâle mauve entoura son corps. La chaleur parcourut sa peau tandis que ses pieds quittaient le sol.

Ses yeux clairs s'illuminèrent d'une lumière blanche et pure alors que de ses lèvres s'échappait une comptine.


Les héritiers d'un royaume encore indompté
Par les âges, sombres et clairs, devront s'affronter.
Le temps, l'espace, le voile, ne seront des limites
Que s'ils perdent un jour la foi qui les habite.

Dans un sempiternel mouvement ils seront
D'un équilibre fragile, les murs de la prison.

Trouvez enfin les douze, réunissez nous
Recollez celle qui fut brisée et en un dou
Murmure la magie chantera de nouveau
L'espoir d'un royaume en quête d'un Monarque.


Les bras et les jambes de la jeunes femme se fléchirent et elle sembla lutter, suspendue dans les airs tandis qu'une flamme vint lécher son corps.

Un hurlement strident perça les oreilles de Koronos qui, aveuglé par la vive lumière s'était recroquevillé dans un coin. Dans sa tête, les paroles de la comptine résonnaient encore.

Bagina se réveilla sur le sable. Les vagues l'avaient ramenée sur la crique. Dans ses mains elle sentit une objet dur.

Le Coeur!!

Ouvrant ses paumes, elle ne découvrit, non pas la petite sphère aux douze pouvoirs ancestraux qu'elle avait volée sur sa planète, mais une pierre grise sur laquelle était gravée d'une fine écriture :

Ce qu'un même sang sous une lune rieuse
A brisé d'une désalliance assasine
A sa réunion à la mort du jour pleurant renaitra.


Et alors qu'elle prononçait en chuchotant les paroles inscrites sur la pierre, celle ci se brisa en deux morceaux entre ses longs doigts. Elle sentit une force sans limite remonter en son coeur, et perdit connaissance sur la baie abandonnée, couvée du regard compatissant de l'astre blanc.

Auteur : Aurel
20/05/06 23h35 | 30 Volcan 3724

Cette traîtresse a complètement oublié le sens des réalités, pensa Kronotos en reprenant conscience. Elle fait passer ses propres intérêts avant ceux du groupe, elle serait prête à nous détruire pour s'accrocher à sa petite vie. Il faut absolument l'arrêter. Je dois faire cela pour Hritia.

Le jeune homme se releva avec difficulté. Toutes ses articulations étaient douloureuses. Mais il ressentait que quelque chose de bien plus grave que cette douleur était arrivé. Le Coeur... Leur Coeur était brisé.

C'est seulement à cet instant que Kronotos réalisa à quel point la déchéance de sa soeur était totale. Qu'avait-elle fait ? Elle avait détruit leur Coeur, le centre même de leur existence à tous, tout cela pour un petit peu de pouvoir... Et sa survie. Objectif égoïste s'il en était.

L'homme savait qu'il n'avait plus le choix. Il devait détruire Bagina et restaurer la forme originale du Coeur. Mais en brisant celui-ci, elle avait récupéré six éclats de puissance. Il ne pouvait rien faire contre elle actuellement, elle aurait inévitablement le dessus.

- Très bien, ma soeur, dit Kronotos à haute voix. Tu as voulu jouer comme cela, nous allons jouer comme cela.

Le frère de Bagina avait pris sa décision : sa quète allait durer plus longtemps que prévu. Beaucoup plus longtemps. Il allait devoir se mêler aux humains... Créer une descendance... Et ainsi il pourrait sauver leur peuple. Certains sacrifices étaient parfois inévitables.
Il allait devoir se corrompre et rechercher les six autres éclats de puissance. Il savait que cette voie le mènerai dans les ténèbres, mais il n'avait plus le choix.

Auteur : Kalyso
21/05/06 14h19 | 31 Volcan 3724

Pourquoi ne l'avait il pas tuée ce jour là? Il l'aurait pu mais ne l'avait fait. Jamais Bagina n'avait eu de réponse à cette question, et le temps avait fini par effacer les sentiments de cette nuit de sa mêmore.

Vingt années s'étaient écoulées, la jeune femme avait vécu bien des choses, rencontré bien des personnes. Parmi ces personne qui formait son monde, il y avait lui : celui qui était le noyau de son univers, de son royaume.
Danter était son amant, son aimé, son autre moitié. C'était un jeune mage qu'elle avait rencontré peu après sa confrontation avec Kronotos.

Ils s'étaient aimés, et avaient donné naissance à trois enfants, trois filles : Ashi, Ulianne, et Zoka. Lievanta, Svetlaïa, et leurs trois jeunes soeurs en grandissant, acquiéraient beauté et puovoir. Ils vivaient heureux et à l'abri du besoin.

Bagina gardait préciseusement les deux morceaux de pierre, les restes du coeur. Elle savait qu'un jour, il voudrait battre de nouveau, et elle savait que ce jour là, il y aurait une révolution. Elle gardait dans un coin de sa tête les étranges paroles de la comptine chantonnée par cette voix qui n'était pas la sienne cette nuit là. Les paroles du Coeur.
Quand il serait uni de nouveau, quelque chose arriverait, quelque chose de grave.

Un jour, la femme rentrant chez elle trouva sa demeure vide. Il n'y avait plus rien, juste une malsaine présence immatérielle et de l'eau répandue sur le sol. Les larmes qu'elle économisaient tant lui montèrent aux yeux sans qu'elle put les retenir. Le moment etait venu, la chasse reprenait.

Elle s'avança dans le hall sombre, jusqu'à sa chambre.
Découvrant ce qui l'y attendait, elle ne put retenir un haut le coeur et se mit à vomir.

Danter gisait sur le lit. Mort. Toute la peau de son corps avaient été arrachée et brulée. De grands yeux accusateurs et empli de larmes fixaient Bagina. Il n'avait jamais su.

Sur un mur étaient inscrites en lettres sanguines ces paroles :

Le temps de la réunion est venu, la douzième est attendue, sous la terre dans l'ombre qu'elle n'aurait du quitter.

Sanglotant, la jeune femme s'effondra. Elle se haïssait, s'en voulait, et était impuissante. C'était le Coeur contre son royaume.
Elle se releva, chancelante, et courut vers le téléphone. De sa main tatonante, elle tira de derrière le miroir une petite carte qu'elle avait précieusement gardée. Tremblante, elle composa le numéro.
Une sonnerie...
Deux sonneries...
Au moment où elle allait raccrocher, impuissante, une voix fatiguée lui répondit :

Hmmm?

Loksya? Agent Loksya? De grâce pardonnez moi, j'ai besoin de vous, je vous en prie, vous êtes mon dernier espoir! Vous ne savez sûrement plus qui je suis...Que dis je, vous ne l'avez jamais su, moi je vous connais, et j'ai besoin de vous. Par pitié, rejoignez moi au café près du Siège de la Corporation Galactique...


Et elle coupa court à la conversation. Il lui restait à marcher jusqu'au lieu de rendez vous, et attendre pour voir si son unique espoir pourrait être là.

Auteur : archane
21/05/06 15h24 | 31 Volcan 3724

Quel étrange coup de fil...

Que se passe t'il Loksya ? Qui était ce ?

Une vieille connaissance à ce qu'il parait. Je dois dire que c'était bie mystérieux et ne me dit rien qui vaille mais bon on m'a fixé rendez vous au centre.

Elle se mit à rire légèrement avec Simon. Elle était amusé. La personne qui l'avait appelé devait vraiment être une vieille connaissance pour lui demander ca.
Loksya travaillait actuellement au cent quatorzième étage du siège comme conseillère médicale de généraux guère reluisants.

De plus je ne sais même pas à quoi cette personne ressemble ce qui n'arrange pas les choses. Bon je vais laisser les affaires en cours pour aller me boire un petit café.

L'ascenseur de l'étage était à côté de ses bureaux mais il était toujours bondé et elle passa un quart d'heure pour pouvoir le prendre. Elle repensait à cette voix. Un léger accent lui suggérait que la personne n'était pas d'ici peut être une autre région de Galactica.

Quoique ca ne me rappelle aucun accent déjà entendu... En plus elle m'a appelé "agent" alors que ca fait quinze ans que j'ai abandonné ce titre donc c'est une personne ue j'ai connu avant. QUe m'a t'elle dit déjà ? Eh merde ! C'était... c'était.... vous ne l'avez jamais su ! Ca limite les recherches.

L'ascenseur arrivait bientot au niveau rez de chaussée. Toujours dans ses pensées elle marchait vers le seul café autorisé à côté du Siège puisqu'il appartenait au Siège. Elle s'assit à une table pour trois personnes et commanda une limonade citron-fraise-grenadine-menthe. Observant les alentours elle cherchait à savoir qui était cette fameuse personne.

Elle paraissait désespéré. Comment aurait je pu dire non ? Mais quand même je suis pas non plus... non franchement... mais à près tout...


Le serveur lui fit remarquer d'un léger raclemennt de gorge qu'elle était servie et qu'il aimerait être payé. Elle sortit son porte feuille et lui donna son du avec un très léger pourboire.

Mais qu'est ce que je fais là ?


Une main interrompit ces pensées, une main bleue. Elle se retourna vers Bagina qu'elle reconnnut de suite. Ce cas lui avait apporté de gros ennuis. Sa fuite avait entrainé sa radiation des relations diplomatiques mais c'était pour ce contact, ces sesnsations, cette immense vague de chaleur qui l'avait submergé qu'elle se souvenait d'elle.
Mais là elle ne ressentit que sa peur. La main sur son épaule tremblait légèrement et Loksya vit Bagina regardait dans tous les sens comme si elle cherchait quelque chose ou quelqu'un.

Nous resterons là, finit elle par dire.

Merci d'être venue ! Je sais que c'était bizarre mais il fallait que je vous voie. Je suis actuellement pourchassé par mon frère qui veut ma mort et je ne peux aller voir une personne que je connais sinon il pourrait la tuer.

Et moi alors ! C'est gentil mais si votre frère tue n'importe qui pour quoi pas moi ?!

Parce qu'il ne vous a jamais vu et qu'il ne vous connait pas. Il a du m'épier pour être sur de ne me laisser aucune posibilté de fuite sauf que vous êtes la première personne que j'ai rencontré donc il ne peut pas vous connaître. Mais nous avons peu de temps car il peut me sentir je crois. Il faut que vous m'aidiez ! Il faut que vous sauviez mes filles, que vous les emmeniez loin d'ici ! Il ne faut pas qu'il puisse les emprisonner ou pire les tuer !

A ces mots Bagina craqua et se mit à pleurer en s'imagiant le corps de son aimé qu'elle avait retrouvé et en pensant que Kronotos réservait surement le même sort à sa descendance.

Du calme ! Du calme ! Je suis totalement larguée dans votre histoire mais je peux faire quelque chose. Je suis en relation avec divers services de l'armée et je pourrai enoyer vos filles sur les différentes planètes du système. Grâce à certains contacts de mes anciennes fonctions je pense même pouvoir leur assurer un certain train de vie, par contre si votre frère vous pourchasse il ne faudra jamais les revoir !


Loksya s'étonnait de lui proposer ca cash sans rien savoir mais elle se souvenait de cette chaleur et une telle personne ne pouvait être mauvaise donc il fallait l'aider. Bagina la regardait comme si un espoir se révélait enfin.

Je suis prête à tout ! Je veux qu'elle vive ! Même si jene peux plus jamais les revoir je saurais qu'elles sont loin de lui et qu'elle ne craindront plus rien !


Soit si vous êtes sure alors ca ne prendra guère de temps, je peux leur trouver une place dès aujourd'hui et plus jamais il n'entendra parler d'elle. Elles changeront de nom pour plus de sécurité et placer dans des familles d'armée ou de fonctionnaires pour qu'elle ne manque de rien et qu'elle bénéficie d'une protection permanente.


Bagina se leva et lui prit les deux mains de Loksya dans les siennes. Les mots ne servaient à rien, rien que des regards qui se croisaient et qui se comprenaient. Bagina suivit Loksya jusque dans ses bureaux du centre afin de régler les dernières modalités.

Auteur : Kalyso
26/05/06 09h32 | 36 Volcan 3724

C'est à ce moment là que les paroles d'une comptine qui l'avaient hantée les dernières années de sa vie lui revinrent en tête, et qu'elle ne pu s'empêcher de les murmurer.

Trouvez enfin les douze, réunissez nous
Recollez celle qui fut brisée et en un doux
Murmure la magie chantera de nouveau


Elle porta une main à sa bouche, s'écartant vivement de Loksya.

Oh mon dieu....

Quoi? Qu'y a t-il?

Non, rien, je..Je ne puis vous mêler à cela....


Et sans mot dire Bagina tourna les talons et quitta la taverne en courant.
Elle traversa la cité endormie, retenant avec peine ses larmes, serrant le coeur en ses mains.
Desertica, oui.. Ce serait le lieu propice, c'était si...mort....

Elle arriva vite à l'astroport et tapa son code sur un holo clavier, procédé récent qui faisait fureur.
Lorsque la femme poussa la porte grinçante de ton son poids, elle sentit une main ferme la retenir par le poignet.

Ah ça non, c'est la dernière fois que je vous laisser filer...

Agent Loksya, je....

Je ne suis plus agent. Ne me regardez pas ainsi, vous m'avez éveillée pour me demander de l'aide, je suis venue. Maintenant, vous m'expliquez ou vous finissez au service psychiatrie de notre bon vieux cent quinzième étage.

Essoufflée mais victorieuse, Loksya retenait une Bagina au regard suppliant.

Bien, je vous explique, mais, de grâce, le temps presse... Montez à bord, je vous raconte en route. Sachez seulement que si vous venez, je ne puis me porter garante de votre survie...

L'ex agent sembla hésiter quelques instants. Son goût de l'aventure se limitait là où commençait son amour pour la vie. Elle emboîta finalement le pas à l'hritienne et s'installa près d'elle face au tableau de commandes.
Bagina décolla et régla sa destination, se mettant en pilote automatique le temps que durerait son récit.

Vous êtes sure de...

Oui!

Bien. Je ne sais par ou commencer...

Commencez donc par votre fuite, il y a vingt ans...

Vous vous souvenez donc de cela??


Elle rougit.

Et bien... Je suis d'une planète éloignée, Hritia. Le mode de vie y est réellement différent d'ici. Je n'ai pas le temps de l'expliquer maintenant, hélas. Je ne puis vous dire qu'une chose : je l'ai fui.

Pourquoi donc?

Avez vous déjà été prisonnière, Loksya? Avez vous déjà du affronter votre propre volonté pour réaliser celle de tout un monde? Je ne puis vous expliquer la raison de ma fuite. Le moule dans lequel j'ai été façonnée n'avait pas donné le résultat escompté. On m'a désignée pour un rôle qui ne me plaisait guère. J'ai fui. J'ai fui, loin de tout, voleuse et traîtresse à mon sang. Je n'ai emporté que mes enfants, les jumelles, Lievanta et Svetlaïa, et le coeur...

Le coeur?

Je n'ai pu m'en empêcher!! Voyez vous, mon peuple vit sous la surface de la terre, il ne connaît ni la chaleur du soleil, ni la caresse du vent. La magie ne l'intéresse guère et...

Attendez attendez attendez!! Racontez moi d'ou vous...

Nous n'avons pas le temps. De grâce, patientez jusqu'à ... la fin de tout ça. Patientez, vivez, et je vous conterai le moindre détail de cet univers à la fois si éloigné et si proche du votre...

Bien....

Le coeur était une sphère. La plus parfaite des sphères. Immatérielle. Magique. Elle m'a envoûtée, ensorcelée. Lorsque, quittant pour la première fois mon monde souterrain pour découvrir la surface, lorsque je fus aveuglée par un faible soleil d'automne, lorsque je me sentis chanceler sous le poids de mes envies et que je m'apprêtais à retourner, tête basse et jambes traînantes vers ma place, cette sphère, boule de magie découverte au hasard sous les eaux profonde d'Hritia la grande, trésor inestimé et incompris, m'a donné la force de croire. L'approchant, aveugle, j'ai recouvré la vue. Elle a séché mes larmes, et effacé ma couardise. Je m'en suis approchée, encore, femme enfant, mère porteuse. Je m'en suis approchée, et je l'ai prise, cette sphère dont on vantait la puissance et craignait la brûlure mortelle au toucher. Je l'ai prise pour ressentir une chaleur - cette même chaleur que nous avons partagée ce jour là. Vous rappelez vous?

Loksya hocha la tête.

Je l'ai portée à mes lèvres, pour l'embrasser, elle était fraîche et douce. Je l'ai portée à mes yeux, pour la comprendre, j'y ai vu réunies les puissances qui régissent le monde, la vie, sous formes de petites lumières flottant en ce coeur battant, vibrant.
Je l'ai portée à ma poitrine, enfin, pour que nos deux coeurs battent à l'unisson.
Ils n’ont fait qu’un. A tel point que ma force s’est vue décuplée, à tel point que j’ai senti ma volonté croître. La magie a parcourut toutes les fibres de mon corps. Et j’ai fui, emportant le trésor.

Vous avez dit que nul ne connaissait les propriétés de cette sphère, alors pourquoi en faire un trésor ?

Les idées de mon peuple vont au-delà de votre entendement, Loksya. Patience, la suite arrive.
C’est ainsi que vous m’avez découverte. J’ai fui, une fois de plus, emportant mes enfants, car j’ai senti une présence menaçante pour moi. J’ai eu raison : mon frère, Kronotos, est venu me chercher, ainsi que le Cœur. Il ne s’est manifesté que plus tard, une nuit de pleine lune … une lune rieuse … qui fut témoin de notre affrontement. Nous nous battîmes donc, brisant sous nos doigts tout ce qui touche aux idées les plus primitives des hritiens : pour la première fois, deux être de cette race, si pure, si parfaite, de même sang qui plus est, s’affrontait.
Une autre présence est entrée en action. Le cœur s’est brisé.
C’est là que j’ai mesuré l’étendue de sa magie : j’en ai perdu la moitié. Kronotos me l’a prise.
J’ai gardé six des douze pouvoirs initiaux qui me furent accordés.
Le Cœur par ma bouche s’est exprimé. Je n’ai compris ses paroles qu’après de longues recherches et heures de reflexions :

« Un royaume indompté attend les douze seigneurs de même sang en deux clans partagés qui par leur différends maintiennent un équilibre, et par leur union permettrait au cœur de battre de nouveau »

Kronotos m’a volé six pouvoirs. Il m’en laissa six. J’ai cinq enfants, il a du assurer une descendance de son côté.
Avec le sang de mon mari
– Bagina étouffa un sanglot – il a écrit que la douzième était attendue. Je pense être la douzième. J’en ai peur.
La prophétie parle de faire chanter la magie. La laisser s’exprimer n’est pas toujours bon…
Elle parle de trouver un monarque à un royaume désespéré. Je ne comprends pas tout, mais j’ai un mauvais pressentiment.


Ce qu'un même sang sous une lune rieuse
A brisé d'une désalliance assassine
A sa réunion à la mort du jour pleurant renaîtra.


Nous devons y être avant le crépuscule.

[ HRP ] Archane, désolée de faire bouger ton perso, dis le moi si ça te pose un problème, je changerai [ /HRP ]

Auteur : Aurel
26/05/06 15h43 | 36 Volcan 3724

Kronotos se tenait sur une hauteur de Desertica. Devant lui s'étendait le désert à perte de vue. Derrière lui, ses cinq fils. Les Traqueurs. Nés de cinq mères différentes. Humaines. Toutes mortes à l'heure qu'il est.

La lune orangée se reflétait sombrement sur la peau bleuâtre de l'hritien. Il était vêtu d'un long manteau ocre, qui le protégeait du sable que le vent transportait. Autour de son cou, un étrange pendentif. Une sphère brisée au coeur de laquelle le regard se perdait.

Kronotos leva la tête vers les étoiles.

- Elle sera bientôt là, dit-il d'une voix inexpressive.

Personne ne lui répondit. Tous savaient ce qu'ils auraient à faire. Tous connaissaient l'importance de cette nuit.

Le Coeur allait être reconstitué. Il n'aurait jamais dû être détruit. Cette femme n'était plus digne d'être une hritienne. Elle était devenue trop humaine. Avant même de rencontrer ce peuple, il l'avait déjà corrompue. Elle faisait passer ses sentiments avant le groupe. Elle n'était pas plus évoluée qu'une bête.

Mais ce soir, elle allait être punie. Elle et ses filles, en lesquelles coulaient son sang impur. Enfin, après toutes ces années, la honte de Hritia allait disparaitre.

Et son Coeur renaître.



Dans la brise nocturne, une imperceptible mélodie se fit entendre :

Trouvez enfin les douze, réunissez nous
Recollez celle qui fut brisée et en un doux
Murmure la magie chantera de nouveau


La demi-sphère pulsait faiblement.

Auteur : Kalyso
27/05/06 15h03 | 37 Volcan 3724

Le vaisseau se posa en douceur sur Desertica. Deux ombres étendues sur le sable sombre semblable à une mer infinie, Loksya et Bagina en sortirent.

Quelle beauté...


Loksya leva la tête vers Bagina. La peur, langoisse avaient quitté ses yeux. Elle était calme et sereine. Seuls ses doigts serrés sur la petite pierre brisée montraient la tension dont elle était la proie.

Avançons, ils nous faut être rapides.

Pourquoi?

Kronotos veut la réunion des puovoirs.

Cela sembla suffir à la femme car elle se tut et emboîta le pas à l'hritienne.
Telle une vague tranchant l'horizon, une colline dominait le désert.
C'est celle qu'avait choisi Kronotos. Il s'y dressait, fier, victorieux, dans l'attente de sa soeur. Derrière lui, dix silhouettes immobiles observaient la scène. Parfois, un mouvement de respiration tuait l'illusion qui faisait d'eux des statuts.

Tu en as mis du temps, petite soeur... Mais tu es venue.
Désolée madame, mais ce qui va se jouer ici n'est pas pour vous.


L'homme leva la main et serra les doigts. Loksya s'effondra sur le sol.
[HRP ] désolée Archane, mais je ne connais pas tes projets, et je préfère ne pas m'avancer trop, donc tu dors en attendant que ton pc se réveille ^^ [ /HRP ]

Ne t'inquiète pas, elle se réveillera lorsque ce sera terminé.

Que veux tu faire?

Comme si tu l'ignorais, petite soeur.

Le murmure de la Magie n'aura rien de salvateur, Kronotos. Tu sacrifieras nos vies et la tienne pour une cause perdue. La Magie est indomptable, c'est elle qui maitrise, elle ne semble qu'appartenir et obéir, docile, mais elle est menteuse. Libère la et elle te montre son vrai visage : celui que tu as pris en la suivant.

Qu'importe, le coeur a ordonné, il faut obéir.


A ce moment là, les dix enfants se rapprochèrent, lentement, formant un cercle parfait.

Bagina entendit un craquement sourd et une douleur transperçante dans la main lui arracha un hurlement. Les os de sa main se brisèrent, libérant le coeur qui tomba sur le sol, au centre du cercle parfait formé par les enfants et donc Kronotos et sa soeur occupaient le centre.

A l'horizon, le soleil se perdit dans le sable. Une pluie fine se mit à tomber.

A sa réunion à la mort du jour pleurant renaîtra.

D'un même mouvement, les dix enfants tendirent une main, hypnotisés.
Une flamme nacquit dans celle d'Ashi,
Du sable coula entre les doigts du premier fils de Kronotos,
Uliane vit apparaître dans sa paume une sphère de bois,
Une flèche de métal transperça la peau du second fils,
Dans les mains de chacun des enfants apparurent des objets ou des sphères brillantes dont émanaient une lumière chaleureuse ou glaciale. Chaque apparition provoquait une sensation différente dans les corps des douze.

Au centre du cercle, Bagina riait, les cheveux soulevés par une vague d'air coloré.

Eau, Feu, Terre, Bois, Métal, Vie, Mort, Ruse, Force, Esprit, les dix pouvoirs s'incarnaient en des êtres de chair et de sang.
Kronotos et Bagina, au centre du rituel, jouissaient du flux incessant de magie.

Le coeur se remettrait bientôt à battre, l'équilibre entre l'ombre et la lumière, serait rompu, le voile serait déchiré.

Bagina rit de plus fort. Le royaume allait trouver un monarque...

Auteur : Aurel
27/05/06 16h33 | 37 Volcan 3724

La nuit était tombé. Sur Desertica, le crépuscule était rapide. En l'espace de quelques minutes, on passait de la lumière aveuglante du soleil réfléchi sur le sable à la beauté nocturne de la voute céleste.

Au sommet d'une colline, un tourbillon d'énergie. Au coeur de ce déferlement de lumière et de pouvoir, douze êtres. Deux hritiens. Leurs enfants. Au sein de leurs paumes, les pouvoirs élémentaires qui structuraient cet univers. Le Coeur allait être reconstitué. Les quelques arbres rabougris, les pierres, les petits insectes, le sable même, le sentaient.

La planète elle-même frémissait devant ce déferlement de puissance. La magie la parcourait. Tout allait se jouer maintenant, dans les minutes à venir.

Kronotos sortit de sa cape une longue dague, avec laquelle il se trancha d'un coup net la main gauche, abreuvant de son sang le sable asséché. Son liquide vital forma bientôt une petite flaque, qui rejoint celle de Bagina. A cet instant, les deux parties du Coeur se mirent à briller intensément.

La tension de l'air était presque palpable. Les tourbillons d'énergie permettaient de voir mieux qu'en plein jour. Au bout des bras des dix enfants, les pouvoirs se déchainaient. Au centre du cercle, le sang des deux hritiens était uni physiquement.

- Nous sommes unis par le sang depuis notre naissance, dit Kronotos à sa soeur en souriant sauvagement. A partir de maintenant, nous serons unis par la magie.

Minute après minute, Bagina et Kronotos sentaient croitre leur pouvoir. Le rituel arrivait à son paroxysme.

Auteur : Duanration
28/05/06 01h35 | 37 Volcan 3724

Dans les mains d’Ashi, la plus jeune des filles de Bagina avec ses 15 ans se tenais la sphère la plus sombre, elle semblait dans un tourbillon lent et incessant absorber toute la lumière.
Qu’est-ce qu’elle faisait ? Ce pouvoir qui s’éveillait en elle, il circulait, dans son sang, dans son esprit.
La Mort. C’est la Mort qu’elle sentait. La Mort source de vie, celle qui brise l’infinie, la mort … Qui amène paix et sérénité. En elle le pouvoir de tout finir et de tout recommencer s’installait. Grandissait.
Sa mère au centre souffrait-elle ? Son père… Il ne souffrait plus. Mais elle et ses sœurs souffraient de ne plus l’avoir. La mort est complexe, elle apporte bonheur et malheur, elle détruit et fait vivre.

Ashi ne pouvait pas bouger, tout ce pouvoir autour d’elle la paralysait. Des ondes de pouvoirs circulaient entre les enfants passant de l’un à l’autre en des choques violents, puis la moitié d’entre elle dans des explosions et des couleurs détonantes terminèrent dans le corps de Kronotos, l’autres moitié dans Bagina. L’air, devenue dense, commençait à s’agiter, et le groupe fut entouré d’un tourbillon de sable que les satellites de la planète détectèrent tous comme une formidable tornade. Les ondes de pouvoirs, semblèrent se concentrer aux centres de Kronotos et Bagina. Et dans un éclair traçant son chemin au milieu du ciel tel un serpent fondant sur sa proie vint s’écrasé sur les deux morceaux de cœurs, au moments ou les boules de puissances concentrer en les deux Hritiens vinrent détonner sur le cœur réunis puis, dix jets lumineux foncèrent chacun vers l’un des dix enfants, en eux s’imprégna le pouvoir des sphères qu’ils portèrent quelques secondes auparavant.
Deux autres jets, plus impressionnant, bondirent dans les cieux, et dans un bruit résonnant au fin fond du désert vinrent s’ecraser sur Bagina et Kronotos.


/\ HRP /\ J'ai pas bien cerné la finalité du rituel alors je vous laisse editer au besoin... /\ HRP /\
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\_/

Auteur : Aurel
28/05/06 12h11 | 38 Volcan 3724

D'instant en instant, Kronotos sentait la quantité d'énergie croitre. Dangereusement. Il le savait depuis longtemps, ce rituel ne serait pas simple. Il leur faudrait le contrôler jusqu'à son terme. Et pour cela, une seule solution. Obtenir de l'énergie vitale. L'énergie détenue par les millions d'humains qui peuplaient cette planète et ses alentours. S'ils ne les détruisaient pas, le rituel serait un échec. Il les détruirait tous.

Kronotos commença à rire, tel un dément. Il leva ses bras vers les cieux, déchainant la puissance que le Chant lui conférait. Les ombres dansaient avec lui. Bientôt, il disposerait à loisir de leur pouvoir. Leur Chant le lui confiait.

Le Hritien sourit sauvagement à sa soeur, puis fit ce qui devait être fait. Il déchaîna son pouvoir. L'envoyant à des kilomètres à la ronde. Il atteignit un village. En l'espace d'une seconde, tout ce qui y vivait fut détruit. Kronotos sentit la puissance déferler. C'était bon. Jouissif. Il poursuivit sa quète d'énergie. Bientôt, la race humaine n'existerait plus. Et alors, lui et sa soeur seraient des Dieux.

Auteur : Sharja Karnatos
30/05/06 13h41 | 40 Volcan 3724

Hypnotisé par cette sphère, Althéa ne pouvait plus détourner son regard. Elle contemplait l'objet lumineux et intense qui brillait comme une étoile. Sa sphère, à Althéa, était celle de la Vie. C'était l'opposé d'Ashi.

Le Vie. La plus belle de toutes les shères, celle qui protège les âmes et qui apporte le bonheur si cher à nos coeurs. Sans elle,rien ne serait possible, rien n'existerait. Elle est essentielle et elle doit à tout prix survivre et être utilisée à bon essient.

Althéa voyait sa mère, Bagina, face à Kronotos. Elle semblait déboussolée et ne contrôlait pas la situation... en réalité, pas plus que n'importe qui dans ce cercle de pouvoir...


HRP/ pas d'erreur RPs ? /HRP

Auteur : Doxman
30/05/06 17h36 | 40 Volcan 3724

Eulième, fils de Kronotos, avait hérité de la sphère de Terre.
Il était le deuxième des fils à la gauche de son père. Il était parmis ceux qui avait vu le plus, ceux qui avaient attendus quelques brefs instants avant que l'éclair surnaturel ne les frappe. Il avait pu voir ce déferlements incroyable d'énergie, de magie pure passer de corps en corps, distribuant puis retirant une certaine dose d'énergie à chacuns... C'était la répartition des pouvoirs !

Eulième finit par être frappé. Il sentait ses sens l'abandonner, plus il sentait le pouvoir affluer, moins il voyait, moins il ressentait. Il tenta à plusieurs reprises de regarder ses mains, mais tout était flou. Ses yeux disparaissaient, remplacés par deux sphères vertes foncées qui prenaient lentement place dans ses orbites. La douleur était atroce et les sensations indescriptibles.
Ca y est, il ne voyait plus, il ne verrait plus, en l'espace d'une fraction de seconde, la toute puissance du Chant lui avait subtilisé l'un de ses cinq sens.
Pendant quelques secondes, le Chant lui laissa un peu de répis, lui permettant de se rendre compte qu'il ressentait des pulsations en lui, qu'il envoyait et recevait des signaux... Il n'eu pas le temps d'en comprendre ou anayser plus ! La Magie le frappait, et il devait la contenir, c'était les ordres.
Incroyable !? Il s'enfonçait dans le sol... Il n'arrivait pas à luter, il pénétrait dans le sable, des sables mouvants ? Non, ses frères restaient debouts. Le sable était à son coup, il faisait son possible pour respirer, s'en échapper... Mais il ne controlait rien, il allait mourir, la magie était trop forte, trop puissante. Il était recouvert par le sable, il se retenait de respirer. La pulsation se faisait de plus en plus rapide et forte... Il ne pouvait plus se retenir, il inspira ! Tout marchait à merveille, il était en vie, le sable était entré en lui, comme si lui était le sable ! C'était ça, le Chant lui offrait la faculté d'être un élément, de vivre au travers de cet élément... Peu à peu il comprenait, comment voir dans cet Univers, cet Univers qui touchait terre, celui-ci lui appartenait !




[HRP] Voilou, je devais faire une fiche avant ?? XD[Fin HRP]

Auteur : Soren
03/06/06 18h06 | 44 Volcan 3724

Une nuit sans nuage et constellée de petit point brillant nommé étoile. C’était une nuit comme les autres dans le grand désert Déserticain.

Normal ? Pas pour tout le monde. Les six hommes postés sur une haute dune de sable à proximité du spatio-port de Desertica. Ils ont le regard fier et plein de haine, certains arborent un petit sourire cynique aux lèvres.

Sothe Serre-d’astre, le plus rusé et calculateur des fils de Kornotos observe l’atterrissage de la navette. Il se remémore son calcule de circonstance pour savoir quel était le meilleur camp. Il n’y trouva rien à redire, aucune faille si ce n’est les incertitudes prise en compte et celle qui ne l’était pas. Sa jeune vie lui avait appris qu’aucune action ne pouvait être prédire avec exactitude, il y avait toujours un certain pourcentage d’incertitude qui pouvait renverser tout le calcule, c’est ce pourcentage qui fait que l’on prend des risques.

Il avait bien choisi son camp, c’était le meilleur, il convergeait avec ce qu’on lui avait appris mais aussi pour l’avènement de ses pouvoirs. Bien que son père ait tenté mainte fois de lui inculqué les valeurs de leur planète d’origine, la société de ce système l’avait sois disant perverti selon son père et il pensait à lui avant de penser au groupe.

Sothe avait hérité de son père une acuité surprenante et surtout une paire d’aile membraneuse et rétractable raccrochée à ses omoplates. Son gilet vert foncé et sa tunique bleu ciel avait été taillé pour que ses ailes ne déchirent pas les vêtements lorsqu’elles se déployaient. Il portait un pantalon ample de couleur beige. A sa taille pendait une série impressionnante de couteau et de dague dans leurs fourreaux respectifs. Sous sa tignasse de cheveux vert coupé court et coiffé en bataille, luisait une paire d’yeux aux iris jaunes qui reflétaient toute l’intelligence calculatrice de leur porteur.

Deux femmes étaient sorties de la navette. Sothe en informa son père, il ne s’attendait pas à ce que sa sœur emmène quelqu’un d’autre avec elle. Sothe tenta de rassemblé un maximum d’information sur les deux femmes par rapport à ce qu’il voyait et refit un calcule rapide du mieux qu’il put. Selon lui la deuxième femme ne représentait pas de réel danger. Kornotos l’observait en attente de son verdict, Sothe croisa son regard et hocha la tête pour signifier que rien ne devait être changé.

Les deux femmes arrivèrent bien vite à leur hauteur. Kornotos pris la parole puis assomma l’autre femme.


« Il ne prend pas de risque »

Ce fut la dernière pensée consciente de Sothe. Il s’avança ensuite ne même temps que ses autres frères et cousines pour former un cercle parfait avec en son centre la génération précédente. Sothe tout comme les autres enfants, tendit sa main droite, totalement hypnotisé. Une petite sphère immatérielle au centre brumeux fit son apparition dans celle ci. La brume s’agitait sans cesse pour montrer la vivacité de l’esprit du jeune garçon, c’était sa sphère, la sphère de la ruse.

Kornotos se trancha la main d’un geste vif, le sang, liquide indispensable à la vie animale, se répandit sur le sable sec de la dune. Le rituel poursuivait son cours implacable
.

Auteur : Tenann
08/06/06 14h32 | 49 Volcan 3724

-Tu semble soucieuse, Senann. Que se passe t'il?
-J'ai juste le sentiment que je ne dois pas perdre de temps. Désertica, la Maudite. Ce lieu va être spectateur d'atrocités encore jamais vu.
La fraternité depuis longtemps rompue va, aujourd'hui, se battre.
Un Seigneur naîtra, et le pouvoir rassemblé.


Deux silouhette s'avancaient sur le sable. L'une animale, l'autre elfique.

-Je ressent de grands mouvements de magie devant nous. Que vois tu, ma soeur?
-Une dizaine de personnes sont là-bas. D'après ce que je vois, je dirais qu'ils sont à l'origine de ces mouvements.

Les deux soeurs avancérent vers le groupe. Nuls doutes que la curiosité les avaient attiré, mais l'elfe semblait intrigué par autre chose que la curiosité. Une voix intérieure lui disait qu'elle pouvait sauver des vies, si elle venait dans ce lieu, elle quoi n'avait jusqu'alors fait que prendre des vie.
Elles approchait maintenant, lorsqu'une salve magique s'échappa, se dirigeant sur l'elfe et la panthére.
En réponse à cette salve, la panthére bondit en arriére, tandis que l'elfe dressa une barriére, la protégeant. Elle ne s'avanca pas d'avantage et "observa" par ses yeux brulé. Elle sentait en elle des générations d'elfes qui réagissait à cet amas de magie. Elle voulut tendre la main, demander, mais s'en abstint.
Doucement, elle renforca son esprit, monta des protections mentale et lorsqu'elle se su prête, elle avanca son esprit vers la femme au centre du cercle. Elle la sentie faible, mais elle continuait de se battre. Elle craignait pour ses filles, mais ne pouvait abandonner.
Brusquement, un jet magique quitta le cercle et se dirigea vers un village que Senann savait proche.
Elle percut les cris des âmes sacrifiées pour ce rituel. Son coeur se pinca à l'entente de ces cris. Elle n'aimait guére les sacrifices, mais ne pouvait rien faire pour celui ci.
Elle rapprocha encore son esprit de celui de la femme au centre, essayant de lui apporter un peu d'énergie pour repousser l'assaut qu'elle subissait.
Les générations d'elfes qui se trouvait dans le coeur de Tenann vinrent apporter leurs soutiens.

Auteur : Kalyso
08/06/06 20h17 | 49 Volcan 3724

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRG

Bagina tomba à genoux.
Ses enfants faisaient un travail merveilleux, ses neveux aussi. Les pouvoirs prenaient visage humain.
Le pouvoir!! Elle sentait le pouvoir monter en elle, la penétrer, la faire VIVRE!
L'éclat de la lune se faisait de plus en plus fort, l'appel du sang de plus en plus oppressant. Il fallait des sacrifices, d'avantage de sacrifices!!
Tournant la tête dans un dernier accès de conscience, elle vit arriver deux êtres, des elfes ? Oui, une elfe et… elle sentait leur force se déverser en elle…Pauvres idiotes…. Elles seraient les premières victimes, le mélange des sangs donnerait une vigueur supplémentaire à l’éveil de la magie. Puis elle sombra, en transe.

La femme, future déesse, futur esprit de cet univers, savait plusieurs groupes de nomades entourant le lieu. Elle commencerait par eux.
Kronotos tomba à genoux, lui aussi. Ils se retrouvèrent embrassés. Tout n'était que parfaite symétrie. Leurs mains jointes, leurs poitrines collées, les dix enfants à égale distance...

La terre se fissura autour d'eux, dessinant un symbole qui allait devenir celui d'une croyance et d'une foi infinie.
Le frère et la soeur rejetèrent en un mouvement incontrôlé la tête. Leurs yeux s’ouvrirent, et un rai de lumière blanche, parfaite, droite en sortit.
Les enfants tendirent leurs mains. De leurs membres sortirent des tourbillons colorés qui, se rejoignant se mélangèrent et devinrent de cette blancheur parfaite qui caractérisait la lumière magique qui émanait d’eux.

Une mélodie se fit entendre, douce, calme.

La magie !! La magie commençait son chant, le chant des ombres ! Leurs cœurs à tous chantaient cette magie qu’ils libéraient enfin. Elle était encore faible… Encore, il en fallait encore… Cette source de jouissances devait devenir intarissable !

ASHI !

La voix de Bagina, puissante et profonde, était démonstratrice de sa puissance nouvelle.
Ashi comprit et se concentra. Une sphère sombre naquit de sa poitrine. Un cri lointain brisa le silence de la nuit désertique et des flammes s’élevèrent au loin. Un premier village venait de succomber.

La mélodie gagna en puissance…

Auteur : Tenann
09/06/06 09h55 | 50 Volcan 3724

Senann sentie le danger de rester plus longtemp au contact de cette femme. Elle essaya de retirer son esprit, mais chose surprenante, cela se révélait extrêmement difficile. Son esprit et celui des anciens elfes étaient attiré, comme subjugués par cette magie, si puissante.

Un éclair franchissa l'esprit de l'elfe. Cette magie, bien que puissante, n'en restait pas moins dangeureuse. Il lui fallait se retirer, sans quoi, elle perirait dans les minutes qui suivent.


-Esprits anciens, Esprit vénérés et respecté, aidez moi à franchir ce danger qui nous guette. Aidez moi à trouver le chemin, afin que je puisse rapporter aux générations futurs le danger qui les guette, si elles ne prennent pas gare.

En réponse à cette incantation intérieure, les anciens elfes vinrent se joindre à l'esprit de Senann pour l'éloigner de cette force. Cependant, le combat resté difficile. Doucement, un esprit amicale vint se joindre à celui de Senann. Un esprit qu'elle connaissait si bien. Celui de la panthére vint porter secour et refuge à l'esprit de sa soeur.

-Un coeur seul reste faible, mais unies, nous pouvont prévenir ce danger et nous en protéger. Laisse moi te ramener à mes côtés.

Doucement, les esprits des deux soeurs se retirérent du tourbillons de magie, doucement. Cependant, Senann eu le temps de voir une faible ouverture dans ce qui semblait être le temps et y vit deux créature qui, comme elle et sa soeur, avanceraient, à la recherche de la vérité.
Elle n'eu pas le temps d'en voir plus, que déjà le tourbillon essayait d'attirer vers lui son énergie, et ainsi la vider de toute vie. Elle lutta et s'accrocha à l'esprit de la panthére.
Le temps presse et pourtant elle ne parvient que difficilement à s'extraire de cet enfer.
Au loin, elle entendit une voix de femme crier un nom. L'instant d'après, dans cet immense tourbillon, elle ressentie une partie de la puissance qui se rassemblait en ce lieu.
Elle devait fuir, mais n'y parvint pas, ou du moins, uniquement avec de grandes difficultés.
Doucement, elle sentie qu'elle échappée à ce dangers et elle regagna son corp.
Faible. C'est le seul mot qui pouvait d'écrire ce qu'elle ressentait. Elle se savait faible en cet instant. Elle ne pouvait bouger, et devenait donc, une proie facile. Elle monta ses défenses mentales, mais essaya de les monter à un niveau encore supérieur à celui qu'elle avait atteint au paravant.
Ses yeux ne pouvait lui révéler ce qu'il se passer devant elle, mais elle se devait de rester là, et d'attendre, du moins, elle ne pouvait faire autrement.

Auteur : Lord Yu
09/06/06 10h53 | 50 Volcan 3724

Kiryakos, second fils de Kronotos, il était grand, semblait fort avec un regard dur et terne, chaque personne le regardant semblait être pétrifié sur place et préférait baisser le regard. Il ne connaissait pas tous les détails du rite auquel il était entrain de participer mais son père lui avait répété durant plusieurs années qu'il était nécessaire et même inéluctable. Depuis tous ces jours il avait recherché Bagina et ses filles avec Kronotos, il attendait se moment avec hâte, et ne semblait pas le redouter contrairement à certaines personnes. Il n'était pas conscient de ce qui allait lui arriver, et comme d'habitude il fonçait tête baissé, suivant les ordres de son père, en phase avec lui et ses frères.

Le rituel avait commencé depuis quelque temps déjà, c'était grandiose et magnifique, jusqu'au moment où la fléche de métal vint transpercer sa peau. La douleur était intense, il ne ressentait rien d'autres que celle-ci mais ne voulait en aucun cas crier et l'évacuer, il n'était pas du tout comme ça, il préférait l'affronter et en mourrir plutôt que la fuir. Malgré tout, en s'approchant de lui on aurait pu entendre quelques gémissement mais si faible que même ses frères ne l'entendaient.

Quelques temps plus tard le rituel semblait prendre une autre tournure, cette lumière blanche au milieu du cercle semblait appaiser ses douleurs, pourtant les blessures et la flèche étaient toujours présentes... Il se sentait bien, mieu qu'avant le rituel, mieu qu'à sa naissance, mieu que toujours. La puissance commençait à envahir son corps, mais ce n'était rien face à celle qui émanait des corps au centre du cercle.

Auteur : Yvan Stakarlov
12/06/06 17h05 | 53 Volcan 3724

"Yvan!Yvan!Viens voir le soleil se lève!"

J'entends au loin la voix d'Helena ma petite soeur sur le balcon de notre immeuble délabrée.Nous vivions seuls dans les régions hivernales d'Igrâal.Notre appartement insalubre et exigüe ressemblait plus à une cage pour hamster qu'à autre chose.Je me lève du canapé en cuir de Vizon troué et je rejoins ma soeur sur ce lambeau de béton qui nous servait de terrasse.Je regardais le jours se lever et je me disais que cette guerre qui nous avait pris mère,père et grands frères allaient bientôt finir.
Je me retourne vers ma soeur,l'embrasse et lui dit:

"Allez Helena,rentrons,j'ai préparé le petit déjeuner."

Je pousse ma soeur à travers la palissade de verre tout en regardant cette lumière blanche...de plus en plus inquiètante.

Dans notre cuisine de fortune je fait chauffer le lait dans une casserole d'un autre âge,nous n'avions plus l'électricité du coup nous étions obligé d'aller chercher de fuel dans la réserve de l'ancienne base militaire.Le lait commençait à bouillir,je le sert dans un bol en métal récupéré dans une ration de para-militaires.Elle l'avale doucement,glousse,me regarde et me dit:


"Hé grand frère!T'entends pas un bruit?Ca ressemble à une chanson..."

Je tends l'oreille,une mélodie douce et enivrante commence à traverser mon corp.Je sens ma tête imploser par le bruit,je tombe par terre,ma soeur danse comme une folle,elle saisie un couteau et se l'enfonce dans la poitrine.J'essaie de lui crier,de la réanimer mais la musique est trop forte.Je tente de prendre son pouls...mais rien...son coeur bat plus...je ne peut pas la faire revivre...elle est là devant moi...morte dans cette mélodie que je trouve de plus en plus funèbre.

En larme j'avance vers le fenêtre,la lumière du jours y est de plus en plus intense,elle m'envahie et me guide vers un autre état...mes larmes me font jurer de venger la mort de ma petite soeur qu'importe la vie ou la mort.