Lievanta > A la recherche de la foi salvatrice

La scène se passe lors des conflits religieux de 1105. Ema Rustin, prêtre de Bagina voit le culte auquel il a sacrifié sa vie s'effondrer peu à peu. Allant se recueillir dans sa chambre il cherche les voies de sa foi et dans la fureur du chaos détruit par mégarde l'idole de Bagina que lui avait légué son maître de foi qui lui avait appris à croire et à affronter l'adversité. A l'intérieur de l'idole creuse se trouve un parchemin et un livre décrivant divers lieux de Désertica aux alentours de Levianta.

Ceci est l'annonce d'une quête RP. J'invite tous ceux qui veulent y participer à m'envoyer un MP avec le personnage qu'il désire jouer (voir un RP le présentant) car après avoir commencer il sera dure mais pas impossible d'admettre d'autres protagonistes.
Tout le mode est bienvenu tant que les super héros restent au placard. Je commencerais dans quelques jours (surement deux ou trois afin de pofiner un joli RP d'ouverture :D ) Donc avis à tous (Kalyso surtout :lol: )

Le RP a démarré mais je laisse une certaine marge afin de ne pas précipiter ceux qui veulent venir et qui ne savent toujours pas quel personnage ils désirent incarner. Vou spouvez donc à tout moment intervenir à partir de maintenant et ce jusqu'a ce W-E. Après nous ferons plus entrer de nouveaux personnages.

Ce qui précède sera supprimé sous peu :D (ca fait pas RP c'est sur :oops: )


Levianta était agitée depuis peu par des conflits religieux plus ou moins virulent. La violence des fanatiques affrontait l'ordre des plus réformiste. Dans la ville l'agitation avait laissé cours à certains vols et pillages. Les pillards profitaient de la confusion qui occupait les forces de l'ordre qui e savait quelque fois plus ou donner de la tête.
La foi des hommes n'était plus si inébranlable et si il commencait à douter des bienfaits de leur déesse, certains tuaient pour elle. Le chaos s'emparait peu à peu des esprits faciles. Une partie des prêtres ne suivaient plus la foi originelle et avaient amené leur fidèle à croire en eux plus qu'en Bagina. Le culte se scindait peu à peu en groupuscules de fidèles qui pensait savoir ou se trouvait la vérité éclairé par la sagesse des prêtres dont certains ne rêvaient que des richesses de leurs moutons.

Dans sa bâtisse Rustin, ses confrères et ses fidèles pouvaient entendre les manifestants crier leur foi aux portes de son lieu de culte, scandant des slogans plus ou moins provocateurs. Certains étaient juste venu se réfugier alors que d'autres accordaient leurs prières pour leur proche comme ils le faisaient tous les jours.
Rustin luine supportait plus toutes ses voix faussement divines qui ne juraient que par des textes mal interprétés. Il ne croyait qu'en Bagina et aux enseignements du premier prophète et rien ne viendrait ébranler sa foi mais il savait bien que si celle ci serait éternelle lui ne le serait pas. Les conflits devenaient de plus en plus agités et l'escalade de violence pouvait tourner en lutte armée à tout moment, il suffirait que quelqu'un impose sa "foi" se disait il. Rustin s'adressa à ceux qui priaient dans la grande salle commune.

Mes amis je vais vous laisser pour me recueillir. Prier Bagina et restez en paix.

Il se retira rapidement dans ses appartements l'air inquiet. Il avait peur pour l'avenir et ne savait que faire à part prier. Bagina saurait lui parler comme toujours. Il ferma la porte de sa demeure monacale dans l'espoir d'y retrouver la paix et peut être une solution.
Il était connu de tous pour ses actes et, pensait il, il pouvait ramener la foi, la véritable foi, celle des premiers âges, celle des miracles, celle ou Bgina se manifestait par l'intermédiaire de son prophète.
Sa chambre était suffisamment grande pour contenir un bureau, une timide commode, une armoire et un lit. Les murs grisées par le temps s'accordaient aux teintes de bois noir des meubles. La décoration était inexistante si ce n'était son portrait accroché aux murs faisant face à la seule fenêtre de la pièce qui ne laissait passer le soleil que très tot le matin pour le réveiller doucement. Le tableau avait été fait par un artiste des rues qu'il hébergeait de temps à autre quand il avait des problèmes d'argent.
Une statuette, idole de sa déesse, était posée sur la commode en dessous du tableau. Cela avait dérangé certains membres du culte qui était venu le voir. Il consédirait en cette symbolique la révélation d'un orgueil démesuré. Ceux qui le connaissait savaient très bien que c'était en partie vrai mais sa bonté était bien plus grande et ses actes parlaient plus que ceux de beaucoup de prêtres de Levianta.
Il attrapa le coussin de son lit et s'agenouilla dessus, devant l'idole de la commode en position de prière.

Bagina, que ta volonté me touche et que tes bienfaits m'apportent la paix.
Aide moi à ramener à la raison ces égarés, je t'en prie ! J'ai peur, peur pour eux, peur pour moi et peur que tu nous ai abandonnés. Dis moi ce que je dois faire, donne le pouvoir de les conduire, accorde moi le don des miracles et de la prophétie pour les réunir une nouvelle fois sous ton égide. J'ai voué ma vie à transmettre tes enseignements, ne les laisse pas se perdre. Envoie moi un signe !

A ce moment précis la porte s'ouvrit en fracas surprenant Rustin encore à genoux et une brute aux muscles très développés se précipita sur lui le menacant de sa lame. Rustin sous son habit de moine n'était pas un gringalet mais face à cette "force armée" il ne pouvait guère faire grand chose.

Envoies les offrandes et joues pas le héros ou tu risques d'y laisser ta peau le vendeur de rêves !

Le pillard lui avait glissé son couteau sous la gorge et l'incitait par quelques petites pressions sur la gorge à se lever. Rustin se releva laissant son coussin s'imbibé de quelques gouttes de sueur qui trahissait sa panique. La lame était aussi froide que celui qui la tenait et une gorge était si facile à trancher. Derrière eux un deuxième pillard arriva tout pimpant.

On a trouvé la caisse et on a déjà embarqué les idoles de valeur ! On se casse !

Le cerveau de Rustin cessa de fonctionner. Ils venaient de profaner son lieu de sérénité, son paradis de béatitude. Profitant de l'inattention de son agresseur qui écoutait son comparse il lui mordit la main si fort qu'il lacha son arme que Rustin récupéra en vol pour la planter dans les reins du solide gaillard. Celui ci s'effronda un filet de sang dans la bouche le visage figé sur un air surpris, les yeux équarquillés. Le second pillard resta pantois. Il tenta de dégainer son pistolet mais Rustin se précipita sur lui, lui plantant la lame dans le poignet et enchainant lui trancha la gorge. Le sang coulait à flot et la bure grise de prêtre était maintenant sanglante perlant sur le sol couvert du sang des deux morts.
Il courut examinant les chambres une à une cherchant ses frères de foi mais personne ne s'y trouvait. Dans sa précipitation il glissa dans les escaliers menant à la salle de prières. Heurtant marche après marche il gisait sur le bois.
Une demi heure plus tard il se réveilla sur son lit entouré des frères Hisman et Berg qui s'occupait de soigner son bras.

Que s'est il passé ? dit Rustin encore sous le choc.

Rien de grave, restez calme vous êtes légèrement blessé.

Dites moi ce qui s'est passé !

Des pillards ont profité des manifestations dehors pour nous voler. Ils étaient quatre. Leur chef est arrivé à hauteur de la statue de Bagina et s'est mis à prier. Puis allant s'asseoir au premier rang il a tranché la gorge de Madame Ruenon et a menacé de tous nous tuer si nous n'obéissions pas. Il a volé les idoles incrustés de pierres puis la recette des offrandes du mois...

Rustin était bouleversé par le récit qu'il venait d'entendre. Jamais il n'avait imaginé que des hommes seraient capables de faire dans sa paroisse. Il avait du mal à déglutir.

...Ils sont repartis très vite n'attendant par leurs compagnons qui étaient partis fouillés les chambres. Après nous sommes partis vous chercher et nous vous avons trouvé au bas de l'escalier.

Ciel que de malheur aujourd'hui !

Berg finissa de bander le bras de Rustin.

Nous allons nous retirer. Vous avez besoin de récupérer. Priez Bagina. Peut être vous dira t'elle pourquoi.

Les deux prêtres quittèrent la chambre, Hisman refermant doucement la porte. Rustin s'assoupit quelque peu mais des cauchemars hantèrent le peu de rêves qui réussit à faire. Deux heures plus tard il se réveilla en sueur repensant aux deux pillards qu'il avait tué puis il se souvint des paroles de Berg.

Priez Bagina. Peut être vous dira t'elle pourquoi.

Il regarda l'idole et souvint de la scène.

Des signes ! Des signes ! Tu m'envoies des assassins à la place ! POURQUOI ? Pourquoi m'en veux tu ? Qu'ai je fait pour te déplaire toi que je prie chaque jour pour le biende tous ? Qu'ai je fait Ô ma déesse ? QU'AI JE FAIT ?

Prenant le coussin qui se trouvait sous sa tête il la jeta sur l'idole déséquilibrée se brisa au sol. Une vive douleur parcourut son bras pour le punir de son blasphème qu'il regretta de suite. Il se leva pour ramasser les morceaux.

Qu'est ce que c'est ?

Au milieu des morceaux de porcelaines se toruvaient un livre de poche pas plus grand que sa paume. Un clip le fermait. Mu par sa curiosité il commenca à en lire quelques lignes.

Toi qui voit la foi se perdre sache qu'il est temps de te repentir. Bagina est bonne et veille sur nous. Si tu lis ces lignes c'est que la foi est en notre déesse est vacillante soit dans ton coeur soit dans celui des hommes qui ont besoin d'un berger.
Dans ces lignes se trouve les anciens lieux des initiés. Leur esprit ne faisait qu'un avec la déesse qui par leur voix s'adressait aux hommes pour les guider dans leur choix.
Toi homme de foi entreprend le voyage de l'initié afin de ramener la voix de notre déesse dans la sainte cité...

Tournant la page Rustin vit un papier tombé et le ramassa. Il le déplia et vit une liste de nom barré lisant rapidement il vit une succession de prêtre qui avait marqué le culte par leur sagesse.

...
Frederique Boissun,
Terenis Hire,
Rustin Ema,
...

Rustin resta bouche bée face à son nom. Qu'était ce ? Une liste d'initié ? Il retourna précautionnesement le papier comme si l'autre face contenait une révélation encore plus explosive.
Sur le verso était dessiné la région environnant Levianta et précisait les chemins à prendre.

Une carte de quoi ?

Son esprit était en pleine brume cherchant une voix pour le guider mais il n'avait que le silence pour lui répondre. La chambre s'assombrissait peu à peu annoncant le coucher du soleil.

J'y verrais plus clair demain.

Il prit le carnet et la carte et le placa derrière le cadre de son portrait espérant que plus aucun malheur ne surviendrait.

Le soleil pointait ses rayons à travers la fenêtre solitaire de la chambre de Rustin qui comme chaque matin se réveillait doucement l'oreiller sur la tête. Le sommeil avait été long à trouver et rempli de songes.
Se réveillant doucement il se demanda si justement ce n'était pas un rêve mais la douleur qui parcourut son bras, lorsqu'il se leva, lui affirmait le contraire.
Il resta assis sur son lit longtemps cherchant ce qu'il devait faire en jetant de temps à autre un coup d'oeil sur le tableau, cachette de ce qu'il avait trouvé la veille et qui ne cessait d'occuper ses rêves et ses pensées.

Il regarda alors sa commode d'un air nostalgique quand il remarqua que l'idole de Bagina était là intact. Il se dirigea vers elle et la saisit. Elle était bien là, palpable. La porcelaine n'avait pas une ébrechure. Il se tourna alors vers son portrait et le retourna.
Le précieux petit carnet était toujours caché; la feuille, où son nom était mentionné, était encore plié en quatre dans la couverture, dépassant légèrement d'un coin corné.
Il prit le livre lentement et se remit à lire une vingtaine de fois son nom sur la feuille de papier jaunie. Il reprit alors la lecture à l'endroit où il s'était arrété hier. Lisant avec stupeur certains passages qui illuminait son visage d'une espérance craintive le récit des aventures de bien des hommes de foi étaient différents de ce qui était écrit dans les livres de culte. Les mots étaient écrits pour tous mais seuls ceux qui étaient sur la mystérieuse feuille devaient les lire. Chaque mot, chaque phrase leur étaient adressés directement par le prophète qui avaient un jour disparu fort longtemps avant sa naissance.

Il n'y a pas de doute c'est moi...

Le livre toujours en main il sortit de son armoire un complet fort simple au lieu de sa tenue de prêtre. Il prit sa bourse et sa médaille où Bagina offrait le plus beau des sourires les bras ouverts en signe de bonté. Il glissa le tout dans sa poche droite qu'il ferma. C'était une invention à lui, une sorte de poche double pour faire croire au voleur qu'il n'y avait rien à prendre dans les poches du divin.
Il sortit de sa chambre et alla dans la salle commune. Là ces amis étaient rassemblés, mangeant dans la joie et la bonne humeur sauf deux ou trois qui faisaient une tête de détérré.
Rustin remarqua tout de suite que c'étaient ceux qui avaient assistés à l'égorgement d'hier et il devait penser la même chose que lui.

Comment peut on se réjouir alors que le mal est venu jusque dans notre paroisse pour s'en prendre à nous ? Je crois que la foi et le respect ne sont plus ce qu'ils étaient...

Il s'avanca jusqu'au bout de la table où il déjeunait comme à son habitude; son repas avait été servi et il mangea ce qu'il put, troublé par ses pensées et par l'alégresse qui règnait en partie. Il se leva et haussant la voie il déclama:

Mes amis, mes frères je vais vous quitter pour un temps. Je ne sais pas combien de temps je serai parti et donc je laisse entre vos mains nos fidèles et notre maison. Prenez en soin !
Un des frères, Hire, se leva et profitant du silence qu'avait créé cette déclaration demanda à Rustin.

Qui doit prendre en main la paroisse pendant votre absence ?

Vous tous ! Cela vous sera utile car avec ce qui se passe en ce moment l'unité est de mise, et je veux revoir tout le monde à mon retour, pas une paroisse scindé en groupe de valeur comme on en voit de plus en plus en ce moment.

Sur ces paroles il sortit de table débarassant sa table et il repartit dans sa chambre préparer ses bagages. Alors que ces derniers étaient quasiment finis quelqu'un toqua à sa porte. Le frère Hire entra.

Rustin tu sais très bien ce qui va se passer. Il y en a plus d'un qui ne désire que prendre ta place. Les fidèles te connaissent bien et nous ne sommes que des ombres à côté de toi. Tu ne peux pas partir comme ca sans nous dire quand tu reviendras !

Je le sais mais tu verras tout se passera bien.... enfin je crois. De toute façon je n'ai pas le choix. La religion est une affaire délicate ces temps ci et les désordres que nous avons vu nous en verrons d'autres et encore plus chaotiques. L'homme ne croit plus en notre déesse, il a perdu la foi !
Je pars mais je reviendrai et j'espère avec moi de quoi raminer les feux que le prophète avait embrasé dans nos coeurs et qui brûlent encore en moi.

De bien belles paroles... Dis plutot que tu nous abandonnes ! Tu as peur de ce qui s'est passé hier c'est tout ! Ou peut être as tu des remords des deux criminels que tu as tué hier ? ..... Ton attitude est lâche !

Rustin resta bouche bée face à Hire qui avaient toujours été calme et posé depuis son entrée sous ses ordres. On aurait dit la nuit et le jour. Des yeux de Hire émanait la colère mais pas la haine.

C'est déjà ca se dit Rustin, il a la foi... en moi peut être plus qu'en Bagina mais il a la foi !.

Garde ta colère Hire et canalise la pour aider nos fidèles à garder la foi. Ils auront besoin de toi comme de tous les autres.

Il lui fit signe de s'en aller, et mettant ses dernières affaires dans son sac il sortit de sa chambre la fermant à clé par la même occasion. Il traversa la salle commune, offrant un aurevoir de la main à tous ceux qui étaient là, et quelques minutes plus tard se trouva hors de la paroisse parcourant les rues de Levianta encore tranquilles à cette heure.

Bon... Il soupira Au travail !

Il prit la direction du quartier des marchés. Là bas se trouvait la plus grande concentration d'individu en tout genre et il l'espérait ceux qui feraient l'affaire.
Il sortit le livre de sa poche et lut quelques lignes. Le courage ne lui faisait pas défaut mais chaque mot lui faisait peur. Comment pouvait on prévoir la vie d'une personne possédant son libre arbitre ? L'homme était il donc si prévisible ? Marchant lentement afin de lire tranquillement ses pas le rapprochaient de plus en plus vers sa destinée.
S'en suivit une tournée des tavernes, bars et autres lieux de grandes rencontres. Allant de gérant en groupes de personnes plus ou moins douteusesil tenta sa chance dans chaque oreille qui voulait bien l'écouter. Il disait être un chercheur qui voulait faire des mesures sur plusieurs sites en dehors de Levianta et cherchait une escorte aussi bien que des aides. Mais après une journée de marche forcée il n'avait réussi à persuader personne de plus ou moins équilibrée pour une expédition. La deuxième saison arrivait bientôt et les grandes pluies s'avèreraient un obstacle difficile à franchir qui en avaient rebutées plus d'un. N'en voyant plus le bout et perdant légèrement espoir, il s'arrêta alors à un comptoir et commanda une bonne bière fraîche et de quoi manger.

Un nouveau jour éclairait Lievanta, ça faisait déjà dix jours que Ghim Rag, jeune homme brun d'une vingtaine d'année d'une taille moyenne, plutôt trapu avec un visage calme, était bloqué dans cette ville en plein chaos et cette situation commençait à lui pesait vraiment.
Les trois premiers jours c'étaient passé relativement calmement, il s'était installé dans une auberge pour prendre un peu de repos après une longue traversé des plaines arides de Desertica.
Au début du quatrième jour, il commença à s'apercevoir de l'agitation qui régnait en ville, des manifestations éclataient un peu partout, des groupes religieux abordés les passants pour tenter de les convertir à la "véritable" foi, parfois même de force. Ghim n'aimait pas beaucoup les religieux et chaque fois que quelqu'un essayait de l'enrôler, il le renvoyait sans ménagement.
Mais quand il avait voulu sortir de cette folie les gardes aux portes lui avaient tout simplement annoncé qu'il ne pouvait pas sortir tant qu'il y aurait des troubles en ville.
N'ayant aucun moyen de forcer le passage ou de soudoyer les gardes, Ghim fut obligé de rester à son auberge jusqu'à ces dixièmes jours.
Il était accoudé au comptoir en train de manger son repas et de discuter avec l'aubergiste quand un homme à la mine légèrement dépité vint s'asseoir à coté de lui et commanda un repas.
N'y faisant pas attention il repris sa discussion quand l'aubergiste lui demanda avec un sourire:

Alors Ghim pas encore réussi à sortir de ce bordel ?

Non, lui répondu l'intéressé dans un grognement, il refuse toujours de laisser sortir un étranger sans une raison valable!

M'étonnes pas ça, ils veulent pas que la nouvelle d'une révolte se répande dans tout le pays. Tant que ça durera tu auras beaucoup de mal à sortir.

Je n'en peux plus de cette ville remplie de fanatiques et de moutons, tu ne connaitrais pas un moyen de sortir même discrètement si possible ?

Je suis vraiment désolé mais je n'en connais aucun. Et je ne connais personne qui le pourrait... Je dois m'occuper des clients, je reviens dans un instant.

Ghim regarda l'aubergiste qui s'éloignait d'un air mécontent s'occupé d'ivrogne au fond de la salle. Il commençait à perdre espoir n'y a t'il donc aucun moyen de sortir d'ici, combien de temps va durer cette situation.
Dans ses ruminements il se rendit compte qu'il était entrain de dévisager son voisin qui venait de commander son repas. Quand il s'en aperçut il baissa sa tête sur son assiette, mal à l'aise, et continua à manger comme ci de rien n'était

Rikku* pénétra dans la taverne enfumée. Il jeta un coup d'oeil à droite, à gauche, puis s'avança discrètement vers le bar, où étaient accoudés deux hommes.
C'était un jeune garçon, de douze ou treize ans tout au plus, habillé pauvrement dans des haillons déchirés. Ses cheveux noirs en bataille n'avaient pas dû être lavés depuis des lustres.

Le jeune garçon jaugea du regard les deux clients. L'un d'eux était une brute baraquée, le genre qu'il valait mieux ne pas énerver. L'autre était un homme d'âge respectable, dont les manières laissaient penser qu'il avait reçu une certaine éducation.

Super, pensa Rikku, je vais le plumer sans problème.

Il s'approcha discrètement par la droite du prêtre, tirant profit de sa capacité naturelle à passer inaperçu. Pendant que l'homme mangeait son repas en écoutant discuter le guerrier avec l'aubergiste, Rikku profita de la pénombre et de son inattention pour plonger sa main agile dans sa poche droite.

Tout d'abord, il ne sentit rien. Quelle guigne ! Il avait pourtant pas l'air si pauvre que ça, et pas bien féroce, pourquoi est-ce que ça tombe sur moi ?

Cependant, Rikku sentit un renflement à l'intérieur de la poche. Etrange, pensa-t-il. Je ferais mieux de vérifier ça...

Aussitôt, ses doigts agiles tentèrent de déterminer de quoi il retournait. Il ne lui fallu qu'un instant pour découvrir la poche secrète et le livre qu'elle contenait. Rikku eut tôt fait de l'extraire de la poche du prêtre et de s'éloigner. Toute la scène n'avait pas duré plus de dix secondes.

Le jeune voleur quitta précipitament l'auberge et se rendit dans une petite ruelle, à deux pas d'ici, pour observer sa trouvaille. Il ne savait pas lire, mais espérait pouvoir revendre l'ouvrage. Cependant, ce qu'il vit sur la dernière page lui arracha une exclamation. Une carte au trésor ! De quoi faire fortune ! Enfin, sa vie misérable dans les ruelles obscures de Lievanta allait prendre fin !

Cependant, sa joie fut de courte durée : il ne comprenait aucune des indications de la carte, et ne pourrait donc jamais accéder à la richesse qui lui tendait les bras. Il poussa un hurlement de rage mêlée de désespoir, et jeta le livre au milieu des ordures.

Alors, il lui vint une idée. Bien sûr, pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ?!

Il ramassa le livre en toute hâte et courut vers la taverne. Ouf, le vieux était toujours là. Il s'approcha de lui et posa l'ouvrage sur le comptoir.

- Tiens, le vieux, je te rends ton truc !

Aussitôt, il détala de toute la vitesse de ses petites jambes. Il savait exactement ce qu'il allait faire : suivre cet homme jusqu'au trésor pour pouvoir lui piquer sous le nez !




(*) Prononcez "Rikou"

Rustin était resté bouche bée. Rien senti, rien vu ! Il fallait dire que la journée avait été longue et infructueuse et le moral miné n'arrangeait pas ses sens totalement épuisé de sa longue marche. De surcroit pas un client ne s'était levé pour empêcher le petit de partir. Le vol était mené courant mais quand même pas à ce point !
Interpelant l'homme qui était à côté de lui :

Non mais vous avez vu ?! Vous avez vu ?! Je.... je.....

Rustin remarqua alors la forte stature de son voisin. il repensa alors à ce qui n'avait pas échappé à ses oreilles. Il lui murmura alors:

Monsieur je n'ai pu m'empêcher d'entendre votre discussion avec l'aubergiste et j'aimerais vous proposer un travail. Je désire faire des fouilles archéologiques dans les alentours de Levianta et je pense que cela peut vous intéresser. J'ai déjà le permis mais il me manque une équipe. La mienne étant tombé malade elle ne sera sur pied que dans un mois ou deux. En gros je vous sors d'ici vous m'aider dans mes fouilles, je vous paye et vous êtes libre de Levianta en prime. Qu'en dîtes vous ?

Pour la première fois, depuis son départ de la paroisse, Rustin se dit que la mine de son interlocuteur présageait du bon mais il ne fallait pas s'y fier.

Par contre j'ai un service à vous demander. J'aimerais qu'on attrape le gamin de tout à l'heure. Je pense qu'un petit séjour à ma.... la paroisse St espérance de Bagina il trouva un meilleur chemin et un meilleur usage de ses dons. Vous m'aiderez alors ?

Il sortit de quoi régler l'aubergiste pour son repas et celui de son voisin, avec un léger pourboire, espérant le décider ou tout du moins ne pas le faire fuir tout de suite par cet acte de générosité.

Un homme qui se fasse dépouiller par un petit voleur est assez courant dans ces quartiers mais un voleur qui rend son butin voila qui n'est pas courant, c'est même très étonnant.
Et maintenant voila que son heureux voisin lui proposait un travail qui lui permettra enfin de s'enfuir de ce trou et en plus lui payait son repas. Soit cette personne était complètement désespère soit elle était extrêmement généreuse.
Apres avoir réfléchi quelque seconde, Ghim se dit qu'il valait mieux tenté sa chance que resté moisir ici.

Vous avez beaucoup de chance Monsieur..., c'est très rare est même assez suspect qu'un voleur rende ce qu'il vient de voler. Je vous remercie pour le repas et pour votre offre, je dois vous avouer que ça m'intéresse assez mais avant de partir j'aimerai avoir un peu plus de précision sur ces fouilles car je n'ai jamais vu un homme ici offrir quelque chose sans arrière pensé.

Puis repensant au souhait de l'homme de rattraper le gamin, il se leva en lui disant:

Mais on peut en parler en essayant de rattraper le gamin, je vous dois bien ça pour le repas et une course dans les ruelles me fera digérer. Par contre si on réussit à l'attraper je ne pense pas que ce soit une bonne idée de confier un enfant à des religieux, je n'en est jamais vu de fiable ou même d'honnêtes.

Rustin eut un léger hoc mais se reprit en se disant que c'était sans nul doute un étranger et que la religion ne devait peut être pas le toucher autant que les gens de Lievanta.

Mais restons assis ! Je sais où il va. Ils se réunissent toujours pour voir qui a réussi à ramener quoi et de qui. Leur jeu est de voler les gens célèbres ou les forces de l'ordre. Je me présente Ema Rustin.

Il eut un déclic dans sa tête. Même si il était habillé simplement tous les gens qu'il avait du rencontrer depuis lors avait du le reconnaitre même si il ne l'avait pas dit.

Quel imbécile je fais ! Et dire que ......

Il reconsidéra la personne à ses côtés.

Assurément il n'est pas d'ici. Mais quel nouille je fais !

Il s'en voulait à lui même. Il n'était pas la personne la plus célèbre mais plusieurs fois il s'était fait remarqué dans des évènements plus ou moins religieux et la populaton connaissait bien les têtes dirgeantes des paroisses les plus connues.

Parlons plutôt de ses fouilles. Nous sommes à l'approche de la deuxième saison ce qui veut dire de forte pluie peut être des tempêtes de sable accompagné de grélons. J'ai mon équipement plus celui ci d'une dizaine de personne. Il va donc d'abord falloir trouver d'autres personnes pour commencer.
Après si je ne fais pas fausse route vous n'êtes pas originaire de chez nous donc les noms des lieux que nous étudierons ne vous diront rien mais rassurez vous rien de dangereux.

Il tira quand même la carte de sa poche et la montra à l'inconnu afin de lui montrer un hypothétique trajet. Il lui murmura :

Alors nous irons d'abord à la lame de vent puis nous continuerons sur les dunes vacillantes pour remonter vers le mont rougeoyant et enfin ici.

Son doigt pointait au milieu du désert. Son interlocuteur avait l'air dubitatif sur la fin.

Rassurez vous vous ne serez pas déçu pour la fin !

Il rangea alors la carte et le carnet dans sa double poche.

Mais je ne sais toujours pas comment je dois vous appeler.

En se rasseyant Ghim marqua une temps d'hésitation devant ce personnage étrange, on dirai un entrepreneur ordinaire mais quelque chose dans ces manières laissé supposé qu'il était plus.

Bah je me fais des idées, pensa-t-il, ce n'est rien de plus qu'un homme ayant besoin d'accompagnateur rapidement.

Après que l'homme ce soit présenté et est expliqué son but avec cette carte incompréhensible, Ghim lui répondit avec un sourire amusé devant sa propre paranoïa:

Je m'appel Ghim Rag et vous avez raison cette carte ne me dit rien du tout, j'accepte quand même de tenter le coup. En quoi consistera mon travail ? Et quel genre de fouille est-ce ?

Il rajouta après avoir réfléchi au propos de Ema Rustin sur le rassemblement des voleurs.

Et surtout comment voulez-vous attraper votre voleur dans une foule prête, à mon avis, à le protéger contre toute intrusion ?

Oh oh oh! Vous savez, les voleurs restent des voleurs. Offrez leur de quoi monnayer l'un des leurs et ils le vendent. J'ai de quoi les appater, espérons juste qu'ils n'aient pas former de nouveaux clans car si c'est le cas nous devrons l'arracher à celui ci. Je compte lui donner une bonne leçon !

Rustin se leva alors et de la main invita Ghim Rag à le suivre.

Nous irons tranquillement à sa rencontre. Je vous parlerais de mes fouilles sur le chemin, ajoutant dans un murmure, les oreilles sont légions et les dents longues persévérantes je n'aime guère prendre de risque.

Ghim Rag le suivit et ils marchèrent dans la rue.

Mes fouilles concerne Bagina et ses origines. Lievanta fut créé la fille de Bagina du même nom afin de la glorifier. Mais leurs origines restent inconnues même si certains affirment en savoir long.
Depuis peu je me suis intéressé à la grande exode et au frère de Bagina, Kronotos. D'après les textes encore existant j'ai pu retracer une sorte de pélerinage des premiers colons de la cité. Vous comprenez donc ce que vont être nos fouilles. Je recherche des sites de prière des premiers venus et si la déesse veut m'accorder un miracle peut être un temple ou un objet de culte que le sable aurait protégé du temps.
Comprenez que pour notre cité se serait un enrichissement à la fois culturel et religieux de grande envergure. De plus si nous récoltons des indices suffisant voire des manuscrits d'époque nous pourrions trancer sur certaines idées qui secouent la ville ces temps ci.

Le poing fermé en signe de revanche avait terminé ces dernières paroles. Les rues du quartier des marchés faisaient place à celle du ghetto qui s'étaient installés à côté. Les maisons de pierre étaient remplacés par des chaumière de boue séchée et roches mal découpées. Les rues n'étaient plus en dur et en pavé mais plutot des rochers, révélant le reg sur lequel les premières fondations de Lievanta avaient été posées.

Voulant faire la culture de son nouvel ami Rustin se lanca dans un exposé dur les conditions de vie de ce quartier.

Voyez vous nous sommes dans le ghetto. Les colons qui sont arrivés en masse ont facilement trouvé refuge aux débuts et ont pris leurs aises. Les premières maisons constitue aujoud'hui les quartiers riches de la ville, les parents ayant légué à leurs enfants des terres qui n'ont cessé de gagner en valeur.
Malheuresement les fidèles n'ont jamais cessé d'affluer et encore aujourd'hui des groupes de pélerins viennent s'installer ici. Malheuresement pour certains, qui ne sont pas assez forunés, ils ne trouvent rien et viennent vivre dans le ghetto qui s'étend de plus en plus vers le désert de sable.
Le plateau lui diminue peu à peu car les dunes avancent et donc tous les quartiers sont menacés mais particulièrement le ghetto qui n'a ni police ni secours. Les gens ici sont obligés d'appeler l'aide du quartier des marchés pour s'en sortir.
Le nouveau dirigeant a dit qu'il prendrai des mesures comme tous les dirigeants avant lui mais les forces de la nature ne se contre pas.

Pendant qu'il parlait Rustin les guidait tous deux dans une ruelle qui déboucahit sur une petite place. Le sable était plus présent dans l'air dans le ghetto, cela se sentait et Rustin se grattait le nez toutes les cinq minutes pour enlever les grains de sables que ces nombreux poils nasales emprisonnaient en respirant. Arrivant sur la place on remarquait que les maisons n'offraient aucune entrée pour y aller et qu'il n'y avait que quatres passages pour y accéder dont deux obstrués par diverses caisses remplies de bric à brac.
Rustin mit ses mains en porte-voix:

Je sais que vous êtes là. Je vous propose un deal. Je cherche l'un des vôtre. J'ai un petit pactole pour celui qui me dit ou je trouve le petit salopard qui m'a fait les poches tout à l'heure ! Et un deuxième si vous me le livrez !

Un jeune garcon de quinze au plus sortit de dessous l'une des caisses, qui n'étaient en fait qu'un décor cachant l'entrée de son repaire, et lui répondit en souriant :

Salopard ! Oh comme ca va pas dans ta bouche le niaiseux. Pour Rikku je peux te dire où il est mais je suis pas un vendu donc si tu veux le serrer c'est toi qui te démerdes! Mais d'abord t'envoies les liev !

Prenant le médaillon qu'il avait au cou, il ouvrit l'idole de Bagina et en sortit une pépite d'or qu'il lanca au gamin.

Ca te va ?

Et comment !!! Rikku se trouve dans le quartier du marché toujours derrière la boutique de la marchande de fleurs pour pouvoir en chourrer une ou deux de pas très moches pour la déposer sur la tombe de sa mère. Si tu le trouves pas là bas tu essayes le cimetière. A part ces deux endroits on sait pas où il crèche en ce moment.

Rustin s'en alla laissant les yeux du gosse admirer sa dernière acquisition.

Heuresement qu'il ne font pas la différence entre l'or et le cuivre plaqué !

Bon en route pour le champ de fleurs !

Les deux comparses furent rapidement revenu au quartier des marchés cherchant la boutique où dénicher le jeune pickpocket.

Pendant que son nouveau employeur lui expliqué le but de ses fouilles tout en marchant, Ghim explorait un nouveau quartier de cette misérable ville, il avait vu pas mal de cette ville et il l'a trouvé déjà assez délabré mais ces "ghetto", comme les appelait Rustin, était de loin la pire chose de cette ville.
Plus ils s'enfonçait dedans plus la pauvreté extrême devenait évidente, toutes les personnes croisait avait des visages tristes et affamés pour la plupart, les abris de fortunes apparaissait dès qu'il y avait un peu de place abrité de l'air suffocant.

Ce quartier est vraiment dans un sale état, je ne comprends pas comment les gens font pour vivre dans de telles conditions.

Un endroit rêvé pour tous les voleurs, pensa-t-il, aucune chance de retrouver quelqu'un si on n’est pas d'ici. A moins de se faire vendre bien sur.

En arrivant sur une grande place, il regarda la facilité avec la quel Rustin négocia la vie du jeune voleur et le suivit ensuite jusqu'au lieu indiqué. Sur le chemin il lui demanda d'un ton un peu trop sec:

Je ne comprends pas trop pourquoi vous vous intéressez à une religion qui est presque éteinte, il est vrai qu'une découverte de cette ampleur permettrait de la relancer mais qu'est que cela vous apporterez ?

Attendant la réponse il rajouta d'un ton un peu plus calme:

Avez-vous réfléchi à ce que vous voudriez faire du gamin? Je comprends qu'il ait besoin d'une leçon mais ce n'est encore qu'un enfant et il doit faire ça pour survivre.

Je n'ai que la gloire à gagner et le respect des autres. Mais si nous ramenons des objets de valeur l'église les paieras une fortune surtout si ils sont compromettant.

Il se frottaient les mains avec un étrange sourire, celui d'un homme qui s'aimait plus que la normale et qui aimait encore plus l'argent.

Pourvu qu'il tombe dans le panneau...

Quant au jeune garçon j'ai réfléchi et en fait je le veux avec nous. Nous sommes jamais à l'abri des voleurs et qui d'autre qu'un voleur saura nous prévenir des dangers que nous courrons de la part des siens. De plus c'est un garçon qui m'avait l'air agile et si nous trouvons des ruines il est des passages auquel un homme de ma stature ou de la votre ne pourra prendre.

Le quartier des marchés battaient son plein à cette heure de l'après midi mais Rustin qui connaissait bien les environs les guida sans peine jusqu'à la fleuriste. Il doit se trouver derrière mais on ne peut pas l'approcher comme ça. Il va falloir ruser.
Vous vous restez là et si vous le voyez ne l'attrapez pas ! Suivez le jusque dans les ghettos pour savoir ou il vit. Il nous sera plus utile de savoir ou il habite que de vous griller et de ne plus pouvoir l'avoir.

Il regarda dans la ruelle qui menait à l'arrière mais il ne vit personne. Il se retourna vers Ghim Rag.

Si nous échouons nous aurons encore le cimetière mais il est vaste et nous devrons jouer sur la rapidité qui est son point fort alors soyez vigilant qu'on est pas à en arriver là!

Rustin s'engagea alors dans la ruelle zieutant à droite à gauche pour voir si il ne trouvait le petit voleur qui allait peut être devenir son futur employé.

Sa réponse était correcte, il gagnerait une petite fortune si il trouvé quelque chose qui contesterait ou affirmerait cette religion mais pourtant j'ai encore cette sensation étrange qu'il est plus qu'il ne le dit...
Merde je devrais arrêter de suspecter tout le monde comme ça, je vais finir complètement parano si ça continu.

En laissant échapper un soupir, il acquiesça au plan de Rustin et se mit à regarder les étals des commerçant pour se fondre dans la foule tout en gardant un oeil sur la zone où avait disparu son employeur et sur la fleuriste.

Je me demande bien comment il va faire pour convaincre un jeune voleur de nous suivre dans le désert pendant cette période et même si il accepte comment lui faire confiance. Qui nous dit qu'il ne nous faussera pas compagnie pendant qu'on dormira emportant avec lui nos objets de valeurs.
Bah de ce coté je risque rien, je n'ai pas grand chose de valeur avec moi.

Réalisant qu'il commençait à perdre de vue son objectif, Ghim se reprit et se reconcentra sur sa tache.

Rustin avançait purdemment dans la ruelle au sol couvert de crasse. Par terre, on trouvait des traces de sang et de vomi, du linge sale, des restes de repas, et d'autres choses toutes moins ragoutantes les unes que les autres.

Quelle horreur ce doit être de vivre ici, songea le prêtre.

Il regardait à droite, à gauche, puis de nouveau à droite, afin de s'assurer que le garçon qu'il cherchait ne se cachait pas dans l'ombre d'une porte cochère. Un instant, il distingua une forme endormie sous un tas de chiffons. Il souleva ceux-ci et découvrit en fronçant le nez un cadavre, abandonné là depuis au moins une semaine, si l'on en jugeait par l'odeur.

Tout à coup, il reçut un léger coup sur la tête. Aussitôt, il regarda en hauteur, et aperçut sur le faite d'un toit le jeune garçon qui l'avait, quelques dizaines de minutes plus tôt, dépouillé de son bien le plus précieux. Celui-ci tenait en main une petite poignée de noisettes. Il lui en jeta une nouvelle sur le haut du crâne, avec une habileté surprenante.

- Eh bien, noble marchand, lui lança-t-il d'un air moqueur, vous cherchez quelque chose ?

Je te cherchais pour te proposer quelque chose espèce de petit veinard !

Rikku arrêta de le bombarder de noisettes et descendit par l'échelle de secours. Intéressé par l'offre il s'approcha de Rustin restant vigilant près à pouvoir fuire à chaque instant.

D'abord combien tu payes ?

Je te propose 100 Liev semaine pour faire des fouilles en dehors de la ville. J'ai besoin d'un garde du corps et d'un peit gars capable de protéger ce queje trouverais. Si on trouve quelque chose tu auras de prendre un objet si on en trouve plein.

Rustin lui parlait plus vulgairement que son langage habituel de peur qu'il ne comprenne pas.

En plus tu auras une prime de 100 Liev pour tout ce que je te demanderais en plus !

C'est 700 Liev d'avance même si on n'est pas parti une semaine. Tu pars pendant la saison des griseries t'es dingue ! Je veux une combi aussi que je garde à la fin du boulot !

Tu es dur en affaire ! Mais je suis d'accord.

Rikku s'approcha alors du prêtre et lui tendit une main que Rustin serra en signe de contrat et le garcon ajouta qu'il était mort, si il le trahissait, d'un léger doigt glissant sur sa gorge.

Mais pourquoi moi ? Y en a d'autres des chapardeurs.

J'ai mes raisons mais ce n'est pas le moment et en plus tu es à mon service non ? Alors évites les questions. Tiens voila ton avance !

Rustin sortit de 700 liev qu'il donna au gamin qui lui arracha presque de ses mains. Il sortirent tous deux de la ruelle et rejoignirent Ghim Rag qui attendait. Rustin lui fit signe de la tête pour lui faire comprendre que tous s'étaient bien passé.

Maintenant il me faut un cartographe et un mécanicien car je pense que si nous partons sans des gens compétents cette petite expédition risuqe fort bien de s'arrêter rapidement.

Ghim regarda approchat Rustin et son nouvelle employé, il fixa le petit d'un regard suspicieux cherchant à deviner s'il était digne de confiance ou pas. Mais voyant qu'il ne devinerait rien de cette manière il décida de reporter sa décision à plus tard.

Ca ne va pas être facile de les trouver, il n'y a pas grand monde qui soit prêt à risquer sa peau dans le desert à cette période.

Tout en lui repondant, Ghim se mit à chercher où il pourrait dénicher ce genre de type.

Vous devriez tourner 7 fois votre langue dans votre bouche avant de parler.

Il s'agissait d'une voie assé grave, une voie d'homme. Les compères ne pouvaient voir d'où celle-ci émanait mais l'homme ne tarderait surement pas à ce montrer. La voie était calme, et l'homme semblait extrèmement serein malgré les troubles qu'il y avait dans cette ville.

Bon nombre de personnes sont prète à tout pour sortir un peu de cette ville! En revanche peu en vallent vraiment la peine. Moi j'en vaut la peine et suis prèt à vous suivre. Cela fait maintenant depuis le bar que je vous suis, je voulais savoir si ça vallait le coup de prendre des risques car, pardonnez moi, mais cette brute à coté de vous, ou plutot Ghim ne m'inspire pas confiance, il semble bourrin et irréfléchi. Malgré tous vous semblez quand à vous être très intelligent et ellaborer rapidement, et facilement, des stratégie assé efficace. De plus votre quète parait elle aussi très bien planifiée.

Enfin bref, vous pouvez me faire confiance, je ne suis certe pas un admirateur de Bagina mais si vous prenez avec vous un voleur et ce Ghim, je pense que vous allez facilement me faire confiance.

L'homme s'arréta de parler quelques minutes... Il semblait avoir totalement disparu.
Du haut de son toit, pendant ces quelques minutes, il arréta de méditer puis partit faire le tour du batiment pour rejoindre le groupe par derrière. Il n'avait pas fait un bruit, pas un grain de sable ne semblait avoir bougé. Puis il reprit la parole non sans surprendre 1 ou 2 membres.

Me revoilà, je me présente, Sigius, je suis un vagabond, vagabond ne cessant de méditer pour s'élever un jour et devenir un sage. Je n'ai pas de talent particulier tel que la cartographie, cependant je pense être très discret comme vous avez pu le remarquer... et réfléchi, ça pourrait servir pour remonter le niveau intellectuel de l'équipe.

L'homme attendit la réponse du moine pour commencer à faire quelques provision ... ou plutot vol sur les étalages de la ville.

Mais qui ...

Une voix sortie de nulle part surpris Ghim dans ces réflexions, c'était une voix d'homme, d'age mur, mais aucun prétendant à celle-ci.
Il aurait cru avoir rêver si le visage de ses compagnons ne trahissez pas aussi leur surprise. Il fallut que l'homme apparaisse de lui même pour enfin avoir un aperçu.

Ya pas à dire il est très fort, pensa-t-il, je ne l'ai même pas entraperçu pendant tout le trajet. Mais si le voleur l'inquiétait, lui le rebutait carrément. Cette personne avait-elle un don pour énervait les gens ? Il répondit calmement :

Et pourquoi devrait-il vous accepter ? D'accord vous êtes très discret, mais je ne vous trouve pas très intelligent, je vous pense surtout arrogant, très antipathique et assez éloigné d'un sage. Pour moi un vrai sage attendrait de mieux connaitre avant de porter un jugement!

Reprenant son souffle il ajouta en regardant Rustin:

Mais il est vrai que la décision ne m'appartient pas de vous engager donc je ne fais que donner un avis.

Sur quoi il se tu et attendit son avis et peut-être espérait-il un peu de soutien du jeune voleur.

Soit! Je ne ais pas refuser quelqu'un qui se présente de bien si étranges manières.

Rustin sourit au vagabond qu'il venait d'accepter.

Mais le niveau intellectuel du groupe.... Déjà on évite de les froisser car si Ghim était vraiment si peu futé je pense que vous seriez déjà en train de méditer allongé avec 36 chandelles !

Etre aussi discret songeait il était réservé au voleur et si le vagabond en était un cela ferait un de trop dans le groupe mais le peu de monde qui s'était joint à lui suffirait il ?

Je pense qu'il va falloir faire un tour au quartier des lettres modernes puis à l'entrée de la ville nous ferons un détour par les forges. Je pense que nous pourrons partir après cela.

Et moi qui avait imaginé la fine équipe... Dans quoi je me suis embarqué !

Il sortit son carnet de sa double poche et commenca à lire en marchant. Il releva alors les yeux de ces pages si brusquement qu'il manqua de faire craquer les articulations de son coup.

Il manque quelquechose ! Ca devrait d'ailleurs ne pas tarder...

Marchant en groupe bien serré, Rustin en tête, les quatres comparses venaient de quitter le quartier des marchés et passait celui des quartiers bourgeois en pleine expansion puis vingt minutes plus tard celui des lettres modernes. Rustin en profita pour instruire Ghim tout en surveillant les mains de Rikku un peu trop proches des passants.

Vois tu le quartier des lettres modernes regroupe toutes sortes de profession dont les ecrits on fait la fortune : notaire, gens de loi, libraire...
Au cours des ages ils se sont une veritable fortunes pour la une partie en spoliant les gens mais ils assurent très bien leurs arrières ce qui fait que nous avons du mal à coincer les escrocs.
Le quartier fut l'un des premiers créé à la demande d'un recensement et d'un tribunal populaire. Malheuresement la justice a évolué et le tribunal populaire n'est plus si populaire que ça dans le coeur des hommes qui sentent de plus en plus d'injustice.
Ha ! Voilà la boutique en question !

Devant eux s'offrait une boutique légèrement en retrait cerné par deux autres beaucoup plus tape à l'oeil. Aucune vitrine juste une porte en bois.

Ho hé Guuulliiibeeerrrrt ! Tu as des clients !

Se retournant vers ses cmpagnons un peu amusé.

Il est dur d'oreille... Très dur...

Et toi tu parles toujours trop fort vieux bouc ! Que me vaut l'honneur de ta visite ?

Un homme d'une quarantaine d'année l'oreille gauche déchiquetée arriva près du comptoir en bois massif. Il était de grande stature et son visage retracait un passé douloureux semblait il.

J'aurai besoin de toi pour un petit boulot, un peu comme au bon vieux de temps quand nous nous traversions quelques dunes avec la petite troupe. J'ai trouvé un petit quelque chose qui va piquer ta curiosité.

Il sortit la carte du petit carnet.

Regardes tu vois ce parcours, tu vois où il mène. Qu'en penses tu ?

Pas très risqué mais bon aucune utilité il n'y a rien là bas. J'ai déjà effectué des mesures pour les alentours de Lievanta et j'y suis passé donc bof. Mais bon en ce moment c'est très calme mais je suis pas sur.

Et si je te promet une jolie somme, lui chuchotant, à l'oreille, 1500 Liev par jour !

A ce prix là je laisse tout de suite la boutique à mon assistant. Edouard amène mon nécessaire et rapidos !, il se retourna vers Rustin, il est pas trop mal comme apprenti.

Un gamin d'une dizaine d'année arriva avec un sac qu'il avait du mal à porter. Le nécessaire faisait dans les 15 à 20 kilos ce qui surprit Rustin.

C'est lui Edouard ! Tu fais dans le lilliputien maintenant ?! Attends tu as vu le petit et le sac ! C'est à peine si le sac ne prendrai pas le dessus.

Attrapant son sac Edouard regarda Rustin furieux. Comment pouvait il imaginer cela ?

Non ca c'est son rejeton, puis criant en direction de l'arière boutique, Edouard si tu m'envoies encore une fois Fald je te sucre un salaire et je lui donne !

Son sac sur l'épaule Gullibert sortit avec Rustin et les quatres autres. Il n'y avait pas de meilleur cartographe pour lui et maintenant il savait qui prendre en temps que mécanicien. Une autre vieille connaissance allait les rejoindre mais pas sans monnaie trébuchante non plus.

* Telle une bougie votre foi vacille *

Bientôt la Bagina quittera vos esprits...

* Une guerre n'est pas forcément de flammes et de sang *

Plus rien jamais ne sera comme avant...

* La prière est inutile si nul ne l'écoute plus *

Vous êtes seuls, résignez vous, prenez les armes il en faudra...

* La Dame pleure, seule sous la terre. Ses forces la quittent. Trop peu la voient *

Celle qui vous doit Amour vous abandonne, détournez vos regards...

* Mort et Renaissance, sempiternel cycle, implacable destin *

Les Douze en s'éveillant feront renaître de ses cendres Lievanta la Grande, laissez la donc s'affaisser...

La bête essouflée s'arrêta quelques minutes. Les idiots se trompaient de chemin...
Entre ses doigts serrés, la pierre chauffait. L'homme devina une chaleur semblable dans la poche du prêtre.

C'est sous terre que la Déesse attend son heure. C'est sous terre qu'elle arrivera.

Grâce à l'enseignement particulier de Rustin, Ghim commençait à mieux comprendre le fonctionnement de cette ville mais si elle ne lui plaisait toujours pas.
Il n'avait pas trop apprécié que Sigius soit intégré dans le groupe mais bon il était prêt à lui laisser une seconde chance car il ne faut pas toujours se fier à la première impression.
Une cinquième personne venait de rejoindre le groupe c'était un homme assez âgé avec un visage marqué et une oreille en moins, apparemment c'était lui le cartographe.
Ghim repensant en se retournant vers le jeune voleur qu'il ne connaisait toujours pas son nom :

Au fait on ne connait toujours pas ton nom ?

Puis essayant d'engager la conversation avec Sigius pour rattraper leur premier accrochage :

Dites moi Sigius, qu'est qui vous intéresses dans ces fouilles ? Ca ne doit pas être par plaisir que vous allez vous exposer dans le désert ?

Sigius n'aimait guère ce Ghim, mais maintenant qu'il avait été accepté dans ce groupe il s'était mis en tête de la supporter. Pourquoi il ne l'aimait pas? Il ne le savait pas vraiment, plus il y pensait et moin il ne trouvait de réponse. A présent l'homme semblait le suspecter en lui demandant ce qui l'interressait dans les fouilles.

Ne vous inquiétez pas, je ne pourrais rien faire contre vous. J'ai vu ce jeune voleur à l'oeuvre et il surpasse tous les autres, moi même je ne pourrais grand chose face à une telle rapidité. Ce qui m'intéresse est sans doute le défi, le défi que j'attend depuis bien longtemps, l'épreuve qui me servirait enfin à atteindre mon but, devenir un être sage, sans enveloppe corporel et ainsi voir le monde et ses secrets d'un autre oeil.

Il réfléchit quelques seconde avant de reprendre:

Ou bien cela me servira à laver tous mes péchers tel que les provisions que j'ai fait pour ce voyage et ainsi faire un pas de plus vers mon objectif.

Il s'adressa maintenant au moine:

Au sujet de vos 36 chandelles, celle-ci m'aideraient bien à pouvoir m'apaiser et retrouver le calme qu'il y'avait avant que la ville devienne ce qu'elle est.
Enfin, nous devrions passer par de petites rue discrète, ici nous attirons les regards, tous le monde se retourne sur nos pas ... ce n'est pas commun un bourgeois se baladant avec un voleur, un vagabond et des armoires à glace...

Il continua tous de même le chemin avec le moine mais se fit un peu plus discret pour pouvoir s'enfuir en cas de pépin.

Et vous, vous ne m'avez pas dit ce qui vous attirait dans cette quète? Comment être sur qu'une fois sortit de la ville vous ne partirez pas?

Ghim remarqua le ton de Sigius en plus de ses propos. Décidément ça ne s'arrangeait pas, la route allait être longue si rien ne changeait.
Il garda une réplique mesquine et se força à réengager la conversation sur un meilleur terrain.

Je ne m'inquiète pas, c'était juste pour connaître vos raisons et discuter un peu. Même si vos manières laissent à désirer je pense que vous êtes une personne assez digne de confiance mais avec une haute idée de soi-même!

Après quelques secondes, Ghim sourit à la question du vagabond,
Tiens je ne suis pas le seul à avoir des soupçons.

Effectivement rien ne vous dit qu'une fois sortie je ne m'éclipserai pas dans la nature. Mais je me suis engagé à travailler pour Rustin donc je tiendrai ma parole même si pour vous ça ne signifie rien.

Son sourire s'élargissant encore un peu plus

Et personnellement je ne suis pas du genre à taper sans réfléchir. Donc trouver quelqu'un d'autre pour les 36 chandelles.

La conversation de tous ces vieux - pour Rikku, toute personne plus âgée que lui était vieille - n'intéressait guère le garçon. Peu lui importait que ce vagabond rejoigne le groupe ou pas : il savait que, quoi qu'il arrive, il n'aurait aucun problème pour récupérer le trésor sous leur nez.

Il avait décidé de rejoindre le groupe lorsqu'il avait compris qu'il serait bien plus simple de les suivre s'ils l'avaient accepté. Et comme en plus on lui avait proposé de le payer, il n'allait pas refuser une si belle occasion...

Cependant, il se méfiait de certains de ses nouveaux compagnons. Le garçon vérifia que son poignard était toujours à sa place, caché dans ses habits déchirés. Parfait. Avec ça, il pourrait se débarrasser des gêneurs si le besoin s'en faisait sentir.

Rikku se demandait tout de même comment on l'avait retrouvé. Qui avait bien pu le trahir ? Quand il serait de retour dans les bas-quartiers, il faudrait qu'il trouve qui était le mouchard. Il n'allait quand même pas laisser ça impuni, si ?



HRP : Désolé pour la médiocrité, j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir la tête à ça ^^ Je ferai mieux pour le prochain...