Siège de la Corporation Galactique > A la recherche de de la nouveauté...

Auteur : Thorin
29/12/06 02h11 | 28 Aquan 3725

Il se faisait tard dans les palais de la corporation. Le soleil projetait son ombre colorée sur les murs, créant un magnifique dégradé lumineux, uniquement voilé par les formes des passants.
Et Thorin passait dans ses couloirs, comme, aurait-on pu penser, symbole de rupture avec le romantisme de la scène. Affublé de son éternelle graisse, adorable petite taille, et grincheuse barbe, il ne s'appuyait que d'un baton.
Une fois n'étant pas coutume, nulle suite royale ne le suivait, ni même ne serit-ce qu'un valet. Il était seul. Sa solitude désespérée, empreinte d'une souffrance morale qui se lisait sur son corps raide et presque décharnu - enfin, non, il gardait naturellement son quasi-emblêmatique ventre proméminant, mais donnait toutefois l'impression surréelle d'être maigre, squelettique -, faisait peine à voir chez ce bon vivant habituel.

Lui qui nous avait tant habitué à ses crises de sénilité, à ses crises d'oubli, à ses crises de cris, à ses crises de bonté, à ses crises de mégalomanie, à ses crises de folie, ou en d'autres termes, lui qui nous avait tant habitué à lui ; lui, oui, lui, non, pas le chat d'vot'voisine, semblait maintenant en pleine possession de sa lucidité.
Il paraissait avoir cessé de suivre les misérables conseils de ces miséreux lui servant misérablement de ministres.
Aurait-il j'té les cach'tons à la poubelle ?

Peu importe, nous ne le saurons jamais - ou encore, lire "l'art de garder une intrigue en la faisant passer pour intéressante" -, tout ce que nous saurons, et savons déjà, c'est qu'il pourrait maintenant être un pauvre pédant pédalant avec difficulté dans les embrouilles politico-économico-militaro-thorinico-etoutcequevousvoulezquisetermineenico.
Son attitude - attitude, mot maître de la vieille époque... - était celle d'un roi déchu, déçu, du cul - et on s'arrêtera là, merci -, qui avait lamentablement perdu, non pas la confiance de ses citoyens, mais perdu son propre honneur, sa dignité - et non, aucun rapport avec les saintes parole de Nité, et encore moins avec ces 10 petits trucs dont le nom ne me dit rien -, et était maintenant résolu à agir en accord avec sa volonté qu'il avait si longtemps enfouie.

Qui eût pu croire, dans tout le système galacticain, que Thorin se serait séparé de ces haïssables vers qui s'étaient groupis autour de lui dans le but presque avoué, mais toujours voilé, d'amener l'ex-Dictateur du bon sens - comme il s'était toujours auto-proclamé - à sa perte, avant d'être lui même rongé par d'autres vers, de terre, ceux là.
Et pourtant, cette époque, celle de la paranoïa paradoxale - par le fait qu'il n'aie peur que de ceux qui lui voulaient du bien - paraissait belle et bien révolue, tant son regard avait retrouvé sa perspicacité d'antan.
Quelque chose avait dû réveiller en lui de vieux souvenirs, et l'amener à se poser des questions sur son entourage..

Mais cessons donc de nous attarder sur ses ragots de bonne ménagère, non pas que j'aie quoi que ce soit contre ses sus-dites ménagères, mais depuis qu'elles adhèrent en masse à la Société des Eminentes et Glorieuses Oisives, je les trouve un brin sottes et naïve dans leur mode de pensée catégorisant les injustices...mais là n'est pas le problème ; un ragot de bonne femme, même fait par une femme pas très bonne, reste un bon ragot auquel on peut sans nul doute se fier.

Je disais donc qu'il nous fallait passer à la motivation de Thorin pour s'affaler dans la siège de la corporation alors que la nuit commence déjà à tomber. Il marche aussi vite que sa canne ne le lui permet - par principe, il a toujours refusé la chirurgie, sans nul doute car a toute exhibition, sa nature est rétive, souffrant d'une modestie quasiment maladive, il n'aurait pour rien au monde accepté de se mettre à nu devant ses docteurs, lui - et farfouillait dans tous les coins.

Enfin, il se décida à aller à l'accueil, chercher la réponse à cette question qui l'avait délivré du mal, et qui lui avait fait pardonné ses offences, et soulis à la tentation...
Ainsi, il demanda :


Mais où est ce foutu club de soulission à cette superbe Kalyso ? j'ai cherché partout sans le trouver...!