Siège de la Corporation Galactique > Petites Histoires et Avis de Recherche.
Auteur : Kalyso
03/09/07 14h28 | 51 Desertan 3725
Galactica
. Tant dannées que je navais foulé ton sol
Jétais un enfant, alors. Et tu étais la reine. Si puissante quau-delà de ton univers on chantait tes louanges.
Si belle que lon parcourait des années lumières pour te contempler. Si vivante que lon venait mourir entre tes mains. Que test il arrivé, ô Duchesse ? Quest devenue ta si belle voix ? Où sont donc passés tes charmes ?
Je ne suis quun étranger en ce lieu où jai autrefois tout appris. Rien de plus quun voyageur, de passage, comme les autres. Je nai mon mot à dire, car je ne suis lun des leurs. Mais ma quête me force à prendre la parole ici, et mon franc parler mempêche de taire mon jugement. Aussi, je mavance, sans penser aux mots que je vais prononcer. Ils sortiront seuls. Non, je pense à vous, mon capitaine. Et jai limpression que chacun de mes pas me rapproche de ton aura si douce. Et je suis réconforté de sentir que les bras des cinq te bercèrent aussi. Et que je me trouverais près de toi quand je le voudrais assez fort.
Mes chaussures résonnent sur les dalles et les murs. Mes yeux caressent les mille portraits qui ornent le grand hall. La première salle est la bonne. Je ne pense pas réunir un grand public. Les rideaux sont tirés, la poussière recouvre les sièges. Triste affaire. Mais quimporte. Je nai quune petite emprunte à laisser, et je repartirai.
Doucement, comme je tai tant de fois vu faire, jeffleure le micro. Tes lèvres lont-elles approché pour que je me sente mis en confiance au premier contact ? Jen doute. Les scènes où tu te produis sont généralement plus grandes, car tes prestations sont entendues de tous. Mais mon imagination suffit à combler le doute, et sans attendre que plus de trois personnes entrent ces trois là suffiront, je pense, à représenter un peuple je laisse ma voix traverser les airs, brisant doucement le silence.
Je mavançais, les mains dans le dos, sentant les fleurs aux mille couleurs, et constatais avec tristesse que leur parfum ne me portait plus en ces époques glorieuses où jétais né. Ces conflits dont la magnificence émerveillait tant par la beauté des combats, que par la droiture des bras qui les menaient, semblent avoir cédé leur place à des guéguerre de pacotille. Ces discours vigoureux et impitoyables qui faisaient trembler les murs du Siège sont devenus stériles débats où la gloire provient du fait davoir pris la parole et non de la magie des mots libérés.
Je regarde autour de moi, en lair, à gauche, à droite, et je ne vois plus rien de ce qui était. Même les plus anciens qui jadis ont fait battre mon cur de par leur simple présence sont devenus vaniteux légumes sans intérêt.
Mais
. Je ne suis pas ici pour juger. Qui suis-je, en effet, pour vous montrer ce que vous savez tous et le critiquer ? Non, mes amis, je suis là pour vous proposer
hum
un jeu. Oui, vous mavez entendu. Un jeu. Pas vraiment amusant pour tous, je ne compte pas soulever les foules. Ni même payant. Car à défaut de vous proposer une somme (que de toutes façons je nai en ma possession) comme jai vu le Sieur Zeross le faire (est ce vraiment la seule façon déveiller vos cupides capacités ?), je nai à offrir quune gloire qui prendra la forme de souvenir chaleureux en moi, et quelques centaines de crédits qui ne serviront guère quà vous acheter un animal, ou que sais je dautre.
Je prends mon souffle et baisse les yeux sur le public. Une femme, trois hommes, un enfant. Aucun dentre eux ne semble vraiment intéressé. Ont il seulement une histoire, ces gens là ? Peut être le tintement des pièces dans ma poche allumera une étincelle dans leur yeux. Mais je ne veux dartifice. La simplicité de la nature me suffira. Obtiendrais je réponse ? Serais je le seul à voir la beauté de la sincérité ? Quimporte. Jai à parler, et à partir. Me tenir à ma mission et mévanouir dans les airs. Jusquà ce que de nouveau, mon capitaine, nous soyons réunis.
Un jeu, disais je. Un jeu simple, sans autre règle que celle de raconter une histoire. Ce que vous voulez. Il ny a pas besoin que cette histoire ait une morale, ni quelle signifie quelque chose pour qui que ce soit dautre que vous. Il ny aura pas de jugement, pas de récompense, juste le plaisir de discuter entre nous, et de montrer au monde que les mots sont magiques et leur musique, capable de nous porter au-delà de nos conditions.
Ils ne comprennent pas. Quimporte. Je vais leur montrer. Les emmener. Leur donner à respirer une goulée de cet air qui mest vital
Tel un artiste qui prépare ses instrument, je ferme les yeux et inspire un coup. Je massieds, souriant, et les appelle à me rejoindre. Ils se réunissent autour de moi, effrayés, amusés, mais toujours incrédule. Pauvres enfants dun monde qui leur a trop offert
Je passe ma langue sur mes lèvres desséchées, et, doucement, les mots sévadent.
A vrai dire, mes amis, je viens lancer un avis de recherche. Pour un fantôme. A celui qui le trouvera joffrirai une récompense de mille crédits [hrp : crédits forum hein, yen a plus de compte moi :P /hrp]. Cest peu, mais je nai rien de plus à offrir. Déjà certains dentre vous partent. Cest triste
Un avis de recherche, donc. Qui sera ma première histoire. Soyons originaux, après tout, que le siège serve, parfois !
Je vais vous conter, mes amis, lincipit de mon épopée.
Où commencer ?
Je ramène mes pieds sous moi et mes yeux se ferment tandis que je voyage dans mes souvenirs. Dieu, que jaimerais my perdre
Il y a bien longtemps que tout commence. Pourquoi ne pas placer le cadre ?
Imaginez
Non ! Vivez ! Voyez autour de vous
des arbres. De grands arbres si hauts, que leurs cimes semblent toucher les nuages, et quils rendent aveugle celui qui cherche le ciel. Leur écorce est couverte dune mousse encore humide de la nuit, et leurs feuilles qui se détachent une à une dansent pour vos yeux dans les rais de lumière qui purent traverser le mur de verdure. Ca et là, le sol dherbe grasse est taché de mares de soleil où il fait bon se reposer. Mais ! Ne vous endormez pas, car cest ici que lhistoire commence.
Regardez, là bas, entre deux troncs ! Quelque chose savance. Un animal ? Il sagit dun cheval. Il trotte, lair de rien, ne se souciant de la selle qui traîne derrière lui, ou de lépée qui bat son flanc. Il savoure linstant et semble rire. Pourquoi ? Il est vrai que voir rire un cheval est tellement curieux, que lon ne peut que sintéresser à la cause ! Et quand on parle du loup ! La voilà, la cause.
Quelques pas derrière le fier étalon, court une silhouette. Elle grommelle, appelle le destrier, prend son élan et jure lorsque celui-ci séchappe et se remet à rire. Car je vous jure, mes amis, quil rie, lanimal !
Au milieu de la clairière il y a un enfant. De vingt huit ans, certes, mais un enfant quand même. Il est allongé, les mains sous la tête, une brindille dansant entre ses lèvres. Et il rêvasse, au lieu de travailler. Répondant au bruit, il relève la tête, et devant le spectacle qui soffre à lui, il ne peut que sourire. Puis il se lève et parle de la même voix qui vous conte cette histoire.
« Hola étranger, besoin daide peut être ? »
Et, croyez le ou non, lorsque son regard croise celui de la silhouette, il nest plus amusé du tout. Il y a quelque chose
dintense. Quelque chose qui à la fois lhypnotise et le repousse. Quelque chose qui lui rappelle quil nest rien dautre quun garçon de ferme sans histoire qui rêva un jour de parcourir le monde. Quil na aucune destinée héroïque. Quil mourra oublié al contrario des héros qui vivent sur les pages de ses livres. Et il se sent triste et heureux à la fois. Comme aucun mot ne saurait le décrire. Comme sil était ému devant le spectacle de sa propre vie, quil a offert à qui voulait le voir. En loccurrence la silhouette.
Y a-t-il quelque chose de magique la dedans ? Il ne le saura jamais.
Mais je mégare, mes amis. Au point crucial de mon récit, en plus.
Je les observe. Les ai-je intéressés ? Lenfant semble absorbé. La femme est perdue dans un rayon de soleil facétieux. Les autres nen ont que faire. Cest bien le problème. Offrez leur un récit simple, seuls les plus malléables seront absorbés. Offrez leur ce qui ne les ennuiera pas, ils ne pourront suivre. Pauvres âmes.
Cest là quentre en jeu la récompense. Cest la silhouette que je cherche. Le chapitre qui le concerne suivra bientôt. Mais je suis fatigué de parler pour linstant, et il me reste à penser certaines choses. Aussi je cède la place à celui qui aura le courage de la prendre. Ou plutôt celui qui nen aura pas la flemme. Espérons quil soit autre que Monseigneur Silence.
Ne vous cachez pas derrière des excuses fragiles comme du verre comme lincapacité de faire de même. Tout le monde le peut, jai commencé au bas dune échelle que jaimerais que nous gravissions ensemble.
Ne vous cachez pas non plus derrière la certitude den être capable. Montrez le.
Et je scrute leurs regards, y cherchant quelque chose
dautre.
Ô Galactica, si pour moi tu pouvais revivre. Je crois que je serais le plus comblé des hommes
Auteur : endymion
03/09/07 23h15 | 51 Desertan 3725
Les lumières d'une ville enfouie illuminaient déjà le coeur d'Endymion. Du bleu, du rouge, cinquante mille lupiottes qui crachent leur silence. Tout ceci n'est qu'un rêve pensa il.
Garde tes crédits mon amie. Je n'en ai pas besoin. Je n'en veux pas. Mon histoire, mes histoires, ma gloire d'être en vie. Tout quoi. Je ne peux te faire payer l'envie d'exorciser nos hontes et nos peurs. Des peurs ai je dis? Non, des peines. Peut-être la peine capitale, l'ignorance qui nous accable. L'indifférence d'autres que nous ne connaissons pas et que nous ne cherchons pas à connaitre, qui ne cherchent pas à nous connaitre. J'avais tort peut-être en pensant qu'il était préférable d'attendre. Attendre que l'on vienne me rencontrer. C'est bien triste tout ca. Je ne sais même pas que raconter tant mon coeur est plein de scènes refoulés. La prise de conscience...la conscience d'être pris...pris à la gorge, sans échappatoire, l'obligation sentimentale de devoir vaincre cette irrésistible force. La force qui nous égare. Elle nous crie "Gare! Méfie toi de la routine, de l'ennuie". Cet ennuie qui nous accable. Je ne sais pas où je vais pouvoir marcher pour éviter cette matière grise trop noir et gélatineuse. Ce dépôt au fond de cette bouteille trop longtemps laissée à vieillir, mélange d'ethanol et de je ne sais quoi. Enfin...assez de toute cette mélasse.
Le même public. Des personnes qui regardent dans le vide, livide, sans histoire...
Ahrem Ahrem...j'ai comme un sorte de boule dans l'estomac. On appel ca le stress parait il.
Attendais je des rires? Non...je savais que cela ne provoquerai rien.
Je ne savais pas quoi raconter alors j'ai choisi une situation qui m'a marqué.
Les étoiles virevoltaient dans la galaxie et nous volions. Tout était paisible sans que rien ni personne ne puisse y mettre un terme. Sans appel, tel était l'espace. J'y serai resté des années dans ces cockpits de croiseurs diplomatique, en direction de Galactica la resplendissante, sur d'être accueilli par de nouvelles têtes, de plus anciennes aussi, dans une joie pressentie et ressenti. Des milliers de sentiments qui s'évaporaient sur Galactica. Et nous, êtres chanceux, chefs d'états, des plus puissants aux plus faibles, nous contemplions les étoiles dans la fumée des cigares. Ce voyage, je l'avais fait des milliers de fois et à chaque fois, je savais que je serai heureux. Mais, lorsque nous sommes arrivés cette fois ci, tout avait changé. Les lumières ne brillaient plus du même éclat, elles ne transperçaient le smog que d'une manière fade et sans goût, comme si toutes les joies s'évaporaient comme avant mais que plus aucune ne pénétrait la stratosphère de Galactica la blême.
Ce soir là, lorsque nous avons touché le tarmac, plus qu'un tapis rouge pour nous accueillir ainsi que quelques visages connus, ils avaient l'air plus mort que la mort même. J'ai immédiatement pensé que la planète avait subi d'intense bombardement et que beaucoup y avaient laissé leur famille. Je me suis renseigné au près je chacun mais rien de tout cela. Pour eux, tout était comme avant, pour moi, tout avait changé. C'est depuis ce jour là que j'ai compris. Je me suis moi même rendu triste, sans vie, sans histoire. J'ai créé ma fange et me suis roulé dedans. Ce soir, je me suis relevé un peu, je retomberai surement demain.
Qui suis je? Où vais je? Suis je sans avenir?
Je suis vous, vous êtes moi, je vais au même endroit que vous et mon avenir et le même que le votre. Nous sommes de même tous lié dans l'enchainement de cette roue qui nous mène là où nous allons de nous même.
Auteur : Kemeth
16/09/07 15h05 | 64 Desertan 3725
Comme dhabitude, jai limpression de navoir ma place nulle part. jarpente les rues et les couloirs à la recherche dun sourire, celui qui me redonnera lenvie de me remettre à mon art. Les sourires se font tellement rares ici, à Galactica. Je ne vois que des visages blanchâtres, blafards, sans expression. Tous marchent à cent à lheure pour ne pas manquer leur RDV, leur navette, pour ne pas arriver en retard, que ce soit au travail ou ailleurs. Tous trouvent plus logique de ne pas profiter de notre courte vie, et tous ne profitent pas, deviennent alors des spectres vivants qui nont comme seul but que de contenter la société voulant nous voir de la façon qui lui plaît.
- Moi, javance à petits pas. Je minstalle sur un banc et je vous regarde passer. Vous allez si vite, vous êtes si pressés, que le temps semble être en accéléré. Je regarde souvent mes mains pour me rassurer : Non, elles ne sont pas encore ridées. Non, le temps nest pas passé plus vite et je nai pas pris 50 années en une heure.
A vrai dire avec toutes vos frustrations dues aux obligations qui vous harcèlent, vous vieillissez bien plus vite que moi. Mais je ne peux respirer à ma guise que quand je me retrouve seule. Souriez-moi que diable ! Arrêtez donc de ne voir que le bout de votre nez, celui qui dirige tout votre corps pour aller là où, finalement, vous ne devriez pas être. On dirait que lhumain a lintense désir de ne faire que des mauvais choix, même si je sais quil ne sen rend pas vraiment compte. Cest peut-être dailleurs ce quil y a de plus triste dans cette histoire...
Tout ce que je viens de dire est parti de moi comme si cela faisait trop longtemps que jen retenais les mots. Je suis dans une petite salle de la corporation et ici, une des conditions pour se tenir là où je me trouve, pour avoir le droit à lexpression, cest davoir une histoire et de vouloir la raconter. Cela fait si longtemps que je nai pas parlé. fallait-il avoir un auditoire, aussi pauvre soit-il, pour quenfin je puisse libérer ma peine ? Non, je ne suis pas ici pour me plaindre, ou du moins je vais essayer de ne pas trop le faire.
- Je mappelle Zynia et je suis peintre. Je ne recherche ni la gloire ni la fortune. Je nai que faire des biens matériels et si vous me donniez quelque chose, je vous le rendrais en vous remerciant pour le geste, car il serait bien plus beau que lobjet en lui-même. Tout ce que je cherche, cest Ce Sourire...
Je voudrais prendre la parole quelques instants avant de vous la redonner, et je la reprendrai peut-être plus tard pour continuer mon récit. Si le cur men dit et si japerçois ici lombre dune thérapie.
Vous savez quand on est artiste, nous avons besoin dinspiration. Certains la trouvent au fond deux sans aide extérieure, dautres doivent la chercher dans la moindre existence, le moindre son, la moindre image, et dans mon cas le moindre sourire. Cétait différent à lépoque où je cumulais les tableaux. Javais trouvé mon inspiration dans le voyage, ce qui fait que jai du parcourir les cinq pendant dinnombrables heures, dinnombrables journées à la recherche du petit plus qui comblait mon cur et accaparait mon bras ainsi que ma main pour immortaliser la chose. Jétais heureuse en ce temps là et je menais ma petite vie sans soucis, sans complications... Jusquà ce jour sur Desertica...
Cest tout ce qui sest passé ce jour là qui ma changée. Jétais en train de capter toute lessence dune belle image, un animal léchait les blessures dun autre et lui ramenait de quoi se nourrir. Quand un char vint sarrêter devant moi, manquant presque de faire tomber ma toile. Là, ce qui semblait être un amiral sortit du sommet de lengin et me demanda si je navais pas vu passer son armée, quil avait vraisemblablement perdue de vue. Le caractère comique de la situation faillit me prendre et me faire rire mais après lui avoir répondu que non, voilà quil soctroya le droit de me kidnapper pour laider à retrouver sa route. Nous sommes alors partis à la recherche dune armée qui, je men doutais, nous ne trouverions jamais...
Les souvenirs maccablent de leur poids et je ne puis en rajouter pour le moment, alors je relève mon regard pour sourire. Peut-être quil saffiche tristement, mais jai bon espoir de le voir bientôt sunir à celui qui me rendra ma passion. Je nai plus quà masseoir pour reposer ma voix et écouter le prochain récit qui apaisera ma propre histoire.