Siège de la Corporation Galactique > Iere Internationale Galactienne Libertaire

Auteur : Makhno
10/11/07 08h10 | 44 Galan 3726

Nous , Membres de la Commune de Gouliaï-Polié Primus , declarons ouverte la Iere Internationale Galactienne Libertaire en ce 40 Galan 3726 .

Nestor Ivanovitch Makhno se tenait sur le perchoir de l'auditorium de l'IGL dedié a la premiere tentative pour co-organiser un monde plus juste. Il attendait ce jour depuis longtemps. Depuis cette autre vie qui l'avait vu commencer la lutte sur les rives du Dniepr.
C'etait un grand jour. Les habitants de la Makhnovtschina lui avaient enfin redonné un mandat plein et entier pour reunir , sous l'impulsion des libertaires , le maximum de gens de bien afin de reduire les inegalites dont souffraient , au final , meme les plus grands.


Chers egaux ,

Je souhaite tout d'abord la bienvenue aux delegués des Communes ainsi qu'aux differents observateurs et leurs adresse mes Salutations les plus chaleureuses.

Je m'adresse a vous en tant que representant de la Confederation Makhnovienne et du Soviet de Gouliaï-Polié Primus , capitale de la Makhnovtschina.

Les evenements recents montrent que la paix est , en l'etat , bel et bien decedée , et cela ne rend ce rassemblement que plus actuel et urgent.

Nous ne pouvons plus subir les assauts des oppresseurs et de leurs laquais. N'oubliez pas que notre puissance ne vient pas de nos armées ni de notre place dans telle ou telle alliance.
Notre puissance vient de nos aspirations , de nos espoirs en un monde meilleur. Je sais que la voie vers l'emancipation sera dure , qu'elle est peut-etre deja impossible a realiser mais jamais nous ne devrons abandonner nos exigences de liberté.

Nous sommes humains , mes amis , ne l'oubliez jamais. Notre humanite vient de la multiplicite de nos possibles , elle nous vient de notre capacite a agir librement sur le monde. Alors ne soyez pas dupe , n'ecoutez pas ces puissants qui veulent vous entrainer dans un avenir de morts et de souffrances.

Certains diront que le Grand Conseil doit nous proteger malgré nous. Mais que vaut un homme s'il est enchainé , meme si celui qui l'enchaine est son bienfaiteur?

Rien! ce n'est plus un homme , il ne devient qu'une machine , presque un IA.

Makhno marquat une courte pause , son ancienne vie ne l'avait pas preparé a la possibilite de l'existence de machines pensantes. C'etait pour lui l'acte ultime de la negation de l'Humain. Ils n'avait pour elles que pitié et commiseration.

Mais hair une IA pour ce qu 'elle est n'est pas la solution , c'est un etre vivant comme l'est la limace ou la poule. Toute entite merite consideration. Or beaucoup aujourdhui ne respectent meme plus l'animal que nous sommes tous. Il devient alors facile de comprendre que la vie humaine n'a plus beaucoup de valeur pour certains.

C'est pour cela que je vous demande d'effacer vos rancoeurs , vos griefs. Nous ne pouvons plus nous permettre d'ignorer l'importance d'une seule vie perdue.

J'en appel a tous les humanistes , a tous les amoureux de la liberté. Il n'est pas possible que la malfaisance , l'impuissance ou l'égoisme des alliances et du Grand Conseil nous maintienne dans ce cloaque puant qu'est la peur et l'asservissement.

Nous devons revendiquer un appel a la liberté en termes concrets et irreversibles. Nous adjurons a la cessation immediate des pillages , a un dialogue franc et ouvert. et a la mise en place d'une veritable Charte des Droits Galactique accompagnée des moyens de la faire respecter.

Nous faisons fi des jeux du pouvoir. Seule une veritable transparence de la part du Grand Conseil ramenerai un ordre juste dans l'univers. La Makhnovtschina luttera toujours pour que le pouvoir rende des comptes sur chacun de ses actes. Seule la verité peut conduire vers le bonheur et l'ordre.

Et quand je parle d'ordre , je ne parle pas d'un ordre imposé.Je parle d'un ordre qui est réfléchi par l'intelligence de tous les hommes. Ce n'est pas quelque chose qu'on accepte sous la menace, c'est quelque chose qu'on accepte par la raison.

Certains hurleront a l'inutilité de cette discussion. Tant mieux! Nous pourrons ainsi voir ceux qui ne veulent pas considerer autrui comme constitutif de notre humanite. Les enjeux sont trop importants pour laisser des dictateurs en puissance saboter un avenir que nous pouvons , que nous devons , nous construire nous meme!

Vous ne pouvez pas ignorer que l'enjeux de cette lutte est notre liberté et que perdre nous conduirait a l'asservissement , cette petite mort de l'esprit.

Je vous demande a tous de bien vouloir vous exprimer et je demande aussi au Grand Conseil de nous exposer sa vision de notre avenir commun.

Makhno quitta l'estrade et se dirigea vers un coin de l'amphitheatre , seul , en esperant que cet appel aurait au moins le merite de remettre certaines choses a plat , de permettre a tous de s 'exprimer sans rancoeurs , sans haines. L'avenir de cet univers en dependait. Le jeune Bakta avait conscience de ce que cet appel allait lui faire endurer. Le mepris ,les railleries , le silence ,la violence meme , seraient les corolaires à son engagement.

Auteur : endymion
10/11/07 09h40 | 44 Galan 3726

La discussion la plus étrange qui soit, un discours si mal construit...l'avait il improvisé sur le moment? Rien n'était plus extraordinaire que cette voix nasillarde qui venait frapper les oreilles d'Endymion. Il ne l'avait que très rarement entendu, pourtant, il passait un temps démesuré à la corporation.

Le doux silence du matin était brisé par un discours quelque peu vide. L'effervescence n'avait jamais plus à Endymion, il n'avait jamais compris toute cette exaltation, ces jouissances...rien ne vaut une vie de sérénité.

Cependant, le discours, bien que mal construit, de Makho l'avait intéressé. Nul doute que ses convictions étaient profondes mais son idéologie semblait construite sur des bases fausses, sur une vision du monde depuis trop longtemps dépassé. Une idéologie friable mais bien évidemment incontestable car fondé sur une simple organisation d'état de fait et de préceptes ligaturant. Qui peut prouver à un autre que les préjugés fondant son idéologie son fausse?


Bonjour Makho, je n'ai jamais eu l'occasion de dialoguer avec vous ici. Je ne vais donc pas vous juger trop vite car je ne vous connais pas. Seulement je ne peux décemment pas vous laisser tenter d'entrainer du monde dans votre petit manège d'adolescent.

Le monde ne peut pas vivre dans la paix car la notion de paix elle même est construite sur la notion de guerre. Si une des deux disparait, c'est l'anéantissement de l'autre avec, auto-écroulement. Un procédé qui s'avère impossible en architecture mais extrêmement courant en science politique. La liberté dont vous parlez est illusoire. Tout ce que vous faites est déterminé par un élément extérieur. Votre vie est prévu à l'avance. Vous êtes déjà un robot que vous le vouliez ou non. La liberté des peuples ne vient pas de l'oppresseur mais de sa faculté à occulter la l'oppression. L'histoire nous a montré que si un peuple se libère du joug de son maitre, la société humaine fera tout pour en trouver un autre et retomber sous un joug nouveau. Je n'invente rien, cette théorie a des millénaires, c'est vous dire si vous êtes idéalement dans l'erreur. Un homme restera un homme bien que dans les fers. Rappelez vous de ce philosophe datant de l'histoire antique de l'ancien monde...comment s'appel t-il...rare sont ceux qui l'ont étudié, il a presque entièrement disparu du savoir moderne, il faut dire qu'il a plusieurs dizaines de millénaire...Epictète oui voila...cet homme était un esclave, pourtant, il était plus libre que son maitre. L'anecdote raconte que son maitre voulait le punir et que pour ca, il voulu lui casser la jambe. Pendant que son maitre forcait pour briser le membre, Epictète lanca: <<Vous allez la casser>> et quelques secondes plus tard, la jambe cassa. Sans rechigner, il conclue en disant <<la voila cassée>>. Il n'y a rien de plus déterminer qu'un homme, il n'y a rien de plus libre qu'un esprit.

Vous ne pourrez rien faire contre la destinée de l'humanité. La pernicieuse société voudrait vous faire croire qu'un autre monde est possible mais la rebellion ne vous mènera qu'à la mort.

Je trouve cependant très noble de vous prendre pour le sauveteur de l'humanité mais voyez vous, ce que vous dîtes ici avec un certain talent, d'autres l'on dit bien avant vous et cela n'a rien avancé du tout. Nous ne sommes pas plus bêtes que vous et nous avons très bien pu constater l'état de pourrissement avancée des consciences. Je n'irai pas jusqu'à dire que nous ne pouvions rien y faire mais peut-être que trop ont baissé les bras trop vite. Et c'est légitime, je le comprend. Il faut de toute facon vivre avec son temps. Ce n'est pas parce qu'une poignée de personne dominent aujourd'hui que vous ne dominerez pas demain.

D'ailleurs, j'estime que bien souvent, vos rêves de fraternité et d'égalité ne sont que des moyens d'arriver à dominer tôt ou tard car vous avez peur des attaques.

Pour devenir un grand, il faut déjà l'être dans sa tête. Il faut aussi savoir être humble, savoir accepter le joug des autres pour profiter de leur faiblesse et dominer à notre tour. Car c'est bien votre but, vous souhaitez que les grands d'aujourd'hui soient derrière vous demain? Je ne me trompe pas de beaucoup même si ce procédé est inconscient, vous saurez que c'était votre but ultime si un jour vous l'atteigniez.

Enfin, prenez garde à vos préjugés. La guerre c'est mal, la violence c'est mal envers les plus faibles...vous n'en obtiendrez que de la souffrance et je peux vous en parler, j'étais comme vous à mon jeune âge.

N'oubliez pas qu'être un grand c'est une tonne de responsabilité et que c'est vraiment pas évident d'être un puissant de la Galaxie. Même si être en dessous n'est pas évident non plus, certains moyens vous protège très efficacement.


Endymion recula d'un pas et se rassit sur sa chaise.

C'est rare quand il prend le temps d'expliquer clairement sa pensée, il devait surement apprécier quelque part le jeune chef d'état qui lui rappelait ses débuts à la régence de l'Hégémonia. Maintenant, c'était le Mikanesia qui vrombissait sous les ordres conjoint de Firuba le Belliqueux et d'Endymion le raisonnable.

Auteur : nico-x1
10/11/07 10h56 | 44 Galan 3726

Bonjour Makhno, vous nous parlez de droit de liberté et de paix ?
Mais quand vos habitants demanderont plus de territoire, il vas falloir que vous partiez a la conquête d'un territoire, lorsque certain se dresseront contre vos idées ils vous faudra les abattre, alors serez vous mieux que ceux que vous qualifiez de monstre sanguinaire actuellement.

Il savait que Makhno avait compris, comme cette jeune dirigeante de l'Aelendil, leur rêve sont beau, mais les rêves ne sont que pur fiction ...

Je suis terriblement désolé, mais il vous faut revenir sur Galactica ...

Auteur : Makhno
10/11/07 11h47 | 44 Galan 3726

Makhno ecouta avec attention cet intriguant personnage qu'etait Endymion. Comment quelqu'un comprenant , certes de maniere tronquée , les anciennes philosophies pouvait avoir perdu toute esperance si ce n'est celle de maintenir un ordre etabli?

Endymion,

Si lutter pour la paix est « un petit manege d'adolescent » alors j'accepte et je revendique avec joie d'etre catalogué ainsi.

Vous dites que je risque d'entrainer du monde avec moi? Mais si l'homme est deja un robot , mon appel est voué a l 'echec. Votre intervention me semble des le depart souffrir d'un manque de pertinence et surtout d'honnetete. Ou alors serait-ce de l'ignorance?

Je me rappel ce philosophe dont vous parlez. Epictete... C'est un bien bel exemple que vous donnez mais auriez vous oublié de parler de la Prohairesis qu'Epictete prone? Rien qu'en me traitant de robot , vous tombez deja dans l'erreur. Nous sommes humains cher Endymion et ce n'est pas votre discours tronqué qui m'empechera de le penser.

Vous vous targuez de votre sagesse mais laissez moi vous parler d'un autre philosophe ancien. Les documentalistes Makhnoviens ont retrouvé son nom et une partie de son oeuvre. Ce personnage extremement ancien se nommait Diogene. Peut-etre le connaissez vous car il est en lien direct avec Epictete. Ce Diogene pronait l'egalite absolue entre les hommes , remettait en cause les structures de l'ordre etabli et rejetait la violence physique. Et poutant cet homme si loin de votre discours etait l'exemple de l'homme accompli pour votre cher Epictete.

Comprenez-vous vraiment ce que je demande? Je ne veut pas etre le sauveur de l'humanite , je n'en ai ni les capacites , ni l'envie. Je ne suis pas un Dieu , je suis juste un homme. Mais un homme disposant de son libre-arbitre.

Je m'offusque effectivement des violences faites aux faibles. Mais cela ne veut pas dire que je veut etre fort. La Makhnovtschina a certe une armee , mais celle-ci ne commettra plus de pillages ni de guerres d'agression. Actes qu'elle n'a d'ailleurs que tres peu pertpetré jusqu'ici. J'en donne ma parole.

Si pour plus de libertes et moins de morts , la Makhnovtschina devait rester faible militairement , ce serait avec joie que je l'accepterai car la veritable force n'est pas là. Vous devez le savoir Endymion , la veritable force est notre esprit...

Tant mieux si les grands restent grands , je ne veut pas de leur decheance. Je veut seulement trouver un moyen de proteger les faibles. C'est vrai que cette esperance est scandaleuse.

Je ne cherche pas a renverser les structures de cet univers , je ne prone pas une revolution. Seulement une revolte contre une situation a un instant T. Et cette revolte , que je souhaite de tout mon esprit , a de grandes chances d'etre un echec, je le sais que trop bien.
Mais en parler , penser qu'un autres futur est possible , tenter de le realiser est constitutif de ma maniere d'etre, de ma philosophie. Peut-etre la Makhnovtschina sera detruite , ignorées.Mais nous reviendrons toujours. Et reduire cette lutte a une Humeur n'y changera rien.

Mais cela reste un plaisir de converser avec vous , cher Endymion. Peut-etre un jour retrouverez vous cette flamme qui ferait de vous un soutien agreable et puissant.

Makhno avait aussi entendu ce dirigeant qu'il ne connaissait pas , nico-x1 , il ne comprenait pas le pourquoi de ses questions mais decida d'y repondre le plus sincerement possible meme s'il savait qu'il ne serait pas cru.

Bonjour a vous nico-x1. Vos assertions me semblent curieuses. Nous vivons a une epoque ou le contrôle des naissances est commun. Peut-etre que votre peuple n'a aucun respect pour ses congeneres et ne cherche qu'a croitre mais ce n'est pas l'etat d'esprit des Makhnoviens.
Nous n'avons pas besoin de ces terres supplementaires qui ont l'air de vous preoccupé. Peut-etre devriez vous vous renseigner sur les avancées technologique de ces derniers millenaires.

Quand a ceux qui ne partagent pas mes idées , je me suis deja exprimé là-dessus. Tant qu'ils ne m'agressent pas , je n'ai aucunes raisons de les abattre.

Makhno retourna s'asseoir et espera que la comprehension l'emporterait sur la peur du changement.

Auteur : endymion
10/11/07 12h43 | 44 Galan 3726

Furieuse mélodie qui raisonne dans les terres arides des systèmes philosophiques. Une erreur par trop de croyances déséquilibrées et infondées. La fange est pollués. Cette boue de conscience se propage comme une furie dans les alentours des ouïs sourdes. Une oreille souvent discrètes traine toujours dans les couloirs dénudés de la corporation. Comme l'aurore, Endymion se leva et d'un pas lent mais assuré, il avancait, fantomatique, sibyllin et grandiose.

<<La philosophie se cache souvent dans d'anodines situation. Aujourd'hui, j'écoute avec attention votre démarche mais ne lui accorde que peu de crédit. Je ne peux la validé car si la pensée d'Epictète reste aujourd'hui sous la forme d'une philosophie certes oubliée mais toujours plausible. Elle a pourtant perdu son entierté en parcourant les âges, les civilisations et les mondes. On ne peut penser que Diogène est un homme accomplis car s'il est libre de ses gestes en apparence, son inconscient sera toujours le maitre de ses indigences. Pensez vous qu'un homme déféquant en place publique puisse t-être un homme en acte? Toutes les actions de Diogène n'ont été qu'une marche vers l'avenir et aujourd'hui, nous avons évolué. Comme vous l'avez constaté, même les pires déchêts de notre société ne défèquent pas au beau milieu de la ville. Or vous semblez penser que la liberté provient des bêtises que l'on peut faire. Je ne crois pas que Diogène soit un bon exemple, il est pourtant d'une très grande importance dans l'évolution du monde. Au même titre que les plus grandes dictatures. Chacun à sa place dans l'univers.

Si aujourd'hui, et je vous l'ai déjà dit, une certaine tendance à la violence est l'oeuvre quotidienne de notre société, il faut attendre paisiblement que l'ordre des choses s'inversent. Vous désirez protéger les faibles mais que voulez vous...pour protéger, il faut être craint, il faut pouvoir faire respecter son autorité morale tout comme savoir faire preuve d'indulgence envers ceux qui ne sont pas à sa hauteur spirituelle. Pour protéger des armées dévastatrices, même les plus belles utopies ont recouru à la force notamment en ce qui concerne les révolutions qui Galacticaine qui renversèrent la domination du Shadowsong. Il aura fallu combattre et toutes guerres amènent la mort.

Il me semble pourtant que vous ne voulez pas que le sang inonde les plaines déjà ravagées des cités endormis dans la grande société humaine qui aujourd'hui comporte plus de cent milliard d'individus? Alors vous ne pourrez jamais protéger les plus faibles et comme vous le dites votre appel est voué à l'échec. Malgré tout, j'espère vraiment me tromper, j'espère trébucher sous votre révolte et mourir. Cela serait le signe qu'une fois de plus l'histoire aura déterminé vos actions.

Car comme vous le savez surement, l'histoire ne laisse rien aux hasards, il n'y a pas d'évènement qui ne doivent se passer. Tout est déjà écrit. Loin de moi le fatalisme mais plutôt une sorte d'hermitage intellectuel. Murissez vos idées loin du monde. Ce débat servira simplement à causer des morts de plus. Chaque parole engendre un profond traumatisme par ici. Il faut l'éviter, léviter au dessus des autres. Ne soyons pas enclin à un l'ostracisme vulgaire envers ceux qui font que le monde est de jour en jour plus abouti et près de son paroxysme. L'apogée du monde de la guerre viendra et alors vous serez vainqueur mais plus de ce monde car il faut des centaines d'années avant qu'un nouveau cycle prenne la place de l'ancien.

Je ne suis pas désespéré, j'essaye de vivre avec mon temps car la sagesse ne s'acquiert pas avec les pensées du passé mais avec celle du présent.

Personne n'est libre et jamais personne ne le sera à moins de devenir nos machines. La liberté que nous avons est celle d'obéir à nos contraintes. C'est ce qui cloisonne les profondeurs nacrées de nos idéaux. Jamais nous ne pourrons sortir de cette spirale à moins que d'être des machines pensantes n'obéissant qu'au besoin qu'elles ont. Les animaux sont des êtres libres car il ne sont pas conscient. Ils peuvent se permettre de voguer léger et furtif, de ne rien faire et de bruler leur vie dans les méandres dégoulinants de nos cités s'ils le veulent. Ils n'obéissent qu'aux lois de la nature.

Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas perdu quelconque flamme, je la détiens encore et la murit dans mon sein jusqu'à qu'un avis clair et précis fasse d'elle un dard meurtrier ou une plume câline.


Endymion se détourna pour apprécier les yeux de ses amis. Il rêverait toujours de ne plus craindre pour leur survie mais pour ca, il devait conquérir et tuer et il le faisait sans gêne aucune car il était l'horreur en personne, il était le crime et en même temps il était le rire et le charme, il était l'Aube et le crépuscule, l'alpha et l'omega.

Je retire ce que j'ai dit, vous n'êtes pas un adolescent, vous êtes un adulte mure, réfléchis mais qui n'a pas évolué dans sa pensée idéologique depuis sa plus tendre enfance. Je suis désolé de vous apprendre que non, le monde n'est pas un sucre d'orge et de bisous partout tout le temps. C'est un fusil, un sabre, une tank. Le monde est de guerre las et pourtant, il ne sait pas s'arrêter car c'est dans la nature même de l'autre que de défendre sa meute contre les autres meutes. Il ne comprendra jamais pourquoi la meute n'est qu'un groupe dans la meute "humanité".>>

Endymion sourit à Makho, il appréciait désormais d'avantage, il savait que l'erreur n'était pas en la pensée de Makho, c'était plus une confusion, un non sens que personne ne lui avait expliquer. Ou alors Endymion se trompait...mais ce n'était pas l'important, le doute ne sert qu'aux sceptiques. Il était convaincu de ce qu'il avancait. Sa pensée, il la connaissait comme son état, si bien qu'il ne pouvait plus que la trouvé si évidente était normale pour lui. Une remise en question ne devait pas être l'apanage d'un philosophe? Peut-être, seulement qui est un philosophe? Celui qui répond au question ou celui qui ne fait que supposer des réponses?

Cependant, il n'en avait pas finit. L'intervention de Nico-x1 ne lui avait pas plus. Pourtant, c'était dans le sens de ce qu'Endymion disait.


<<Excusez moi monsieur mais je crains que votre réponse ne soit pas assez développé. Je ne comprend pas pourquoi vous avancez des idées sans même les justifier? Est ce parce que vous ne savez pas les justifier ou bien parce que vous ne souhaitez pas nous éclairer sur votre obscure pensée?>>

Auteur : Hades
10/11/07 12h54 | 44 Galan 3726

Un homme d'un certain âge pénetra dans cette enceinte. Il pouvait avoir 125 voire 150 ans, mais que sont les nombres après tout. Disons que cet homme, ne reflètait plus la jeunesse d'antant. La vie avait marqué son visage et son corps et ceci était un état de fait! les cheveux grisonnants, des rides bien marquées au niveau de son front, comme un souvenir du temps où cet homme semblait tracassé....ou était-il savant?
Malgré son âge, sa stature en imposait: droit et l'air déterminé, le regard hagard.
Vêtu d'une longue robe rouge à cape, où l'on pouvait voir le cigle de la société scientifique et magique de Drakone, l'homme s'avança vers Makhno. En passant il salua respectueusement Endymion, persoonage connu de son maître, l'Impérator Ditis.


Bonjour messieurs, vous êtes les premiers à me côtoyer, car jamais j'ai mis les pieds dans cette enceinte grandiose, mais ô combien vieillotte! une petite rénovation s'imose ici! comme moi d'ailleurs!

Il avait de l'humour ce vieil homme. En prononçant cs paroles, il eut un sourire marqué.

Je me nomme Lunitari, je suis maître mage de l'ordre des robes rouges. Nous oeuvrons pour un équilibre entre le bien et le mal, afin qu'une force ne prenne pas le dessus sur l'autre. Et ceci existe depuis la nuit des temps avant même que l'homme n'apparaisse dans ce coin de cet univers. Il existe par ailleurs deux autres ordres: l'ordre des robes noires, qui oeuvre pour son propre compte pour arriver à sa propre fin, mais sans mettre l'avenir de la magie en danger. Enfin, il existe l'ordre des robes blanches, qui prône le bien et les actions bénéfiques à travers l'univers.
Pourquoi vous est-ce que je vous conte tout ceci?
A vous mon chèr Makhno, qui êtes notre allié, je dirai que votre action de protéger les faibles est louable. Mais comme Endymion le disait déjà, de tout temps il exista le bien et le mal, la guerre fait partie de la paix, comme la paix fait partie de la guerre. Si l'un disparaît, l'autre meurt irrémédiablement. Imposer la paix revient à imposer sa loi. Imposer sa loi, nourrit la révolte. Nourrir la révolte revient à se soulever pour recommencer une geurre.

Tout ceci est nécessaire au bon équilibre de l'univers.


Lunitari se demanda si ses paroles allaint être comprises. Après tout il est un sage, pas un diplomate et encore moins un guerrier.
Le vieil homme demanda humblement à Endymion de l'aider à monter les quelques marches afin de pouvoir s'asseoir quelques minutes. De temps en temps son dos le faisait souffrir.

Auteur : Kalyso
10/11/07 13h32 | 44 Galan 3726

Du fond de la salle se fit entendre un applaudissement. Les têtes qui se tournèrent purent reconnaître Kalyso, appuyée contre un mur comme à son habitude. Elle ne bougea pas de suite, continuant de frapper dans ses mains jusqu’à ce qu’un silence relatif s’installe.
Elle avait peu changé, pâle ombre couverte d’un voile d’indifférence que masquait son chaleureux comportement. Elle portait un pantalon noir, une chemise rouge, et une longue cape sombre sur laquelle ses longs cheveux tombaient en une disciplinée cascade.

La jeune femme se mit enfin entièrement debout. Ses lourdes bottes frappèrent le sol au rythme de ses pas lorsqu’elle s’avança un peu et posa ses yeux gris sur Makhno.
Enfin, elle prit la parole de son ton léger. Sa voix posée était pourtant lourde de quelques pensées qu’elle n’avait su chasser de son esprit.

Les idéalistes. J’aime particulièrement lorsque l’un d’eux franchit le seuil du Siège de la Corporation Galactique et traverse d’un pas sur ses couloirs, avant de chanter, empli d’une passion peu commune, les louanges de leurs idées. Quel dommage qu’ils ne durent, se taisant souvent au bout du second couplet. C’est le temps, ou les autres, qui généralement refreinent leurs ardeurs. Et alors ils disparaissent, comme effacés. Ils m’évoquent toujours ces dessins que les enfants font dans le sable, avant qu’une marée montante ne les happe à jamais dans les abyssales profondeurs d’un océan où nul espoir ne peut survivre.

Il y a aussi les girouettes qui regardent là où le vent les tourne. Simplement et sans réflexion personnelle. Mais vous l’avez du remarquer lors de votre passage dans une salle voisine.

Mais le pire, ce sont ceux qui tiennent le coup. Qui se battent. Qui même plongés dans l’obscurité des tréfonds essayent de se faire entendre. Et qui finalement sont si abîmés que d’illustrations enfantines se font monstruosités que la nature elle-même recrache. Et qui alors se mettent à errer sans but et sans paroles, défait de tout espoir, abandonnés de toute sensibilité.

Je suis de ceux-ci, monsieur. Je suis arrivée il y a quelques longues années déjà, prônant des choses dont je ne rappelle à peine. J’étais si jeune. Une enfant. Les abîmes n’ont su faire de moi une femme. Mais ma voix s’est brisée. Je ne crois plus, c’est sûrement ce qui fait ma force. Et me rends si triste.

Pardon pour le temps que vous prend ce discours nombriliste, j’ai bientôt terminé. Ce regard rétrospectif n’a qu’un but transitoire vers mon argumentation. J’essaye d’aviver de façon artificielle des flammes que j’aimerais assez grandioses pour attirer votre attention.

Vous parlez de paix, mon ami. D’égalité. D’amour. D’utopie, en somme. Toutes les créatures qui peuplent cet univers ne sont des robots, et c’est ce qui fait que justement vos rêves ne se réaliseront. Parlons du bonheur. C’est un de mes débats favoris. Je rêve de le mener contre un être qui hélas ne se présentera ici que pour tromper l’ennui. Ah Thorin… Si tu m’entendais….
Le Bonheur, avec un grand « B ». Celui qui outrepasse la simple idée de confort et de suffisance. Quelle en est votre vision ? La pensez vous réellement partagée ?
Nous ne sommes égaux dans notre vision de l’ataraxie (restons dans une simple définition de la félicité où elle n’est que prospère sérénité), comment pouvons nous l’être dans notre vie, sachant que « le bonheur des uns fait le malheur des autres » ? Argument à deux Liev, je vous l’accorde et vous demande de m’en excuser en écoutant la suite de mes mots.

Les différences qui colorent notre monde, les conflits qui déchirent les cinq reines, sont indispensables à la survie de notre communauté. Je conçois tout à fait que prendre des coups soit difficile, surtout lorsqu’on est jeune mais, eh, c’est le jeu ! Car après tout, nous ne faisons que ça chaque jour. Manipuler des unités, produire des ressources, créer son capital social, … Il n’y a guère d’autre définition de nos actes. Nous jouons à vivre, comme des enfants devant un holo écran. Faisons une petite parenthèse où il sera question du Grand Conseil avant de revenir à cela.

Le Grand Conseil ne brille plus de son éclat d’antan. Il n’est qu’une institution symbolique, rien de plus. Et une transparence de ses actes serait porteuse d’une bien grande déception, car les blâmes qu’il accepte de subir n’auront plus lieu d’être. Il est dans une certaine mesure … salutaire. Car il porte les reproches sans dire un mot et excuse l’incompétence et la faiblesse de nombreuses personnes. Mais imaginez qu’il ne soit plus. Imaginez que le mystère qui l’entoure s’effrite. Que l’on réalise qu’il ne fait qu’ajouter les teintes à un tableau, et qu’il se désigne coupable des ratures de certains artistes maladroits.

Je pense que j’arrive trop tard, hélas, et que je n’ai que trop peu de temps pour m’offrir entièrement à vous dans un débat. Mais je tenterais de suivre son avancée. Vos idées à tous m’intéressent.


Ce disant, Kalyso se tourna vers Endymion à qui elle sourit.

Endy… J’aime tellement la musique de vos mots… Je pourrais écouter sans me lasser cette harmonieuse mélodie qui s’échappe de vos lèvres. Toutefois, aussi belle soit la forme de vos propos, je ne puis louer leur fond.
Moi je suis libre. Sans être une machine. Sans être non plus maîtresse de robots. S’il y a une chose dont je peux m’exalter, c’est de ma liberté. Mon seul geôlier est l’amour que parfois je n’arrive à contrôler, à comprendre. Mais se targuer d’aller ou bon nous semble, sans dieu ni maître, suivre ses rêves…Tout cela n’a rien de beau. On s’en lasse. Les rêves s’évaporent.
Mais laissez notre ami à ses songes. Qui sait, peut être ne sera-t-il pas désabusé. Comme nous le fûmes…


Elle avait prononcé ses derniers mots d’une voix plus douce, troublée. Elle releva la tête, et de nouveau ses grands yeux amusés plongèrent dans ceux de Nestor Ivanovitch.

Je dois lui accorder une chose. L’aboutissement aux idéaux se fera pas la force. Et ce n’est pas l’ambition qui est une force, mais la puissance d’une armée, et la loyauté de ses amis.
Regardez Lunitari.
Elle inclina respectueusement la tête en souriant au concerné - il partage vos rêves. Pourquoi ne pas suivre sa voie ? Faire un compromis, sacrifier certaines de vos belles idées pour en glorifier d’autres !

Quoi qu’il en soit, l’idée d’une révolte n’est pas pour me déplaire. J’aime l’animation. Mais ne placez pas trop d’espoir en cela. Il s’essoufflera bien trop vite et hélas, vous risqueriez de tomber dans le discours de ceux qui marqué par une peut être trop douloureuse ancienneté sur ces terres, ne savent plus rêver…


La jeune femme était arrivée près d’une fenêtre sur le rebord de laquelle elle posa sa cape défaite, avant de se tourner vers les plaines infinies qui bordaient la capitale. Oui… elle voulait courir de nouveau, s’envoler vers le ciel, retrouver le goût de ses années perdues.
Un courant d’air souleva subrepticement ses cheveux, dévoilant une nuque marquée de larges plaies. Tel avait été le prix à payer pour clamer une croyance inébranlable en des idées.

Auteur : Makhno
10/11/07 15h41 | 44 Galan 3726

Makhno ecoutait ses interlocuteurs avec le plus grand interet. Les propos tenus par ses pairs le touchait plus qu'ils n'auraient du. La colere se partageait a l'empathie. Il avait mal au coeur pour ces etres tellement differents de ceux qu'il avait connu sur Terre lorsqu'il cavalait sur les plaines de ce petit pays appelé Ukraine.

Quelle melancolie amis. Je cromprend vos paroles. Je sens vos reticences. Vos regrets. Vous etes des anciens dans ce monde. Mon nom est inconnu dans cette galaxie , mais sachez que je parcourais l'ancien monde en luttant contre ceux que l'on nommait Bolcheviques.

Pensez a cela mes amis. Je viens d'un monde plus ancien , un monde ou l'utopie , la chose qui n'a jamais existée , etait possible. Je ne connais pas encore tres bien mon univers d'adoption , je n'etais pas preparé a ce chaos organisé , moi qui ai connu l'incohesion ultime.

Je ne pretend pas apporter des solutions à tout les problemes de nos mondes. Je veut juste faire renaitre la flamme de la liberté. Cette belle liberté que j'ai connu et que vous ne croyez pas realisable. Peut-etre n'est elle pas possible mais j'ai foi en l'humain, il a deja ete libre il le redeviendra. Mais pour cela il faut lutter et c'est ce que je fais.C'est mon but , ma croix aussi.

Vous me direz que l'humain peut faire des choses horribles. Je le sais , je ne suis pas une colombe comme vous semblez le penser.

La Makhnovtschina est , je le repete , faible ,mais elle reste une assemblée de guerriers loyaux a leurs idées.Et pas consequence capable de la plus extreme violence quand il s'agit de defendre leurs familles. Mais etant un regroupement d'hommes libres , jamais nous ne massacrerons , pilleront ou ne raserons, nous nous le sommes interdit.

Je suis un pacifiste , pas un non-violent. La guerre est , parfois , une necessite. Mais jamais je n'ai execute les prisonniers ennemis, ils ont toujours pu rentrer chez eux librement. C'est , je dirais , le symbole de ma maniere de lutter. Ne jamais tuer plus qu'il ne faut. Toujours porter haut la plus haute exigence morale et surtout respecter le plus vil des adversaires.Une histoire d'equilibre sans doute.

Je m'egard mais je veut que vous compreniez que je n'aspire pas a abolir les conflits. J'abhorre la guerre armée , celle qui tue pour tuer. Il y'a d'autres mediums. La guerre peut se retrouver dans l'education , dans la discussion. Mais une guerre dont le but serait la destruction d'autrui dans son essence est et restera une abomination , je m'y refuse et m'y refuserais toujours.

Makhno se souvint de ces scenes de massacres , de ces pogroms , de ces gens brulés pour leur appartenance a une religion. Ces douloureux souvenirs le mirent en colere. C'etait un signe de faiblesse , il savait qu'il perdait de la credibilite mais l'amour propre etait a ce prix. Il se tourna vers Endymion et le fixa , partagé entre colere et angoisses.

Endymion!Je vous respecte mais je ne peut accepter certains de vos dires.Mon ideologie!Un sucre d'orge!Croyez vous vraiment qu'en venant ici je m'attendai a recevoir des bisous?!Je suis mort pour defendre ces idees enfantine comme vous dites. Si vous ne n'entendez pas mes paroles , acceptez au moins mon histoire , qui n'est que luttes et souffrances!Croyez vous que vos paroles ne me fassent pas douter?Seul le souvenir des morts , seul l'espoir de sauver cette philosophie ancienne qu'est l'Anarchie me fait continuer la lutte.

Le Bakta fit face a ses contradicteurs , se calma un peu mais la colere couvait toujours en lui.

Chere Kalyso. Je sais que prendre des coups est difficile. Ce n'est pas l'interet personnel qui me guide.Meme si cela va probablement changer , la Makhnovtschina reste relativement protegée des pilleurs recurents. Je n'en fais qu'une question de principes. La Makhnovtschina ne veut pas evoluer a l'ecart des autres etats mais ne peut laisser les Droits les plus elementaire etres foulés par les pieds des puissants.

L'homme est multiple , son bonheur depend du mien et non pas de mon malheur. Je me permettrait de citer un ancien philosophe , encore une fois , qui dit que « Si pour te faire sourire, je t'aborde avec une mine joyeuse, c'est que j'ai intérêt à ton sourire et que mon visage est au service de mon désir ». N'y voyez aucun idealisme , c'est juste une realite quasiment economique.

Sachez le , je ne suis peut etre rien a l'echelle de cette galaxie mais je serais toujours là. Je ne sais pas exactement comment concretiser cette lutte mais j'accepterais votre aide a tous , vos conseils. Je viens a vous humblement , mais jamais l'humilite ne poindra quand j'evoquerais mes principes , ma philosophie.

Makhno quitta le perchoir pour se diriger vers la buvette qui contenait d'excellentes absinthes. Cela au moins n'avait pas changé , l'alcool etait toujours present dans cet etrange univers.

Auteur : endymion
10/11/07 19h20 | 44 Galan 3726

L'universalité est un principe que les masses développèrent quand leur territoire ne leur suffirent plus. C'est un concept barbare tout autant que le pacifisme. Il est encore plus dangereux que n'importe quoi. Se battre pour la paix est une idée farfelue. Dans notre système galactique, les étoiles, les planètes...tous meurent, c'est un équilibre fratricide et trompeur. Non seulement la nuit semble paisible mais elle est aussi symbole de la sérénité et du calme appaisant. Cependant, l'espace est scène de massacre, il n'est que destruction et chaos. C'est par la destruction que l'univers c'est formé. Le Big Bang, une explosion, nos planètes, des météorites, l'homme, une molécule...

Endymion avait aidé le vieillard à s'assoir. Il revenait à sa chaise lorsque Kalyso, déesse enchanteresse et malicieuse glissa dans les oreilles de chacun sa si douce voix. Troublante à souhait. Un délice, une décoction savoureuse, un cocktail de saveurs sensibles. Si douces étaient sa voix, son discours n'en fut pas moins équivalent à une bombe. Mais où sa chaleur ne parvenait plus en nos coeurs, son passé, son douloureux passé resurgissait de sa mémoire, de son inconscient et il parvenait jusqu'au tréfonds de notre cerveau. Makhno se pressa pour répondre.

La voix dure et convaincu, symbole amusant d'une révolution avortée dans l'oeuf, mangée, gobée...plus rien ne restait de la fougue de son début. Il était convaincu, déterminé mais pas assez pour convaincre car sa voix était hésitante.

<<L'anarchie...oui, je me souviens de cela. Ce fut un mot d'ordre pour moi. Seulement j'ai vu, j'ai su. Rien n'est plus meurtrier que l'effervescence des masses. Le peuple se révolte et pour cela, il tue. L'anarchie et les anarchistes en particulier auraient perpétré plus d'attentat que quiconque. Des victimes civiles...l'horreur, le sang, le gout amère de la chair calcinée. Musicalité enfantine au théatre douloureux et pourtant ô combien louable. C'est l'anarchie qui lutta contre la guerre en faisant la guerre, peu de crédibilité. Je ne me souvenais plus de cette manière de penser. Une civilisation sans état, sans chef...mais alors...a qui se référer?
Peut-on admettre qu'un jour le grand peuple puisse se diriger seul, lui qui depuis des millénaires n'a cessé de se libérer d'une oppression pour se réfugier dans les bras d'une autre?

Ne laissons pas tomber nos idéaux. Je vous le concède, le temps ne vous oubliera pas. Il faut que vous profitiez de votre naïveté si réfléchie et bien pensée. Je ne vous cache pas que si mes propos vous révoltes, les votre ne me cause aucune réaction. Réminiscence d'un passé tumultueux, nuageux et turgescent dans chaque instant de ma vie? Je ne sais pas, seulement, la simple idée de retrouver des peuples livrés à eux même m'insupporte. Il a été prouvé à maintes et maintes reprise que les peuples ne savent s'auto-gérer. Certains écrivains et philosophes l'avaient déjà compris. Je pense soudains à un très vieux monsieur, La Boetie, et à son "discours sur la servitude volontaire". Comprenons nous, un peuple ne reste qu'une masse. Il faut éduquer les masses pour leur donner une chance de s'auto-suffirent et le seul moyen de les éduquer c'est de passer par des états. Seulement vous lutter contre ca. Etes vous obscurantiste?

Encore un paradoxe. Vous dîtes que vous n'hésiterez pas à tuer pour protéger vos familles. Chose tout à fait normal. Seulement vous nous dîtes juste ensuite que vous vous interdisez le meurtre de masse. Vous vous rendez compte de vos paroles? Avez vous vraiment vécu? Existez vous? Les peuples se battent jusqu'au bout, si vous en tuez un, vous devrez en tuer deux puis quatre et huit, ca ne se finit jamais. La hargne populaire gagne si vite les cerveaux que de colère elle devient rage. N'oubliez pas vos dires, vous ne voulez pas tuer? Alors mourrez. C'est votre seul choix.
La guerre ce n'est pas forcément le massacre et la destruction des états et des peuples, faire preuve "d'extrême violence" c'est déjà preuve de votre caractère belliqueux. Fuyez, fuyez ce monde qui n'est pas pour vous...dites vous que vous n'êtes pas le premier à essayer et vous ne serez pas le dernier à abandonner. La mort et la guerre, la vie et l'amour. Toutes ses notions sont liées et sans conteste, elles ne peuvent exister l'une sans l'autre.


Endymion rappelait à lui les souvenirs égarés. Ces moments de détresse où il vit mourir tant de ses hommes, sur l'Hégémonia la bien nommée. Planète aux quatre destins, l'un guerrière, l'autre paisible, l'une de cristal et l'autre de feu.

Kalyso était encore là, méditant dans les plus basses sphères de l'esprit humain. Son aura se mêlée à celle d'Endymion, le baignant de douceur. Il appréciait se contact dénué d'intérêt, cette victoire sur l'enfer. Un feu doux s'empara soudain de lui. Une voix dans son esprit, la douceur suprême, le bénéfice des ages convertissant la haine des débats en un amour si puissant...si passionné, rien ne pouvait empêcher le coeur des hommes de battre à l'unisson quand cette sensation les envahis. Et cette voix qui encore susurrait des mots sans essence et pourtant si sensé...


<< Endy… J’aime tellement la musique de vos mots… Je pourrais écouter sans me lasser cette harmonieuse mélodie qui s’échappe de vos lèvres. Toutefois, aussi belle soit la forme de vos propos, je ne puis louer leur fond.
Moi je suis libre. Sans être une machine. Sans être non plus maîtresse de robots. S’il y a une chose dont je peux m’exalter, c’est de ma liberté. Mon seul geôlier est l’amour que parfois je n’arrive à contrôler, à comprendre. Mais se targuer d’aller ou bon nous semble, sans dieu ni maître, suivre ses rêves…Tout cela n’a rien de beau. On s’en lasse. Les rêves s’évaporent.
Mais laissez notre ami à ses songes. Qui sait, peut être ne sera-t-il pas désabusé. Comme nous le fûmes… >>

Endymion senti le calme revenir en lui, le chaos de son esprit s'appaisa de nouveau et ce fut le retour des pensées sanglantes, la fleur des fleurs...sans contestation possible.

<<Je sais Kaly, vous êtes libre, vous avez dans votre esprit de quoi raviver le monde. Mais ne pensez vous pas être un être à part? Sachez le, vous faites exception. Votre corps charnel n'est qu'enveloppe et encore qu'elle fut trop insuffisante pour que votre esprit y soit à l'aise. Je sais que vous êtes libre mais vous êtes la seule, nous ne sommes pas libre nous autres...nous sommes esclaves de notre existence, calfeutrés dans nos soucis journalier nous faisant oublier ce que nous sommes réellement. Vous êtes l'Enée, vous êtes l'odeur suprême, la machine subliminale et pourtant, malgré votre exception, l'amour vous guide...il vous sublime, vous transcende...en une parole, un regard il vous submerge et vos ne parlez qu'avec ces mots.>>

Endymion quitta son état second, sa peau était à vif, chaque souffle d'air froissé ses poils noirs. Le monde alentour avait il réel importance?

Auteur : Makhno
11/11/07 17h59 | 45 Galan 3726

Makhno revint de la buvette a temps pour ecouter Endymion. Son discours perdait du sens. Quel malheur. Il avait pourtant les capacites pour utiliser ces concepts. Ses exemples , ses arguments relevaient d'une rethorique qui devenait de plus en plus douteuse.

Endymion , Votre lecture du « Discours » est indeniablement fausse. Auriez-vous des problemes dans la transcription de ce document? Je vous suggere d'arreter de tenter l'interpretation de vieux textes que vous ne connaissez pas.
Vous lapidez Epictete sous les pierres de votre ignorance et maintenant vous faites passer La Boetie pour un etatiste...Peut-etre avez vous confondu le metier de ce grand homme avec ses idées. J'espere que c'est cela...
Relisez cette oeuvre majeure et souvenez-vous de cet extrait: « Il y a trois sortes de tyrans . Les uns regnent par l'election du peuple , les autres par la force des armes , les derniers par succession de race. »
Soyez honnete Endymion , j'aurais prononcé cette phrase que vous hurleriez encore au dangers de laisser le peuple se guider , s'eduquer lui-meme.

Que vous soyez contre mon appel je le comprend. Que vous soyez malhonnete ne fait que vous discrediter.

Qui est l'obscurantiste? Celui qui pretend maintenir un ordre que l'on sait moribond?Celui qui se vante de connaître LA verité en vertus de preuves mal-interpreté?Celui qui ne veut pas reflechir a d'autres solutions car il SAIT que rien d'autres n'est possible?

Je vous plains Endymion. Vous pensez etre sage mais vous n'etes devenu qu'un conservateur , fermé a tout ce qui remet en cause votre univers.

Quand a l'analyse de ce que vous appelez un « paradoxe ». M'avez vous bien ecouté? Avez vous seulement compris le quart de ma pensée?
Vous dites que les peuples se battent jusqu'au bout , que ca ne se finit jamais. Pourquoi dire alors que la guerre n'est pas forcement le massacre et la destruction des etats et des peuples? Seriez vous schizophrene?

Puis par pitié, la guerre n'est pas qu'une affaire d'armes. C'est aussi par l'education , par la discussion que la guerre se fait. Je l'ai deja dit mais peut-etre ecoutiez vous vos propres pensées pendant mon discours que vous pretendez si bien comprendre.

Sachez le cher Endymion. Je ne quitterai pas cet univers a cause de gens comme vous. Mon peuple vit ici et nous y resterons.
Je ne suis peut-etre pas le premier , ni le dernier mais je ne me laisserai pas berner par vos paroles creuses. Votre meconnaissance de ce qu'est la philosophie politique ne fait que renforcer mon espoir que tout n'est pas perdu.
D'ailleurs si mes propos ne vous provoquent aucune reaction. Pourquoi repondre avec des mediums qui vous securisent mais que vous ne comprenez pas?

Je n'ai pas de problemes à assumer que ce qui est humain me touche. Et vous etes humain Endymion. Seulement vous n'arrivez pas a imaginer que l'Humanite est multiple et que d'autres peuvent penser differements et amener une parcelle de verité dans votre cocon , empli de faux-semblants.

Makhno retourna s'asseoir. Il savait inevitable la tentative de rabaisser ses idées. Il attendait simplement un vrai debat , une discussion ou seule l'honneteté resterait. Bah , cela viendra. Il faut laisser le temps aux esprits d'entrevoir un autre possible.

Auteur : endymion
12/11/07 20h12 | 46 Galan 3726

Endymion éclatait de véhémence, comme un soleil il illuminait la salle devant lui. La grâce de l'astre luminescent et son incandescente chaleur. Une série de marques des combats les plus rudes faisait de son corps une beauté mutilée.

Une évanescence nacrée englobée d'arômes et flagrances bestiales les verbigérations incessantes de l'interlocuteur principal. C'était une vague de malentendu, surement les mêmes qui faisaient de son utopie...une utopie...

<<Je crois que l'on sait mal compris jeune homme. Je n'ai jamais dit que La Boétie était pour soutenir ma cause ou autre. Je disait plutôt que c'est un auteur qui soulignait déjà ce que je voulais dire. Je ne suis pas si inculte que ca. Voyez vous, on comprend toujours mieux que les autres et pourtant, les mots si pédant soit ils perdent tout intérêt quand on écoute pas les autres. Pourtant, c'est l'essence même de votre discours, l'intérêt pour les autres...n'y avez vous jamais songé?

Ce qui me chagrine le mieux, c'est que vous parlez de liberté...de liberté mais une liberté sectaires, laissant ceux qui veulent se battre à l'écart de ce monde illuminé par l'empire glorieux et grotesque de votre passion pacifique. Vous voulez mener une révolution contre les plus grandes puissances que ce monde a engendré...nous avons essayer, nous avons cherché à vaincre cette grandeur décadente. Seulement nos bras las sont tombés, achevé par l'inextricable compulsion de complexes mécanismes, malheurs de notre temps, inexorable brutalité et pourtant brutalité permettant le paix.

Ne vous trompez pas, mieux vaut pour votre santé mentale que vous continuez d'espérer la paix que vivre votre espoir dans une fictive réalité et devoir sans cesse craindre la guerre.

La paix est royaume d'inimitié, c'est quand les amitiés se lient que la chance est plus grande de la voir mourir, s'éteindre mèche après mèche.

S'il existait un monde où l'Autre, notre transcendance, notre immanence, notre opposition sans cesse changeante, mouvante comme l'anguille, saucissonnant d'espoir notre craintif coeur...je serai de ce monde là, je ne m'y serai pas trompé...je suivrai votre Makila jusque dans les tréfonds de ce monde ténébreux. Je suivrai le divin enchantement et le chant qui ne ment pas, celui sincère qui avouerait ses crimes et ne changerait pas l'homme, ne persifflerait pas la beauté et l'incendiaire clarté de nos vibrations enjouées. Les peuples se tiendraient par la main, chantant l'abondance des ressources crachées par les Dieux...par les Dieux...alors je ne me serai pas trompé, ce monde serait le mien, j'aurai déjà vécût en son sein.

Il était un conte des rires illusoires
Masquant l'amertume de nos cauchemars
Une société d'effluves, de sens et de décence
Heureux seraient les rois de ce territoire d'espérance
Heureux seraient les fils de la reine évanescente
Mystérieux d'envie ceux qui à peine effleurent, et pleurent et vantent
Les courageuses chevauchés d'une liberté "espoir" d'un peuple lié
L'effervescent calme de nos longues, trop longues nuité
Cachait de nous le visage que nos désirs bruleraient


Comme ces vers les sèment aux doux vents d'été, la société heureuse masque la violence, une violence en démence, clarté obscure et déviantes.

Il marqua un regard appuyé au degré de chaque angle que le visage surpris de Makho, redoutable adversaire qu'on appréciait forcement.

Une ombre pourtant régnait sur la salle, un filet de rancœur et de médiocrité crasse suintait tout autour des appliques murales. La lumière tamisée pour la soirée chantait un air rude de soir d'hiver. Pourtant encore dehors, le soleil tapait fort, éclairant l'espace de ses couleurs Galan.

Auteur : Makhno
16/11/07 16h27 | 50 Galan 3726

Makhno regardait Endymion exposer a tous ses craintes quand a un autre futur possible. Un masque tombait. Un seigneur voulant se faire connaître par sa sagesse ne faisait que prouver qu'il n'etait pas ,ou plus , capable de voir autre chose qu'un ordre etabli dans lequel il s'etait confortablement installé.

Effectivement nous nous sommes mal compris vieille homme. Vous parlez de pedanterie? Mais cher Endymion , vous representez parfaitement cet « autre » à qui je m'adressais.

Ne pas ecouter? Mais je n'ai fait que ça Endymion. Surtout VOUS ecouter. Jamais je ne me permettrais de rabaisser vos paroles a cause de l'importance des faux-semblants qu'elles vehiculent. En vous exprimant vous ne faites que cristaller la peur d'un avenir meilleur et en cela je vous remercie.

Contrairement a vous , je n'ai exorté personne a mourir , a fuir. Je desirais exposer ces ideaux au sein de cette assemblée afin de changer l'ordre etabli. Ce n'etait qu'un appel a la liberté que vous avez percu comme un danger. Je ne voulais en aucuns cas forcer la pensée d'autrui. C'est ce que vous n'avez pas compris , Ô grand Endymion.

Vous me qualifiez de sectaire? Vous aimez categorisez les choses que vous ne comprenez pas. Et bien soit. Je suis sectaire. J 'espere un autre futur que celui de la majorité que vous representez. Si celui qui diverge des vues des dominants est un sectaire. Je revendique alors ce titre! Je devrais meme dire que je tente consciemment de couper les liens de cette societé moribonde!

Vous dites ne pas utiliser La Boetie au profis de votre point de vue? Dois-je vous rappeller vos propres paroles? Peut-etre votre reference a cet auteur s'etait elle egarée au millieu de votre disgression sur votre incapacité a voir en l'homme une entité autonome? Je ne le pense pas , vous etes au dessus de ce genre d'erreur.

Makhno pensait a certaines paroles sur la guerre prononcées en ces lieux et sa colere n'avait d'egal que le danger que representait ces afficionados des massacres et des genocides.

Vous savez , Endymion , contrairement a ce que vous semblez penser , je ne crains pas la guerre. Pourquoi? Tout simplement car je ne suis pas eugeniste. Que l'homme soit obligé de faire la guerre parce que cela est dans sa nature n'est pas acceptable. Seul l'individu peut decider de faire la guerre. Ce n'est pas son instinct ni un quelquonque dieu...Seulement l'individu.

Faites attention , Endymion , vous vehiculez des idées extremement dangereuses. Ces idées ont deja tuées des millions d'etres dit « genetiquement inferieur ». Ne venez pas me dire ensuite que vous ne vouliez pas parler de determinisme genetique.

Je suis responsable de mes actes , de mes pensées. En cela je suis un homme libre. Libre de faire la paix , libre de faire la guerre.

Cessez de projeter vos peurs et vos croyances sur autrui. Plutot que de jouer au psychologue de comptoir en vous preoccupant de ma santé mentale , projetez-vous dans un autre futur.Effectivement vous etes las , vous l'avez vous-meme dit, alors evacuez vos angoisses , reflechissez a ce que vous etes reellement et joignez vous a moi.

Mes amis! Je vous reitere mon appel cesser les hostilités , les pillages. Les recents evenements nous montrent l'urgence de ranger nos rancoeurs, de cesser les luttes fratricides. Je suis peut-etre un naif , un "utopiste". Mais rapellez vous que , unis , nous pourrions realiser tous nos desirs...

Makhno voyait la mort roder. Non pas sa mort ni celle d'un peuple , mais la mort de l'Humain. Si ces folies continuaient , il ne resterait que la Bete. Cela ne pouvait etre. Makhno ne doutait pas que certains survivraient , mais cela ne serait que le resultat d'une lutte qui ne risquait de laisser l'Humanité a genoux a un moment ou toutes ses forces devaient se rassembler. Allions nous tous mourir a cause de personnes comme Endymion? Makhno s'eloigna de l'estrade en proie a ses sombres pensées.